Vous ne les avez pas vus...

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Il ne suffit pas d'avoir Mikkelsen en mode mutique jouant de ses regards pour justifier d'une histoire, à la fois romanesque et historique sans que l'une et l'autre ne soient bien à leur place.

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Avec une entrée en matière d'un dommage collatéral et du remède défouloir qui suit, parfaitement introduit, on est dans l'ambiance et on y restera, la tension servie par le huis-clos et le rythme sans défaut tout du long. L'intrigue, avec en léger sous texte, la condition des immigrés, la corruption et la violence sociétale, est filmée avec rapidité d'exécution et caméra à l'épaule, pour rester sur le seul cheminement chaotique de Dani, policière prise au piège de l'immeuble. On grince des dents sur la morale d'un policier envers Dani, sur la légitimité de la criminalité qui semble s'adresser à la naïveté faite femme et amène forcément la réponse radicale et un final pessimiste pour enfermer définitivement ses victimes, mais laissera au moins sur un personnage, voire les deux, une certaine incompréhension, la sortie n'étant pas si loin et la hargne de ses combattantes sans faille.

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Un premier film pour S.Freiss sobre mais sans passion. L'histoire amoureuse reste en surface et la relation elle-même manque de force et de crédibilité, la différence d'âge semblant sauter au visage, avec le comportement rebelle mais enfantin de l'une à une assise plus adulte de l'autre. Le final remet les pendules à l'heure et interroge justement sur cette ébauche de relation tout au long du film au lieu de s'attacher à approfondir la notion de soumission forcée à celle de l'esclavage moderne accepté. Scamarcio au contraire de De Lâage est à l'aise.

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Will Gilbey au scénario d'une poursuite mortelle prenante (Melissa George n'y étant certainement pas étrangère), son Jericho Ridge qui reste prenant, finit d'agacer par ses nombreuses failles dans les situations et réactions de son héroïne et d'un tueur bien cliché qui n'en finit pas de partir et revenir. Dommage l'ambiance tendue et huis clos avait tout pour saisir le spectateur et Nikki Amuka-Bird capte la rétine.

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Farès Farès signe son premier film. Force est de constater une maîtrise de mise en scène assez sèche et efficace. D'une introduction bien tendue, quelques pistes nous laissaient présager d'une inversion des rôles mais la suite se révélera décevante au manque de plus en plus flagrant de rythme, par ses dialogues sans enjeux et ses méa-culpa répétitifs, rendant son thriller bien inoffensif au final.

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Premier film qui se remarque par sa maîtrise de mise en scène sans sursaut mais à l'ambiance intrigante entre normalité et surréalisme et double plaisir de voir Jon Hamm dans un rôle à contre-emploi et parfaitement à l'aise, laissant toute sa gouaille séductrice de côté. Orson est un employé tout à la fois arrogant et auto-centré, que sincère et parfaitement objectif qui tente de monter les échelons dans une entité gouvernementale obscure. Une dénonciation des méthodes et vies au travail, de l'autisme, et des grandes capacités intellectuelles qui dérangent, pour marquer en contre point la nécessité de se créer sa bulle d'air pour exister voire même survivre. On retrouve avec grand plaisir aussi Christopher Heyerdahl qui en quelques traits expressifs nous montre toute sa perplexité face à son agent hors les clous. On regrette finalement une résolution plus fantastique.

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Intéressant sur le fond à savoir comment apprendre aux plus jeunes l'histoire en passant parfois par une certaine radicalité en opposition à la ligne claire qui doit être tenue par un professeur quitte à survoler le sujet et à ne pas froisser les sensibilités. Compliqué.

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Curieux film sans grand intérêt finalement en surfant avec facilité sur l'actualité de l'émancipation des femmes et une actrice réalisatrice qui fera penser au jeu parfois peu empathique d'Ariane Ascaride. Il n'offre que peu de matière et le thème de la pêche renvoie en pleine figure une activité dévastatrice et mécanique de tuerie en nombre, en porte à faux du thème de la liberté et de la beauté des décors. Le plus intéressant étant les relations entre les hommes et cette femme sans appuyer sur les ambiguïtés mais plutôt sur ce qu'implique la solitude.

