Cover Un journal pour les annoter tous (visionnages en 2017)

Un journal pour les annoter tous (visionnages en 2017)

Quand j'imagine un petit journal, je songe à ce moment d'où la présente photo.

https://www.youtube.com/watch?v=o4lq3SOB8sw (Indiana Jones the Last Crusade)

Liste de

421 films

créee il y a environ 7 ans · modifiée il y a 2 mois

Zero Dark Thirty
6.7

Zero Dark Thirty (2012)

2 h 37 min. Sortie : 23 janvier 2013 (France). Drame, Historique, Thriller

Film de Kathryn Bigelow

Chaosmos a mis 7/10.

Annotation :

1/01

Le premier réflexe à avoir me semble-t-il c'est avant toute chose de faire le deuil de la véracité du film, du moins dans ses détails. Certes l'oeuvre a bénéficié d'une documentation plus que conséquente et le simple effort du choix de casting devant jongler entre authenticité des personnages et préservation de leurs anonymats illustre d'une certaine façon à quel point raconter une telle histoire était un projet plus que risqué. Malgré tout, la presse a eu beau fabuler sur les "révélations de la CIA" jusqu'à raconter que cela provoquait de vives tensions chez le gouvernement américain (etc), on peut légitimement en douter. Si je précise ce qui finalement me semble être dorénavant une évidence, c'est que ce ne fut pas le cas lors de mon premier visionnage. Dans une quête absurde de quelques vérités, j'en avais alors oublié que je voyais là un film et non un documentaire (si tenté qu'il y ait une objectivité ou une quelconque authenticité dans un documentaire mais c'est un autre débat).

Dès lors il y a eu un travail de recherche et il est évident que niveau révélations certains auront pu être déçus, moi compris jusqu'à ce soir (cette nuit). Mais était-ce réellement l'objectif du film ? J'en doute très fortement, car si cela avait été le cas, quelle grossière erreur c'eut été.
En effet ce travail de documentation sert une cohérence globale et nous donne à voir un final en temps réel des plus marquants (malgré ce bouffon de Chris Pratt), en aucun cas un récit authentique et objectif. Une documentation au service de la fiction, en lui donnant plus de consistance surtout.
Kathryn Bigelow use donc de ce travail pour nous raconter une histoire, celle d'une traque quasi maladive de Maya incarnée par une Jessica Chastain impressionnante de justesse. Cette traque, c'est celle d'un Ben Laden qui de l'aveu du film et à raison n'est plus prioritaire.
Notre réalisatrice, au-delà de ses évidents talents de mise en scène nous propose un film qui ne fait pas de politique ou du moins l'évite. Exit le puritanisme et autre manichéisme de bas étage. Nous suivons une femme devant se battre contre son administration avant tout. En se concentrant sur le combat d'un seul personnage, le film opte pour une subjectivité exacerbée afin de mieux éviter toute récupération politique malgré une vision américano centrée évidente. Comme notre héroïne nous sommes plongés très rapidement dans le "travail de terrain".

Les Diaboliques
8.1

Les Diaboliques (1955)

1 h 57 min. Sortie : 29 janvier 1955 (France). Drame, Policier, Thriller

Film de Henri-Georges Clouzot

Chaosmos a mis 8/10.

Annotation :

2/01

Réalisation impeccable, multiples moments de tensions qui fonctionnent parfaitement bien. Ce poids qui nous écrase constamment, ce malsain qui nous étouffe, cette atmosphère qui pèse sur les individus comme sur le spectateur. La peur du mari, l'angoisse du passage à l'acte puis l'incertitude de l'inconnu touchant presque au fantastique rythment ce film de (grande) qualité.

On peut regretter le twist qui finalement se devine assez rapidement passé la "disparition". Mais cela importe si peu. Clouzot propose tant de moments marquants que nous acceptons alors cet aveuglement, ce jeu de dupe tel un enfant. Quel choix avons nous devant la progression si maîtrisée de ce film ? Et ce dernier quart d'heure s’avérant être aussi classique pour le genre que parfait et je pèse mes mots. Une apogée, une révélation qui n'en est plus vraiment une pourtant mais c'est si réussi, si impressionnant.

Alors que l'on nous invite à ne pas spoiler nos amis (délicate attention, une bien belle époque), il y a ce sentiment d'avoir assisté à un grand moment de cinéma français. Qu'importe le twist, je reverrai assurément ce film.

