Community
7.7
Community

Série NBC, Yahoo! Screen (2009)

Voir la série

J'ai découvert cette série alors que la saison 2 était en cours. J'ai pris mon pied sur les épisodes disponibles mais je me suis lassé de devoir attendre l'arrivée des nouveaux au compte goutte. Je n'aime pas attendre, je préfère regarder une saison d'un coup, voire une série d'un coup. Le truc râlant avec Community, c'est qu'on ne sait jamais si ça va être repris ou pas tant les audiences sont mitigées. C'est d’ailleurs surréaliste de voir tout ce qu'il se passe autour de cette série : Chevy Chase qui quitte la série parce qu'il ne la trouve plus drôle, le créateur viré puis réembauché après une quatrième saison réputée pour être mauvaise et enfin Donald Glover qui d'après les dernières nouvelles ne fera pas plus de 5 épisodes pour la cinquième saison. Dan Harmon lancera-t-il une sixième saison si la prod lui donne le feu vert ?


J'ai fini par décider de relancer la série parce que j'avais besoin d'une sitcom marrante et familière. Surtout que je compte terminer les saisons 4 et 5 de "Twilight Zone", ce qui me prendra beaucoup de temps, donc avant de se lancer dans un ton plus sombre, autant rire un peu.


Saison 1 : 8/10
Saison 2 : 6/10
Saison 3 : 4/10
Saison 4 : 5/10
Saison 5 : 5/10




Saison 1 :
Titre : "La communauté : la nouvelle famille"
Note : 8/10


J'ai apprécié revoir cette saison. J'avais un peu d'appréhension. Dans mon souvenir, les intrigues se déroulaient selon un rythme fou, les blagues s'enchaînaient très vite pour mon plus grand plaisir. Par après j'ai découvert "Arrested Development" que je ne supporte pas justement parce que tout s'enchaîne trop trop vite, que les auteurs ne prennent jamais le temps d'exploiter une situation, un gag. J'ai donc eu un peu peur que mes goûts aient changé car j'avais gardé en moi ce souvenir d'un rythme effréné pour "Community". Heureusement, il n'en est rien. Enfin si, ça va vite, mais pas de la même manière que dans "AD". C'est-à-dire que les gags fusent à toute vitesse, mais que ça reste concentré sur un fil rouge, qu'il reste de la mise en situation et des dialogues sérieux de temps à autres pour justement donner de la perspective aux gags. La comparaison pourra peut-être choquer, mais il m'était nécessaire, pour mon propre intellect, de resituer, de justifier mon appréciation.


La saison 1 est assez bonne. Très vite les créateurs trouvent le bon rythme, le bon ton, si bien que les personnages ne se trahiront pratiquement pas de tous les 25 épisodes. Les thématiques sont souvent fun et l'on appréciera particulièrement la présence d'épisodes un peu plus spéciaux, focalisés sur un concept.


Les références sont nombreuses, il est vrai, mais elles ne sont pas l'unique moyen de décocher un sourire. Harmon parvient à réellement créer des gags propres à ses personnages, et non juste en hommage aux films qu'il adore ou déteste. Je m'étais d'ailleurs posé la question : est-ce que quelqu'un qui n'est pas accro aux films, aux séries pourrait aimer "Community"? Certainement. Il est évident que cette personne passera à côté de certaines blagues, comme c'est le cas du fan cinéphile qui ne connaît pas forcément toutes les œuvres citées dans la série. "Community" est donc une série pour tous, mais qui plaira surtout aux amoureux de la référence cinématographique.


Le casting est assez solide. Dans majorité des séries qui débarquent sur nos écrans, je trouve que le gros problème, c'est le casting. Aujourd'hui il y a tellement de gens qui veulent être comédiens et tellement de projet qui se concrétise grâce à la démocratisation du matériel, qu'on trouve vraiment tout et n'importe quoi. Mais au final, outre le talent, pour être un bon comédien, il faut aussi avoir une gueule. Et être casté pour le bon registre. Bons nombres de séries ne me font pas rire car le casting n'est pas alléchant, les visages sont oubliables. Ici, chaque visage est mémorable, chacun a une bonne tête adaptée pour le rôle. Et surtout, le groupe fonctionne.


