Un gros fragile découvre le death metal (et dérivés)

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Premier album de death metal que j’ai écouté. Ça remonte à quelques années maintenant, et puisque vous demandez avec tant d’avidité , je vais vous raconter comment j’ai pu être amené à écouter cette chose. C’était du temps de mes études, non loin de mon appart se cachait un magasin spécialisé metal. Super boutique, vendeur hyper sympa, des covers violentes, des posters sanglants de partout. Le genre de magasin qui donne envie d’acheter même quand t’es pas metalleux. Et je suis vite tombé sur cet album de Death dont la pochette m’a fait de l’oeil.

Concernant l’album : je kiffe tellement ce son. Un son des catacombes, caverneux, portés par des intros lentes et sépulcrales. La cover participe beaucoup aux images que je me fais dans ma tête. Rien que le début, quand Chuck gueule “diiiiiiiiie ! diiiiiie”, walla c’est bon, j’suis conquis. Ya plus qu’à lancer l’abum et à écouter ça dans le noir. Le seul défaut finalement, c’est que les riffs se renouvèlent peu. Les structures sont trop simples et les morceaux trop longs pour ce qu’ils proposent, ce qui donne un côté un peu longuet à un album qui aurait dû tout rafler normalement. L’aspect brouillon, bien moins technique que les albums suivants, ne me gêne pas, au contraire, c’est authentique.

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Comme beaucoup, la pochette m’a attiré. Trop choupi. Mais rien à faire, je trouve ces compos vraiment hideuses. Cette batterie c’est pire qu’un marteau piqueur putain ! Elle me file la migraine. L’écoute de cet album a été une révélation, c’est le moment où je me suis dis “ah oui, Death c’est vraiment bon en fait.”

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OH MY FUCKING GOD. Ça fait plus de deux semaines que j’écoute cet album en boucle. Souvent dans ma voiture, avec ma fille qui fait du headbang sur son siège auto. Ma femme est ravie. J’ai pas grand chose à dire sinon qu’on a là 8 titres façonnés dans les tripes. Le riff entêtant de Left to die, l’entrée fracassante de Leprosy, les cris aigues sur Choke on It, et surtout Pull the plug, PULL THE PLUG putain ! Cet album c’est un rouleau compresseur, mais aux compos soignées (pour du death metal entendons-nous bien). Il y a un sens du riff et surtout un sens de la rupture assez fous. Par “rupture” j’entends la façon dont les riffs s'enchaînent et se répondent. Il y a constamment des basculements soudains à l’intérieur des morceaux. On passe du lent au rapide, du rapide au lent. La double pédale démarre, puis paf ! riff lent et lourd, puis repaf! ça repart dans le speed, puis paf ! ça enchaîne encore sur un autre rythme. On s’ennuie jamais, les morceaux ne s'essoufflent pas, l’album nous écrase, on le relance.

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Là je sors un peu de mon confort. Fini le son un peu rond, chaud, et facile à appréhender des premiers Death, Humans est bâti autrement. Il est presque expérimental, très froid et tranchant. C’est davantage un album de la technique, que j’apprécie justement parce qu’il m’échappe un peu. Un peu comme Leprosy, j’ai du mal à le lâcher et j’y reviens tout le temps. Pourtant la musique n’est pas accueillante. Ca tient sûrement à plein de trucs : la guitare est plus aiguë, les structures plus complexes, les effets et expérimentations sonores plus nombreuses, les riffs brutasses ont laissé place à davantage de soli coupants. Et Chuck a l’air vraiment énervé, il ne joue plus à la ghoule des catacombes, il est juste là pour déverser sa bile.

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Alors c’est clairement moins technique et moins varié que Death. Les riffs sont tout cons. Par contre quelle noirceur dans la voix! On dirait du black. J’aime beaucoup. Une voix perdue entre des graves bien graisseux et des aigus démoniaques. Sacré cocktail. Je crois que si je met cet album dans le salon, ma femme me quitte direct. L’album repose quasiment que là-dessus : la guitare balance ce qu’elle peut, et le chanteur dégueule ses perversités.

D’un côté, c’est brouillon et simpliste. De l’autre, je me dis que si ça avait été plus carré, plus maîtrisé (à la Death) ça n’aurait pas cette authenticité, ce pessimisme unique. Ya vraiment une ambiance dégueu qui ressort de cet album. Avec peu de choses, quelques caillots de sang dans la voix, et une guitare sale, on peut faire des merveilles.

Je mets 8 parce que je sens que c’est un album qui va m’accompagner longtemps. Bien qu’imparfait, il est si noir, qu’il me plait.

