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Vos pépites

Voici une liste où vous pourrez faire partager des films, documentaires et courts-métrages que vous avez apprécié et qui ne sont pas très connus sur Sens Critique.

J'ai décidé de créer cette liste car je pense ne pas être le seul à vouloir toujours trouver la perle rare sur SC.

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Liste de

83 films

créee il y a plus de 10 ans · modifiée il y a plus de 7 ans

Georgia
7.3

Georgia (1981)

Four Friends

1 h 54 min. Sortie : 17 février 1982 (France). Comédie dramatique

Film de Arthur Penn

Extraphile l'a mis en envie.

Annotation :

Pépite n°1 - Melenkurion

" Une magnifique histoire mêlant drame et humour sur fonds d'Histoire des Années 60 aux Etats Unis ( le rock, les Hippies, le Vietnam, la marche sur la Lune, la lutte pour les droits civiques), le tout dans tous les milieux sociaux. Bouleversant.et riche. "

La Grande Ville
8

La Grande Ville (1963)

Mahanagar

2 h 11 min. Sortie : 27 septembre 1963 (Inde). Drame

Film de Satyajit Ray

Extraphile l'a mis en envie.

Annotation :

Pépite n°2 - Melenkurion

" Madhabi Mukherjee est une actrice au charisme incroyable qui incarne divinement cette femme à la recherche de le dignité par le travail. Un féminisme non dogmatique et très humaniste. "

Les Jeux de l'amour et de la guerre
7.2

Les Jeux de l'amour et de la guerre (1964)

The Americanization of Emily

1 h 55 min. Sortie : 27 octobre 1964 (États-Unis). Comédie, Guerre

Film de Arthur Hiller

Extraphile l'a mis en envie.

Annotation :

Pépite n°3 - Melenkurion

" Une comédie romantique contant les amours d'une auxiliaire britannique (pétillante Julie Andrews) et d'un officier américain (étonnant James Garner en anti héros) juste avant le débarquementen 1944. Le hic ?? L'américain (le héros donc) est un lâche et un planqué dont le travail consiste à fournir les officiers d'état major en filles,en alcool et en bonne bouffe. Cynique et roboratif. "

Quelque part dans la nuit
6.8

Quelque part dans la nuit (1946)

Somewhere in the Night

1 h 50 min. Sortie : 2 juin 1948 (France). Policier, Drame, Film noir

Film de Joseph L. Mankiewicz

Annotation :

Pépite n°1 Senscritchaiev

" Un de ses premiers, et déjà étonnant, bizarre qu'il soit si peu connu."

Une vie longue et heureuse

Une vie longue et heureuse (1967)

Dolgaya schastlivaya zhizn

1 h 10 min. Sortie : juillet 1967 (Union Soviétique). Drame, Romance

Film de Guennadi Chpalikov

Annotation :

Pépite n°2 Senscritchaiev

" Un film russe formidable des années 60."

I Love Dollars
7.9

I Love Dollars (1986)

2 h 25 min. Société

Documentaire de Johan van der Keuken

Extraphile l'a mis en envie.

Annotation :

Pépite n°3 Senscritchaiev

Ghosts... of the Civil Dead
6.9

Ghosts... of the Civil Dead (1989)

1 h 33 min. Sortie : 18 avril 1990 (France). Policier, Drame

Film de John Hillcoat

Extraphile l'a mis en envie.

Annotation :

Pépite de MoonLucide

Synopsis : La vie de petits malfrats et de grands criminels dans une prison ultra-moderne construite en plein désert australien. Le film est fondé sur des évènements réels qui se sont produits dans des prisons d'Amérique et d'Australie au cours des dernières années.

Le Visiteur du musée
7.6

Le Visiteur du musée (1989)

Posetitel muzeya

2 h 16 min. Sortie : 14 mars 1990 (France). Drame, Science-fiction

Film de Konstantin Lopouchanski

Extraphile l'a mis en envie.

Annotation :

Pépite n°1 Abyssarus

" Un film de science-fiction post-apo russe ça ne se refuse jamais, surtout quand le réalisateur à travaillé avec Tarkovski. C'est évidemment très beau et le plan final est à couper le souffle "

Porcherie
6.8

Porcherie (1969)

Porcile

1 h 39 min. Sortie : 10 octobre 1969 (France). Drame

Film de Pier Paolo Pasolini

Extraphile l'a mis en envie.