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Etrange pour cet homme qui nous explique que le plancton est nécessaire à notre survie, mais qui serait prêt à rejoindre la recherche (qui on n'en doute pas saccagera les océans pour le bien de l'humanité tout en la condamnant). Etrange sur l'image de la femme qui aura besoin toujours d'un homme à ses côtés (si tant est qu'elle ne soit pas "moche"). Alors si le film n'était pas aussi rafraichissant pour un film français, au souffle montagnard et à l'humour léger, les deux bémols auraient remportés la mise, pour un film à visée (didactique) écologiste qui prend plusieurs chemins de traverse et retombe sur ses pieds pour la romance obligatoire et son moment de flottement. Ceci dit, Lambert Wilson est excellent dans ses multiples expressions et si Gadebois l'est également et colle à son décor (à l'instar de Ménochet, leurs caractéristiques taiseuses et peu commodes, ne leur permettent pas d'aller dans un registre plus élargi).

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Deuxième film du sud africain Fabian Medea, classique dans sa déclinaison reprenant le cliché du méchant dérangé (Le chanteur Chris Chameleon, un peu poussif) de l'accusation à tort et de meurtres radicaux pour bien souligner la désespérance. Les enjeux raciaux, la pauvreté, le trafic de drogue et la corruption en toile de fond pour suivre l'évolution de Vusi dans son enquête. Pas toujours réussi dans sa mise en scène par son manque d'ampleur de ses décors et une rédemption tardive et subjective sont le bémol mais le film vaut par son ambiance nocturne et par ses acteurs peu connus et à l'aise dans leurs rôles. Mothusi Magano plus connu pour les séries sud africaines et Frank Rautenbach.

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Le racisme ordinaire dans un environnement rural et un rôle qui change pour Thandie Newton. Un genre survival et un bon début où le jeu sur l'ambiance inquiétante fait son oeuvre avant que ça se gâte dans l'attendu pour un final qui aurait pu être nettement plus global.

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L'actrice/réalisatrice s'en sort bien sur un sujet rare pour les combats au féminin. Hormis comme toujours les clichés dont on se passe, voire par moments poussifs sur les aléas de la vie, le combat final est parfaitement rendu et tient particulièrement bien en haleine.

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Quel ennui et quelle gêne. Ca m'apprendra aussi à regarder un film avec pareil titre. Un genre de cinéma français aux dialogues vains. On y verra rien de ce que nous offre en général le cinéma espagnol. Même pas d'humour ou de décalage. Si le thème des relations de couple et de l'usure du temps est peut-être un sujet à aborder pour la complexité des relations et des sentiments, le mettre miroir de celles d'un couple tout juste amoureux ne peut pas trouver de comparaison.
Un traitement grossier et sans intérêt où le sexe semble être la seule réponse à une vie satisfaisante. Entre l'obsédé bien droit dans ses bottes et le frustré, l'épouse à la niaiserie défiant toute concurrence ou la voisine sorte de cliché de femme libérée pour une psy sortant d'un paquet Bonux, quatre portraits tous plus affligeants les uns que les autres à la vie d'un vide sidéral. Ce qui rappelle en passant, à cette enquête sur les femmes échangistes, plutôt soumises aux volontés de certains de leurs compagnons que franchement adeptes. A part Cámara qui joue toujours juste, on se souviendra de Truman du même réalisateur, avec nostalgie pour le coup.

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De bonnes choses dans ce film sur les défaillances juridiques, mais avec les flahsbacks redondants, les rencontres bienveillantes, le drame est vite dépassé par les envolées sentimentales et un final excessif qui freinent l'enthousiasme. Reste Mark O'Brien peu présent mais à l'instar de Ivan Peters, toujours un plaisir. On accroche ou pas aux autres acteurs, notamment principaux, même si on salue Justin Chon pour tenter une vision réaliste par son personnage.

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Une première partie qui accroche, sobre et tendue dès l'entrée en matière, avant l'utilisation des normes scénaristiques habituelles de vengeance, de trauma de l'enfance et de personnages clichés. Si on remarque
dans rôle principal Yılmaz Erdoğan et Cem Yiğit Üzümoğlu, l'actrice Duygu Sarışın aura bien du mal à convaincre. Un premier film Turc à découvrir qui aura le mérite de parler des conséquences d'une justice défaillante.

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De bonnes scènes tendues et immersives mais le retournement des personnages, les grands élans de prise de conscience et le final sabotent l'ensemble.