Le genre de son que je kiffe :
https://www.youtube.com/watch?v=cZwuH8DZqeQ

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C’est pas un album désagréable, mais j’en retiens pas grand chose. Pas beaucoup de personnalité. C’est peut être ce qui peut arriver de pire. Dommage car le morceau d’ouverture, “hung, drawn and quartered” est super pêchu, me met en confiance pour la suite. Ensuite je finis par lâcher sans même m’en rendre compte. Même quand il y a des moments puissants comme je les aime (sur “Back from the Dead” par exemple) ils me traversent comme une brise, je ne les sens même pas passer, je suis obligé de réécouter le morceau pour me rendre compte qu’ils étaient là.

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De tous les albums que j’ai écoutés dernièrement, c’est Slowly we rot qui m’a le plus fait douter. Est-ce que j’aime cet album ? J’en sais rien. Il faut avouer qu’il exerce une sorte de fascination sur moi. Il sent vraiment la crasse, la douce odeur du dégueuli dans le caniveau. Bizarrement, j’aime que le chanteur chante mal, comme s’il était déficient mental, incapable de bien articuler, régurgitant les mots plus qu’il ne les prononce (oui, cet album m’inspire un champ lexical du vomi). Après voilà, on est éloigné de la virtuosité de Death - mais il faut me faire à cette idée, Death a l’air de survoler la plupart des groupes de cette époque. Chez Obituary, il n’y a pour ainsi dire aucune variation. Tout repose sur des structures archi simples, et un chant primaire qui au fil de l’album se fait de plus en plus bestial, comme si le chanteur n’était jamais satisfait de sa façon de gueuler, qu’il voulait expulser les mots toujours plus salement.
En écoutant et réécoutant l’album, je me rends compte que c’est surtout la première partie qui me plait. Ensuite à partir de Suffocation, les morceaux finissent par se ressembler. Je pense que des titres en moins auraient permis à l’album d’être le véritable jet de bile qu’il cherche à être.

Point culminant de l’album pour moi.
https://www.youtube.com/watch?v=jfpr3XitBe4

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Cannibal Corpse, deuxième essai, toujours aussi infructueux. C’est bourrin pour être bourrin, ça tape comme un bœuf sur la batterie, ça rote dans le micro, ça crashouille maladroitement à la guitare, et l’absence totale d’ambiance ne rend qu’une musique nue. Quand il y a un riff qui peut fonctionner (comme dans Mangled par exemple) rien ne le porte pour le sublimer, le faire kicker. On n’est vraiment pas loin de produire du bruit en fait. Donc non merci.

Cette batterie putain, j’en peux plus.
https://www.youtube.com/watch?v=iQnspEStTUM

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Ok, gros coup de cœur pour cet album, mais c’est pas vraiment du death. Pour ma défense, je l’ai pioché dans une liste thématique “death metal suédois”, même si en fouillant deux secondes, on constate que c’est considéré comme du doom-death, voire du sepulcral doom, et moi j’y entends une vibe black metal, parce que pour moi dès que le chant est plaintif et la guitare en longues plages douloureuses, je réfléchis pas, je classe ça dans le black. En vrai peu importe, c’est un bon album, aussi parce que c’est plus doux à l’oreille je vais pas le cacher - il y a même un magnifique morceau acoustique. C’est le genre de petite pépite bien sombre que je rangerais volontiers à côté d’un autre album que j’aime (V. Halmstad de Shining).

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Lenteur et lourdeur. Les riffs qui ralentissent pour bien prendre le temps d’écraser les chairs, de sentir les os craquer sous la botte. J’aime tellement cette PUISSANCE. Ici, ce qui participe à la créer au-delà du tempo ralenti et du poids des instruments, c’est le chant presque parlé. Une voix lourde et puissante, mais qui ne gueule pas, qui pose les mots simplement. C’est différent des autres albums que j’ai écoutés jusque-là, et ça fonctionne. Je trouve qu’ici tous les morceaux font mouche. J’ai quand même mes chouchous: Unleashed, The Shreds of Sanity, Cenotaph, War Master. À force d’écouter l’album, je me rends compte aussi qu’il est faussement primaire. Ses riffs simples et sa pesanteur cachent certaines structures intéressantes, sur Profane Creation par exemple, ou encore Destructive Infinity. Alors certes c’est pas du death technique. Mais les mecs ont un talent certain pour annoncer les riffs, créer des moments speed, puis les briser pour revenir à des passages lents, et ainsi dérouler des morceaux qui s’étirent ou se contractent sans jamais ennuyer.