Annotation :

Pépite n°2 Abyssarus

" Pas forcément le meilleur film de Pasolini mais un film très intéressant malgré tout. On a toujours cette critique de la société bourgeoise qui est toujours montrée d'un point de vue négatif. Comme d'hab', c'est austère mais assez inaccessible par moment pour celui qui ne connaît pas le cinéaste "

Soir de noces
6.8

Soir de noces (1935)

The Wedding Night

1 h 23 min. Sortie : 3 mai 1935 (France). Drame, Romance

Film de King Vidor

Annotation :

Pépite n°1 Voiron

Synopsis : Tony Barret est un écrivain en panne d'inspiration. Sur les conseils de son éditeur, il se retire a la campagne avec son épouse. Il y fait la connaissance de Maya, une jeune fille de femme polonaise. Intrigue et fascine par ses manières simples et sa franchise, Barret s'inspire d'elle pour créer le personnage de son nouveau roman.

Liste de Voiron sur Gary Cooper
http://www.senscritique.com/top/Les_meilleurs_films_avec_Gary_Cooper/761839

Le Cavalier du désert
7.1

Le Cavalier du désert (1940)

The Westerner

1 h 40 min. Sortie : 20 novembre 1946 (France). Western, Drame, Romance

Film de William Wyler

Annotation :

Pépite n°2 Voiron

Synopsis : Un cow-boy est condamné à mort pour un crime qu'il n'a pas commis. Il échappe temporairement à l'exécution en prétendant connaître Lily Langtry.

Le Maître du logis
7

Le Maître du logis (1925)

Du skal ære din hustru

1 h 47 min. Sortie : 26 mars 1926 (France). Muet, Drame

Film de Carl Theodor Dreyer

Annotation :

Pépite n°3 Voiron

Synopsis : Viktor se comporte en véritable tyran avec sa jeune femme Ida qu'il traite en esclave. Malade, Ida part se reposer a la campagne à l'insu de son mari.

Local Hero
6.8

Local Hero (1983)

1 h 51 min. Sortie : 14 mars 1984 (France). Comédie dramatique

Film de Bill Forsyth

Extraphile l'a mis en envie.

Annotation :

Pépite n°1 pphf

Lien vers sa critique
http://www.senscritique.com/film/Local_Hero/critique/45929802

" Local Hero est une ode à l’Ecosse.

Avec brume à couper au couteau envahissant les hautes terres et dissimulant les petits lapins, avec maisons de pêcheurs alignées mais toutes dissemblables, avec pub et litres de whisky (garanti 42 years old) et kilolitres de pintes, avec fiddle et violoneux fous, avec autochtones chaleureux, généreux, et aussi chaleureusement pingres quand il s’agit de récupérer un magot, avec accent à couper au couteau et roulements de R plus que roulés (« differrrrrent »), avec colonie de dénommés Mac (et parmi eux, un révérend africain et un juif new-yorkais, délégué par sa compagnie pétrolière et qui finira plus écossais que les Ecossais), et aussi une plage magnifique, pleine de coquillages et de crustacés, et de phoques, presque méditerranéenne sous ces latitudes nordiques …

(Je me souviens effectivement, encore plus au Nord, dans l’archipel des Shetlands, au sud de l’île principale, d’une plage magnifique, un paradis solaire à l’été polynésien, l’effet Gulf Stream peut-être, la preuve que le soleil passe au nord, avec des phoques à proximité, des myriades d’oiseaux marins, et à la tombée de la nuit, en regardant bien, des hiboux blancs.) "

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Des enfants gâtés
6.7

Des enfants gâtés (1977)

1 h 49 min. Sortie : 7 septembre 1977 (France). Comédie dramatique

Film de Bertrand Tavernier

Annotation :

Pépite n°2 - pphf

"Son film le moins connu, sans doute le meilleur."

Lien vers sa critique
http://www.senscritique.com/film/Des_enfants_gates/critique/24909239

" Le plus méconnu des films de Bertrand Tavernier.
Le plus oublié (14 notes sur Senscritique).
Sans doute son meilleur film.

