Visionnages 2023 (+ commentaires)

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[Janvier] Baumbach qui se lance dans une espèce d'étude des névroses des familles Américaines en naviguant entre plusieurs genres pour une sorte de comédie foisonnant de détails et d'idées folles. La télé toujours en arrière plan qui bombarde de fake news, des professeurs d'université reconnus qui creusent leurs sujets jusqu'à l'absurde dans lequel ils se perdent, le capitalisme qui entoure les personnages sous toutes ses formes (géniale séquence de fin chorégraphiée dans un supermarché qui rappelle celle de Fantastic Mr. Fox en version dérangeante). Pour démontrer comment tout ces maux déjà présents 40 ans en arrière sont aujourd'hui en plein phares dans les esprits grâce aux réseaux sociaux. C'est too much, verbeux à souhait, un peu bordélique à certain moments. Avec une dernière partie assez lunaire qui marche un peu moins bien je trouve, le rythme est un peu à la ramasse. Mais ça reste vraiment captivant, avec de superbes images (cette vue du nuage toxique dans l'orage, wow) et des séquences en tout point mémorables que je ne citerai pas ici. Bref, ça vaut le coup d’œil.

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[Janvier] Du polar / thriller à tiroirs à gros budget made in HK (par un collaborateur de Johnnie To), où un ancien détective complètement fou (mais évidemment brillant) se retrouve à chasser un groupe de tueurs qui terminent les enquêtes qu'il n'avait pas pu clôturer à cause de sa hiérarchie à l'époque. C'est survitaminé, rien que l'intro mêle trois temporalités en quelques minutes. Et une fois l'enquête lancée ça carbure avec des meurtres spectaculaires et des fusillades dans des marchés remplis jusqu'à la gueule de je ne sais combien de figurants qui s'enchaînent jusqu'à l'absurde. C'est divertissant dans sa générosité, mais à force de remplir jusqu'à la gueule son intrigue comme un complotiste devant son tableau de liège en reliant / articulant ses rebondissements sur des gros tropes éculés (le gilet pare balle indestructible par exemple) ça devient franchement lassant. Lau Ching-Wan est vraiment amusant, y'a de bonnes idées dans les décors et éclairages, mais c'est beaucoup trop le bordel à tout les niveaux pour être pleinement satisfaisant.

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[Janvier] Petite soirée Evil Dead, celui là je l'avais déjà rematé y'a pas si longtemps donc pas grand chose à rajouter. Classique.

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[Janvier] Celui là ça faisait longtemps pour le coup, je me souvenais plus à quel point c'était bordélique. On est pas loin du tex avery et quel plaisir, c'est tellement généreux et original dans son chaos.

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[Janvier] Ah, Scott Cooper. Des pitch du tonnerre à chaque fois, mais qu'il n'arrive jamais à sublimer malgré ses casting trois étoiles et ses techniciens talentueux. Et celui là n'échappe pas à la règle. Une enquête policière ici, où un détective talentueux se retrouve à chercher un meurtrier qui tue les élèves d'une académie militaire. Dans laquelle se trouve un certain E. A. Poe, qui devient vite son acolyte. Tout tourne autour du poète, avec moult références et personnages qui sont placés stratégiquement pour montrer ses tourments et exposer sa personnalité à une époque précédent sa reconnaissance publique. Et c'est pas une mauvaise idée, Harry Melling l'incarne de manière très théâtrale mais plutôt réussie. Christian Bale est plus convenu dans son rôle d'enquêteur taciturne, bien interprété mais très classique dans son écriture. Et l'enquête elle même ? Pas grand chose de bien surprenant à se mettre sous la dent. Du réchauffé lentement étalé sur une trame narrative simple, avec des flashbacks trop explicatifs qui ruinent le tout. Et un épilogue qui tente de relancer l'intérêt, mais qui peine franchement à convaincre. Convenu donc. Franchement si quelqu'un d'autre que lui pouvait se charger d'adapter le très bon A Head Full Of Ghost ce serait pas mal, ça nécessite de la nuance.

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[Janvier] Un petit thriller qui tacle la société de consommation et le capitalisme dans un restaurant de haute cuisine dirigé par une espèce de gourou (Ralph Fiennes, impeccable) qui a décidé de livrer son magnum opus dans la terreur. C'est plutôt bien mené, ultra grinçant avec une belle bande de personnages odieux à se mettre sous la dent qui incarnent chacun un cliché de riche à baffer et Anya Taylor-Joy parfaite en intruse de cette mascarade. C'est bien mis en scène, les visuels collent parfaitement, bien interprété, très prévisible malheureusement mais assez cruel et bien ficelé pour être délectable.

