Lost : Les Disparus
6.8
Lost : Les Disparus

Série ABC (2004)

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QUARANTINE


Bienvenue à bord du vol Oceanic 815. Il y a des spoilers dans l'avion. Nous espérons malgré tout que vous ferez bon voyage.



I had to go back



Je n'ai jamais pu faire de critique à proprement parlé de Lost. J'ai sans cesse clamé sa perfection, sa grandeur, sa richesse. Je me suis battu (virtuellement) avec ses détracteurs. J'ai tenté à plusieurs reprises de remettre les brebis égarées sur le chemin de la bonne compréhension de l’œuvre. Et je n'ai surtout jamais rien vu d'aussi fort que cette dernière.
Mais aujourd'hui, 16 ans après le début de la série, 10 ans après sa fin, et après mon, si je ne dis pas de bêtise, troisième visionnage, je peux enfin mettre à plat ce que j'ai sur le cœur. Bien que les mots n'aurons jamais assez de puissance pour exprimer ce que je ressens.


C'est donc le 4 8 15 16 23 42 et plein d'autres souvenirs en mémoire que j'ai replongé en ce mois de mai 2020, chaque jour pendant environ trois semaines, dans l’œuvre première. La première série dont j'ai dévoré le corps et l'âme avec une passion infinie.
Ça s'est pourtant joué à peu de chose, le destin sûrement. Nan... C'est Jacob qui voulait que je la regarde. L’île avait besoin de moi, et plus encore, j'avais besoin d'elle.
J'étais jeune, très jeune, 9 ans je crois. Je m’apprêtais un soir à sortir pour rejoindre la fête du camping dans lequel je vivais, quand mes parents se sont mis à regarder la nouvelle série sur TF1. Je ne sais pas si mes souvenirs sont exacts, sûrement pas d'ailleurs, mais ce n'est pas grave, j'aime à m'en rappeler ainsi. J'ai vu la carcasse de l'avion sur la plage et j'ai demandé à mes parents comment l'avion s'est crashé. Ils m'ont répondu qu'on ne voyait pas le crash. Je suis maintenant plutôt dans le doute quant à l'exactitude de ce question réponse, mais encore une fois cela ne fait rien. Ça reste le jour où je me suis assis devant Lost pour la première fois.
J'ai donc connu l'attente entre chaque épisode, l'attente entre chaque saison. Ce furent les pires attentes de ma vie et les plus merveilleuses à la fois. En bing watchant le revisionnage de la série, je me suis encore plus rendu compte d'à quel point c'était important d'attendre, de patienter durement, de trépigner. Et je plains tout ceux qui découvriront cette œuvre sans avoir à attendre. Sans avoir à attendre un an pour savoir ce qu'il y a dans le bunker. Sans attendre un an pour découvrir le camp des autres. Sans attendre un an pour comprendre pourquoi Jack voulait retourner sur l’île, et surtout comment il l'avait quitté. Sans attendre un an pour savoir où l’île avait bougé et comment Locke est mort. Et sans attendre un an pour savoir si la bombe avait pu libérer mes héros de l'île. Jamais des climax aussi impressionnants, bluffants et renversants n'ont égalés ceux-ci. L'attente a décuplé à chaque fois le plaisir d'y retourner, d'une manière et d'une force rare.


Aussi bête que ça puisse paraître, j'écris ces mots les larmes aux yeux, tant cette œuvre coule dans mes veines.


