Pour faire une bonne série cocktail :
- versez un fond de Jason Bourne (pour le super agent amnésique qui retrouve ses facultés de bon petit soldat en même temps que ses souvenirs lui reviennent par bribes de flashs perturbants)
- ajoutez une dose de Prison Break (pour le corps hyper tatoué formant un énigmatique puzzle aux révélations semble-t-il sans fin)
- versez ensuite quelques gouttes de Bones (pour le duo d'enquêteurs beaux gosses qu'on sait qu'ils vont tomber amoureux dès le premier épisode - si vous n'avez pas de Bones sous la main, une vieille bouteille de Clair de lune fera aussi bien l'affaire)
- saupoudrez un zeste de n'importe quel action movie débile (pour bien avoir la saveur des incohérences à la pelle et ce parfum unique des scènes où vingt mercenaires armés jusqu'aux dents n'en mettent jamais une dans la cible et finissent par se faire tuer par les héros sous-équipés et exposés)
- ajoutez enfin une bonne dose de complot gouvernemental où les méchants se cachent jusque dans l'équipe des gentils, où personne ne répond jamais aux questions et où chaque personnage détenant une information clé fera systématiquement le choix de la cacher ou mourra juste au moment où il s’apprêtait à la révéler (c'est à la mode depuis X-Files, mais si vous voulez un goût plus frais, tapez dans du Blacklist)
Mélangez le tout : vous obtenez Blindspot !
A boire très glace, comme disent Chevalier et Laspalès (ça aide à faire passer le goût), ne serait-ce que pour le petit plaisir de la beauté de son héroïne, qui est toutefois aussi plate que limitée, puisque son interprétation se résume à deux expressions (la détermination vénère et le regard écarquillé, valant tout à la fois pour exprimer la peur, l'empathie, le souvenir, l'ignorance...), ce qui en fait toujours une de plus que ce que propose son monolithique partenaire.