
Le magazine haut de gamme des faits divers français, qui contrairement aux (nombreux) ersatz sur la TNT, propose toujours des enquêtes sérieuses, très documentées, sachant intriguer sans tomber dans le sensationnalisme.
Christophe Hondelatte avait su trouver un ton inimitable et incarner littéralement cette émission, il savait susciter le mystère et questionner la psychologie criminelle.
Frédérique Lanteri a pris le relais, sans démériter, mais elle n'a pas ce charisme particulier qui sied au genre. Dans cette optique, Dominique Rizet s'avère quant à lui le chroniqueur idéal, incarnant une espèce d'indic' qu'Hondelatte rejoint discrètement au comptoir d'un pub sombre et désert.
Bien sûr, les différents faits divers n'ont pas le même potentiel télévisuel, et les cas les plus fameux ont déjà été traités, mais "Faites entrer l'accusé" reste le programme idéal du dimanche soir, malgré une légère lassitude très récemment.
En effet, la durée rallongée de chaque émission s'accompagne d'une nette baisse de tempo, en particulier dans les affaires les moins complexes, qui ne justifient pas un traitement aussi approfondi.
Autre critique : j'aime suivre "FEA" comme une enquête policière, alors si Lanteri nous claque un résumé dès l'introduction, j'appelle ça un méchant spoiler!