Par exemple si je prends la série "Happy Endings", je trouve que le groupe ne fonctionne pas vraiment. Même chose pour "Traffic Light". D'ailleurs je m'interroge : comment le groupe fonctionnera-t-il sans Pierce et Troy ? J'ai hâte de découvrir cela. Quelque part, Harmon était conscient de l'importance du groupe, puisqu'il a fait, dans cette premier saison, deux épisodes consacrés à la synergie du groupe et au manque de dynamisme si l'on change les composants.


Enfin, une mise en scène assez réussie, qui digère assez bien les références et met en valeur les gags. C'est parfois un peu brouillon lors de scènes d'action (certains effets pour l'épisode du Paintball sont foireux, pas tous heureusement), mais pour le reste ça fonctionne assez bien. Surtout qu'on aurait pu craindre un montage clipesque atroce.


Bref, une première saison assez bien menée. Quelques moins bonnes idées par moment, notamment dans l'utilisation toujours ennuyante d'intrigues amoureuses au sein du groupe, mais de réels coups de génie à d'autres. Vivement la suite !




Saison 2 :
Titre : "C'était mieux avant"
Note : 6/10


Et bien si je m'attendais à cela. J'avais passé un bon moment devant la première saison et je m'attendais à passer un moment au moins aussi agréable. Ce ne fut pas le cas. "Community" reste une série sympathique mais a accumulé beaucoup de défauts, si bien que le double épisode qui clôture la saison m'a profondément agacé.


Déjà, première surprise, je croyais n'avoir vu que 3 ou 4 épisodes ; il s'est avéré qu'en fait j'en avais vu 19 ! J'avais presque tout oublié. C'est au fil des épisodes je me suis dit : tiens ça me dit quelque chose ça. Certains épisodes me sont plus vite revenus en tête, sans doute parce qu'ils sont meilleurs, comme celui en stop motion, véritable conte réussi. Mais la plupart était oublié jusqu'à ce que je vois une scène forte.


Ensuite il y a ce jeu de références, qui m'amusait dans la première saison mais qui finit par écœurer. J'avais dit que la référence était un plus pour le gag et donc pour le connaisseur. Harmon pousse ici son délire trop loin et délivre plus de références que de gags originaux. C'est bien beau de faire des clins d’œil à tous ces films de ma jeunesse, mais à un moment il faut s'en détacher et là Harmon fait tout le contraire, il s'y enfonce et y perd son âme, son originalité.


Pire, là il s'enfonce là où je ne l'aurais jamais imaginé : l'auto référence. Elle prend place subtilement vers le milieu de la saison et atteint son apogée avec ce double épisode final qui n'est rien d'autre qu'un remake de la première partie de Paintball en plus 'big'. Mais ça ne prend pas. Dans la saison 1, la partie était pleine de références, mais il y avait l'histoire propre à Community ; ici Harmon se coupe de son show juste pour accumuler les références filmographiques d'autrui et les siennes. "Community" ne devient alors plus que l'ombre d'elle-même, un fantasme, une image.


SI beaucoup de blagues tombent à plat à cause de ce petit jeu, je ris tout de même à chaque épisode, assez pour ne pas m'ennuyer. Et c'est bien ce qui sauve la série à mes yeux, car côté intrigues on patauge également. Impression de tourner en rond avec toujours les mêmes thématiques abordées, les mêmes conflits, les mêmes résolutions. En fait, Harmon a déjà fait le tour de cet univers, il n'a plus rien à raconter. C'est sans doute pour cela qu'il se tourne de plus en plus souvent vers des épisodes spéciaux qui n'ont plus rien à voir avec l'idée d'origine.


Côté mise en scène, ça fonctionne tant qu'on reste dans la comédie. Car lorsque l'équipe tente d'imiter les films d'action référencés, ça foire. Si l'on prend le double épisode de fin, les scènes d'action sont souvent mal chorégraphiées, mal filmées. Le travail de caméra laisse à désirer, les effets de style exaspèrent. On dirait que l'équipe technique a décidé d'imiter non pas les bons films d'action, mais plutôt les mauvais, ceux qui sont terriblement mal filmés. C'est dommage.