Shin Godzilla
7.1

Shin Godzilla (2016)

Shin Gojira

2 h. Sortie : 11 janvier 2024 (France). Action, Science-fiction

Film de Hideaki Anno et Shinji Higuchi

Chaosmos a mis 8/10.

Annotation :

03/01

Il y a à mon sens deux gros points forts. Le premier et finalement le plus important, Godzilla. Le parti pris esthétique peut choquer mais le fait est que ça marche diablement bien. En évoluant au fil du récit, il en impose malgré ce coté très fan service assumé qui aura au pire le mérite de brosser dans le sens du poil les amoureux des premiers films. On assistera notamment à un moment de destruction des plus marquant par sa puissance et son esthétique. Inattendu et très efficace.
Le deuxième point positif, c'est "l'esprit Godzilla". Le Japon uni face à ses anciens démons qu'il a lui même enfantés, bref le message originel de cette licence. C'est très bien respecté, mis en avant, cohérent. En soi ce n'est pas un point positif en tant que tel car on est libre de disposer d'une oeuvre, d'un héritage si cela se justifie. La version américaine avait une autre portée sans sombrer dans le ridicule. Mais ici, en plus de ravir les fans sur cette éternelle question du nucléaire, le film le met bien en scène. Godzilla est très bien utilisé. Le dernier plan du film est magistral et je ne suis pas prêt de l'oublier tant c'est mémorable et lourd de sens. Ce plan qui cristallise tout le message du film à lui seul.

Malheureusement à coté de ces éléments ça reste très banal. Musiques rarement inspirées. Des acteurs à peine corrects si ce n'est catastrophiques. Mise en scène TRÈS inégale. Une première partie de film au rythme complètement à la ramasse. L'intention de se concerner les différents acteurs du Japon est louable, mais c'est mal fait malheureusement.

Du coup ce film frôlera le chef-d’œuvres pour les fans très clairement. Pour les autres, on sera globalement sensible au propos du film, à sa générosité et à sa lecture plus que pertinente et visuellement aboutie de Godzilla. Mais on ne peut pas omettre les faiblesses.

En définitive, un blockbuster de qualité que j'hésite à recommander. Mais étant donné qu'il y a de moins en moins de blockbusters réussis, si vous avez la possibilité de le regarder, vous ne serez pas déçus je pense.

Quand passent les cigognes
8.2

Quand passent les cigognes (1957)

Letyat zhuravli

1 h 35 min. Sortie : 11 juin 1958 (France). Drame, Romance, Guerre

Film de Mikhail Kalatozov

Chaosmos a mis 8/10.

Annotation :

4/01

Un scénario facile au possible mais il y a tant de moments qui ont pu me marquer que je ne vois pas comment mettre moins. Ce film est tellement beau. Des thèmes certes faciles mais toujours aussi puissants et cette mise en scène qui sublimes les instants les plus importants. Trop de scènes mémorables pour mettre moins je me répète. MAGNIFIQUE.

Nocturnal Animals
7

Nocturnal Animals (2016)

1 h 56 min. Sortie : 4 janvier 2017 (France). Drame, Thriller

Film de Tom Ford

Chaosmos a mis 8/10.

Annotation :

5/01

Réalisation inspirée, des acteurs au top (excepté Aaron Taylor-Johnson que je trouve toujours aussi faiblard), et un scénario suffisamment riche et nuancé pour me donner envie de le revoir.
Il n'y a pas qu'un seul propos à en tirer car comme tout bon roman, on y met un peu de soi aussi. Mais face à l'absurdité, un soupçon de romantisme n'est jamais à négliger, n'est-ce pas chère Suzan.

Le Trou
8.4

Le Trou (1960)

2 h 12 min. Sortie : 18 mars 1960. Policier, Drame, Thriller

Film de Jacques Becker

Chaosmos a mis 9/10.

Annotation :

6/01

On m'en avait dit le plus grand bien mais j'étais loin d'imaginer que j'assisterai à un tel film. Une ambiance carcérale au possible, moi enfermé le premier. Une réalisation qui ne laisse rien échapper de l'intimité qui nous entoure, des acteurs tous excellents et une fin parfaite.
Je ne suis pas loin du 10. Vraiment pas loin. Un modèle de huis clos. Un modèle de film il faut le dire.