En parlant d'attente, petit souvenir. A partir de la saison 3, quand j'ai commencé à suivre la série à l'heure US, je ne pouvais m’empêcher de regarder les Sneak Peek pour voir ce que le prochain épisode me réservait. Chose que je ne fais plus maintenant, mais que je devais faire avec Lost tant j'en avais besoin.
Pour l'ultime saison, la sixième, sur internet on avait eu droit aux trois premières minutes du premier épisode. Quand j'ai vu Jack dans l'avion parler à Rose comme la première fois, Desmond assis à coté de lui, passant à travers les turbulences sans problème, avant que la caméra sorte par le hublot pour plonger nerveusement dans l'océan et laisser apparaître l’île submergée sous une musique tambourinante, puis pof, noir. Bon sang, la sensation de bonheur et d'incompréhension. Après un an d'attente...
Je n'ai jamais retrouvé ce suspense incessant ailleurs. Ces cliffhanger de génie. Ces répliques de fin d'épisode qui te claque le dentier. Jamais ! Je l'avoue d'ailleurs sans mal, c'est une de mes choses préférées dans la série, cette capacité à constamment jouer avec nos émotions, ainsi qu'avec l'intrigue.


Comme beaucoup de fans, la nostalgie joue énormément. Voilà pourquoi j'ai peut-être duré à revoir mon show favoris. Chaque année je me disais pourtant qu'il allait falloir que j'y retourne, sans jamais y aller.
Ce coup ci, avant d'y retourner, j'avais un peu peur. Peur que la série que j'avais découvert, entre 9 et 15 ans je dirais, me déçoive. Enfin, je ne pensais pas vraiment à de la déception, mais après avoir vu tant de films, de séries, de connaître les codes, j'avais peur de déjouer quelques faux pas que la série aurait pu commettre. Après coup, si certes il y a des faux raccords, notamment capillaire, quelques effets spéciaux vieillissants, qu'on voit par ci par là les doublures durant les scènes d'actions, et qu'il est beaucoup question de tuer des gens, je n'ai rien à déclarer sur la maîtrise de l'histoire et sa construction à base de flash (back, forward, sideways). Ni sur la mise en scène immersive, et encore moins sur la qualité narrative des personnages.


10 ans après donc, ce nouveau visionnage n'est plus celui de la surprise, des cliffhanger, des climax... C'est le visionnage de la maturité, de la nostalgie, de l'émotion.



Vivre Ensemble ou Mourir Seul



Certains, notamment les déçus du final, ne retiennent qu'une chose, un crash d'avion et une île mystérieuse dont toutes les réponses n'ont pas étés données. Ceux-là, et je le répéterais encore et encore, sont ceux qui n'ont rien compris à la série. Ceux qui disent que la saison 6 n'a plus rien à voir avec les premières, que le final est raté... C'est justement tout l'inverse, la saison 6 et les flash sideways étaient le seul moyen pour connecter le final au début de la série, ainsi qu'à son essence même, ses personnages.
Si certaines questions que l'on se pose après le final restent en suspens, c'est tout simplement parce que leurs réponses auraient appelés à d'autres questions. Puis il suffit de toute manière d'y réfléchir par soi-même pour y trouver son compte. Alors que les principales réponses de la série elles, sont clairement données, je dirais même à 98%.
L'épilogue de la série nommée "The new man in charge" en développe d'ailleurs certaines.


L'important, le cœur de Lost, ce n'est pas de savoir si la fumée noire tousse en dormant, le cœur de Lost, et ce dès le pilot, c'est ses personnages.
Bon après, je ne suis pas bête et aveugle, évidemment que si une oeuvre crée des mystères, des questions, nous sommes en droit de s'attendre à ce qu'il y est quelque chose derrière, notamment des réponses. Mais comme pour moi cet aspect est cohérent, travaillé et respecté, cela me laisse plus de place pour les véritables enjeux.
Voilà pourquoi la fin ne pouvait être plus parfaite, réunir tout ceux qui ont vécu ces choses dingues ensemble, une dernière fois. Ceux qui se sont entraidés, aimés. C'est une histoire d'amour, d'amitié, de solidarité, Lost. Pleine de mystères, de magie, de complexité, de trahisons aussi, de manipulations, mais surtout de solidarité. C'est une sorte de bible.
Le final n'est que ça, amitié et spiritualité, comme toute l'histoire depuis le début. Il n'est pas question de religion là dedans, simplement de foi, de spiritualité. Non pas en un être divin, mais en un endroit où nos proches pourraient se réunir après la mort, pour continuer le voyage ensemble. Le magnifique vitrail incrusté de symboles de divers religions, dans l'église lors du final, en est la preuve. La preuve que Lost n'a que faire d'une race ou d'une appartenance en particulier, toutes et tous sont réunis, sans jugement. Seul l'amour vainc dans Lost.
Alors, à tout ceux qui ne pensent qu'aux mystères, et surtout que rien n'est arrivé sur l'île, qu'ils sont tous morts au début de la série, bah... Partez... Vous n'êtes pas sauvables.


