Le maitre étalon de la parodie d'Isekai.

Et voilà, 7 ans après sa sortie officielle, KonoSuba est ENFIN disponible légalement en France. Un peu curieux, j'y ai jeté un coup d'oeil pour voir si c'était aussi drôle que ce que les weebs m'en disaient.

Et non seulement c'est le cas, mais en plus je suis plutôt content de l'avoir vue après m'être fadé certaines oeuvres d'isekai avant car je vois EXACTEMENT ce que ça parodie : la mort ridicule du héros, le fait de croiser une déesse avant de mourir, le côté un peu pervers du héros, etc... On sent que lorsque le light novel était sorti en 2012 il s'appuyait sur une vague d'oeuvre qui auront mis du temps à être adapté et à arriver chez nous. Et ce décalage fait qu'entre temps, j'ai vu arriver la grosse vague de parodie d'isekai et d'héroïque fantasy, dont une grande partie a été inspirée par KonoSuba elle même. Et a mes yeux ça remet les pendules à l'heure : si KonoSuba a eu ce statut culte ça n'est pas parce que c'était la première parodie d'Isekai, c'est surtout parce que c'est la plus drôle.

Franchement après avoir vu tout ces animés qui n'arrivaient pas à être drôle soit parce qu'ils étaient basés sur UNE blague, soit parce qu'ils étaient très paresseux, soit parce qu'ils avaient épuisés tout leur potentiel comique durant la première saison, ça fait du bien de voir un animé qui réussit le comique avec un truc très simple : ses personnages sont des bras cassés. Kazuma est un otak' pervers, Aqua est fière, Megumin est casse-coup et Darkness est masochiste. On fout ces quatres personnages dans des tas de situations et bim, ça fonctionne.

En plus de ça, il sait créer le décalage comique. Et je retiens pleins de scènes bien trouvées : le fait que les premiers mois de Kazuma et Aqua se soient déroulés à picoler à la taverne, le fait qu'elle ai envoyé des tas de japonais tuer le roi démon en son nom, le running gag des personnages bouffés par des grenouilles géantes (il m'en faut peu), le fait que même en étant un gros pervers Kazuma n'arrive pas à désirer Aqua, etc...

Et j'ai réussi à apprécier l'animé alors qu'il déborde de fan service plus que dégoulinant : y a des gros lolos, des plans culottes, des quiproquos, des succubes, des sous-entendus grivois et ce, à tout bout de champs. Mais j'arrive à passer outre. Pire, dans certains épisodes ça arrive à me faire rire (celui du rêve ou celui du collier) alors que j'aurais trouvé ça vraiment lourd ailleurs.

Petit plus : nos personnages évoluent petit à petit. Leur groupe se soude, ils détruisent (surtout sans le vouloir) des généraux de l'armée du roi démon, finissent par louer une baraque ensemble, etc...

Je suis prêt pour la saison 2 et le film. (Et d'ici que je les regarde, ils auront peut-être sortis en France la série sur Megumin... qui est la meilleure, mais c'est pas comme si c'était négociable.)