Quelques minutes après minuit
7.2

Quelques minutes après minuit (2016)

A Monster Calls

1 h 48 min. Sortie : 4 janvier 2017 (France). Drame, Fantastique

Film de J. A. Bayona

Chaosmos a mis 7/10.

Annotation :

8/01

Je ne pleure jamais au cinéma. Bon peut être deux ou trois fois depuis que je suis en âge d'y aller. Mais pas comme ça. Hormis ce pathos, le film est vraiment beau, juste. Sigourney Weaver crève l'écran en quelques plans seulement. Tire larme certes mais jamais eu cette sensation qu'on m'agitait un mouchoir sous le visage. Une très belle surprise.

Les Révoltés de l'an 2000
7.2

Les Révoltés de l'an 2000 (1976)

¿Quién puede matar a un niño?

1 h 47 min. Sortie : 2 février 1977 (France). Fantastique, Épouvante-Horreur

Film de Narciso Ibáñez Serrador

Chaosmos a mis 7/10.

Annotation :

9/01

Film d'épouvante tendance fantastique très réussi. Prenant son temps à démarrer, il reste assez ambiguë et posé pour mieux laisser éclater la folie dans son dernier acte frôlant la perfection. A coté de cela le coté Espagne est très séduisant et ce d'autant plus que le film casse visuellement les codes. Pari tenu. Cette chaleur des enfers nous écrase, brise nos personnages.

Ma phobie des vieux s'accompagne de celle des gamins maintenant je crois ...

Sur les quais
7.7

Sur les quais (1954)

On the Waterfront

1 h 48 min. Sortie : 14 janvier 1955 (France). Policier, Drame, Thriller

Film de Elia Kazan

Chaosmos a mis 8/10.

Annotation :

10/01

Un propos très sage mais puissant. Une histoire d'amour plus que touchante. On contexte forcément intéressant.

Mais finalement tout cela est rendu possible par une foultitude de personnages admirables. Je pourrais citer Marlon Brando qui est si fascinant, Eva Marie Saint aussi forte que sensible. Mais ce serait oublier de parler de tous les autres (de ce père se saignant pour sa fille, de ce prêtre à la rhétorique si inspirée, etc). Tous les personnages sont fragiles dans ce film mais c'est cela qui les rend si forts et attachants a contrario de la mafia locale. On les aime, les déteste, les fustige puis les adore encore.
Beaucoup de beaux discours, de dialogues inspirés, de scènes émouvantes. Et une fin parfaite.

C'est vraiment ce que j'appelle un très Beau film.

La Marche de Tokyo
6.4

La Marche de Tokyo (1929)

Tôkyô kôshinkyoku

25 min. Sortie : 31 mai 1929 (Japon). Drame

Court-métrage de Kenji Mizoguchi

Chaosmos a mis 7/10.

Annotation :

11/01

Mélodrame de Kenji Mizoguchi bon, juste bon. Rien de mémorable mais le court métrage reste efficace en évitant de trop se perdre. Musique assez bien utilisée et peu de textes. De bons points.

Faust
7

Faust (2011)

Фауст

2 h 14 min. Sortie : 20 juin 2012 (France). Drame

Film de Alexandre Sokourov

Chaosmos a mis 9/10 et a écrit une critique.

Annotation :

12/01

CRITIQUE

Seoul Station
5.9

Seoul Station (2016)

Seoulyeok

1 h 32 min. Sortie : 17 août 2016 (Corée du Sud). Épouvante-Horreur, Animation

Long-métrage d'animation de Yeon Sang-Ho

Chaosmos a mis 7/10.

Annotation :

13/01

La note sc de Seoul Station n est en aucun cas représentative étant donné le peu d évaluations mais 5.6 c est juste scandaleux. Oui il y a des incohérences gênantes (le temps de contamination qui varie, le numéro d équilibriste, ...) mais le film est un très bon complément de Dernier Train pour Busan. Nous assistons en effet au fameux état d urgence. Des lors et à mon grand étonnement le film joue encore une fois la carte de la modestie en prenant son temps. Peut être un peu trop. Mais qu'importe, on se focalise sur nos personnages. Et surtout le propos politique est beaucoup plus mis en avant. Bon nombres de situations fonctionnent très très bien. L espèce humaine y est abjecte sans être caricatural #Negan Notre réalisateur avait déjà compris l intérêt d user des zombies. Ici les non contaminés sont bien plus terrifiants. Je regrette l animation assez quelconque cependant. Mais une fois encore le film dose le spectaculaire sans jamais en abuser. On passe clairement un bon moment.
Le coup de coeur est vraiment pour inciter car cette note sc est incompréhensible.