Les personnages, le cœur de la série. De base on croirait une parodie pleine de clichés, avec ce héros, ce sauveur, Jack. Ce bad boy, Sawyer. Puis Kate, la femme bad ass entre les deux hommes. Locke, le chauve mystérieux. Shannon, la blondasse qui sait rien faire. Sayid, le gars sombre qui a des secrets. Charlie, le junkie. Michael, le père en difficulté avec son gosse. J'en passe...
J'ai comme l'impression qu'il s'agit d'un jeu mis en place par les créateurs, tant ce postulat clichesque de départ ne tient plus au bout de quelques épisodes. Ce grâce à l'écriture des personnages, sur l'île et via les flashback, qui leur donne une épaisseur et une profondeur dingue.
D'ailleurs, les flashback sont un moyen fascinant pour faire croiser bon nombre de personnages et créer des connexions entres eux sans qu'ils s'en rendent forcément compte. Comme quand Sawyer prend un verre avec le père de Jack dans un bar. Ou Kate qui se fait aider par la femme que ce même Sawyer a arnaqué. Comme si tout était destiné à réunir ces gens là un jour ou l'autre, en créant des liens invisibles entres eux. Les exemples sont bien plus nombreux et souvent épatants.
Le développement, lui, est encore plus fou, puisque plus on avance plus les codes éclatent. Le héros, Jack, devient l'incompris, voire même le fou, que Locke fut durant un temps. Sawyer, le bad boy qui pensait qu'à sa gueule, devient le héros. Hurley, le gros de service effrayé par la jungle, devient magnifiquement le gardien de l’île. J'en passe tellement...
Une des forces dans l'écriture des personnages, c'est aussi la manière dont ils agissent, et ce n'est pas toujours réfléchi ou judicieux, c'en est même parfois agaçant. Ils ont des défauts, c'est ce qui les rend crédibles et humains. Aucun d'eux n'est juste bête ou lisse, ni juste malin et parfait. Tous ont leurs imperfections, et c'est justement ce qui fait la perfection de leur écriture.
Les scénaristes ne se sont jamais reposés sur quoi que ce soit, ils ont sans cesse repoussés les barrières. Le plus bel exemple de tous, hormis Desmond, qui est à en pas douter l'un des plus beaux et importants personnages de la série, c'est celui de Benjamin Linus. Quel "méchant" dans l'histoire des séries tv, voire même du cinéma, est aussi complexe et sublime que celui-ci ? Tantôt affreux au point qu'on pourrait le buter nous même, tantôt magnifique tant ses espoirs et son dévouement n'ont jamais étés pris en compte par l'île. Le personnage le plus triste de la série avec celui de John Locke. Michael Emerson, d'un regard, passe d'une cruauté à une tristesse infinie, c'est remarquable. Quand Hugo, nouveau gardien de l'île, lui demande de l'aider, mes larmes ont jailli, puisque tout ce qu'à toujours voulu Ben, c'est protéger l'île. Il a tout sacrifié pour. Et même s'il est impardonnable sur bien des points, son évolution fait de lui l'un des plus beaux et complexes personnages du show. A tel point que ne pas le voir entrer dans l'église à la fin est un crève cœur.


