Godless démarre sous les meilleurs hospices d’un premier épisode très convaincant et prometteur. Quelques images marquantes émaillent un récit dont le mystère est soigneusement entretenu. Des flashbacks distribués avec parcimonie dans les épisodes suivants viennent progressivement lever les zones d’ombre qui planent sur des personnages principaux bien incarnés. Une ambition visuelle certaine habite nombre de plans : variation des angles de prise de vue, jeux sur les longueurs de focale, montage étudié, etc.
Puis des plans poseurs apparaissent à mi-parcours de cette mini-série western. Toujours plus fréquents, ils nuisent au rythme de la narration. Évités jusqu’ici, les poncifs du genre apparaissent alors que les personnages féminins sont mis au second plan. Le récit s’effiloche donc d’épisode en épisode jusqu’au feu d’artifice final proposé dans un interminable ultime épisode grandiloquent cumulant clichés, incohérences, invraisemblances et effets de mise en scène douteux. Au final, cette mini-série coproduite par Steven Soderbergh en sept épisodes en compte deux ou trois de trop…