Le casting est toujours agréable. Dans mes souvenirs Chevy Chase avait moins d'importance au fil des épisodes. C'est tout à fait faux, il conserve son intérêt, il a même droit à plusieurs épisodes qui sont consacrés à son personnage. L'on notera aussi qu'il est dommage qu'il ne se soit pas barré à la fin de cette saison (rétrospectivement parlant), puisque cela semblait être la fin idéale pour lui. Surtout que j'ai appris que l'acteur s'est barré avant de filmer sa dernière scène qu'il ne jugeait pas comique du tout, laissant ainsi le créateur dans l'embarras... Mais on en reparlera lorsque j'aurai vu cette troisième saison.


Bref, la saison 2 de community se montre plus paresseuse, Harmon se repose sur ses acquis, s'enfonce dans des délires dénaturant sa série et n'offre au final plus rien d'original. Cela reste un show divertissant, drôle, rythmé, il y a d'ailleurs deux épisodes énormes dans cette saison (le stop motion et le dongeons et dragons), mais clairement c'était mieux avant ! Je reste curieux de découvrir la suite.




Saison 3 :
Titre : "Maintenant je comprends pourquoi Chevy Chase s'est barré"
Note : 4/10


Et bien je dois dire que je comprends mieux le départ de Chevy Chase. Il est parti parce qu'il ne trouvait plus la série drôle, que les gags ne le faisaient plus rire depuis quelques temps. Je le rejoins tout à fait. Hormis quelques exceptions, cette troisième saison ne m'a presque pas fait rire. En tous cas, même s'il est parti avant de donner une ultime réplique, il aura eu la patience de rester la saison entière (ça devait le démanger depuis le début), néanmoins Dan Harmon aura su monter ses derniers épisodes sans que l'on puisse deviner que Chevy s'était barré.


Qu'est-ce qui ne va pas avec cette troisième saison ? A peu près tout...


Ce qui m'avait séduit dans la saison 1, c'étaient les dialogues assez bons. Ici ils sont mauvais. L'auteur privilégie d'ailleurs des gags visuels assez nazes ou encore des onomatopées pour susciter le rire (le détraquement cérébral de Abed par exemple, qui n'est absolument pas drôle lorsqu'il fait ses crises d'autisme, ou encore des personnages qui se mettent à crier de plus en plus fort parce que c'est censé être de plus en plus drôle...).


On retrouve à nouveau une certaine redondance au niveau des histoires : quelques histoires d'amour bien sûr, mais cette fois c'est plutôt l'exploitation d'un univers imaginaire qui revient, comme pour retrouver le succès de l'épisode de Noël de la saison 2. Sauf que c'est tellement vu et revu que ça lasse ; et puis à force de vouloir faire des épisodes spéciaux, ça n'a plus rien de spécial... Un autre thème qui revient souvent, c'est l'affrontement épique. Ça marchait bien dans le premier Paintball, moins bien dans le second. La troisième saison nous montre plusieurs affrontements de ce genre. On sent donc bien que Harmon se repose sur ses acquis, qu'il préfère réutiliser des recettes qui ont fait leurs preuves, sauf que cela échoue le plus souvent.


Les sous intrigues n'intéressent vraiment pas. Ce sont les pires épisodes. Une petite idée sympa devient un cauchemar tellement l'auteur insiste dessus pour nous faire comprendre que c'est drôle (allez quoi, on avait bien compris que c'était marrant le don de Troy mais en faire un fil conducteur sur plusieurs épisodes, c'est hyper lourd). Il y a aussi l'histoire de Pierce nettement moins intéressante que dans la saison 2 (on peut comprendre son agacement par conséquent, il devait être emmerdé de servir de fil conducteur pour une histoire aussi mal fichue).