Malgré toute cette rédemption et cette amitié scellée à jamais, la série s'avère pourtant souvent cruelle avec ses personnages. C'est également un des points qui fait la dureté et la profondeur de l'histoire. Combien sont sacrifiés durant ces six saisons ? Combien ont eu un sort terrible ?
Michael est un des premiers à en pâtir lourdement. Lui qu'on voyait passer d'un père perdu dans l'éducation de son fils à un membre important du camp. Son sort est atroce tant sa trahison est immense. Bien qu'il tente de se racheter en saison 4, il n'aura jamais totalement pu rattraper sa faute.
D'autres, Charlie, Ana Lucia, Shannon, Libby, Boone, Eko et j'en passe. Des personnages tous différents et complexes emportés par l'île. Puis les derniers, Sayid, Sun, Jin, Jack...
Voilà pourquoi les flash sideways en saison 6 sont si importants, ils rendent justice, ils réunissent les égarés, les sacrifiés.
Tout comme Benjamin Linus évolue magnifiquement, un autre personnage phare que j'ai cité plus haut, lui, évolue de la plus cruelle des manières et de la plus belle des écritures. John Locke. C'est particulièrement durant ce revisionnage que je me suis rendu compte d'à quel point Locke est le personnage le plus pathétique de la série, le plus triste. Toute sa foi, son handicap disparu, son dévouement, sa persévérance, tout ça pour rien, tout ça pour finir en fumée noire. C'est tellement émouvant, tellement désarment. En fin de saison 2 quand par sa faute le bunker commence à vriller et que Eko vient le rechercher, il lui lance d'un regard terrifié cette phrase inoubliable : "I was wrong"... J'en pleure encore.
Sans aucun doute le sort le plus terrible de la série. Toute cette quête intérieure, cette douleur d'avoir été foulé sa vie entière, encore plus accentuée par l'île. Même sa dernière pensée pendant que Ben l'étrangle, pensée que l'homme en noir lui rapportera plus tard : "Je ne comprends pas", est d'une telle détresse, d'une telle cruauté.



Mystery Island



Lost, c'est des personnages avant tout, certes, mais des personnages à qui il arrive quelque chose, une chose en commun qui va bouleverser leur vie à jamais, un crash d'avion, ou plus précisément, un appel.
La mythologie de l'île au fil des saisons est épatante. Que ce soit le mystère autour des pierres blanche et noire trouvées en saison une près des deux squelettes, manière maligne de créer au passage du passif à l'île. Ou encore les nombreuses stations Dharma, les ours polaires, la fameuse fumée noire, le black rock, les murmures dans la jungle, le phare, la statue, j'en passe...
Lost est un nid à mystères, chaque saison en apportant de nouveaux. Et c'est ce qui est fort là dedans, car même si, évidemment, les scénaristes ne pouvaient pas encore savoir à 100% ce qu'un mystère de saison une signifierait pour la suite, toutes les réponses semblent pourtant avoir au final étés calculées à l'avance, tant la cohérence est bluffante.
C'est pour ça que quand j'entends dire que les scénaristes ne savaient pas où ils allaient, j'ai juste envie de m’énerver, puisqu'en toute logique, aucun scénaristes de séries ne savent où ils vont dès la première saison. Là est même toute la magie et la difficulté d'une construction sérielle. D'autant plus qu'après la saison 3, la chaîne a laissé aux créateurs trois autres saisons pour clôturer l'histoire, donc une limite. Ce qui fait qu'ils savaient à partir de ce moment là où ils allaient.
Si on est indisposé à plonger dans le lore de Lost, il devient en effet compliqué de comprendre ou même de vouloir accepter les choses. Comme l'île, et cette fameuse question qui revient : "qu'est-ce que l'île ?". C'est de la fiction ! Comme dans toute fiction des choses existent pour les besoins de l'histoire, ou pour placer celle-ci. L'île est ici une île dont les propriétés sont uniques. En plus d'être constamment en mouvement dans un temps qui lui est propre, elle est animée par un cœur renfermant une lumière à la force immense. Pour la protéger, Jacob, un gardien aux capacités tout aussi uniques y réside. Pourquoi ne pas vouloir l'accepter en tant que tel ? A partir du moment où on accepte qu'un groupe de gens s'écrase en avion sans aucune blessure, je pense qu'on est également capable d'accepter que l'endroit où ils se sont crashés soit un poil chelou. Tout comme le fait que cette île soit menacée par une personne, en l’occurrence une sorte de mal.
Là où une fois de plus les scénaristes sont brillants quand il s'agit d'écrire des personnages, c'est que dans l'épisode consacré aux origines de Jacob et son frère, l'homme en noir, on se rend compte que le frère n'était pas maléfique, ni même mauvais. Au contraire il était bien plus sensé que Jacob, avant de devenir, par la faute de ce dernier, une fumée noire condamnée à errer sur l'île pour toujours.
En somme, le cliché du bien et du mal est détruit en un épisode, c'est grandiose.



