Le cri
6.6
Le cri

livre de Nicolas Beuglet ()

Je vous préviens je pense que ça va être long. Je pense que c'est bon signe car c'est le signe que l'ouvrage ne me laisse pas indifférente.


D'abord, j'ai refermé le livre avec le sourire aux lèvres et avec le sentiment d'avoir adoré! Je l'ai lu en deux jours et je ne me suis pas ennuyée, c'est déjà un très bon point.


J'ai été captivée dès les premières pages car l'auteur arrive à nous embarquer dans l'histoire avec une facilité impressionnante. D'ailleurs, tout au long de la lecture j'étais très étonnée d'arriver à visualiser aussi bien les actions et les descriptions. Je me disais que l'auteur devait être très doué pour que j'arrive ainsi à me faire le film dans la tête. Lisez la première page du livre et vous me direz si ça vous le fait, à vous aussi. Lorsque j'ai fini le bouquin, j'ai vu que Nicolas Beuglet était scénariste de métier et j'ai alors compris d'où lui venait cette faculté à nous donner à voir le récit.


D'ailleurs, je trouve que l'oeuvre dans son ensemble conviendrait parfaitement au grand écran. J'ai l'impression d'avoir lu un formidable scénario de film à la hollywoodienne entre Da Vinci Code et Taken. Et je ne sais pas encore si c'est une qualité ou un défaut. Qu'en pensez-vous ?


Le titre du livre fait référence à l'oeuvre d'Edvard Munch, Le Cri.


Dans cet hôpital psychiatrique d'Oslo en Norvège, un patient appelé 488 est mort.


« Trois cicatrices de la taille d'un demi-doigt chacune mutilaient le front exsangue de la victime. (…) Mises bout à bout, ces trois marques formaient l'inscription 488 » Page 37.
Les employés de l'hôpital disent qu'il s'est suicidé en s'étranglant fermement (dans la même position que le tableau de Munch). Il était connu pour son cri effroyable digne d'un être qui n'a rien d'humain et dessinait partout dans sa cellule d'étranges formes (poisson, arbre, feu, poisson, arbre, feu à l'infini...).


L'inspectrice Sarah Geringen veut connaître la vérité car elle sent que le personnel lui ment. De plus, il ne s'est pas suicidé, le médecin légiste est formel. Il est mort de peur... Une terreur telle que son cœur n'a pas résisté. Qu'a-t-il vu pour en mourir ? Pourquoi avait-il gravé 488 sur son front ? Quels sont les sens de ses dessins ? Pourquoi lui injectait-on une drogue interdite à la vente depuis les années 1970 ?


En effet, depuis 1979, les médecins lui injectaient un psychotrope interdit à la vente. Le fournisseur, un laboratoire français, continue de fournir l'hôpital. Un représentant du laboratoire français vient même lui rendre visite, la dernière avant sa mort. Une semaine plus tard, le-dit représentant meurt avec sa femme dans un fâcheux accident de la route. De quoi semer le doute dans cette histoire qui semble banale.


Pour répondre à ces questions, nous suivons Sarah dans son enquête en Norvège, en France, en Angleterre, au milieu de l'Atlantique et même jusqu'au cœur des États-Unis.
Sur le chemin de son enquête, elle rencontre Christopher, le frère du représentant Français mort dans l'accident de la route. Il veut lui aussi trouver la vérité sur la mort de son frère car depuis lors, Christopher a la garde de son neveu, Simon. Tous les deux, ils vont défier le temps pour résoudre l'enquête au plus vite car beaucoup de personnes ont des choses à cacher.


J'ai adoré la couverture qui est tout simplement magnifique et mystérieuse. Malheureusement, on n'est dans cet univers seulement sur les premières 100 pages, ce qui est vraiment dommage. En 500 pages, les personnages principaux doivent parcourir quelques 50 000 kilomètres en avion !


Puis, en y réfléchissant un peu plus, je trouve que certains passages sont ratés. Ne continuez pas votre lecture si vous souhaitez lire le livre.


Spoiler alert


Un passage a été particulièrement raté pour moi. C'est au milieu de l'histoire et le début de l'intensification de l'intrigue. Christopher se rend en vitesse chez ses parents car il apprend que son père est sûrement l'homme au cœur du projet 488, je passe sur la facilité scénaristique mais bon... Seulement, les « méchants » arrivent chez ses parents avant lui et prennent en otage le père, la mère, le petit-fils et Christopher lui-même. On se dit que l'enquêtrice Sarah, à quelques kilomètres de là et au courant de la situation, va arriver. Mais non, la mère de Christopher est tuée, le père se suicide en ne voulant rien avouer et son neveu dont il a la garde est kidnappé. Il doit maintenant résoudre l'énigme 488 en 72h, sinon son neveu sera tué. Ensuite, Christopher ne semble pas très atteint et continue son enquête comme si de rien n'était... Sarah arrive deux heures après comme une fleur... Mais qu'est-ce qu'elle foutait pendant ce temps ?!!!


Malgré certains passages un peu faciles, je suis restée bouche bée devant pas mal d'explications, qui personnellement m'ont conquises car je ne suis pas une grande connaisseuse en sciences. J'ai lu que certaines explications étaient aléatoires, mais j'ai bien envie d'y croire quand même.


Les +


la magnifique couverture
l'ambiance faisant penser à The Killing, Shutter Island, Da Vinci Code, Taken...
le sujet de fond qui est passionnant : la religion, la peur, la mort, la vie éternelle ;
un vrai page-turner


Les -


Le livre me fait penser à beaucoup d'autres œuvres (The Killing, Taken, Da Vinci Code, Shutter Island) du coup on peut se demander où est son originalité ?
L'univers de l'hôpital psychiatrique peu présent
Certains loupés dans l'intrigue selon moi


En bref
Une très bonne lecture, un coup de cœur cinématographique mais pas littéraire.


Ma note
18/20
(après une longue réflexion)


La suite de ma critique ici, venez échanger vos avis!

Culturiosites
9
Écrit par

Créée

le 20 déc. 2016

Critique lue 806 fois

2 j'aime

Culturiosites

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