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Dans les années 60, le cinéma d’espionnage a la cote, notamment grâce aux succès des premiers James Bond avec Sean Connery. Dans la foulée, le cinéma britannique décide de lancer sur les écrans un nouveau « espion héros » en la personne de Harry Palmer, un personnage inventé par le romancier Len Deighton. Sergent de l’armée britannique, Palmer est envoyé sur des missions secrètes. À l’écran, c’est Michael Caine qui incarne ce dernier dans un premier film de Sidney J. Furie paru en 1965, Ipcress, danger immédiat (The Ipcress File). Suite aux succès rencontré par ce premier long métrage, deux autres verront le jour en 1966 et 1967, toujours avec Michael Caine dans le rôle titre.


Et voilà que 55 ans après, la plateforme Prime Video décide de ressortir ce héros de littérature populaire des oubliettes avec une minisérie de six épisodes qui se présente comme le remake du film original. À la place de Michael Caine, on retrouve Joe Cole, jeune acteur anglais au visage inexpressif et au charisme bien loin de celui de Caine. Heureusement, à ses côtés évolue l’impeccable Lucy Boynton, dans le rôle d’une espionne absolument ravissante, travaillant pour les services secrets.


Après un générique so vintage, on se plonge dans une histoire d’espionnage bien touffue et complexe, dans laquelle les producteurs n’ont pas lésiné sur les moyens pour reconstituer un Swinging London plus vrai que nature, où l’on découvre notre espion – tout juste sorti de sa prison où il était incarcéré pour du trafic d’alcool – qui se voit confier une mission par les agents du bureau du renseignement britannique, qui souhaite retrouver un physicien nucléaire qui a été enlevé. Démarre alors une enquête aux multiples rebondissements qui va conduire notre équipe d’espions jusqu’à Beyrouth et qui va les obliger à déjouer tous les pièges qui se présentent face à eux.

On ne s’ennuie pas une seconde dans cette minisérie plutôt bien fichue, créée par John Hodge et réalisée par James Watkins, qui nous replonge en pleine guerre froide, et qui voit les services secrets, britanniques, américains et communistes s’affronter dans une passionnante partie d’échecs triangulaire opposant agents du MI6, de la CIA , du KGB et autres agents doubles et mercenaires de tout poil.


Un excellent divertissement donc que cette adaptation avec un scenario et des dialogues pourvus d’un certain humour à froid so british. On retrouve le charme, l’élégance, la décontraction des séries britanniques des années 60 si bien incarnés dans Chapeau melon et bottes de cuir, série à laquelle on pense par moment en regardant Harry Palmer The Ipcress File…. Avec, cerise sur la gâteau, une jolie référence à la culture française, à la toute fin de la série, où l’on retrouve notre héros au cinéma, assistant une projection du film Le mépris de Jean-Luc Godard.

https://www.benzinemag.net/2022/07/30/prime-video-harry-palmer-the-ipcress-file-jolie-adaptation-en-serie-dun-vieux-film-despionnage/

BenoitRichard
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le 26 déc. 2022

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Ben Ric

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