The Men in Charge



Créée par un certain J.J. Abrams, la série est bourrée de clins d’œil à Star Wars... Je n'irais pas plus loin sur ce terrain mais j'y vois forcément un signe amusant. Malgré un tel nom au générique, c'est surtout à des gens comme Damon Lindelof et Calton Cuse qu'on doit la réussite et la maîtrise de Lost. Quoi qu'en disent les haters qui ont bêtement pourris durant un temps la vie de ces personnes sur les réseaux sociaux .
Deux hommes dont l'imagination, la folie et l'amour de leur sujet, ont fait qu'ils ont donnés le meilleur d'eux même. En résulte une série tv incroyable. Incroyable, et nécessaire ! Car sans Lost, combien des séries qu'on connaît aujourd'hui auraient vus le jour ? Il est fort à parier que de nombreux titres ambitieux n'ont pu êtres envisagés que grâce à son succès. Rien que The Leftovers, "la petite sœur de Lost", ou Watchmen, toutes du fameux Damon Lindelof, n'auraient sûrement jamais vu le jour sans cette expérience.
En parlant de The Leftovers, un instant j'ai cru avec elle retrouver les sensations que j'avais eu, et que j'ai encore devant Lost, mais ça n'a pas duré. 10 ans après je n'ai toujours pas pu les retrouver, ce malgré la fabuleuse Breaking Bad qui a tout de même su m'offrir quelques superbes émotions.


J'ai longuement parlé des personnages et de leur importance, mais pour leur apporter une crédibilité, pour qu'on s'y attache sans condition, il fallait bien un casting à la hauteur. Et au vu des nombreuses émotions par lesquelles on passe grâce aux acteurs/actrices, je crois qu'on peut le dire, le casting est un sans faute.
Il serait dingue et inutile de citer tous les noms, déjà que cette critique, enfin "critique"... Non. Cet avis de fan absolu au physique remarquable et au teint renversant... Ouais, ok ! C'est un peu trop...
Avis très long mais très passionné dirons-nous juste.
Sans pour autant énumérer l'intégralité des acteurs, j'ai tout de même envie de citer les plus étonnants, ceux qui par un simple regard ont su me bouleverser.
Incarnant des personnages si opposés et pourtant si proches, Terry O'Quinn et Michael Emerson sont clairement pour moi le haut du panier, d'une implication folle. Rien que la capacité d'O'Quinn à passer d'un Locke touchant au détestable homme en noir, comme celle d'Emerson à passer d'un pourri sans cœur à une boule d'émotion pure, c'est impressionnant de justesse. L'échange qu'ils ont d'ailleurs devant l'église lors du final est particulièrement émouvant de simplicité.
Le trio de tête est également très fort, Matthew Fox, Evangeline Lilly et Josh Holloway.
Nestor Carbonell, le fameux Richard Alpert, personnage incroyable. Henry Ian Cusick, que dire... Puis Hurley, incarné par le superbe Jorge Garcia, une prestation toute en émotion pour un personnage unique et fondamentalement bon. Quel fabuleux exemple au passage que de donner une telle importance à une personne en surpoids. Dans une industrie où ils sont plus souvent prétextes à faire du gag qu'autre chose, c'est admirable dans faire le nouveau gardien de l'île.
Bref, citer des noms pour citer des noms n'a aucun intérêt, autant arrêter là. La série parle d'elle même de toute manière, les acteurs également. La plupart ont d'ailleurs eu bien du mal à retrouver des rôles par la suite, la malédiction des séries sans doute, ou l'île qui n'était pas prête à les laisser partir.