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Ca commence plutôt mal, il faut s'adapter à la pellicule bien stylée téléfilm pour ensuite se diriger vers les tons sépia pour renforcer l'immersion. Il faudra s'adapter aussi aux voix pas très choisies pour revenir aux années 90 à Rio où une unité d'élite mettra fin à la vague des enlèvements. On apprécie un réalisme par une absence de super héros du crime tendant même vers son contraire pour nos deux flics qui mèneront l'enquête. Une intrigue musclée, qui en seconde partie tiendra en haleine par des scènes d'action tendues, et au plus près, qui ne lésine pas sur les dommages collatéraux et rajoute à cette volonté de brosser un portrait violent à l'image des quartiers défavorisés. Une découverte dans la même veine que troupe d'élite de Padilha pour une corruption à tous les étages relativement lisible. Une belle dénonciation de petits meurtres entre amis et on termine par un final qui suit sa ligne directrice. Une série existe (?) qui sert l'adaptation à ce format cinéma.

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Pas terrible dans son déroulé. Le portrait d'un homme qui se sera rendu compte par la disparition en montagne de son fils, de la perte de celui-ci depuis bien longtemps. Etonnant alors de voir un homme s'obstiner à retrouver le corps de son fils comme pour une sorte de rédemption,balalyant tous les vivants. Peu empathique, on peut être étonné aussi de l'attachement des deux femmes de sa vie à son égard et du flou concernant son ancien métier. Quelques paysages mais qui ne suffisent pas non plus à rendre oppressante la recherche, ou à rendre dangereux le site. On appréciera par contre la lenteur et les difficultés des échanges, tous quels qu'ils soient, pour rendre compte d'un combat déjà perdu d'avance.

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+1 pour la mise en valeur d'une guerrière si peu connue, dont on ne sait d'ailleurs ni sa date de naissance ni sa mort. combattante stratège au même titre que pourrait l'être d'autres hommes de l'Antiquité, Il est bien dommage que sa tactique soit si peu mise en valeur dans le film qui accuse un rythme défaillant, des longueurs, des ellipses sur son enfance à celui de Reine des Steppes et aux scènes de bataille peu lisibles. Restent de beaux paysages et le second rôle pour Aizhan Lighg adepte des arts martiaux et particulièrement à l'aise et qui vole la vedette à Tomyris (Almira Tursyn).

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Ca partait bien et puis ensuite avec un excès de jeu de Çagatay Ulusoy tout en crise excessive et une résolution autant attendue que mal venue, déception.

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Un lieu inconnu et à une époque tout aussi floue, pour une critique de la répression et de la spoliation des terres de peuples dits barbares, l'universalité du propos est clairement exprimé et on retrouve le thème cher au réalisateur.
Mais contrairement à son étreinte du serpent, Ciro Guerra ne nous donnera pas un personnage clé pour justifier également de la transmission et du risque de disparition des us et coutumes, ni même de héros, ou de grandes envolées poétiques.
Adaptant le récit de Coetzee, point de mystère non plus, même si les paysages engagent à la rêverie, aux grands espaces déjà perdus. Des décors hors les murs pour le réalisateur, qui malgré quelques belles scènes contemplatives use de personnages finalement bien clichés. Un colonel, joué par un Johnny Depp auquel l'âge ayant durci ses traits joue de sa raideur un tantinet théâtrale, Pattinson, caricature de la hargne, dans le rôle du bon soldat sadique limite l'intérêt par sa seule représentation, et le peuple en question, aux allures de Mongols, fantasme d'un empire paranoïaque marquent par leur absence mais dénotera pourtant un vrai manque d'empathie et de profondeur.

Le réalisateur choisit de se concentrer sur la condition d'un magistrat qui remettra en cause le colonialisme et la volonté de l'Empire d'étendre son emprise par la force. Naviguant à vue, pris entre sa tranquillité et ses désirs d'homme esseulé où son humanisme viendra se conforter par l'élément déclencheur qu'est « la fille » mais qui ne semble exister que pour « la beauté du geste ». La passion et la quête de rédemption d'un homme soumis à vents contraires, limite l'exercice, d'autant que les dialogues resteront bien souvent en surface du propos.

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de beaux moments pour signifier la solitude, l'immigration ou la place des femmes, mais le réalisateur reste trop en surface, et si les deux acteurs sont bien à leur place, c'est parfois trop lourd et téléphoné...

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un univers de femmes soumises aux hommes. Dommage que tout soit survolé.

