J'ai aimé :

- une réalisation qui atteint souvent des sommets. Tout n'est pas toujours parfait - je pense notamment au démon du train et aux effets 3D hideux utilisés pour son corps et ses tentacules - mais globalement, c'est de l'excellent travail. J'ai rarement vu (jamais ?) une série d'animation TV aussi bien fichue. Mention spéciale à la partie qui se déroule dans le quartier des plaisirs. Waouh !

- les combats contre les lunes supérieures sont stylés et en mettent eux aussi plein la vue. Là encore, waouh !! Le deuxième est celui qui m'a le plus marqué, ça part dans tous les sens parce que tous les protagonistes y participent alors que le premier ne se résument qu'à un simple 1 vs 1.

- L'époque (le Japon au début du XXè siècle) et le style des combats me parlent. Les pourfendeurs sont finalement une sorte de samouraï avec des techniques spéciales. Ça me parle en tout cas bien plus que les anime qui ont pour héros des lycéens qui se battent grâce à des pouvoirs télékinésiques.

- les piliers : à l'origine, j'étais pas convaincu, notamment par leur chara-design, mais force est de constater que Rengoku et Uzui ont une certaine prestance.

J'ai moins aimé :

- les 7 premiers épisodes sont une redite du film d'animation Le train de l'infini. Du coup, si vous avez vu le film, cette partie n'a que peu d'intérêt.

- le quatuor de héros m'insupportent. Tanjirô est l'archétype du héros shônen, toujours à se relever de ses blessures et toujours à vouloir chercher du bon chez les autres, mais passe encore. Par contre, ses sidekicks Zenitsu et Inosuke sont épuisants : ça braille, ça meugle et ça chouine trop. Heureusement d'ailleurs que Zenitsu passe une bonne partie de son temps à pioncer.

- beaucoup de blabla et de mélo inutile, avec d'un côté des héros qui s’apitoient sur leur impuissance mais qui essayent de se convaincre qu'il faut continuer la lutte et de l'autre des démons qui soit expliquent clairement leur plan (pour ceux au fond de la salle qui seraient pas très attentifs) ou qui justifient leurs actes par leur passé dramatique. Sauf que tout ça sent sérieusement le réchauffé.

- les kunoichis. Elles ont la poitrine trop généreuse et elles sont trop séxualisés. C'est ce que diront certains mais peu me chaut. Par contre, je m'interroge sur leur réelle plus-value, parce que finalement elles ne servent pas à grand chose et pire, une ou deux d'entre elles sont aussi insupportables qu'un Zenitsu ou qu'un Inosuke.

Je ne sais pas quoi en penser :

- l'aspect aventure de la première saison est passé à la trappe. A la place, cette deuxième saison propose un schéma narratif clair mais simpliste : Tanjirô et sa bande accompagne un pilier pour affronter une lune supérieure et quand c'est réglé, hop, on passe au démon suivant, si possible avec un autre pilier. Cette saison 2 donne donc la part belle à la baston, ce qui peut être considéré comme un défaut mais ça ne l'est pas forcément pour moi puisque la principale qualité de la série, ce sont justement ses combats.

Bilan :

Demon Slayer est un anime qui me frustre car le fond n'est pas à la hauteur de la forme. J'ai néanmoins plus apprécié cette saison 2, peut-être parce que je sais maintenant à quoi m'attendre. Je sais ainsi que la saison 3, qui est pour très bientôt, je la regarderai pour ses combats en essayant de faire fi du reste. Un anime aussi bien réalisé mériterait une histoire bien mieux ficelée mais peut-on en vouloir au studio Ufotable ? Je ne connais pas le manga d'origine, mais celui-ci me fait l'air de constituer un matériau de base très moyen et donc forcément limitant au niveau scénaristique. Je préfère retenir que derrière Demon Slayer, se cache un studio et donc des gens qui se mettent en quatre pour offrir aux spectateurs un feu d'artifice visuel. Si vous aimez un minimum les anime, Demon Slayer mérite d'être vu au moins pour ça.

ashram974
7
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le 24 mars 2023

Critique lue 24 fois

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