Les personnages agacent. Alors que j'étais heureux de les retrouver en relançant la première saison, Harmon parvient à les rendre horripilant. La raison est qu'ils sont devenus des caricatures d'eux-mêmes. Il n'y a même plus de surprise dans le déroulement de la narration, on sait qui va dire quoi et quand (j'exagère, bien sûr, mais pas tant que ça). Puis il y a le cas Chang. Personnage qui va changer son rapport de force aux autres à chaque saison avec plus ou moins de succès. Autant dire que dans cette troisième saison c'est avec le moins de succès possible tant il agace. Il ne donne même plus l'impression de faire partie du show par moments.


Cette évolution fait partie des mauvaises idées gardées pour cette troisième saison. Et il y en a beaucoup. Pire, Harmon utilise énormément de running gags. Les runnings gags, c'est drôle car c'est un moment où le spectateur et le créateur sont complices. Sauf qu'il ne faut pas faire ça trop souvent. Dans "Seinfeld" il y en a un ou deux par épisode (dont la fameuse entrée de Kramer), mais ce n'est pas systématique. Ici ça le devient assez vite et ça devient lourd. Un peu comme si un pote vous faisait TOUJOURS la même blague en arrivant chez vous.
Les guest stars sont plus importantes dans cette troisième saison. Mais une fois de plus c'est mal exploité. Ainsi, c'est la première fois que John Goodman me laisse indifférent dans une comédie. C'est triste.


Parlons aussi des credits avec le Troy and Abed Show ; c'était marrant la première saison, puis c'est devenu chiant et enfin insupportable. Les auteurs ont dû s'en rendre compte pusique petit à petit c'est devenu un sketche avec n'importe quel autre personnage.


Enfin, si l'on prend la structure de la saison 3, on peut dire que le début est très mauvais (le premier épisode, je n'ai ri qu'à partir de la 8ème minute... sur 20, c'est beaucoup de temps perdu !), puis après 5 épisodes ça remonte pour se vautrer à nouveau à partir du 14ème épisode à peu près. Il reste bien ici et là un petit gag qui relève le niveau, mais globalement c'est mauvais ou à peine sympa. L'épisode 20, par exemple, part d'une très bonne idée (qui une fois de plus fait écho à l'épisode spécial noël puisqu'on est dans un univers différent), sauf que c'est très mal exploité et que ça vire très vite au n'importe quoi chaotique. Le 21ème est pire, un enchaînement de scènes pas drôles, il est à mon goût l'épisode le plus insupportable de toute la saga.


Non vraiment, je comprends que Chevy Chase se soit barré et je trouve ça triste que les autres ne l'aient pas fait non plus ; Pierce est d'ailleurs l'un des rares personnages à m'avoir fait rire sur la troisième saison, quoique sur les derniers épisodes, on sentait bien que Chevy ne faisait plus l'effort d'être drôle (ses dialogues n'aident pas).


Bref, une saison 3 très difficile à regarder. J'entends dire de partout que la 4 est la pire, j'ai donc un peu peur de me lancer dedans. Mais il le faudra. De même que je regarderai la saison 5. Après j'arrêterai les frais tout de même. C'est dommage car j'étais très fan de la première saison et jamais je n'aurais imaginé pouvoir m'emmerder autant devant une saison de "Community"... tout au moins pas avant le départ de Harmon et Chevy...(sans oublier l'inoubliable Star-Burns).




Saison 4
Titre : Le départ de Harmon était une bonne chose
Note : 5/10


Et bien cette quatrième saison, contre toute attente, ne m'a pas déplu. C'était pas génial non plus, mais j'ai passé un meilleur moment.


Tout d'abord grâce au nouveau format ; bien que les épisodes soient encore pour la plupart calqués sur les anciens, vu qu'il n'y en a que 13 et non 26, le spectateur n'a pas le temps d'être agacé. C'est plus court, c'est donc mieux rythmé. Ensuite, les histoires se déroulent pour la plupart à Greendael et mettent donc en avant l'école et ses élèves. On retrouve ainsi une identité un peu plus propre et nette. Enfin, j'ai trouvé certains gags plus plaisants. Nous ne sommes plus dans les super dialogues de la première saison, mais on évite les mimiques ridicules des saisons 2 et 3 ; c'est donc un humour moyen mais qui parvient à décocher quelques sourires.


