Bon, autant le dire de suite : j'ai fini 2020 et commencé 2021 avec un putain de coup de coeur pour cette série (et sa suite 10 ans plus tard) !!!
Et pourtant, en commençant la saison 1 (qui date de 2000), c'était loin d'être gagné : la série sentait le vieux, j'ai eu du mal à rentrer dans l'histoire durant les premiers épisodes. Puis, je ne sais ce qu'il s'est passé mais la magie a opéré. Conquise, accro, ferrée, j'ai tout dévoré avec délectation ! Cette comédie dramatique sur les filles de la famille (pas comme les autres) Gilmore est détonante, pétillante, caustique, irrévérencieuse, savoureuse, poignante, drôle à souhait ! Sa farandole de personnages secondaires est juste exquise. Les personnages principaux suscitent tantôt l'empathie, tantôt l'énervement mais ils sont attachiants, et au font terriblement humains. Tous connaissent une admirable évolution.
J'en reste encore sans voix, j'ai rarement autant ri (bon sang, Kirk, le maire Taylor, Emily Gilmore (la patriarche de la famille, un personnage à punchlines déjà culte pour moi), Michel le réceptionniste...
Bref, c'est plein de feelgood, ça fait du bien comme un doudou ou un chocolat (ou un burger/frites), c'est profond, authentique, original... Ah, cette petite bourgade de Stars Hollow, dans le Connecticut : on rêverait d'y vivre tant la vie y est agréablement mouvementée, excentrique (purée, les troubadours dans la ville !), le cadre bucolique et enchanteur...
D'un point de vue scénaristique, j'ai adoré l'histoire de Lorelei, devenue maman à 16 ans, fille d'une bonne famille très réputée (et au compte bancaire conséquent) et qui a fui ses parents pour devenir femme de chambre dans une auberge, construisant au fil des années sa vie, son indépendance et une relation hors du commun avec Rory, sa fille. Une relation poignante et sublime.
Mais lorsque Rory, qui rêve depuis son enfance d'intégrer Harvard, doit s'inscrire un collège privé pour lui garantir une chance de concrétiser son rêve, Lorelei n'a pas d'autre choix que de renouer, malgré elle, avec ses parents (dont sa mère, Emily, avec laquelle elle entretient une relation plus que conflictuelle). Les grands-parents lui proposent alors un deal : ils financeront les études de Rory si Lorelei et sa fille acceptent de venir dîner chez eux chaque vendredi soir... Le point de départ d'une réconciliation teintée de reproches, de non-dits, de traumas non résolus, de rancunes, d'incompréhensions et de gros soucis de communication.
En somme, c'est une série sur la famille, l'engagement, le poids de l'héritage, du passé et des erreurs auxquelles ont ne peut échapper, sur la quête de l'amour, du pardon, de la rédemption, sur les rêves, sur l'importance de l'amitié, de l'abnégation, de la destinée...
Bref, plein de belles choses qui font de Gilmore Girls une série culte (7 saisons diffusées de 2000 à 2007, et un revival, Gilmore Girls : une nouvelle année produit par Netflix en 2016, et se passant 10 après (et qui se déroule sur 4 épisodes, chacun consacré à une saison - hiver, printemps...).
Ce soir, j'ai l'impression de quitter une famille, des amis, un pied à terre, mais il y a bon espoir que les filles Gilmore reviennent prochainement pour de nouvelles aventures car leur histoire est loin d'être terminée !