Dracula
5.9
Dracula

Série BBC One (2020)

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Un dépoussiérage signé Netflix qui ne s’annonçait pas sous les meilleurs auspices, vu ma frigidité naturelle pour les créations netflix qui ont tendance, comme les grandes maisons de production, à standardiser considérablement les oeuvres qu'ils produisent (à la sauce progrès). Mais dès le premier épisode, j'étais un petit peu plus rassuré. A la laideur de certains effets visuels (rien de plus choquant que les lourdeurs de Coppola), l'histoire finit par s'attacher plus particulièrement au personnage de Dracula et à en faire la star du programme. Et quelle star, puisqu'on ne cessera de mettre en avant sa roublardise et les petits jeux cruels qu'il met en place pour son propre divertissement, l'éternité semblant définitivement trop ennuyeuse sans y ajouter une bonne dose de folie. Se lâchant clairement au cours de plusieurs séquences, le scénario ne ménage pas ses coups d'éclat, et très vite, la dualité avec l'héritière de Van hellsing prend enfin une place de premier choix, et avec elle notre intérêt embarque pour 3 épisodes sur un bon cap.


Hélas, au delà du personnage flamboyant, pas beaucoup de détails à relever dans le programme, et une fin qui peine clairement à convaincre dans sa recherche de conclusion et de révélations à faire sur dracula, car ce qu'on nous vendait comme une culminance et une lutte traversant les âges devient alors une espèce d'union parachutée par un scénario qui perd d'un coup la cohérence qu'il cherchait à respecter (les règles classiques de dracula sont présentes et sont le principal moteur du suspense dans les épisodes). On sort un peu déçu de l'ensemble, en restant toutefois au dessus du gâchis. La mise en scène garde un peu de classe, la photographie offre quelques jolies lumières, et certains effets kitschs hérités directement de la Hammer parviennent à s'intégrer sans peine à cet amalgame générationnel qui parvient, en compilant nombre d'aspect des différentes versions de Dracula qui l'ont précédées, à créer un personnage nettement plus jovial, parfait pour une série télé, qui saura susciter un sourire quand il le faut. Une relative bonne surprise.

Voracinéphile
6
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le 15 janv. 2020

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8 j'aime

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Voracinéphile

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