La Dernière Tentation du Christ
6.7

La Dernière Tentation du Christ (1988)

The Last Temptation of Christ

2 h 44 min. Sortie : 28 septembre 1988 (France). Drame

Film de Martin Scorsese

Chaosmos a mis 7/10.

Annotation :

14/01

La Chasse
7.9

La Chasse (2012)

Jagten

1 h 55 min. Sortie : 14 novembre 2012 (France). Drame

Film de Thomas Vinterberg

Chaosmos a mis 8/10.

Annotation :

14/01

Jeux de guerre
6.1

Jeux de guerre (1992)

Patriot Games

1 h 57 min. Sortie : 21 octobre 1992 (France). Action, Policier, Drame

Film de Phillip Noyce

Chaosmos a mis 4/10.

Annotation :

15/01

Je m en fous les années 90 c est toujours trop bien.
Alors oui c est mauvais mais Sean Bean en petit con qui bute le sosie raté de Gerard Jugnot, Samuel L Jackson qui en cameo parvient à buter qui il veut et le charisme naturel de Harrison atténuent le ratage.

A Scene at the Sea
7.5

A Scene at the Sea (1991)

Ano natsu, ichiban shizukana umi

1 h 41 min. Sortie : 23 juin 1999 (France). Romance, Comédie dramatique, Drame

Film de Takeshi Kitano

Chaosmos a mis 9/10.

Annotation :

16/01

Un bien beau film que ce A Scene at the Sea. Des instants de vie, des moments d'amours dérobés par Kitano nous donnant à contempler ce jeune couple si simple et touchant à voir.
La présence de rares dialogues en est d'ailleurs frustrante tant ces beaux instants sont efficacement bercés par cette musiques si sublime.
Un couple qui ne parle pas mais qu'on entend par cette partition efficace et que l'on peut également admirer par une esthétique remarquable elle aussi. Nous sommes constamment au contact de ces deux jeunes gens pourtant si éloignés du spectateur.

Un petit bijou qui s'écoute et se contemple.

Médée
7

Médée (1969)

Medea

1 h 49 min. Sortie : 28 janvier 1970 (France). Drame, Péplum

Film de Pier Paolo Pasolini

Chaosmos a mis 9/10.

Annotation :

17/01

Sacrée appropriation d'un mythe que ce film de Pasolini ! En se concentrant sur la relation entre Médée (incarnée par une Maria Callas aussi charismatique qu’ensorcelante) et Jason, notre réalisateur pose l'affrontement de deux cultures, de deux civilisations.

Celles de rites ancestraux (la sorcière Médée) contre la modernité (l'intéressé Jason). Une véritable guerre des principes, une guerre des mondes qui ne restera pas impunie. Une chute des mythes qui nous est donnée à voir, puis un dernier combat inespéré.

Si Médée est du monde des barbares, elle est aussi rattachée aux mythes, aux lois ancestrales. Mais quand Médée quitte ses valeurs pour embrasser celles du civilisé Jason, elle se perd, s'échappe. Enfermée puis prisonnière, elle n'a plus de fondement. Elle n'a plus d'enracinement, et dès lors la vengeance est inéluctable. A l'inverse Jason pense sans cesse à son futur, éternel insatisfait.

La passion brûle de toute part dans ce film, dans les sonorités choisies, dans ces plans d'une immensité écrasante pour nos personnages, ou inversement dans les visages à l'expressivité si nuancée mais pourtant si marquante.

Une confrontation des lieux, des temps et des valeurs qui éclatera à Corinthe. Un mythe sur la puissance des mythes en somme.

Ainsi Pasolini pioche à sa guise dans le mythe grec, se jouant du temps pour ne pas dire de tout.
L'immersion est totale, par les décors comme les costumes. La mise en scène s’avérant être aussi justifiée que variée. Le sacrifice humain comme les meurtres successifs à Corinthe sont autant de passages mémorables qui tranchent totalement avec des moments plus intimistes et paisibles. Perfection atteinte dans le dernier quart d'heure.

