Love, Death & Robots
7.4
Love, Death & Robots

Dessin animé (cartoons) Netflix (2019)

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2019, David Fincher n’étant plus très présent sur les grands écrans, il vient nous surprendre dans le format série en 2017, grâce a l’exceptionnel Mindhunter, pour ensuite nous éblouir avec Love, Death + Robots, série d’anthologie au style d'animation singulier, propre à chacun de ses épisodes et réalisé par des studios d’animation du monde entier.


Chaque épisode se distingue, d’abord, par un style graphique soigné, souvent en rapport avec son propos. Un épisode qui traitera d’un futur dystopique, d’une histoire violente sera souvent traité avec un fort jeu d’ombre et de lumière, des détails visuellement aiguisés, un rendu photo-réaliste ( cf : ep1 / ep7 / ep10 ) mais saura déroger à cette règle pour surprendre son public et proposer quelque chose d’original ( cf : Ep4 / Ep8 ). À Contrario, un épisode plus passif dans son contexte épousera des formes plus fluides et gracieuses. ( cf : Ep2 / Ep5 ). Au milieu de ce globi-boulga d’ingéniosité, on retrouvera un point commun, l’immense travail apporté à chaque court-métrage, qui rivalise haut la main avec Pixar.


Quand des studios s’épuiseraient à investir plusieurs centaines de millions dans des projets souvent mal traités, la série nous présente en 15 minutes, un tour de force, construisant habilement chacun de ses univers, ses personnages attachants ( ou pas ), une soundtrack plus que correcte et de fortes convictions à travers chacun de ses épisodes, se référant donc à L’amour et/ou la mort et/ou les robots. Pour finalement tout déconstruire, souvent de manière dystopique, dans un climax acerbe, voir sarcastique, qui n’est pas sans nous rappeler l’ambiance générale de Black Mirror.


Outre le fait que Netflix ait créé son propre éco-système d’auto-promotion et nous évite le matraquage publicitaire des maisons-mère d’Hollywood, qu’il ne soit pas soumis aux règles de la télévision et puisse investir dans ce genre de projet. Il nous permet de découvrir des oeuvres tels que Love,Death+Robots. Mêlant violence, sexe, et mort, une certaine ouverture d’esprit sur ce que permet l’animation, tant dans sa mise en scène que dans ses possibilités infinies. La Nuit des Enfants Rois ( The prodigies ) étant le seul film d’animation ayant traité le viol et la violence. ( en dehors des quelques scènes de Kill Bill en animation et des mangas ) . On y verra forcément un clin d’oeil aux excellents Animatrix des Wachowski, qui permettait de découvrir, au travers de courts métrages, divergent visuellement, l’univers étendu de la saga Matrix.


Des fermiers qui protègent leurs vaches contre des extra-terrestres à coup de Jaeger ? Un Japon mêlant Steampunk et prostituée mutante ? Un pays gouverné par des Yogourts ? Une histoire de meurtre en Cell-shading ? et j’en passe. Des sentiers inexplorés alors qu’Hollywood s’essouffle à nous proposer des sagas à rallonge.


Le parcours n’est pas sans faute, certains court métrage prendront moins que d’autres, l’identification est propre à chacun, mais le geste est extrêmement noble, d’autant qu’il permettra à certains studios une visibilité mondiale. La variété et l’originalité que nous propose Love, Death + Robots, prouvera une fois de plus, qu’après avoir révolutionné le cinéma, Fincher s’attaque à un nouveau support* et réalise encore un sans faute.

* pendant que d’autres essayent de cracher sur la révolution qu’apporte Netflix dans nos foyers ( Steven Spielberg et compagnie ).

Blockbasterds
9
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le 17 mars 2019

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