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[Janvier] Deux enfants se réveillent dans leur maison alors que leur père semble avoir disparu, et que des évènements étranges commencent à se dérouler autour d'eux. Ça tire son épingle du jeu en lorgnant à fond vers l'analog horror, et autres jeux vidéo indés du même style. L'image est sombre et bardée de grain, on distingue plus qu'on ne voit, les plans sont la plupart du temps statiques sur des angles de murs et éléments architecturaux de la maison sans pour autant ressembler à du found footage de caméra de surveillance, on a même une séquence en mouvement vues à la première personne. Les personnages apparaissent rarement physiquement dans le cadre, et quand ils le sont on les distingue à peine. Toute la narration se base sur des sons d'ambiance, quasiment sans musique, avec de rares dialogues évasifs. Ça joue sur la longueur (une heure quarante tout de même !) pour lentement amener vers l'horreur, à mesure que la maison se transforme autour des protagonistes. Bref c'est assez unique en son genre, l'angoisse vient de ce qu'on croit distinguer (faut vraiment se prendre au jeu, sinon ça doit être ennuyeux à mourir) alors qu'on est largués comme ces deux enfants dans le noir sans rien y comprendre.
Bref c'est difficile à décrire, mais le fait est que sans me terroriser pour autant, ça a plutôt bien marché en ce qui me concerne.

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[Janvier] Les errances des paumés de Hong-Kong qui vivent la nuit. Les personnages sont attachants, la mise en scène est très datée maintenant mais si inventive, la voix-off, tout est captivant et original.

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[Janvier] Un conte inspiré des frères Grimm, adaptée en Islande avec deux filles de sorcière qui fuient la civilisation qui a brûlé vive leur mère, et qui trouvent refuge chez un fermier. Le fantastique qui se brode peu à peu au récit est vraiment bien amené, les images sont belles avec des décors minimalistes très réussis, Björk est formidable. Ça se perd un peu trop dans la contemplation, mais l'ambiance et les idées sont là.

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[Janvier] L'enfer d'une jeune femme paumée dans sa vie et enfermée dans une relation toxique avec son copain dans Taipei, au début du millénaire. Donc un portrait de la ville, de sa jeunesse égarée qui survit. Ça prend son temps pour scruter au maximum son protagoniste, pour capter au mieux ses émotions et c'est vraiment brillant. La narration qui navigue dans le temps est parfaitement menée, c'est captivant de bout en bout sans perdre sa rudeur (Hao-Hao mon dieu ça il froid dans le dos) . Et Shu Qi porte le tout, incroyable de justesse.

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[Février] Ça partait pas si mal, l'intro est très réussie, ça se déroule pas mal tout en tension... jusqu'au premier flashback. Et déjà que tout les flashbacks sont patauds, mal amenés et vainement explicatifs, mais pire encore plus ça avance plus il révèle sa main bêtement en appuyant le moindre détail pour que le moindre doute soit écarté sans pousser son spectateur à la moindre bribe de réflexion. Et ça se termine sur du bon prosélytisme catho bien gentillet... En se coupant totalement du thème plus humain et intéressant que développait le bouquin original. Bref, à moins de vouloir revivre le catéchisme passez votre chemin et lisez le bouquin de Paul Tremblay. Dommage, le casting était très bon, Dave Bautista faisait notamment un formidable Leonard.

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[Février] Un thriller plutôt violent, où un homme traque un groupe femmes pour les tuer une par une pour une raison encore inconnue. L'intro est vraiment odieuse à regarder, et puis ça continue de manière plutôt glauque et déprimante, assez proche de la trilogie de la vengeance de Park Chan-Wook sur beaucoup de points. Ça prend le temps de révéler ses personnages entre deux meurtres, l'intrigue se dévoile peu à peu jusqu'à la résolution très démonstrative, mais impressionnante. Bref c'est pas facile à regarder du tout, mais c'est étonnant.

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[Février] Un film fantastique se déroulant dans les années 1700, où un jeune prêtre en disgrâce auprès de l'église se voit envoyé auprès d'un vieux sage excommunié dont il doit devenir le secrétaire. Un monastère perdu dans les Apennins, des bougies, le mal qui rôde entre les bibliothèques, y'a une sacrée atmosphère avec des petits moments de surnaturel qui surgissent ça et là de manière plutôt imprévisible. Malheureusement le piège est évident et la surprise plutôt faiblarde, rien de bien fou dans cette histoire finalement mais ça reste plutôt bien raconté, donc plutôt captivant. A noter l'esthétique 90's qui fonctionne pas toujours et les effets spéciaux eux aussi très datés (cette chauve souris incroyable), malgré les idées de mise en scène parfois très cool les visuels n'aident pas.