Mais ce qui au-delà de ça a retenu mon attention, c'est bien cette liberté totale que prend Pasolini. A l'inverse de ses figures aliénées par leurs passions, leurs principes et autres désirs, Pasolini a fait de ce mythe le sien avec des partis pris à tous les niveaux.
Une vraie adaptation au sens que j'aime à l'entendre à savoir non pas rendre une certaine fidélité à l'oeuvre d'origine mais être capable de se l'approprier pour faire son oeuvre à soi. Il y a une force qui se dégage de nos protagonistes, des thèmes puissants qui émergent.

Une réussite pas directement accessible mais qui vaut assurément qu'on prenne le temps de s'y intéresser.

Soudain l'été dernier
7.6

Soudain l'été dernier (1959)

Suddenly, Last Summer

1 h 54 min. Sortie : 23 mars 1960 (France). Drame, Thriller

Film de Joseph L. Mankiewicz

Chaosmos a mis 9/10.

Annotation :

18/01

Un grand film assurément. On pourrait s'étendre sur la réalisation, sur les thèmes abordés aussi riches que dérangeants, sur l'écriture absolument remarquable dont bénéficie le film. Mais je retiendrai avant tout cette direction d'acteurs. Bon sang ils sont immenses !

Katharine Hepburn en mère aimante et démente place dès les premières minutes le film dans une autre dimension avec une interprétation qui transpire le malaise.
Montgomery Clift est d'une justesse redoutable du début à la fin dans un rôle pour le moins délicat mais au combien passionnant lui aussi. Mais on ne va pas y aller par quatre chemins, dans cette excellence émerge la perfection : Elizabeth Taylor.
Son rôle est bouleversant, déchirant. L'actrice y est phénoménale. Elle dégage tant de force et de faiblesse à la fois. C'est magistral à voir et c'est bien peu de le dire.

Ce film est une claque. Les acteurs sont géniaux. Elizabeth Taylor ... et bien je n'ai plus de mots.

Point limite zéro
7.4

Point limite zéro (1971)

Vanishing Point

1 h 39 min. Sortie : 12 mai 1971 (France). Drame, Road movie, Action

Film de Richard C. Sarafian

Chaosmos a mis 8/10.

Annotation :

19/01

La liberté n'est jamais aussi belle que lorsqu'on en fait l'expérience et c'est bien ce que nous donne à voir Point limite zéro. Au détour d'une fuite en avant incessante, c'est toute l'Amérique d’antan qui est laissée sur le bord de la route. Kowalski est alors ce fantôme du passé, ce héros de la liberté qui tout sourire nous fait entrevoir les valeurs d'une époque idéalisée et déjà mythique. Chaque rencontre devient un passage obligé pour ce dernier tour de piste. Le tout en musique pour notre grand plaisir. Et qu'importe si quelques clichés simplistes se glissent ça et là, la folie est bien présente, l'ivresse de la liberté n'a pas de limite tant qu'il y a de la vie. Un spectacle aussi triste que réjouissant pour les spectateurs et en définitive un film simple mais puissant.

Little Odessa
7.4

Little Odessa (1994)

1 h 38 min. Sortie : 4 janvier 1995 (France). Policier, Drame

Film de James Gray

Chaosmos a mis 7/10.

Annotation :

20/01

Nouvelle et première réussite pour James Gray. En mettant à rude épreuve la structure familiale (déjà) notre réalisateur livre un film sans compromis et assumant sa tonalité pessimiste du début à la fin. Émotionnellement parfois trop appuyé en raison de thèmes musicaux peu subtiles, le film bénéficie d'un casting de qualité avec un Tim Roth déchiré par ses choix et priorités et un jeune Edward Furlong esseulé sans repère (sa belle époque).
Une famille éclatée, une tentative de rédemption vouée à l'échec dès le départ, James Gray filme avec un certain réalisme non sans poésie une histoire simple mais forte. Tout est brisé au commencement chez ces personnages au-dessus desquels la mort ne cesse d'être menaçante. On joue sa peau mais même le feu ne peut effacer une vie déjà marquée. On y parle peu. Nul besoin. Les enjeux sont suffisamment puissants.
Un joli mais triste film.

Le Voyage d'Arlo
6.1

Le Voyage d'Arlo (2015)

The Good Dinosaur

1 h 33 min. Sortie : 25 novembre 2015. Animation, Aventure, Comédie

Long-métrage d'animation de Peter Sohn

Chaosmos a mis 6/10.