En contre partie, cela reste trop recopié sur certains épisodes gagnant des saisons précédentes (l'épique et les mondes parallèles), ce qui continue de lasser. De même que mes parodies de film prennent toujours trop de place. Faire une parodie ne veut pas dire se contenter de balancer des gags qui rappellent l'original, détourner le sens de certains dialogues, non, c'est aussi trouver sa propre identité cinématographique au travers de toutes ces références. Et cela, "Community" n'a jamais vraiment réussi à le faire. Sauf peut-être dans la première saison.


J'ai trouvé donc que le départ de Harmon était une bonne chose. L'équipe a très bien su gérer les personnages sans lui, sans rien trahir de leur caractère. Un humour légèrement différent, mais Hamon n'étant de toutes façons pas constant dans son travail, on ne remarque pas tellement son absence. Par rapport à Chevy Chase, il était revenu pour cette saison mais s'est à nouveau barré à la fin de cette saison, en plus d'une absence de deux épisodes durant le tournage des épisodes : cela se traduit par des apparitions plus brèves de Pierce (on a même droit à un figurant dans l'épisode 12), des dialogues moquant le personnage, Pierce qui n'a pratiquement plus rien de rôle à dire (sans doute qu'à force de dire que ses répliques n'étaient pas drôle, les scénaristes n'ont même plus voulu faire l'effort de lui en écrire). Il n'a pas entièrement tort, "Community" n'est pas vraiment une bonne série ; mais ce qui me gêne c'est que Chase accuse le show d'être raciste, comme si le fait d'intégrer un personnage raciste rendait le show raciste ; ce n'était peut-être qu'une fausse excuse, mais il aurait pu trouver mieux.


Côté mise en scène, rien n'a changé : imitation des films parodiés, un savoir faire technique souvent maladroit, des effets spéciaux cheap, des acteurs bons qui se donnent à fond (sauf Chase).


Bref, cette quatrième saison n'est pas géniale, mais j'y ai passé un meilleur moment que devant la troisième. Dommage que Harmon soir revenu pour la saison suivante...




Saison 5
Titre : Retour à la case départ
Note : 5/10


Des départs, des retours. L'équipe de scénaristes d'origine revient, Chase part définitivement après un ultime caméo pour faire plaisir, Glover se fait la malle pour une durée indéterminée.


En apprenant la 'promotion' de Jeff, je me suis dit qu'on allait sombrer dans un sous "Saved by the Bell" (rappelez vous Scritch qui passe de élève à assistant du directeur). Après un premier épisode assez mou, le second m'a convaincu que ça pourrait être sympa finalement, bien que le lien aux autres membres du groupe reste ambigu. Et puis finalement, à l'épisode trois, on se rend compte que tout cela n'est que supercherie. Jeff, prof? Bah peu importe ! On s'en fiche même carrément que les autres réussissent ou non leurs examens, on ne sait pas de quoi ils vivent exactement. Mais moi ça m'intéressait.


Les histoires se répètent inlassablement. Avec Harmon de retour derrière la caméra, on a droit à nouveau à de l'auto référence à en crever en plus des parodies qui n'en finissent pas. Et de nouveau, le côté collège est éclipsé. Les personnages sont restés les mêmes et le nouveau venu n'est jamais qu'une version plus énergique de Pierce. Pas de surprise donc de ce côté là, chacun dit sa petite réplique habituelle au moment habituel.


Il reste des gags qui fonctionnent bien, quelques autres qui foirent, d'autres qui m'ont laissé indifférent. Côté mise en scène, on est toujours dans l'imitation formelle des films/séries parodiées. Pour le pire et pour le meilleur. Beaucoup de guest stars aussi, ce qui permet de sourire un peu plus de certaines répliques. Mais Harmon est tout de même un peu trop dans la référence sans rien en faire réellement. Si l'état d'esprit de la saison 4 était inchangé, je trouvais qu'il y avait un petit renouveau dans la façon de construire les histoires (quoique la structure reste tout de même fort similaire) ; pour la saison 5, on dirait que Harmon essaie d'en fiche plein les yeux, de montrer qu'il est revenu. Et effectivement, les références sont bien plus nombreuses et pointues... c'est justement ce qui fait ma lassitude envers ce show. Ce n'est pas vraiment une parodie jusqu'au-boutiste, mais il y tellement de références-hommages que le show manque d'identité propre.


