Un conseil, si vous n'avez pas déjà vu cette série, ne faites pas comme moi (mais, bon, je n'ai pas eu le choix, tributaire que je suis des programmations de Canal) et regardez les 2 saisons d'affilée.
En effet, la 1ere saison (en 2019) commençait bien, en distillant son mystère, ses questions et en suivant certains personnages, mais ensuite elle se traînait en longueur à un rythme de basse intensité (ce qui peut quand même en décourager certains) et nous amenait jusqu'à un cliffhanger irritant et frustrant sans nous apporter aucune réponse.
Il m'a fallu attendre 2 ans et me décider à voir la 2e saison — au départ, la fin de la 1ere saison m'avait tellement énervé que je n'avais aucune envie, sûrement par caprice et par crainte de me faire avoir, de me plonger dans la 2e saison. Dans la narration, six mois sont censés s'être écoulés entre les deux saisons. Certaines choses s'éclairent, je ne vais pas divulgâcher, mais le scénario prend une direction inattendue et bien différente du bouquin original de H-G Wells et des diverses adaptations qui en ont été faites. Mais s'il y a de bonnes idées, la lenteur avec laquelle se déroulent les épisodes est encore une fois un handicap. Par ailleurs, sans être Einstein, on peut comprendre assez vite les enjeux et, souvent, anticiper la situation sur les personnages, et, donc, sauter dans son fauteuil et s'exclamer, comme le commissaire Bourrel dans “Les Cinq Dernières Minutes” : « Mais Bon Dieu, mais c'est bien sûr !!! »
Finalement, je ne sais pas si vous ferez comme moi, mais après le dernier épisode de la saison 2, j'ai eu besoin de regarder de nouveau le 1er épisode de la saison 1… mais je ne vous dis pas pourquoi…
Alors, si l'on est patient et plein de rigueur, comme moi, on regardera jusqu'au bout et on trouvera un certain intérêt, malgré tous ses défauts, à cette adaptation contemporaine et originale de la Guerre des Mondes ; cependant, si l'on est impatient et exigeant, comme je peux l'être aussi, on se dira que l'on aurait pu faire plus rapide et plus court, en coupant certaines scènes ou en faisant un montage plus nerveux (quitte à développer certains thèmes laissés en route ou ellipsés)… et combler son insatisfaction en allant boire un godet.