Tavernier lui-même ne parle pas volontiers de Des enfants gâtés - comme si son investissement personnel, son propre engagement, ou plus exactement son propre engagement via Christine Pascal, y avaient été trop importants.

Le film constitue un tournant (avorté) dans son oeuvre. Il abandonne provisoirement les films d'époque brillants et plébiscités par la critique et par le public, les scénaristes professionnels et reconnus (Jean Aurenche notamment), les récits linéaires - pour s'engager dans une entreprise incertaine avec deux scénaristes débutantes (Charlotte Dubreuil future réalisatrice et surtout Christine Pascale). Et si la relation nouée par Tavernier avec celle-ci ou l'état de son couple à l'époque (le film est dédié à son épouse, avec une dédicace très singulière) "ne nous regardent pas", elle finit par déborder bien au-delà des individus concernés et par toucher à l'universel. Au plus profond.

Alors que ses précédents films, assurément riches, valaient par une intrigue linéaire et somme toute classique, Des Enfants gâtés présentent une structure très (trop ?) éclatée, avec un réseau très complexe de thèmes entrecroisés qui tous finissent par se rejoindre. Et le principal malentendu relatif à la lecture du film tient sans doute au fait que ces liaisons ont été mal perçues et que la grande richesse d'ensemble a été perdue, sacrifiée au seul profit d'un des ces thèmes, en fait assez ordinaire. "

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Valentino
7

Valentino (1977)

2 h 05 min. Sortie : 7 septembre 1977 (France). Biopic, Comédie dramatique

Film de Ken Russell

Annotation :

Pépite n°3 - pphf

" Récemment édité "

Lien vers sa critique
http://www.senscritique.com/film/Valentino/critique/21627116

" Evénement - le Valentino de Ken Russell, introuvable depuis une éternité, vient juste d'être ré-édité, pour la première fois en DVD. Cette absence était d'autant plus surprenante que Valentino s'inscrit dans la grande période de Ken Russell, il la clôt plutôt, celle qui s'ouvre avec Women in love, celle des grandes autobiographies délirantes, musicales le plus souvent (Tchaïkovski, Mahler, Liszt). Ce regain d'intérêt est peut-être lié à la disparition récente de Russell, cinéaste considérable, irrégulier sans doute, parfois très mauvais, controversé et décrié, génial en un mot. On attend désormais les derniers introuvables - de cette même période (Lisztomania), plus tardifs mais intéressants (The Rainbow), où les raretés des débuts quand il n'était pas encore Russell (French dressing) où de l'extrême fin quand il était déjà oublié (The Fall of the louse of Usher). "

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* Je tiens également à ajouter les autres pépites que m'avait proposé pphf qui auraient pu parfaitement convenir à cette liste (limite de 3 pépites par personne).
- Le Repentir - " Un chef d'oeuvre (le mot n'est pas exagéré) géorgien de Tenguiz. Abouladze.
- Spetters, " Le premier Verhoeven, période néerlandaise, magistral et sans pitié "
- Trouble in mind, " Super film méconnu de Alan Rudolph"
- Shanghai Blues : " Tsui Hark à ses débuts, survitaminé, drôle et irrésistible"
- Milagro : " le film le plus méconnu de Redford réalisateur, peut-être le meilleur "
- Dites-lui que je l'aime : " Le film le moins connu, sans doute le meilleur de Claude Miller "
- Nashville : " Scandaleusement oublié (je ne suis pas sûr qu'il ait été édité en France) "
- Le ventre de l'architecte.

Mario VS Pacman
6.6

Mario VS Pacman (2009)

02 min. Sortie : 2009 (France).

Court-métrage

Extraphile a mis 5/10.

Annotation :

Pépite Paltiko 2

" C'est un court métrage vraiment réussi et complet le tout dans un format très court de 2min "

Valérie au pays des merveilles
6.9

Valérie au pays des merveilles (1970)

Valerie a týden divu

1 h 13 min. Sortie : 23 février 1972 (France). Fantastique

Film de Jaromil Jireš

Annotation :

Pépite n°1 - Carriespleen

" Oeuvre psychédélique et surréaliste tchèque "

Alexandra
6.6

Alexandra (2007)

Aleksandra

1 h 35 min. Sortie : 26 septembre 2007 (France). Drame, Guerre

Film de Alexandre Sokourov

Annotation :

