Croisière merveilleuse sur le Pacific Princess ? Non. Ici on nous épargne le départ en fanfare, les gens prennent le bâteau pour l'Amérique pour fuir la vieille Europe qui les oppresse ou les opprime. Mais, rapidement, une ambiance étrange s'installe. Il se passe des choses sur ce bâteau. Le bâteau lui-même, à bien y regarder, ne ressemble pas vraiment aux canons de l'époque. 1899 raconte un voyage qui va se revéler bien différent de ce que l'on croit au départ. Un voyage mystique autant qu'une quête initiatique pour plusieurs des passagers.
En 1899, nombreux sont ceux qui veulent quitter le vieux continent pour le nouveau. Voyage mystique autant qu'une quête initiatique pour plusieurs des passagers qui se lancent sur la ligne Transatlantique, le vrai voyage tarde malheureusement à commencer (pour le spectateur). A l'épisode 4 la série décolle et ne nous lâche plus mais la mise en place fût un peu longue. Les initiateurs de Dark continuent à progresser dans leur monde, espèce de néo steam punk dans lequel s'inscrit cette série. Son dénouement laisse pas mal de questions en suspend qu'ils ne manqueront pas d'explorer dans de prochaines aventures. Les décors et effets spéciaux sont magnifiques pour une série de cette envergure. On pourra regretter que ce voyage, à part quelques clins d'oeil convenus, ne soit pas vraiment l'occasion d'un questionnement actuel (sur l'émigration par exemple) mais le prétexte pour toute autre chose qu'on découvre plus tard. Contrairement à Dark qui pouvait inspirer bien des questions, on restera, même dans le fantastique, au premier degré de l'histoire.
Les créateurs de Dark continuent à progresser dans leur monde narratif dans lequel s'inscrit cette série. Une sorte de monde à la Jules Verne à la technologie un peu plus avancée que l'original.
Ils utilisent ici les archétypes des passagers de bâteau classiques dans tous les films ou séries qui les mettent en scène pour mieux les retourner, à leur façon, et nous surprendre. Pas sûr que la pirouette satisfasse tout le monde même si, dans la (dis)continuité de Dark les auteurs mettent en place un monde bien à eux où le fantastique affleure par petites touches et vous emporte tout d'un coup. Le fond de l'histoire reste, malheureusement, moins profond que dans Dark et développé à partir de l'épisode 4. Si on s'est ennuyé sur les 3 premiers, lents et trop démonstratifs, c'est pour découvrir à la fin qu'il n'était peut-être pas nécessaire que ce soit aussi long ?