https://www.youtube.com/watch?v=48yoqqJu-c4

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Lourdeur numéro 2. Cette intro putain. Le morceau d’ouverture, c’est vraiment un titre parfait à mes yeux, le truc que je suis capable de mettre à fond dans la caisse, au risque de passer pour un kéké. J’imagine pas les pogos qui doivent se faire sur cette musique, doit y avoir des dégâts. Alors ok, sortir un death comme ça en 2019 j’imagine que c’est peut-être du réchauffé. Si c’est le cas, je m’en fous. Comprenez ma position : moi je découvre le genre, donc je prends ce qui me plait, peu importe l’époque. Et ce qui me plaît ici, ce sont ces riffs qui tabassent, du death bien gras à lancer quand je serai de mauvaise humeur. Si j’intègre cet album dans ma collection (timide en metal) ce sera assurément l’objet le plus heavy que j’aurai.

https://www.youtube.com/watch?v=uEedgxVNp7M

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Mon oreille commence doucement à se faire au son particulier d’Obituary. Par “son particulier” j’entends surtout cette façon de dégueuler les paroles. Obituary c’est bête, sale et méchant. Une musique de la fange qui propose peu de surprises une fois qu’on a compris dans quoi on mettait les pieds. Les compos sont très primaires, mais leur violence intrinsèque me captive, agit sur mon humeur. Je n’entends pas beaucoup de différences avec Slowly we rot. Allez si, j’ai l’impression que le son a légèrement gagné en puissance. Les guitares sont peut être plus lourdes, là où elles étaient grésillantes dans Slowly - mais je dis peut être une connerie, j’ai pas l’oreille pour ce genre de choses.

En tout cas, je commence à bien aimer Obituary. C’est la porte d’entrée pour moi vers un death crasseux défait de toute technique - du coup ça fait très bizarre ensuite d’aller vers Death, surtout le Death post-Leprosy.

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Moins noir que A shedding of skin, ça sonne même comme du trash metal. On perd la voix sale, et on gagne des compos un peu plus fines (si on peut parler de finesse pour ce genre d’albums). Pas un grand album, mais pas déplaisant ma foi. Je lui ai octroyé quelques écoutes, j’y reviendrai quelques fois, mais pas souvent je pense. À chaque fois qu’il faudra écouter Protector, ce sera difficile de ne pas aller vers Shedding of Skin.

https://www.youtube.com/watch?v=qJRV9zuPB_s&list=OLAK5uy_lZp5tpvdpP9x39bTod_IJ7HAzKEVxdUjM&index=2

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J’accroche pas. :(
Et croyez-moi j’ai tenté plein de fois. L’album a beaucoup tourné. Je crois que j’ai commencé à l’écouter activement au moins depuis la création de cette liste. Mais quand ça veut pas, ça veut pas. Quelque chose me déplait dans le son de Gorguts, peut-être les guitares qui ne sont pas puissantes, mais grésillantes. En résulte un son plus low-fi si je-puis dire dire, qui me laisse froid. Pareil pour le chant.

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Chaque Death post-Leprosy me demande un temps d’adaptation, mais toujours payant. C’est si bon que j’écoute difficilement autre chose après. Dès que j’ai besoin de death metal ultra efficace, ça devient un geste facile de lancer Human, Leprosy, ou Spiritual. Franchement, tous les titres sont bons. Si je devais pinailler un peu, je dirais que Defensive Personalities et Genetic Reconstruction sont ceux que j’aime un peu moins (mais je les aime quand même).

Je trouve surtout que c’est le titre éponyme qui est dantesque, ponctué de moments puissants. À vrai dire, la première fois que j’ai écouté l’album, je ne faisais pas gaffe au défilement des morceaux et j’ai pris l’enchainement : Within the mind/Spiritual Healing/Low Life pour un seul et même morceau. En fait c’est juste trois titres excellents. J’ai aussi un gros faible pour Altering the future. Son riff d’ouverture, ses accélérations, ses soli. Enfin bref, Spiritual Healing est un bon album. On y entend déjà un début de structures changeantes, progressives, qu’on trouvera plus poussées Human. Le son se fait moins groovy que dans Leprosy, plus sec et agressif, mais d’une agressivité brillamment dirigée.

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J’ai lancé une playlist thématique sur deezer qui m’a mené sur des trucs de deathcore. Après tout, pourquoi ne pas essayer ? J’ai écouté quelques albums qui m’ont rebuté direct, que je ne prendrai pas la peine de noter. En revanche je garde ici ceux que j’ai écoutés plusieurs fois et dont je me sens capable de parler. D’abord cet album, apparemment cité comme un bon cru récent. Je veux bien y croire. Sans surprise, c’est ultra speed, ultra énervé, sans répit, mais propre. La production est léchée et rend finalement un son moins ténébreux, moins noir que du death normal. Ici c’est juste de l’agressivité survitaminée, agrémenté d’effets musicaux calés au poil de cul. Ma foi, j’aime bien, mais à lancer à petite dose, car ça peut vite m’épuiser.