Pépite n°2 - Carriespleen

" Un film sobre mais magnifique, un peu comme une peinture à l'aquarelle "

Mais ne nous délivrez pas du mal
6.9

Mais ne nous délivrez pas du mal (1972)

1 h 42 min. Sortie : 26 janvier 1972. Drame, Épouvante-Horreur

Film de Joël Séria

Annotation :

Pépite n°3 - Carriespleen

" Sur le mal adolescent pour grossièrement résumer, avec deux héroïnes satanistes en petite culotte "

Spin
7.2

Spin (2006)

Sortie : 2006 (France). Fantastique, Comédie, Musique

Court-métrage de Jamin Winans

Extraphile a mis 6/10.

Annotation :

Pépite n°1 Segundo

" Mon court-métrage préféré. Il est depuis longtemps sur internet sous le nom "God is a DJ" (et vous comprendrez pourquoi en le regardant). Jamin Winams, réalisateur du film Ink (devenu culte grâce à The Pirate Bay) a une sensibilité au rythme et à la musique dans son oeuvre. Ce court-métrage en est l'illustration parfaite avec un montage précis, en harmonie avec l'ambiance sonore. "

As I Was Moving Ahead, Occasionally I Saw Brief Glimpses of Beauty
8.5

As I Was Moving Ahead, Occasionally I Saw Brief Glimpses of Beauty (2000)

4 h 48 min. Expérimental

Documentaire de Jonas Mekas

Extraphile a mis 8/10.

Annotation :

Pépite n°1 - TheStalker

" Le plus beau témoignage à ce jour sur notre Humanité, sur notre Âme, sur notre passage sur Terre et sur les empreintes spirituelles indélébiles que nous laisserons sur le Monde.

Jonas Mekas s'est livré, s'est mis à nue et a produit une Œuvre monumentale que je considère désormais comme l'un des meilleurs films de tous les temps, une légende absolue. "

Lien vers sa critique
http://www.senscritique.com/film/As_I_Was_Moving_Ahead_Occasionally_I_Saw_Brief_Glimpses_of_B/critique/28596817

"Tandis que j'avancais, de brefs éclairs de beauté m'apparaissaient de temps en temps".

"Je n'ai jamais vraiment réussi à comprendre où ma vie commençait et où elle s'arrêtait".

"Je n'ai jamais réussi à comprendre de quoi il s'agissait, ce que signifiait tout cela".

Mélancolie d'une vie
Où le bonheur jaillit.

Quand le destin nous mène au
Gré des événements fortuits.

La roue tourne inlassablement.
Les jours passent, se suivent,
Ne se ressemblent pas mais
Finalement se ressemblent.

La vie continue, la vie continue.

Des péllicules désuettes pour
Une contemplation muette.

Ce sont les mémoires désordonnées
De l'incompréhension métaphysique.

Souvenirs, Souvenirs.
Images d'Archives.

Les sons crépitent.
Le spectateur gravite.


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Élégie de la traversée
7.6

Élégie de la traversée (2001)

Elegija dorogi

48 min. Sortie : 1 juin 2001 (France). Drame, Fantastique

Film de Alexandre Sokourov

Extraphile a mis 6/10.

Annotation :

Pépite n°2- TheStalker

" Porté par des plans exténuant de beauté et par une merveilleuse plainte mélancolique, ce poème onirique nocturne m'a ébloui à chaque instant.

Embarquez-vous dans cette courte expérience de seulement 45 minutes, vous ne devriez pas regretter votre somptueuse traversée ! "

Lien vers sa critique
http://www.senscritique.com/film/Elegie_de_la_traversee/critique/32190239

" Tout d'abord, "Élégie de la traversée" est un titre magnifique, qui à lui seul, a suffi à me convaincre de me lancer dans le visionnage de cette œuvre, seulement quelques jours après avoir découvert son existence dans le top 10 films d'un de mes chers éclaireurs.

Un titre qui promet beaucoup mais ne déçoit pas, loin de là.

Guidé par une force qui le dépasse, un homme seul entreprend un voyage mystérieux dont nous ne connaissons absolument pas le but. Traversant de vastes étendues enneigées, des villages abandonnés, des chemins isolés, il effectue une chronique détaillée des paysages qui s'offrent à lui, de ses états d'âmes, et de ses réflexions personnelles les plus intimes. À aucun moment, nous ne verrons son visage, seulement une silhouette, une ombre, une âme ...

