Vers l'infini et l'au-delà : le 240p de l'amour, aka ces lives perdus dans le trou noir de youtube

Annotation :

https://www.youtube.com/watch?v=fQ-wVZ7ybNs

En live dans l'émission En aparté sur Canal+, Mai 2005 si j'en crois certaines sources du net.
Alain son grand front, ses lunettes noires, sa guitare et sa voix. Pour jouer Angora, la tonne de reveb' putain.
Belle manière de commencer la liste.

Annotation :

https://www.youtube.com/watch?v=n1G__culljE

Bathysphere. Chez un disquaire New-Yorkais en 2009.

Bill, sa coupe de cheveux approximative, ses "oh oh oh oh oh". Je sais pas trop pourquoi cette version en particulier, je sais juste que je l'ai écouté et regardé plus que de raison. J'aime particulièrement regarder Bill en contre-plongée avec ses petits rictus disgracieux quand il chante. Ca me met en joie.
'And if the water should cut my line, set me free I won't mind.'

Annotation :

https://www.youtube.com/watch?v=IV7QHYY5bTQ

Granny, concert en maison 2011.

Alors c'est assez rigolo ce live, parce qu'y a pas beaucoup de titres qu'on peut retrouver sur le tube (non parce qu'apparemment ça devait apparaître dans un docu, si j'ai bien compris). P'têtre une version d' "Everything I Say", mais bon la tournée est particulière, il est sans son backing band habituel (les Tra-la-la-la band échappés de Silver Mt.) et surtout il fait pas de blague. Là y a des gens assis, et Vic avec sa guitare, tout seul, qui étire sa bouche en levant la tête. Ce silence pendant le morceau, pffffouuu.

Annotation :

https://www.youtube.com/watch?v=Aw3GIWWiKjU

Red, quelque part un jour ailleurs.

Warren Ellis qui gueule comme un putois en tapant du pied comme un damné, son dos qui se cambre sous le poids des roulements de Jim White. Les coups de pieds de Warren ♥

Annotation :

https://www.youtube.com/watch?v=NCq4z-qxKgo

The Missing boy, Live au Domo Arigato, 1985.

Toute la délicatesse des mains de Vini, toute la sensibilité foncièrement 'pop' de ses compositions, l'incroyable réalité de la flexibilité de son poignée, dans un live.

Dissolve into softness.

Annotation :

https://www.youtube.com/watch?v=kywwzIfAWJ4
The partisan, la télé Française, 1970.

Les grands yeux tristes de Leonard me poursuivent parfois dans le noir, ils sont constants et graves. Mais moi aussi je dois continuer. Je suis une grosse guimauve, mais quand il parle français ça me rend tout chose, moi aussi je veux être dans les "amis" de Leonard. On fumerait des cigarettes sur un banc en regardant les gens passer, ça serait calme et silencieux.

Annotation :

https://www.youtube.com/watch?v=ExfewKLuoNc

Sea Song, la télé Française, on sait pas quand.

LES BALLONS. Putains de ballons. C'était bien la télé française dans les années 70 en fait, enfin je sais pas, mais faire jouer Robert dans une grande salle vide, moi ça me bouleverse. C'est pas que les ballons, mais putain les ballons quoi merde.
Spoil : tentative de communication avec l'au-delà par la grâce et la simplicité de M. Robert Wyatt à partir de 3:05. ET DES BALLONS DHJJGFBHJDS

Annotation :

https://www.youtube.com/watch?v=IH3aQJj119Y

French Disko, l'émission de télé la plus 90's du monde, les 90's.

Doit sûrement y avoir des lives et sessions bien plus intéressants qui traînent ailleurs sur le net. Juste le mix de cette émission, hé quelle émission franchement on dirait un truc de 2012 qui essaierait de se souvenir de 1994 c'est beau, les danseurs à moitié à oilp' qui bougent leurs boules, les costumes à épaulettes, le décors tout quoi merde; et les looks d'étudiants en lettres blasés et dépressifs de Stereolab. Je sais pas, le mélange des deux me procure un plaisir particulier.

'Though this world's essentially an absurd place to be living in ,It doesn't call for bubble withdrawal'

Annotation :

https://www.youtube.com/watch?v=8RrS7P6UTKA

The Mercy Seat, TV, BoxedSet, 2001

C'est un peu un rêve de journée d'été pour jeune fille en fleur. La jeune fille en fleur c'est moi, le rêve humide c'est Nick Cave et les flots de stupre qui se dégagent de ses chemises à motifs dégueulasses à moitié ouverte et de sa calvitie naissante (même si je préfère sans la calvitie à choisir). Possiblement la meilleure version filmée que je connaisse de Mercy Seat, en All-Stars Bad seeds, y a Blixa, y a Mick, y a Warren, que demande le peuple. Nick Cave se balance, comme le grand tronc anémique qu'il est, devant le public en agitant son vilain doigt. An eye for an eye. Le build up de la vie, trop de tout.

