Une perle.
La meilleure série produite par Ryan Murphy. Avec ses 8 épisodes aux dialogues ciselés - l'apogée est atteinte avec l'épisode des oscars - la série signe la toute puissance humaine du camp.
C'est une œuvre de fiction brodant avec amour la vérité. Nous savons que nous sommes face à une version romancée, mais jamais la vérité romancée n'a été aussi politique, belle et sincère.
Il y a dans cette série des scènes qui n'ont rien à envier aux mélodrames de Douglas Sirk et qui frôlent l'intelligence d'autres melos de Mankiewicz. Après ça reste de la télévision, visuellement tout n'est pas extraordinaire, mais c'est une superbe carte postale.
Les personnages sont tous admirablement campés et le casting prend un plaisir évident à rendre hommage à ces figures plus grandes les unes que les autres. Jessica Lange et Susan Sarandon sont évidemment extraordinaires, Stanley Tucci est délicieux, Alfred Molina touchant comme jamais, Judy Davis, fielleuse et espiègle et Jackie Hoffman se voit ici offrir le rôle de sa carrière.
Il est dommage de voir que la série n'a pas marqué plus que ça à sa sortie, mais bon, qui s'intéresse aujourd'hui aux vieilles actrices oscarisées...
La série a conscience de cette limite, mais n'a pas lésiné sur les moyens, pour le grand plaisir des quelques homosexuels en surpoids qui la regarderont (Jackie Hoffman, l'extraordinaire Mamacita dans la serie, avait d'ailleurs dénoncé cette vérité sur twitter, avant de se plaindre de ne pas avoir reçu le Golden Globe qui a donc été offert - évidemment - à une actrice possédant des memorabilias nazi. Cette femme possède le meilleur twitter que je connaisse).
Plus qu'une déclaration d'amour au cinéma hollywoodien, cette série est une déclaration d'amour aux actrices, aux icônes (homosexuelles/oscarisées)