Une Vie avec Eux



J'ai longtemps espéré une suite, une nouvelle saison. Tout comme j'aurais aimé m'écraser sur une telle île, mais comme j'ai encore jamais pris l'avion... J'ai même fait le jeu vidéo Lost : Via Domus, pas mal, mais pas à la hauteur. J'ai joué au jeu de société, un brun trop complexe, donc pas joué beaucoup. J'ai acheté les quatre romans dérivés, j'en ai lu qu'un pour l'instant.
Maintenant je me dis qu'il est trop tard pour retourner sur l'île, et surtout qu'il n'y a pas besoin, qu'il n'y a en fait jamais eu besoin d'une suite, encore moins d'un reboot. Lost est une expérience de vie, une expérience que certains n'ont pas vécu, ou pas voulu vivre. Une expérience qui en a perdu certains au passage, énervé d'autres, émerveillé beaucoup, j'espère. Une expérience qui n'a en tout cas laissé personne indifférent. C'est là qu'on reconnait le pouvoir de cette série, sa force, sa lumière, parce qu'elle est toujours là, quelque part, elle vit parmi nous. Du moins, une chose est sûre, elle vit et vivra toujours en moi, ainsi qu'à travers moi.


J'en ai dit beaucoup, pourtant j'ai sûrement encore beaucoup plus à dire. Mais parler, c'est beaucoup se justifier, ou justifier quelque chose. Au fond, je n'ai qu'une chose à dire, regardez Lost, vivez Lost !


Vivez-là à travers ses six saisons :
La première, longue introduction des personnages et de certains mystères.
La deuxième, évolution sur l’île et retrouvailles.
La troisième, nouvelle île et découverte des autres.
La quatrième, home invasion, remises en cause et flashforward.
La cinquième, voyage temporel et introspection de l'initiation Dharma.
La sixième, combat entre le bien et le mal, passage de flambeau et retrouvailles dans l'au-delà.
Chaque saison est différente de la précédente, chaque saison apporte des choses et en rassemble d'autres. Pour au final délivrer une masse de contenu inouïe, un développement des personnages jamais égalé, une mythologie fascinante, une cohérence scénaristique vertigineuse et des souvenirs émouvants, le tout en simplement six saisons.
N'oublions pas dans tout cela de citer l'un des points fondamentaux de l'oeuvre, sa musique. Le maître Michael Giacchino étant quasiment à lui seul responsable des larmes qui ont coulées de mes yeux fascinés et bouleversés.


Bon, je crois que j'arrive à un point plus ou moins final, et bien qu'on sache qu'il ne le sera jamais vraiment, il faut pourtant savoir s’arrêter. En tout cas je vous demanderai de ne pas me dire ce que je ne peux pas faire.


Pour résumer en un mot, ce que j'aurais pu simplement faire depuis le début : L♥ST.


Toutes les 108 minutes vous devrez relire cette critique.
Pénible, je sais. Mais c'est pas moi qui fait les règles, c'est Jacob...


4 8 15 16 23 42

-MC

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