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[Février] Un thriller de série B, où un jeune homme grandit avec sa tante après la mort accidentelle de ses parents. Jusqu'à ce que celle-ci se révèle complètement dingue au moment où il annonce avoir une copine et exprime l'idée de quitter la ville pour ses études. Le titre est plutôt à côté de la plaque, c'est un pur cauchemar où la tante assassine les proches du jeune homme qui se retrouve alors coupable idéal auprès d'un inspecteur homophobe trop heureux d'accabler le jeune sportif qu'il pense être homosexuel. Ça traîne de ouf, le casting est pour la plupart à côté de la plaque (Susan Tyrell en fait vingt fois trop c'est fou, mais bon au moins elle arrive à être effrayante) et la mise en scène est pas toujours au niveau de ses idées. Mais ça arrive à être un thriller plutôt dérangeant et étonnant malgré tout.

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[Mars] Tout pareil que le précédent, du réchauffé auquel on essaye de raccrocher des thèmes d'actualité comme on placerait des clins d’œil au spectateur sans jamais rien creuser. L'intro intrigue, et après c'est reparti sur les rails habituels. Avec des personnages sensés donner vie à des archétypes sociaux actuels mais à qui on aurait oublié de donner une âme, des séquences de meurtres où la seule question c'est combien de meubles Ghostface va se prendre (les chorégraphies des poursuites sont à pleurer, tout semble mécanique...). Même la séquence du métro qui ornait toutes les bandes-annonces est fade, et le(s) coupable(s) ridicule(s). On voit les scénaristes peiner à creuser une mythologie éteinte dont ils ont atteint le fond y'a déjà des années juste pour ramener des têtes connues et des mots-clefs aux spectateurs, et ça fait peine à voir.

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[Mars] Revisionnage. Rien à rajouter, c'est chouette.

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[Avril] Qu'est-ce que c'est kitsch. Conan en vadrouille pour accompagner une princesse jusqu'à un artefact selon une prophétie dont il n'a rien à faire, mais qu'il fait quand même pour la récompense promise à la clef. Un mage dans son palais à vaincre, une équipe de JDR pas toujours très efficace à ses côtés, les grands anciens qui traînent dans le fond dont une bestiole divine absolument... délectable. Tout ça pendant qu'un complot se trame derrière son dos musculeux. Ça surjoue de partout, les yeux fous d'Arnold et Grace Jones qui en font des caisses à chaque combat sont incroyables, on sent la volonté de coller aux artworks de Frank Frazetta avec des effets / surimpressions de l'époque pas toujours convaincants et des peaux huilées à l'extrême mais ça a un charme non négligeable.

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[Avril] Brandon Cronenberg qui poursuit sur sa lancée, avec un film de SF / horreur à concept, comme un long épisode cruel de la Quatrième Dimension. Ici des riches en vacances dans un pays pauvre qui achètent l'impossible et commencent à semer le chaos pour s'amuser en ayant le plus de sensations fortes. Des idées vraiment effrayantes et bien amenées, ça part loin dans la violence psychologique et physique, avec toujours du body horror et des transformations psychédéliques vraiment marquantes. Le problème encore une fois c'est la durée, ça peine à s'étoffer assez sur deux heures, mais ça vaut le coup d’œil. BO de Tim Hecker, très réussie.

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[Mai] Le troisième opus (version remastered 4K magnifique je savais même pas que ça existait) où ils avaient perdu les droits du nom Conan qui s'appelle donc Kalidor. Et bien que le film soit porté par Red Sonja (introduite en deux minutes, sa backstory et son entraînement c'est trois lignes dans le script) Conan occupe une grande place dans l'histoire. Et y'a de belles choses, des images vraiment superbes, mais aussi plein de kitsch et d'idées absolument ridicules (la machine de mort et le piège qui lui est liée n'ont absolument AUCUN. SENS.). Avec une méchante dont la cruauté dépasse largement l'intelligence mais qui fait le taf'. Et des personnages secondaires tout aussi rigolos et absurdes. Pas fameux, mais ça se regarde sans déplaisir.

