Bien que la saison 1 et la saison 2 (aussi connu sous le nom de Ghost in the Shell : Stand Alone Complex 2nd GIG) possèdent chacune leur propre intrigue, je vais dresser un aperçu global de ce qui constitue "la série" Ghost in the Shell.


Première précision : cette série est indépendante des films de 1995 et 2004. Un peu comme pour les comics de super-héros, les personnages et le contexte sont les même dans les deux supports. Toutefois, il n'y a pas de chronologie clairement établie qui positionne un média par rapport à l'autre.


Par conséquent, si le phénomène Ghost in the Shell vous intéresse, vous pouvez très bien décider de l'attaquer en commençant par la série Stand Alone Complex (SAC). C'est d'ailleurs un choix plutôt pertinent à de multiples égards (quitte à contredire mon avis sur le premier film).
En effet, si vous procédez dans cet ordre, vous aurez l'avantage de pouvoir enchainer sur les films en ayant déjà une bonne connaissance des protagonistes et de l'univers. En outre, passer de la série aux films permet d'éviter le sentiment de rétrogradation laissé par les graphismes et l'animation.


Car si les films sont visuellement exceptionnels, on ne peut pas en dire autant de SAC. Moins d’exigences de la part du réalisateur ? Moins de budget ? Plus de contraintes de temps ? L'explication doit certainement venir de tous ces éléments à la fois. Quoiqu'il en soit, même si la série Ghost in the Shell est d'une qualité tout à fait honorable vis à vis de ce qui se pratique dans le milieu des séries animées, ne vous attendez pas à une claque similaire à celle qu'a pu vous mettre les longs métrages.
Dernier bémol sur ce point : le personnage principal qui, dans toute la saison un, est présentée dans des tenues plutôt provocantes sans que rien ne le justifie. Dans le premier film, les scènes où le Major Mokoto Kusanagi apparait "nue" sont justifiées. Dans la série on a juste l'impression qu'ils ont essayé d'apporter un semblant de touche sexy sans véritablement se soucier de sa pertinence.


Après, le visuel ne fait pas tout et l'autre grande force de Ghost in the Shell reste ses scénarios.
A ce titre je pense que la série n'a pas à rougir face à ses ainés. Qu'il s'agisse de The Laughing Man ou de Individual Eleven, les intrigues respectives des saisons 1 et 2 sont vraiment très bien construites.
Certes elles sont plus étalées que dans les films ; mais c'est d'abord le format qui veut ça. De plus, tout au long de ses 52 épisodes, Ghost in the Shell propose également des épisodes stand alone (qualifiés comme tels par la série elle même). Outre les opportunités crées pour étoffer le background, cela permet d'éviter une dilution trop importante de l'action principale.


Enfin, si certains déplorent un manque de profondeur philosophique (comparativement aux longs métrages), je trouve que, bien que fondé, ce grief reste exagéré. Personnellement, j'estime que le degré introspectif des films atteint un stade presque excessif. Dans la série, cet aspect est mieux dosé. Les discussions sont moins longues, moins poussées, moins omniprésentes. Mais elles sont là tout de même !
Que ce soit sur des questions d'identité ou de politique (domaine que la série met particulièrement en avant), le spectateur n'échappe pas à des échanges de points de vue plutôt recherchés. La série ne se contente pas de dérouler un scénario dans le seul but de raconter une histoire. Elle en profite également pour soulever de vraies problématiques (quitte à exorciser quelques démons intérieurs japonais au passage).


En définitive, Stand Alone Complex est dans la lignée des films Ghost in the Shell mais en plus accessible.
En cela je trouve qu'il n'y a pas lieu de mettre les deux médias en confrontation. Pour moi ce sont deux supports qui permettent d'aborder un même univers de façon complémentaire.


Si vous êtes fan de cyberpunk, je pense que la série est un passage obligé. Grâce à un contexte riche et détaillé et à des intrigues de qualités, vous pouvez investir sans crainte. Ghost in the Shell est quelque chose qui se revisionne très bien !

666Raziel
7
Écrit par

Créée

le 16 mai 2016

Critique lue 684 fois

2 j'aime

666Raziel

Écrit par

Critique lue 684 fois

2

D'autres avis sur Ghost in the Shell : Stand Alone Complex

Ghost in the Shell : Stand Alone Complex
Ninesisters
9

Critique de Ghost in the Shell : Stand Alone Complex par Ninesisters

Je vais le préciser d'entrée : le scénario est excellent. Ou plutôt les scénarii sont excellents, aussi bien ceux des épisodes « indépendants », que des deux affaires en fil rouge. Ces histoires...

le 15 mai 2012

13 j'aime

4

Ghost in the Shell : Stand Alone Complex
Tezuka
9

La psychologie des masses robotisées

La Section 9, que l'on croyait décapitée pour satisfaire l'opinion publique suite à l'affaire du Rieur, renaît une fois encore de ses cendres. Un nouveau cas de Stand Alone Complex - le phénomène qui...

le 22 janv. 2014

12 j'aime

1

Du même critique

Trigun
666Raziel
4

L'avis de 666Raziel

D'aussi loin que je me souvienne, l'aura de Trigun m'a toujours semblé singulière. C'est une série a priori populaire malgré un consensus global la qualifiant de moyenne. Après un premier visionnage...

le 8 sept. 2016

14 j'aime

2

City Hunter
666Raziel
7

L'avis de 666Raziel sur la série (32 tomes)

Beaucoup de Shonen débutent de la même façon : un héros mystérieux, une femme dans son entourage, une note d'humour et un gros méchant prévu pour rester dans l'ombre le temps que l'histoire se mette...

le 29 mars 2014

13 j'aime