Ses questionnements incessants s'articulent autour des difficultés de l'après-communisme, mais surtout du renouveau de l'Europe à l'orée d'un nouveau millénaire. À travers les rencontres jalonnant son parcours, il cherche dans chaque personne les moindres expressions de joie, de consolation ou même de satisfaction. "

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* Disponible entièrement sur Dailymotion en VOSTFR.
http://www.senscritique.com/liste/Grace_a_Dailymotion_vous_pouvez_decouvrir_ces_films/494007

Equus
7.1

Equus (1977)

2 h 17 min. Sortie : 22 mars 1978 (France). Drame

Film de Sidney Lumet

Annotation :

Pépite n°1 - Hugo de Lipowski

" Très bon film méconnu sur les troubles post-traumatiques "

Illusions perdues
6.7

Illusions perdues (1941)

That Uncertain Feeling

1 h 24 min. Sortie : 12 février 1947 (France). Comédie

Film de Ernst Lubitsch

Annotation :

Pépite n°2 - Hugo de Lipowski

" Pas la meilleure comédie de Lubitsch mais très efficace "

Le Baiser de la femme-araignée
7.1

Le Baiser de la femme-araignée (1985)

Kiss of the Spider Woman

2 h. Sortie : 6 juin 1985 (France). Drame

Film de Hector Babenco

Annotation :

Pépite n°3 - Hugo de Lipowski

Synopsis : Valentin, journaliste révolutionnaire, a été torturé et incarcéré pour ses convictions politiques dans une prison d'Amérique latine. Molina, décorateur homosexuel, est condamné pour une affaire de moeurs. Tout sépare ces deux hommes qu'on enferme dans la même cellule. Pour oublier la solitude de leurs nuits, Molina fait partager à Valentin les rêves qu'il imagine d'après les vieux films qui peuplent sa mémoire. Alors que l'animosité des deux détenus se transforme en amitié, une toile de trahison se tisse autour d'eux, inexorablement, mettant à l'épreuve leur confiance mutuelle et leur esprit de sacrifice.

Le Journal d'une fille perdue
7.9

Le Journal d'une fille perdue (1929)

Tagebuch einer Verlorenen

1 h 44 min. Sortie : 11 avril 1930 (France). Drame, Muet

Film de Georg Wilhelm Pabst

Extraphile l'a mis en envie.

Annotation :

Pépite n°1 - Sergent Pepper

Lien vers sa critique
http://www.senscritique.com/film/Le_Journal_d_une_fille_perdue/critique/28076535

Festival Sens Critique 3/16.
Chef d’œuvre du récit d’initiation, Journal d’une fille perdue est la preuve éclatante de la maitrise absolue de toute la grammaire cinématographique dès le plus jeune âge de cet art.

Le premier jour de la vie de Thymiane est celui de sa confirmation. Deux motifs, celui de la robe blanche et du livre vierge qui lui est offert, ouvrent avec espoir une destinée qui sera marquée par la souillure et la cruauté humaine. Au blanc répond le noir, à savoir la couverture de la noyée qu’on dépose sur le pas de sa porte, conséquence des infidélités de son père, tandis que Meinert, son employé, s’empresse de déflorer son livre pour y inscrire un rendez-vous qui compromettra la jeune fille. Le soir même, la voilure blanche est celle des stores qu’on baisse avec impatience et lubricité, à laquelle succède le blanc des draps et celui de la voilure du berceau. En quelques minutes d’une ellipse aussi brutale que pertinente, le destin de Thymiane est enveloppé, tracé, et maculé.

La puissance pathétique du récit à venir tient toute entière dans cette gestion des ellipses et de la puissance évocatrice de l’image, force vive du cinéma muet. Il est en ainsi de cette scène d’escalier où Thymiane croise sans y prêter attention une curieuse petite boite de bois portée par un homme avant d’aller s’enquérir de son enfant…

Au livre vierge, sur lequel Thymiane achève son initiation en rayant le nom du père auquel elle allait demander de l’aide, succède son visage et son corps, pages blanches et d’une lisibilité bouleversante dans leur rapport à la violence malveillante du monde. La vie dans l’institution, d’un formalisme extraordinaire par son cadrage et ses lignes de fuites exacerbant la discipline militaire, délave un temps le sourire et la vigueur de ses traits pour se concentrer sur la jubilation sadique de la mère supérieure, véritable chef d’orchestre et son employée, sorte de créature de Frankenstein absolument terrifiante.