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Je continue Bolt Thrower après avoir pas mal écouté War Master. Et j’entends peu de changement sur cet album, sinon une batterie parfois moins brouillonne qui rend une musique plus ciselée. L’impression que la formule est peaufinée, que tout est à sa place pour construire le style particulier du groupe. Moi j’aime bien ce style, mais il me faut être dans un mood particulier. Rien à dire de particulier sur l’album, vous pouvez relire mon annotation sur War Master, c’est la même chose.

Annotation :

Si maintenant je cherche aussi à écouter du doom, c’est grâce à cet album. J’ignore d’ailleurs s’il a sa place dans cette liste. Mais à vrai dire je m’en fous, j’y mets ce que je veux. C’est vraiment un album exceptionnel, pas facile d’accès, non pas pour sa noirceur (puisque c’est ce que je cherche) mais pour l’incroyable lenteur qu’il met en place sur chaque morceau (sauf Soul Sacrifice, l’intrus de la tracklist). Le chant est bas, prenant des intonations plates et graves là où n’importe qui d’autre les chanterait haute. Et les morceaux sont de loooongues mélodies lourdes, engourdies et boueuses. À la fin, le morceau Reaching Happiness est si lent qu’il ne ressemble même plus à du metal, mais à une litanie effrayante.

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Si Cathedral est une sorte de doom teinté de death. Eh bien Hooded Menace c’est clairement du death-doom. Un chant guttural très gras, une ambiance de crypte, aidée par les covers du groupe remplies de goules, mais aussi par une ambiance vraiment travaillée. L’album démarre d’ailleurs sur une atmosphère de film d’horreur, les tambours lointains d’une secte, les cris d’un monstre puis d’une d’une victime, et la guitare démarre. Bien lente. Bien lourde. Et tout l’album va s’écouler ainsi, à travers un son gluant, archi gras, mais pas dénué d’idées. Il y a toujours un thème, toujours un riff pour alimenter la machine et accrocher l’auditeur, pour peu qu’on accepte le parti pris par l’album.

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Première écoute, je me suis dit « putain, mais on dirait Death ». Quelques recherches google plus loin, j’ai compris pourquoi. C’est un groupe tribute de Death, entraîné à jouer exactement comme leur idole, à faire des reprises. Naturellement leur premier album sonne comme Death, et apparemment les mecs ne s’en cachent pas. Du coup on est à la fois dans du Leprosy et du Spiritual Healing, mais en moins bien. Ça sonne comme Death, ça sent Death, ça a le goût de Death, mais ça n’est pas Death. Les compos sont quand même sympatoches, donc rien qui soit à jeter, mais rien à encenser non plus.

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C’est quoi cet EP du déséquilibre ? On glisse d’abord sur 7 titres hyper courts, des concentrés de violence pas très intéressants, qui passent trop vite et n’ont rien à offrir. Puis on termine sur un titre de 11min, Emptiness, qui déroule un death metal hyper soigné, entre moments mélodiques et lourdeur grisante. Le meilleur titre de Gatecreeper ? Probablement. On a l’impression que le reste du EP a été composé à la va-vite juste pour lui offrir un support.

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J’ai l’impression que les fans de la première heure de Bolt Thrower boudent un peu ce groupe non ? Ou alors c’est juste sur SC peut-être. Pour ma part, j’ai été surpris de la qualité de l’album. Je retrouve la voix si atypique de Karl Willetts sur des compos à la fois un peu pareille que Bolt, mais quand même différentes. C’est la même puissance, mais pas les mêmes riffs . C'est un poil plus technique, c'est des constructions de morceau plus réfléchies. Donc on y perd aussi ce qui faisait la singularité de Bolt – la puissance bête et méchante - pour aller vers un death plus pointilleux, mais aussi plus commun. Mais bon, c’est le but, non ?

L’impression que Karl a crée ce groupe pour tester ce qu’il n’a jamais pu faire chez Bolt, car Bolt c’était peut-être une étiquette trop étroite, une identité sonore qu’il ne fallait jamais trahir. Voilà donc un album qui passe tout seul, qui est constant. Pas révolutionnaire certes, mais plaisant.

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J’avais déjà entré l’album dans cette liste. Aujourd’hui j’édite mon avis.