Annotation :

https://www.youtube.com/watch?v=CpY1O7n6--s

Yeah (crass version), Ancienne Belgique 2010.
Ce 240p god. On sent le pixel, on sent la basse et le public qui en peut plus.
Pourquoi verte la lumière sinon ?

Yeah yeah yeah yeah yeah yeah yeah yeah yeah yeah yeah yeah yeah.

Annotation :

https://www.youtube.com/watch?v=I9OEdlU0eqo
Do It Clean, un live quelque part un jour dans les 80's.

Cas classique de la classe absolue de Ian Mcculloch. Sorte de juste milieu improbable entre la sensualité suggérée de Morrissey et la coupe de cheveu orpheline du gros Bob Smith. Ian est électrique.

Annotation :

https://www.youtube.com/watch?v=fKT59deKcRQ
You can have it all, un festival random on sait pas où ni quand

En vrai la qualité est dégueulasse, le live en lui-même est pas fou. Mais y a un "mais". La danse de l'amour, de la volupté, de la bonté, de la grâce, un public en feu pour cette chanson de l'amour. Je fais la chorégraphie dans ma tête en serrant très fort mes sentiments contre moi.
Kawaï level : Yo La Tengo.

Annotation :

https://www.youtube.com/watch?v=DGurgYLzMGY

Little argument with myself, DVD You May Need A murderer, date ???

J'aimerai qu'Alan & Mimi m'adoptent. Je pense que ma vie serait beaucoup plus belle, déjà j'aurais grandi avec leurs voix pour me bercer, j'aurais pu les entendre me susurrer des chansons simples et belles. Je serais mormon, ça arrive sérieux, après je sais pas avec eux je veux bien. Ils sont tellement beaux quand ils chantent franchement.

'Just keep counting the stars like someday you'll find out just how many there are'

Annotation :

https://www.youtube.com/watch?v=2CBDfY7zJlQ

Electricity / Sure 'n' Snuff Yes I Do, live à Cannes en face du Martinez, 1968.

COEUR DE BOEUF SUR LA PLAGE, best titre ever fallait que ça soit dit. Sinon je sais pas le cadre, l'année (c'est rigolo), les gens dedans, ce qu'ils font du temps, et le vent.

Annotation :

https://www.youtube.com/watch?v=1U1SiIWuZeE

Bela Lugosi's Dead, Live at Old Vic, 1982/

"Ouais salaud t'avais dit les vidéos perdus, y a +500k de vues sur celle-ci. Rends l'argent fieffé menteur". Mollo caillera. 500 000 vues, en même temps je dois en compter approximativement 50 000 à moi tout seul, ça contrebalance tu vois. Pour faire vite : Peter Murphy dans sa splendeur la plus totale, icône glam-rock absolue, un physique d'araignée polymorphe, des lumières pour dresser des ponts entre ses jambes. Les lumières s'éteignent, Bela Lugosi's Dead.

Annotation :

https://www.youtube.com/watch?v=bn-IkJbnXPw

The Robots / Radioactivity, Émission Chorus Antenne 2, 1978.

Y a quelque chose qui m'a toujours fasciné dans les passages télés de Kraftwerk, surtout ceux pré-période full electro, ou alors au milieu, c'est ce côté dompteurs de fauves. On ne sait pas trop comment tout ça marche, y a quelque chose de la joie primaire de l'incompréhension et de la curiosité dedans. Puis y a cette mise en scène incroyable, millimétrée, ça colle la rétine.

Annotation :

https://www.youtube.com/watch?v=UV_x30_RtWI

Il pleut sur la gare, à Paris on ne sait pas trop quand.

Un instantané de la beauté du duo. Brigitte Fontaine qui fait ses lacets, et le ministre qui dit que les français sont hantés par Racine et par Cicéron. Areski, mon love interest de toujours.

Annotation :

https://www.youtube.com/watch?v=nahQhQ4Gy6k

Sensucht, film Halber Mensch 1985.

Les Neubauten au japon dans un truc random désinfecté qui font de la musique avec des bouts de n'importe quoi et tout ce qui passe sous leurs mains. Je préfère Blixa quand il fait des risotto quand même, les pantalons en cuir non. Gros joueur de caddie chez les neubauten sinon.

Annotation :

https://www.youtube.com/watch?v=JN3ox7u3UDU

Knockin' on Joe, Documentaire "The Road to God Knows Where", 1990, live 1989 tournée Tender Prey.

Nick Cave#2 Épisode belle en N&B. Nick c'est le mec sympa en costard qui te poursuit avec son harmonica et ses cicatrices, You can hide, you can run. Ce mec a un magnétisme fou honnêtement.

Annotation :

https://vimeo.com/7496708

Happy House, Live At The Double Door, Belmont Session, 2009.

Quand un hymne club, aux vibes 80's, se transforme en fornication rythmico-synthétiques sous la voix de Nancy Whang, sur 20 minutes. MOAR COWBELLLLLLLLLLLLLLLLLLLLL .
spoil : à partir de 6 minutes jusqu'à la fin plus ou moins : Gloire et déboire d'une montée d'acides

'you saved me from a rainy day and melted all the clouds in the sky. Launch me into space'

Annotation :

https://www.youtube.com/watch?v=nTM3mHjP2I8&list=LLhpY_HkUdB5R8dCJR1CQrng

Games again, Live à la Flèche d'Or, 2010.