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La Mort de Dante Lazarescu
7.5

La Mort de Dante Lazarescu (2006)

Moartea domnului Lazarescu

2 h 34 min. Sortie : 11 janvier 2006 (France). Drame

Film de Cristi Puiu

Annotation :

Pépite n°2 - Sergent Pepper

Lien vers sa critique
http://www.senscritique.com/film/La_Mort_de_Dante_Lazarescu/critique/28076613

Festival Sens Critique, 13/16

Prends ça dans ta face…c’est Roumain, ça dure 2h35, c’est un joyau.
La séquence d’ouverture confirme les craintes du spectateur réticent. Difficile de faire plus âpre. Vieux, gros, alcoolo, entouré de ses chats au milieu d’un appart sale et encombré, Dante Remus est tout sauf sexy, et n’a rien pour susciter la compassion ou l’intérêt, le nôtre ou celui de son entourage.
Voilà le programme et le défi de Puiu : dans une œuvre dont le propos est de fustiger le manque d’amour de son prochain, nous river au destin de cet homme insignifiant, choisi dans la masse grouillante qui converge chaque nuit vers les urgences, alors qu’un terrible accident de bus mobilise tous les hôpitaux. A l’écart de l’exceptionnel, à l’écart des priorités, il sera celle du regard du cinéaste qui va nous le rendre attachant et intime.

Le patient est encombrant, il pue l’alcool, et très vite, l’urine. Commence un lent et long périple, fondé sur le modèle d’un jeu de l’oie kafkaïen dans les dédales d’une administration cloisonnée, incapable de coordination face à un individu. Balloté de services en services, les examens se répètent, le retour à la case départ est permanent. Chaque médecin fait son propre diagnostic, la fatigue exacerbant les réactions à mesure que la nuit avance.
Il serait excessif de voir dans le film une simple dénonciation des manquements du système hospitalier, même s’ils sont patents ; certes, la lutte des classes entre les différentes fonctions du corps médical, le mépris des médecins à l’égard de l’ambulancière et l’absence d’empathie de certains ont de quoi choquer. Mais Puiu s’attache surtout à démontrer à quel point chacun a ses raisons. Oui, il y a des priorités, oui, les services sont pleins, non, on ne peut pas opérer un homme qui refuse de signer la décharge. L’humain face à l’administratif est ici le nerf de cette tragédie banale, et de la difficulté à composer, dans un système collectif, avec des problématiques individuelles. Pas de cibles précises, mais une fourmilière ankylosée, elle-même malade.

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Panique
7.9

Panique (1946)

1 h 39 min. Sortie : 15 janvier 1947. Drame, Policier

Film de Julien Duvivier

Annotation :