Annotation :

20/01

Je n'attendais rien et j'ai été déçu. Pixar ne va pas bien c'est le triste constat. Arlo est certes visuellement magnifique (le plus beau Pixar possiblement). Arlo change les idées. Mais c'est tout. Ce n'est pas normal pour du Pixar. Je dirais même que ce n'est pas du standing de Disney (je n'ai pas vu Vaiana je précise).

Arlo plaira aux jeunes enfants. Mais Pixar a toujours été plus que ça. Pixar c'est une écriture si juste qu'on alterne les tons avec une facilité inimaginable, Pixar c'est des idées en pagaille et de la créativité à n'en plus finir, Pixar c'est des personnages mémorables à l'alchimie incroyable au point tel qu'on peut faire des films potables sur des personnages secondaires tel que Dory (et qui fonctionne mieux que Arlo lui-même) !

Mais Le Voyage d'Arlo est si convenu, si fainéant, si pauvre visuellement. Une histoire de voyage initiatique vue mille et une fois mais surtout une histoire insignifiante sans le moindre intérêt, sans la moindre particularité. Un film comme Zootpopia pourtant juste bon devient ainsi un summum de créativité à coté. C'est ultra frustrant. Le film est beau mais ne propose rien, l'humour ne fonctionne pas, aucune vraie idée, pas de personnages mémorables. Sorti en même temps que Star Wars 7, Le Voyage d'Arlo était passé inaperçu. Le fait est que le raz de marré de notre chère saga n'explique pas tout. Pixar a sorti un film insignifiant qui n'a ni le gout de l'aventure qu'avait Dinosaure (de Disney par ailleurs), ni la justesse d'écriture et la magie du Petit dinosaure et la vallée des merveilles (quoi c'est de 1988 ! déjà ???!!!!!!).

Un 6 généreux qui ne me semble pas volé car en soi je n'ai pas passé un mauvais moment mais bon sang que c'est insipide ! Le fait est que si le Monde de Dory n'apporte rien, au moins il y a avait de la créativité. Et par ailleurs on doit reconnaître que faire une suite à Némo était un sacré pari ! Mais était-ce plus qu'un pari ? Pas certain non plus. Quand à Vice Versa, oui le concept est génial mais ce qui en a été fait n'est pas à la hauteur, et sans réelle inspiration artistique alors que les possibilités étaient si nombreuses a priori.

Arlo est donc passable et s'inscrit dans une pente dangereuse, celle d'un manque flagrant de créativité et d'audace en sombrant ici quelque chose de plus convenu que certains derniers Disney et franchement ça fait bien peine.

5 centimètres par seconde
6.7

5 centimètres par seconde (2007)

Byôsoku 5 senchimêtoru

1 h 03 min. Sortie : 3 mars 2007 (France). Romance, Animation

Long-métrage d'animation de Makoto Shinkai

Chaosmos a mis 7/10.

Annotation :

21/01

Un bien joli film d'animation. Sans doute trop niais par moment, il vise juste en faisant se succéder trois arcs narratifs portant sur notre protagoniste Takaki. Un voyage des cœurs à travers l'espace et le temps qui laissent nécessairement des traces. Trois regards différents et complémentaire, touchants à leurs manières.

Une histoire vraie
7.3

Une histoire vraie (1999)

The Straight Story

1 h 52 min. Sortie : 3 novembre 1999 (France). Drame, Road movie

Film de David Lynch

Chaosmos a mis 8/10 et a écrit une critique.

Annotation :

21/01

Critique

Live by Night
5.8

Live by Night (2017)

2 h 08 min. Sortie : 18 janvier 2017 (France). Drame, Gangster

Film de Ben Affleck

Chaosmos a mis 6/10.

Annotation :

23/01

Live by Night est frustrant. Mais tellement. Lui mettre 6 en est énervant. Car le fait est que Ben Affleck a sorti un film d'une grande densité, riche et très généreux dans son contenu et ce à tous les niveaux.
Ce qui frappe c'est avant tout la richesse visuelle du film. Que c'est beau ! Décors, costumes et lieux nous font voyager et proposent au spectateur une immersion extrêmement efficace sans jamais sombrer dans la surenchère. Le film bénéficie d'un admirable travail de reconstitution extrêmement soigné. Chapeau bas. Ajoutons à cela une réalisation classique mais cohérente, le tout se permettant même de nous offrir des plans du meilleur effet comme le supposait la bande annonce et nous avons ici un film véritablement abouti de ce point de vue.