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La difficulté de communication étant le bémol des relations israélo-palestiennes, prendre le contre-pied par de l'humour est une bonne idée, jouant sur le thème sériel en croisant deux intrigues, toutes deux ciblant les rapports compliqués de manipulation ou dictatoriale. Souvent dans les séries, nous aurons une visibilité floue des véritables expériences vécues par les palestiniens. Là aussi. Dans le genre humour décalé, la visite de la fanfare et le procès de Viviane Ansalem jouaient du décalage, mais une histoire réellement comique et légère pour mettre en exergue le conflit, est bien tentant, sauf que l'histoire ne se résume finalement qu'à un entre deux sans effet du verbe, ou situations cocasses mais révélatrices du fossé.. Croiser la destinée d'un jeune artiste pas vraiment opiniâtre, amoureux, naviguant entre un oncle traumatisé par la guerre et un soldat en quête de reconnaissance conjugale, qui le poussera à changer le scénario de sa bleuette avec succès, donne bien souvent les mêmes scènes sans enjeux et rejoint le divertissement bien inoffensif. Dommage au vu du sujet. Tout est bien qui finit bien !

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je n 'avais jamais vu Massoud tout de blanc vêtu...En dehors de cet aspect vestimentaire, nous n'aurons malheureusement pas de retour sur son engagement et sur le combat des moudjahidine contre les russes qui appuyaient le gouvernement de Kaboul pour le communisme, avant de s'engager plus tard contre l'intégrisme. Il s'agit donc ici du retrait de la dernière section russe mêlant forme documentaire et fiction, s'essayant à une objectivité de la violence ou d'exactions commises par les soldats sans que l'on puisse pourtant vérifier le mécontentement des vétérans à la vision du film... Le gros défaut étant un manque de caractérisation également sur les personnages.

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bon la bande annonce laissait espérer un vrai cauchemar sanglant et un humour noir mais l'ensemble accuse de grosses baisses de rythme, des dialogues pas toujours efficaces et un retournement de personnage qui déçoit, un cliché au genre qui amène le délire final .

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bon vous le verrez bientôt à n'en pas douter. Déception toutefois sur les thèmes rabattus de Dolan qui si ceux-ci sont forts deviennent redondants par une mise en scène qui ne mettra plus en valeur la folie narrative habituelle et les grands moments hystériques et émotionnels. Edulcoré on peu dire mais surtout en panne de scénario et de fond et un déroulé chaotique. Kit Harrington s'en sort bien mais les acteurs sont tous un peu empruntés (thandie Newton par exemple, les monologues de l'enfant, les tics à la Tom Cruise de Rubert à l'âge adulte). Le croisement entre l'artiste et l'enfant est un peu léger pour faire le lien entre deux personnalités écorchées. Les rôles maternelles ne semblent être là que pour rappeler aux thèmes préférés de Dolan. En fait il manque toute la puissance et la verve dialoguée de Dolan dans ses grands moments.

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L'aspect documentaire aura le mérite de poser telle quelle une situation incompréhensible, sans début ni fin, tant dans le portrait d'Ahmed, subissant les aléas de la jeunesse, que dans la narration. Seul le constat d'une crise identitaire pour ce jeune en révolte, dépossédé de ses croyances sans les avoir vraiment acquises. Un jeune ado au caractère pugnace dans sa volonté meurtrière, et où l'influence d'un Imam, ne semble pourtant pas être l'élément déclencheur. Une intelligence lui permettant de manipuler son entourage, assez étonnante à un si jeune âge et pourtant que l'on a du mal à vérifier. Un manque d'approfondissement qui nous aurait permis de mieux saisir l'environnement et le cheminement du jeune Ahmed. On comprend pourtant bien la volonté des cinéastes à ce flou ambiant et curieusement cette oscillation du personnage permet de rendre un suspense, notamment dans son déroulé s'appropriant le genre thriller psychologique et dans son final,qui inquiétera de cette pseudo rédemption d'Ahmed, soudain vulnérable, et rattrapé par le besoin de réconfort maternel. Même si le visage de leur acteur, suivi caméra au poing est immersif, les frères Dardenne auront bien du mal à rendre tout le drame du jeune Ahmed, et l'ensemble s'éloigne des thèmes centraux des cinéastes qui semblent tourner au simple exercice obligatoire d'un sujet d'actualité même si certainement nécessaire..