Pépite n°3 - Sergent Pepper

Lien vers sa critique
http://www.senscritique.com/film/Panique/critique/28202592

Avant que de dévoiler les plus insidieuses bassesses de la foule, Panique s’attache à mettre en place une galerie de portraits dans un espace. C’est un couple qui se retrouve à l’ombre de l’église, loin du café public, pour renouer un amour que la prison a interrompu. C’est la galerie des archétypes du café, commerçants, prostituée, pseudo bourgeois, qui parlent de tout et de rien, et le fait dans les formes.
C’est enfin, distingué dans tous les sens du terme, M. Hire. Une parole posée, un air détaché. Un homme qui pèse ses mots et sait où il regarde. Un homme qui, par conséquent, dénote sur l’océan de médiocrité et de banalité qu’il traverse.
L’acuité de ce personnage, extraordinaire Michel Simon tout en retenue touchante, est le vecteur du regard posé par Duvivier : les prises de vues découpent un espace fascinant, tout en obliques et contre plongées, dans les cages d’escalier ou les vis-à-vis de l’immeuble. Ce qu’il voit, c’est toujours la femme : la victime, la belle, la dangereuse. Mais alors qu’on le soupçonne de perversité, c’est bien l’empathie et l’amour pur qui motivent son observation.
Alors qu’un meurtre attise les passions, et surtout les conversations, M. Hire devient l’objet de toutes les attentions. C’est la panique, cette propagation de rumeur et cette mise en réseau du mensonge, qui fait tout le charme vénéneux du récit. Car tout le monde joue un double rôle : Alfred collecte l’argent pour la couronne de celle qu’il a assassiné, Alice feint l’amour sous le contrôle de son amant criminel, et M. Hire diagnostique sous le pseudo du Dr Varga. Mais dans cet univers proche du Corbeau de Clouzot, ce sont les menteurs qui gagnent, et les vérités sentimentales (le deuil, la solitude confessées par Hire) qui affaiblissent.
La dichotomie entre le collectif abject et la beauté de l’intime ne cesse de croitre : la mise en danger de Hire se met en place par l’ouverture de son espace : il regarde par la fenêtre, il ouvre son cabinet médical, et surtout sa grande propriété à Alice : à partir de là, la foule va investir son intimité. Dans un formidable plan séquence qui voit les « honnêtes gens » s’agréger progressivement au groupe, la vindicte se met en place et gravit les escaliers vers l’appartement de Hire. Dès lors, c’est le défouloir sur son espace, préliminaire au grand lynchage final.

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Jammin' the Blues
8

Jammin' the Blues (1944)

10 min. Sortie : 5 mai 1944 (États-Unis). Musique

Court-métrage documentaire de Gjon Mili

Extraphile a mis 5/10.

Annotation :

Pépite n°2 - Morrinson

" J'adore cette façon originale de filmer le Jazz, au travers de cette "jam session", donc. De nombreux talents, avec au centre l'immense Lester Young. "

Samouraï
7.7

Samouraï (1965)

Samurai

2 h 03 min. Sortie : 3 janvier 1965 (Japon). Arts martiaux

Film de Kihachi Okamoto

Annotation :

Pépite n°1 - Limguela

" Le film reprend un événement connu de l'histoire du Japon en en proposant un regard "non historique". C'est montré comme un thriller, comme une enquête, et le noir et blanc est magnifique. "

Lien vers sa critique
http://www.senscritique.com/film/Samourai/critique/25179189

Formidable combinaison entre chambara, film noir, western spaghetti, tragédie identitaire...

Le film commence par une embuscade avortée à la porte de Sakura par un groupe d'assassins qui visait à tuer le premier ministre Ii Naosuke. Sans doute moins connu que l'épisode de 47 ronin, cet épisode va mener à une seconde embuscade, qui elle aboutira : l'Incident de Sakuradamon. Tout l'intérêt ici est de travestir l'histoire en faisant intervenir des personnages et des incidents non répertoriés dans les livres d'histoire. Pendant tout le film, un scribe, ou historien officiel, est chargé de retranscrire par le chef des conspirateurs les événements qui fera rentrer le groupe dans l'histoire. Et quand certains événements ne leur sont pas favorables : on réécrit l'histoire.

Idée géniale à la fois pour légitimer la possibilité d'une autre version de l'histoire (qui n'est qu'un prétexte à inventer de nouveaux personnages, en particulier celui de Toshiro Mifune, pas à remettre en doute les livres d'histoire), pour faire rentrer le public japonais dans un contexte historique qu'il est censé connaître (en tout cas plus qu'un public occidental), mais aussi parce que c'est de l'or pour construire une histoire épique, les déclamations de ce scribe servant tout au long du récit à intervenir pour expliquer le contexte ou accélérer l'action comme le ferait un coryphée dans le théâtre antique ou une voix off dans un péplum.

Là, on pourrait toujours dire qu'il n'y a rien de naturel dans la récit du scribe, mais c'est justement cette grandiloquence, cette déclamation saccadée, presque criée, qui fait rentrer le spectateur dans une histoire épique. On sent donc ici toute l'influence du théâtre japonais. C'est précisément ce qu'est un jidaigeki. Pas seulement un film en costume, mais avec un style de jeu bien particulier (en dehors des films de Mizogushi, plus réalistes). On le voit dans la première scène entre Toshiro Mifune et Keiju Kobayashi : ils discutent en marchant dans les couloirs de la résidence du chef de clan, et leur jeu n'a rien de naturel.

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