Peter, une salle bruyante qui se fait silencieuse tandis que sa bouche s'ouvre en grand. Le violon, Broderick qui se perd dans la foule pour finir par s'allonger en chantant.
Ohhhhh ohhhhh ohhh ouaaaaaaaahhhhhhhhhhh

Annotation :

https://www.youtube.com/watch?v=Cxn6jmC81is

L'ardèche, live au Trois Baudets, 2009.

En vrai, c'est parce qu'il fallait une version live de l'ardèche, parce qu'y a que comme ça que le morceau prend sens. Aussi parce que j'y étais et que je rêve encore d'une autre vie.

Annotation :

https://www.youtube.com/watch?v=dVwiKCL5_jE

Cycling Trivialities w/ The Göteborg String Theory, 2014.

Les doux accords de José et sa guitare X des arrangements sobres, ça se souligne en orchestre tout de même, qui accompagnent délicatement plus qu'ils ne reprennent. Après le morceau est déjà magnifique de base, ça aide aussi.

Annotation :

https://www.youtube.com/watch?v=RqnQXKniV2Y

Sinking Hands, Live at Roepaen, 2010.

Quand il a terminé de poster ses versets quotidiens sur sa page Facebook David Eugene Edwards fait de la musique. Du genre aride, avec une plume dans le chapeau et beaucoup de maniérisme dans la mise en scène. Faut dire que c'est raccord avec les compositions, mi-folk -mi-incantations d'esprits anciens. Les mains jointes.

Annotation :

https://www.youtube.com/watch?v=obAtn6I5rbY

Life during wartime, Stop Making Sense 1984.

Je crois que beaucoup de choses ont déjà été dites sur le film en lui-même, sur ce qu'on en voit et ce que ça dit plus ou moins d'un concert, ou plutôt de la mise en scène d'un concert. Si je prends Life During, c'est surtout que le titre est formidable, et que c'est un concentré de joie et de bonne humeur. On comprend pas trop la danse à moitié entre le "je vais tomber" et "je combats le vent", l'alliance des deux est d'ailleurs fortement recommandable pour apprécier le live.

Annotation :

https://www.youtube.com/watch?v=rdu46d54t7Q

L'été l'été, on ne sait pas où, 1970.

Seule vidéo avec la participation du Art ensemble of Chicago qu'on puisse trouver sur les internet, enfin je crois. Les deux amants solaires sont en avant, dans une discussion qui s'installe entre les "Yeguidam yedam" d'Areski et les suppliques de Brigitte.
Et nous toujours vivants.

Annotation :

https://www.youtube.com/watch?v=7rtwiMFDWa0

Careering, Old Grey Whistle Test, 1980.

La bande au grand complet, John a une veste jaune dégueulasse. Le morceau commence à peine que la guitare dissout l'image comme pour mieux apprécier les rondeurs de la basse de Wobble. Le regard de Johnny très franchement, same as murder.

Annotation :

https://www.youtube.com/watch?v=gd3c21DdSvI

Requiem, Rockpalast Festival, 1985.

Jaz et ses peintures de guerre, Geordie et son jeu mélodico-rentre-dedans. Ce que j'aime bien dans ce live, et que je trouve particulièrement touchant, outre la qualité globale de la prestation qui est très satisfaisante, c'est ce côté prêcheur/prédicateur pour post-adolescents un peu dépressifs que peut avoir Coleman. Le poing levé tout du long avec le regard qui porte loin. C'est maladroitement touchant.

Annotation :

https://www.youtube.com/watch?v=CKhCunNUI7g

Clowne Towne, live à la télévision publique espagnole (TVE) circa 2006 d'après la date d'upload.

Je crois bien que c'est le live qui m'a convaincu que Jamie Stewart était un être très touchant. J'aime assez le minimalisme un peu blasé du dispositif qui ne prépare en rien pour le déversement sentimental, limite ingénu, de Jamie qui se coupe en deux pour tourner sa tête vers le plafond quand il chante. Tout en sueur, les yeux fermés pour mieux s'oublier.
(On notera l'utilisation de, ce qui me semble être un plug anal dans le bol en métal, pour faire des rythmiques rigolotes. Réenchantez votre vie sexuelle avec Jamie Stewart)

Your true self has become weak and alone and annoying, and a true ridiculous dumbass.

Annotation :

https://www.youtube.com/watch?v=VN8hV4AyNss

Dance this mess around, Dowtown Cafe, 1978.

Quelques mois avant la sortie du dit album (aka presque la meilleure face A du monde pour un disque de pop dansante). Histoire de vérifier que si les perruques et tout le décorum , qui ont contribué à leurs succès, ne sont pas encore là, l'énergie et l'efficacité sont déjà présentes. Juste se rappeler que les B-52's c'est aussi des riffs à tordre des cous tout en dansant le dirty dog §