Après avoir dévoré Écritures : mémoires d'un métier de Stephen King, j'ai senti le besoin immédiat de lire Carrie, puisqu'il en est souvent question dans ce formidable ouvrage. L'histoire se construit dans l'accumulation de documents, de témoignages, d'interviews censés relater le léger dérapage télékinétique de Carrie White, adolescente marginalisée dans une petite ville américaine au milieu des années 70.
Conclusion ; comme souvent, l'horreur ne repose pas sur la dimension paranormale ou les faits sanglants qui définissent le livre, mais bien sur la réalité et le contexte décrit par son auteur... Le seul effroi ressenti pour ma part provient de la relation de Carrie avec sa mère ou de l'affreuse cruauté et médiocrité de ses petits camarades. Du coup, j'ai trouvé ce livre tout à fait dans l'air du temps, et plutôt que la mièvre prévention qui leur est servie presque tous les jours à l'école, je recommenderai à mes enfants de 10 et 12 ans de lire Carrie pour comprendre les mécanismes du bullying et se délecter autant que moi de sa violente vengeance.