Cette richesse elle est aussi dans le scénario. Incroyablement dense, trop dense en fait.
Il permet d'abord à Ben Affleck de mettre en valeur son personnage pas toujours convainquant malheureusement. La performance d'acteur n'est pas mauvaise mais l'écriture du personnage peine à être pertinente sur la durée. C'est là où on arrive au seul vrai problème du film, cette densité, cette volonté de trop en mettre, de trop dire. Le film à littéralement les défauts de ses qualités. A trop être généreux il perd en force là où il aurait pu gagner en efficacité en épurant son écriture.
Résultat on se retrouve avec des personnages inégalement écrits et des passages totalement ratés à des moments qui importent. Car en plus de cela, Live by night fait d'un film de gangster une véritable critique historique.

En effet Ben Affleck signe un scénario se permettant une lecture critique et virulente du climat social religieux et finalement politique de la Floride (ici) à cette période. Le hors-la-loi prenant alors tout son sens quand la société environnante est gangrenée jusqu'aux plus hautes institutions. Un regard aussi pertinent que surprenant. Mais là encore il y en a beaucoup trop. Loi, religion, mafia, Histoire, etc ; tout se retrouve mêlé et une fois encore, à trop en dire le film perd énormément en puissance là où se concentrer sur un ou deux sujets aurait été plus simple et percutant sans doute.

Live by Night est un bon film de gangster qui traite du hors la loi et de tout son environnement. Malheureusement l'écriture est trop riche et en devient brouillonne jusqu'à nuire au tout. Le film ne parvenant plus à se finir tant il a de lectures à conclure. C'est vraiment dommage.

Le Violent
7.5

Le Violent (1950)

In a Lonely Place

1 h 34 min. Sortie : 8 juin 1951 (France). Drame, Film noir

Film de Nicholas Ray

Chaosmos a mis 8/10.

Annotation :

Bogart est tellement charismatique. Violent, impulsif mais surtout seul au point d'être étranger à tout et à tout le monde. Il est en panne d'inspiration, désabusé, sans créativité. Un artiste sans cœur, sans vie incapable de produire un scénario digne d’intérêt. Mais Gloria Grahame qui incarne une certaine Laurel fait chavirer notre personnage tout juste suspecté de meurtre. Elle le sauve tandis que l'enquête avance.
Ce meurtre qui hante, ce meurtre qui mêle alors la fiction au réel puis cette violence psychologique qui se déploie et ronge peu à peu nos personnages jusqu'aux larmes d'un amour déjà passé.

Un petit bijou que ce film.

Les Chaussons rouges
8.1

Les Chaussons rouges (1948)

The Red Shoes

2 h 15 min. Sortie : 10 juin 1949 (France). Drame, Musique, Romance

Film de Michael Powell et Emeric Pressburger

Chaosmos a mis 9/10.

Annotation :

Vu dans une version parfaitement bien restaurée (pour une fois), Les Chaussons rouges est un grand film. Très beau, je n'ai pas su toutefois m'investir autant que je l'aurais souhaité. Je ne saurais dire la raison car les qualités ne manquent pas. Mais qu'importe. Si la passion pour créer domine, donne puis détruit tout, je retiendrai surtout un film qui n'a absolument pas souffert des ravages du temps. Atemporel en quelque sorte par son visuel mais aussi par la place qu'il accorde à l'art. Si l'oeuvre est riche en personnages, Lermontov aura retenu toute mon attention. Une bien belle expérience en définitive même si j'en attendais peut-être plus tant on a pu me le vendre depuis plusieurs mois déjà.

Une petite citation pour la route parce que le film le vaut bien

"Et que soit perdue la journée où l'on ait pas dansé une seule fois !"

Walt Disney
7.8

Walt Disney (2015)

American Experience - Walt Disney

4 h. Sortie : 14 septembre 2015 (États-Unis).

Documentaire TV de Sarah Colt

Chaosmos a mis 9/10.

Annotation :

26/01

Riche en images, en informations, on assiste à la création d'un empire qui a révolutionné son art, qu'on aime ou pas. Une figure incontournable pour un documentaire qui est à la hauteur de l'individu.

La La Land
7.5

La La Land (2016)

2 h 08 min. Sortie : 25 janvier 2017 (France). Comédie musicale, Comédie dramatique, Romance

Film de Damien Chazelle

Chaosmos a mis 7/10.