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[Mai] Un remake vraiment marrant, qui se débrouille super bien dans son côté meta et dans son adaptation du matériau original. C'est très fidèle, tout en utilisant la langue Française pour rajouter des éléments comiques dans les dialogues et un jeu entre cultures Japonaise / Française qui fait partie de l'intrigue. Contrairement au film original au cast constitué d'inconnus, ça fait vraiment bizarre de voir Bérénice Bejo, Romain Duris, Finnegan Oldfield jouer mal dans la première partie et ça sonne moins authentique forcément. Mais ça reste amusant et bien fait derrière, donc satisfaisant.

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[Mai] On reste dans l'esprit Fede Alvarez, donc exit l'humour des originaux pour un film d'horreur gorasse et sérieux comme la mort, où les corps se déforment et se mutilent de manière vraiment impressionnante (ces morceaux de verre mon dieu). L'introduction manque un peu de puissance, très classique avec des personnages insupportables qui ne sont voués qu'à disparaître. Mais dès qu'on rentre dans l'appartement et qu'on côtoie la petite famille c'est déjà plus intéressant. Alyssa Sutherland est déjà impressionnante en mère courage qui élève seule trois enfants, et encore plus par la suite quand elle se transforme en deadite. C'est clairement elle qui porte toute l'horreur de cet opus. Le massacre est précis et brutal, avec un arsenal vraiment varié d'objets du quotidien pervertis et des déluges de sang. Comme un [REC] bien plus chaotique et cruel. Vraiment de bons moments sur la durée, c'est captivant et ça arrive à être étonnant, les maquillages sont top, beau travail de déco et la direction artistique qui mise sur de l'éclairage à la bougie marche bien. La mise en scène joue beaucoup sur des inserts et des cadres dans le cadre et ça fonctionne bien. Reste le final, qui dans son déroulement vers le climax gorasse teasé depuis le début sonne assez faux.
Mais bon, je demande un troisième opus, j'aime bien la direction qu'ont pris ces reboot.

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[Mai] Comme prévu c'est un cauchemar étalé sur trois heures qui fait le portrait d'un homme profondément angoissé par tout ce qui l'entoure, en trois chapitres qui oscillent entre drame / comédie noire et horreur. Et c'est ultra dense, avec une tonne d'idées bien exploitées et surtout constamment étonnant. Tout ne fonctionne pas aussi bien, en même temps ça aurait été prodigieux vu la longueur et l'ambition du projet, mais ça reste un étrange film vraiment fascinant. Et en terme de mise en scène c'est toujours aussi incroyable et précis.

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[Juillet] Le chaos de la création d'une pièce de théâtre où la fiction et les états d'âmes des humains qui y travaillent mis en scène avec humour et fantaisie. Les décors en maquettes marchent une fois de plus à merveille, les personnages sont attachants et bien écrits, les dialogues sont fabuleux. Et évidemment plein d'idées géniales en cours de route (cet extraterrestre j'en ris encore). Bref je ne suis toujours pas objectif quand on parle de Wes Anderson, et j'ai évidemment apprécié.

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[Août] Une histoire de possession à base de main en plâtre et d'adolescents perdus dans leurs vies respectives qui se prennent un peu trop au jeu. Sophie Wilde arrive à donner une vraie identité à son personnage et à étonner un peu, quelques personnages secondaires surnagent ça et là, mais pour le reste niveau écriture on est sur du réchauffé permanent. Les thèmes sont là mais peinent à se développer quand le fantastique gagne en ampleur, quelques séquences d'horreur efficaces en cours de route mais une bonne partie d'autres bien plus discutables. Globalement tout le trouble que le postulat amène naturellement est très mal exploité, la séquence de l'hôpital à la fin en particulier où tout est bien trop convenu, et c'est dommage.

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[Août] Revisionnage. Tain je l'avais pas revu depuis le lycée, ça faisait du bien de se replonger dedans et sur grand écran. Toujours aussi fou.

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[Août] Dupieux qui lorgne encore et toujours vers Blier à sa manière, et c'est très bien. Raphaël Quenard emporte l'adhésion en prolo qui saborde une mauvaise pièce de boulevard menée par Pio Marmaï, Blanche Gardin et Sébastien Chassagne tout aussi bons. C'est drôle, ça joue intelligemment avec le malaise, quelques actions et surprises pour dynamiser l'ensemble mais le dialogue prime et porte le tout. Bref, c'est chouette.