Bref, cette saison 5 est finalement du même niveau que la 4 malgré des différences d'écriture. Je ne me suis pas totalement ennuyé et ce uniquement grâce au format. Il est clair que 24 épisodes de ce niveau m'auraient agacé et auraient mérité un 4/10.




CONCLUSION générale :


Je me répète, mais tant pis. La première saison était fun. Puis ça commencé à devenir lourd. Parce que les références prennent trop de place. Et qu'en plus Harmon croit tellement en son génie qu'il s'autoréférencie à outrance. De plus, il opte pour la facilité en remakant ses meilleurs épisodes un nombre incalculable de fois en essayant de toujours faire plus épique. Pour ma part, je trouve que c'est raté la plupart du temps. Il reste, fort heureusement quelques répliques qui font mouche (quand ça n'est pas une énième référence). Je ne pense pas que je regarderai la prochaine saison si elle est bel et bien produite. Quoique, on ne sait jamais, l'enthousiasme général me poussera ptet à tenter le risque.




Ancienne critique
Titre : "hahaha"
Note : 9/10


série bien écrite. les personnages sont denses. on pourrait reprocher la petite morale de fin qui est systématique. mais on rit tellement avant d'en arriver là (et puis parfois la bonne morale est cachée sous une mauvaise morale donc ça passe)

Fatpooper
5
Écrit par

Créée

le 6 mai 2011

Modifiée

le 25 avr. 2014

Critique lue 5.7K fois

15 j'aime

12 commentaires

Fatpooper

Écrit par

Critique lue 5.7K fois

15
12

D'autres avis sur Community

Community
Hypérion
9

Summer's almost gone

DAN HARMON IS BACK FOR THE FIFTH SEASON BABY ! MAN IS GOOD ! EDIT en préambule : Bon, c'est réglé, la saison 4 n'existe pas. C'est scénaristiquement mou, cliché, la réalisation est plate, comme...

le 23 sept. 2012

120 j'aime

58

Community
Before-Sunrise
8

Common E.T.

Community démarre mollement avec une entrée en matière bien artificielle par la constitution du groupe d’étude tellement hétéroclite que cela en devient suspect. Et puis, au fur et à mesure de la...

le 14 sept. 2012

74 j'aime

24

Community
Spark
9

"Hiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii disgusting!"

J'aime pas les critiques non-construites, non-rédigées, sous forme de listes, ou faisant appel à des private jokes que les non-spectateurs de l'oeuvre ne comprendront pas. Il fallait donc que j'en...

le 30 août 2010

66 j'aime

43

Du même critique

Les 8 Salopards
Fatpooper
5

Django in White Hell

Quand je me lance dans un film de plus de 2h20 sans compter le générique de fin, je crains de subir le syndrome de Stockholm cinématographique. En effet, lorsqu'un réalisateur retient en otage son...

le 3 janv. 2016

121 j'aime

35

Strip-Tease
Fatpooper
10

Parfois je ris, mais j'ai envie de pleurer

Quand j'étais gosse, je me souviens que je tombais souvent sur l'émission. Enfin au moins une fois par semaine. Sauf que j'étais p'tit et je m'imaginais une série de docu chiants et misérabilistes...

le 22 févr. 2014

115 j'aime

45

Taxi Driver
Fatpooper
5

Critique de Taxi Driver par Fatpooper

La première fois que j'ai vu ce film, j'avais 17ans et je n'avais pas accroché. C'était trop lent et surtout j'étais déçu que le mowhak de Travis n'apparaisse que 10 mn avant la fin. J'avoue...

le 16 janv. 2011

103 j'aime

55