L'émission qui porte bien son nom

Durendal fait son cinéma. Non, non, il ne parle pas de cinéma. Il fait son cinéma, entendez par-là, se donne en spectacle.
Timothée Fontaine (alias Durendal), est l'exemple même de la malhonnêteté intellectuelle. De celle qui se manifeste pour couvrir la faiblesse de son intelligence et la perversité de sa volonté (tel que le définirait Schopenhauer).

Cet homme ne souhaite en aucun cas parler de cinéma, mais faire parler de lui, grâce au cinéma. Et de ce point de vue-là, force est de reconnaître qu'il a su berner une foule de gens qui aujourd'hui encore s'abonnent quotidiennement à sa chaîne YouTube, et dressent leur bouclier pour le protéger de toute attaque extérieure.
Pourtant, il suffit d'un minimum de culture, d'un minimum de connaissances dans le domaine, pour se rendre compte de la supercherie qu'est Durendal.

Durendal, le sophiste vulgaire, est un homme qui base ses "critiques" sur la technique pure, en occultant totalement la partie artistique du cinéma. Chez lui aucune tentative d'interprétation, de comparaison, ou simplement de réflexion sur la mise en scène d'un film. Durendal ne fera que vous énumérer une quantité de points, sans la moindre consistance intellectuelle : "Alors ici vous avez un superbe traveling, et ici un plan séquence des plus banals".

Mais si au moins il se contentait de n'être qu'un jeune homme, fraîchement sorti de son école de cinéma, qui veut mettre en avant ses connaissances tout juste acquises (et on pourrait le comprendre), tout irait pour le mieux. Non. Le problème, c'est qu'en plus de dissimuler son inculture derrière le langage technique, Durendal se permet des coups d'éclat des plus insultants, autant pour la personne visée que pour son spectateur.
On se souviendra de ses mémorables invectives à l'encontre de Godard. Du fait que Mad Max 3 est "le seul Mad Max avec un scénario", ou même encore que Autant en Emporte le Vent est mauvais parce que "c'est un film raciste". Et là je ne parle que de ses perles les plus récentes, mais il y'en a bien d'autres à relever (et je suis sûr que quelqu'un l'a déjà fait).

Comprenez-moi bien, je n'éprouve aucune forme de haine ou de colère contre lui. Au contraire je le félicite, parce qu'il est un excellent Youtubeur. De ceux qui ont parfaitement compris comment utiliser ces gens qui passent 10 - 20 - 30 minutes (parfois peut-être plus) de leur vie à le regarder en prenant son avis comme nouvelle profession de foi. Tous ces gens qui se prennent pour des cinéphiles, parce qu'ils ont récemment vu le Seigneur des Anneaux en version longue, et qui érigent Durendal en champion du bon goût. Voilà le vrai problème. Les moutons de Panurge (Rabelais avait décidément tout compris). Ceux qui crachent sur les plus grandes œuvres du 7ème art parce que leur Youtubeur favori a su leur jeter de la poudre aux yeux avec son jargon technique vide de sens.
Durendal, c'est l'expression de la malhonnêteté intellectuelle. Un homme qui veut faire parler de lui en prenant délibérément des positions idiotes, à la fois insultantes pour le travail des uns, et les heures que passent certains à le regarder. Et le pire, c'est que ça marche (la preuve, je suis bien entrain d'écrire sur lui, et d'autres le feront encore).
De grâce, ne vous laissez pas avoir par son babillage, n'écoutez pas aveuglément les propos d'un homme qui cherche délibérément à être différent des autres, non pas parce qu'il l'est, mais simplement par orgueil mal placé. Durendal ne parle pas de cinéma, il fait son cinéma devant la caméra, et beaucoup trop se laissent tout simplement manipuler.