Annotation :

27/01

Damien Chazelle, que peut-il bien te rester comme énergie après deux films pareils ? Je le craignais, je l'attendais et je l'ai adoré. Quel beau film ! Tant d'hommages mais pour un résultat si abouti !

Un dosage parfait. Un début qui l'est tout autant. Une fin si réussie. On passe par beaucoup d'émotions. La La Land est un film puissant ne sombrant jamais dans l'excès en alternant les tons et registres au fil des saisons. Il y tant de force, de dynamisme. Je suis dubitatif mais aussi sévère côté Ryan Gosling, « sauvé » par l'écriture de son beau personnage (et son prénom ^^). Car à dire vrai il souffre surtout de la comparaison avec Mia. Si le film transpire le bien être me concernant, c'est en partie du aussi à la performance éblouissante d'Emma Stone.

L'amour du cinéma, l'amour de l'art, un regard vers l'avenir par la lumière du passé. Ce que je retiendrai alors de ce bijou de cinéma c'est bien une énergie folle et une satisfaction inespérée comme dans son précédent film.

Ce réalisateur m'avait littéralement achevé pour mille et une raisons par son chef d’œuvre Whiplash au point que je n'ose plus le revoir tant il a pu me marquer. Avec La La Land, Chazelle m'invite à me relever en me donnant de la joie tout simplement je crois.

Une satisfaction à un point tel que j'irai de ma petite citation qui je crois sera de circonstance : "La vie sans musique est tout simplement une erreur, une fatigue, un exil"

Whiplash
8

Whiplash (2014)

1 h 47 min. Sortie : 24 décembre 2014 (France). Drame, Musique

Film de Damien Chazelle

Chaosmos a mis 8/10.

Annotation :

28/01

On frôle le 10, mais vraiment. Quelle puissance, quelle énergie, quel dynamisme. Moins "écrasé" que lors de mon premier visionnage, j'ai tout de même été pris aux tripes une fois encore. Ce film me parle beaucoup. Magistral.

Les Parapluies de Cherbourg
6.8

Les Parapluies de Cherbourg (1964)

1 h 31 min. Sortie : 19 février 1964. Drame, Comédie musicale, Romance

Film de Jacques Demy

Chaosmos a mis 9/10.

Annotation :

28/01

Le film de Jacques Demy a d'indéniables qualités dues aux objectifs louables qu'il se fixe. Tout en chanson, le réalisateur nous donne à voir un film au ton assez grave, ancré dans l'Histoire et ses enjeux du quotidien. Loin des lumières et autres décors hollywoodiens, Les Parapluies de Cherbourg c'est avant tout la vie de petites gens, de leurs problèmes allant d'une échéance financière au départ à la guerre.

Ce film c'est aussi une esthétique que je redoutais un peu mais qui globalement bénéficie d'un bon dosage laissant déjà entrevoir la justesse des Demoiselles de Rochefort en la matière.
Mais c'est surtout cet opéra populaire mis en place par Demy et Legrand. Or c'est précisément là que je n'arrive plus à suivre. Oui le pari est osé et vu le succès du film il faut croire qu'il est réussi. Néanmoins ce parti pris en chanson m'a totalement empêché de m'investir dans l'oeuvre et ses personnages. Je n'ai eu que faire des sentiments et relations, n'arrivant jamais à réduire cet écart avec le film. Pourtant les acteurs sont au niveau, Catherine Deneuve la première, elle que j'avais vu si secondaire dans les Demoiselles de Rochefort.

Les Parapluies de Cherbourg c'est finalement un paradoxe incarné à mes yeux. Si ancré dans le réel par ses enjeux quotidiens d'une époque, sa forme "en-chantée" rend cependant le tout bien trop artificiel pour que je puisse pleinement considérer les destins de nos personnages. Certaines scènes ont néanmoins réussi à retenir mon attention comme l'échange de regards à la fin qui en impose, lors d'un moment silencieux ...


En définitive je redoutais un tel constat, mais j'ai néanmoins été surpris. Je préfère alors louer la démarche de Jacques Demy qui aura avec ce film (et le suivant, faute d'avoir vu toute sa filmographie à ce jour) laissé une trace haute en couleur avec cet amour du verbe. Une empreinte que j'ai eu plaisir de retrouver dans le dernier film de Damien Chazelle.

Chaosmos

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