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[Août] Ici Chucky n'est plus un simple vaisseau pour l'esprit d'un serial-killer (disclaimer: le premier film m'avait pas vraiment emballé donc tant mieux). Ici c'est une IA dans une poupée codée par un travailleur Chinois exploité et à bout de nerf qui avant de se donner la mort retire les sécurités du modèle sur lequel il travaillait.
Intriguant comme introduction ! Et le film poursuit sur sa lancée en introduisant le vrai thème de l'ensemble: l'enfance. Avec une mère courage elle aussi à bout de nerfs qui tente d'élever correctement son fils entre un petit ami odieux et un job de merde, alors que tout est vu du point de vue du gamin (très convaincant) qui le vit mal. Et la poupée qui débarque là dedans et qui elle aussi reçoit les retombées de cette éducation, qui commencent à l'amener vers ce que tout le monde attends: les meurtres. Avec des piques à Amazon et consorts sur tout le long. En vrai ça partait pas si mal !
Mais le développement de tout ça tombe très vite dans du cliché. L'objectif c'était vraiment d'amener la poupée tueuse avec cet humour noir un peu goofy qui se marie pas tellement avec le thème. Et des meurtres beaucoup trop chorégraphiés pour être les plus cruels possibles, et pas si bien amenés (le climax en particulier, plein d'idées, rien de vraiment croustillant). Et du coup ça retombe tranquillement dans la série B classique (option appareils connectés) pour ados. C'est vraiment dommage, y'avait du potentiel.

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[Août] Le concept est intéressant, avec des dialogues mot pour mot repris du transcript du FBI dans la véritable affaire Reality Winner et une mise en scène qui s'attache à jouer sur l'absurdité de cette intrusion du FBI dans la vie quotidienne du personnage. Et ça marche très bien, avec des petites séquences glitchées intelligemment placées quand le trouble envahit Reality. C'est très simple, mais ça fonctionne du tonnerre, avec un quatuor de comédiens impeccables.

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[Septembre] Un found footage autour d'un groupe d'amis partis filmer un clip dans le désert du Mojave qui sont confrontés à des phénomènes étranges. Ici, après une introduction sous forme de vlog ni très intéressante ni très crédible, ça part sur de la cosmic horror dans le noir à la lampe torche où on ne distingue quasiment rien à part des litres de sang sirupeux et de la chair dans le sable alors que les hurlements retentissent autour du cadreur. Difficile de ne pas penser à Skinamarink qui optait pour une approche liminale et nébuleuse dans le même style. L'idée étant de jouer sur la répétition et le temps, d'exploiter ses quelques éléments horrifiques jusqu'au bout pour créer un enfer psychologique épuisant, absurde et qui semble interminable. Malheureusement, malgré quelques séquences qui exploitent intelligemment ces idées, sur la durée (1h40 tout de même) y'a quand même une pelletée de moments qui manquent de substance et qui sonnent artificiels pour gâcher l'expérience. Le final notamment, bien crado mais finalement pas aussi impressionnant que prévu.

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[Septembre] Un conte, dans lequel des collégiens sont invoqués pour un jeu de piste coopératif dans un château imaginaire auquel ils peuvent accéder à certaines heures par leurs miroirs respectifs. Y'a plein de bonnes idées, il se sert simplement mais intelligemment du fantastique pour illustrer les thèmes choisis, qui tournent grosso-modo autour des problèmes scolaires (décrochage, harcèlement, anxiété par rapport aux choix futurs...). L'animation qui alterne entre dessin classique et 3D est pas toujours merveilleuse, souvent l'alternance des dessins qui saccadent et de la fluidité des mouvements de caméra en 3D dérange. Avec la plupart du temps des arrière-plans un peu trop statiques malgré la beauté des décors.
Et je me pose vraiment la question du public cible. Le jeu de piste est très enfantin dans ses mécaniques et aisément solvable, mais à côté y'a des passages vraiment durs pour illustrer les traumatismes des protagonistes, notamment une odieuse séquence sur les agressions sexuelles sortie entre la poire et le fromage quand on ne l'attendait pas pour bien enfoncer le clou et précipiter la fin. Et qui certes est classique dans sa mise en scène mais pour le coup vraiment impactante dans ce contexte. C'est vraiment étrange, surtout accolé aux rebondissements un peu niais ajoutés à la fin pour faire plaisir aux plus sensibles qui sonnent un peu forcés.
Bref c'est loin d'être un chef d’œuvre, mais c'est pas inintéressant et ça se regarde très bien. Comme un complément au très bon A Silent Voice, en un peu plus cheap.