Les deux visages de Dexter.
2013-2014 restera l'unes des saison télévisuelles les plus marquantes du fait de la fin de bon nombres de séries cultes : How I Met Your Mother, Breaking Bad, Futurama et...Dexter.
Dexter, c'était l'une des séries que je regardais depuis très longtemps déjà, et dont je m'étais juré d'en faire une critique élogieuse pour fêter dignement son dernier épisode. Et puis j'ai vu ce final, et ça été le drame, Dexter perdant un peu de mon estime... Mais reprenons du début.
Le pitch de base, tout le monde (ou presque) le connait : Dexter Morgan est un expert médico-légal installé à Miami.
Banal vous me direz, mais qu'est ce qui peut alors bien différencier cette série de toutes les autres séries policières américaines à part le soleil de la Floride (et encore, Horatio Caine, si tu me lis...) ?
Eh bien tout simplement que, la nuit venue, Dexter se transforme en serial killer et traque tous les criminels de la ville qui ont réussis à passer à travers les filets de la justice (en même temps, si elle est censée être aveugle... Ha Ha, blague de juriste, désolé déformation professionnelle), en se faisant une joie de les découper sur une table, avant de les balancer en pleine mer, empaquetés dans des jolis sac plastiques. Mortel.
Ah oui, l'autre truc "marrant", c'est que Dexter n'est pas un simple expert médico-légal, puisqu'il est en fait un expert en sang (ça lui vient d'un traumatisme subi durant son enfance et qu'il a développé en obsession, la grosse rigolade je vous dis !), donc bon il s'y connait pas mal en cadavres et en scènes de crimes, le bougre.
A la première vue de ce scénario, on se dit que la série doit être géniale, avec le quotidien trépidant de ce policier/tueur en série, qui essaye de concilier tant bien que mal une vie tout à fait normale avec ses pulsions meurtrières. Et ça l'est. Du moins au début.
En effet, après le visionnage de Dexter dans son ensemble,on remarque direct que la série souffre DU défaut inhérent à toutes les "longues" séries: celui de voir son histoire s’essouffler au fil des saisons.
Et malheureusement, Dexter n'échappe pas à la règle (à mon plus grand regret) : alors que les 4ères saisons sont vraiment épiques, avec des intrigues extrêmement bien menées et débouchant toujours sur un final de folie (surtout le cliffhanger de la saison 4 justement, à s'en décrocher la mâchoire mais je ne peux pas en dire plus afin d'éviter tout spoiler), la série s'enfonce lentement dans des histoires passables, voire mauvaises sur la fin, on passe d'un thriller à un drame.
Les 4 saisons suivantes peuvent se targuer d'avoir essayer d'approfondir le profil psychologique de Dexter, mais son évolution révèle un personnage fade, et on voit parfois que les acteurs principaux (casting irréprochable) sont obligés de surjouer pour pallier à la faiblesse du scénario. Du beau gâchis.
Au final, on se met peu à peu à regarder les épisodes plus par habitude que par envie, et on n'est plus à attendre le Lundi comme le jour du seigneur (surtout que c'est le Dimanche).
Alors voilà, Dexter s'est terminé sur une mauvaise saison (qui en suivait une toute aussi mauvaise), avec des incohérences énormes (je suis sûr que le réalisateur devait se demander parfois ce qu'il était en train de tourner), une intrigue plate et un final bateau au possible, qui nous laisse cette impression douce amère face à ce gâchis.
Bref, comme disent les vieux, "c'était mieux avant!".
Et pour mieux finir cette super critique, je me contenterais d'une comparaison toute aussi super et hautement symbolique : Dexter, c'est comme un(e) ex, on est triste que ça se finisse après tant d'années, mais on se dit que, finalement, c'était mieux ainsi.
PS: Même si elle m'a très déçue ces 2 dernières saisons, je lui laisse quand même un beay 8, parce que les 4ères saisons les méritent amplement.
