C'est l'histoire de Blanche, une jeune adolescente qui arrive à la fac avec deux ans d'avance. Elle tombe en admiration devant la dénommée Christa, qui la fascine. Blanche n'a jamais eu d'amis et a toujours, comme qui dirait, fait "cavalier seul" à contrario de Christa qui est une jeune demoiselle très populaire, toujours entourée d'une foule pas croyable (ouais, ça sonne quand même vachement comme une scène de lycée tout ça). Finalement, Christa va poser les yeux sur Blanche et en quelques conversations (ceci n'est absolument pas un euphémisme), elle va se retrouver à habiter chez Blanche et lui subtiliser sa vie.
Enfin bref, j'ai lu Antéchrista parce que je suis très sensible à tous les sujets de manipulation et de harcèlement et que j'avais lu quelques analyses métaphoriques twitteriennes sur le lien qu'on pouvait faire entre le livre Antéchrista et les troubles alimentaires qui sont personnifiés par certains groupes de personnes. Oui, d'accord. Cette dernière idée transparaît au travers d'une situation qui constitue deux phrases du bouquin.
Le reste, c'est surtout du blabla et des situations accélérées avec, par contre, un plot-twist effarant au moment de la chute du bouquin (je trouve ça caractéristique, venant de Nothomb) qui souligne encore plus la gravité des actes de Christa.
Au final, je m'attendais à mieux venant de Nothomb mais je ne suis pas déçue car elle reste fidèle à elle-même dans son style d'écriture. C'est un ouvrage qui m'a plus diverti que bouleversée. Je dirais que là où on aurait pu risquer de trouver des longueurs, j'ai trouvé que tout est (bien trop) trop concis. Je dirais que si on s'en tient juste à l'aspect métaphorique, ce livre est un chef-d'oeuvre, mais j'ai trouvé qu'une seule preuve de ceci (c'est un chef-d'oeuvre très court, ok?)
Explications (spoiler alert) :
**Spoiler**: la métaphore se traduit en fait simplement dans le fait que la première fois que Christa vient chez Blanche elles se retrouvent d'une manière frelatée par se regarder l'une et l'autre nue et Christa fait la remarque que Blanche n'est pas formée et donc pas attirante et lui montre un exercice physique à faire pour avoir une poitrine développée. A la toute-fin du livre, Blanche se retrouve à faire cet exercice presque mécaniquement. On peut relier ça au fait que les pro-ana qui utilisent Ana et Mia qui sont des personnifications de l'anorexie et de la boulimie, se voit changer leur appréciation et leur vision d'elles-mêmes et se retrouve à s'affamer ou à se faire vomir. Mais, est-ce que **Nothomb** a écrit ça afin que les lecteurs comprennent ça ? Est-ce que vraiment on peut raccourcir ceci à "Ce livre parle des troubles alimentaires" ? Non. Je ne pense pas, en fait.
La fin du livre n'est pas réellement constitué uniquement d'un élément de résolution, comme dans d'autres livres d'Amélie Nothomb tels que Cosmétique de l'ennemi. C'est quelque chose que j'aime bien (les happy-end me paraissent souvent superficielles).
Pour finir, j'ai pris le même plaisir à lire cet écrit d'Amélie Nothomb que d'autres. Ce n'est pas un mauvais livre, il est juste beaucoup trop rapide et concis pour exprimer ce que je ressens qu'il devrait exprimer (ce qui en fait parfois un ouvrage trop surréaliste et donc peu crédible).
Fin.
Je suis pas contre toute discussion que vous voudriez avoir à propos de ce bouquin.