J’ai beaucoup réécouté Cursus Impasse. L’album a fait lentement son chemin dans ma tête, et est devenu une écoute régulière pour moi. C’est un objet fascinant qui, j’ignore comment, parvient à offrir un death extrême mais écoutable pour moi. Le truc est violent, industriel, dissonant, a priori inabordable pour des oreilles fragiles comme les miennes, et pourtant son rythme, ses breaks, et les montagnes russes qu’il trace m’emportent totalement. Vraiment un objet fascinant et plaisant à écouter. Howls of Ebb c’est un peu la philosophie du psychédélisme remodelé sauce death metal indus. On navigue entre une violence crue et des passages distordus, vicelards, ésotériques. Un objet fascinant j’vous dis.

Annotation :

Oui bon, je suis en mood Bolt Thrower en ce moment, et alors ? Et c’est quand même rare les groupes où je mets toujours la même note. 8 à tous les albums. War Master, IVthe Cruisade, et maintenant For Victory. Je vois pas de différence sans déconner. J’attends Mercenary pour voir s’il entre aussi dans la boucle, ou s’il la brise. En tout cas, à chaque album, il y a des entrées fracassantes, qui doivent faire sensation en concert, puis ensuite la track list déroule une lourdeur presque d’un seul tenant.

Annotation :

La sensation de tomber dans un gouffre de noirceur sans possibilité de se raccrocher à quoi que ce soit. Mes oreilles sont souillées. Forcément cette musique est fascinante. Voilà plusieurs semaines que je reviens vers cet album, et à chaque fois sa musique m’absorbe, Mais c’est aussi un album fatiguant pour moi, réellement épuisant, donc j’espace mes écoutes et j’entretiens une certaine distance. Impossible pour moi de noter cette chose, un peu comme l’album Cursus Impasse plus haut dans cette liste, j’ai l’impression d’être allé trop loin, de m’être égaré dans une musique trop radicale pour moi. Mais c’est trop tard, je sais que ça existe, je vais y penser souvent et j’y reviendrai de temps en temps. Un jour peut-être oserai-je le noter.

Annotation :

Un bon éclaireur à moi avait commencé une liste sur les albums « death doom ». Puis cet éclaireur a soudainement disparu :/

Il m’avait conseillé cet album, qui tape pile poil dans ce que j’aime. C’est du death gras, aux gros sabots. Pas un truc subtil du tout, pas un truc de fin gourmet. Il y a des passages où tout d’un coup le tempo ralentit et écrase tout, et moi m’en faut pas plus. Un bon rouleau compresseur, mais qui démontre une certaine technique. Vraiment un album à recommander pour qui aime quand ça sonne gras : aussi bien la guitare que le chant guttural.

Annotation :

J’ai lu les nombreux mauvais retours sur le dernier album de Hooded Menace, et je les comprends. Mais je ne les exprimerais pas de la même manière. Moi ça ne me dérange pas qu’Hooded Menace fasse dans la musique suave. On a ici un metal plus vraiment death, plus du tout noir comme leurs premiers albums, mais à la place une sorte de heavy terreux aux élans mélodiques. Pourquoi pas après tout ? Là n’est pas le problème. Le problème c’est que c’est nul. Toute harmonieuse qu’elle soit, cette musique déplait parce qu’elle ennuie, tombe dans le fade, dans l’inintéressant. C’est juste chiant à écouter. Chiant de fou. J’ai dû réécouter l’album plusieurs fois pour me faire un avis, et à chaque fois la tentation d’arrêter était grande. J’en retiens pas grand-chose.

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Plusieurs semaines que j’écoute cette chose. Décidément le dissonant death m’intéresse, mais chaque album qu’on me conseille est si particulier, si long à appréhender, si rêche, qu’il me faut du temps pour le faire mien. Tchornobog je trouverais peut-être les mots pour en parler un jour. En attendant, je ne note pas, mais j’écoute.

Annotation :

Pas du death cette fois, mais du hardcore. Car oui, il m’arrive aussi d’écouter du hardcore.

Et là, aie aie aie mama, c’est du sacré bon hardcore putain. Je suis assez difficile concernant le genre. Il y a des sons qui peuvent totalement me passer au-dessus, et puis il y a des cyclones comme cet album. C’est tout ou rien avec moi le hardcore. Mais peut être qu’ici, c’est parce qu’il y a un peu plus qu’à l’habitude. Généralement le hardcore c’est toujours les mêmes rythmes, toujours la même couleur : une musique à pogo pour casser des bouteilles sur la tête de ton voisin. Là je sais pas, l’album vire parfois dans une frénésie bruitiste qui fait grimper la violence vers des hauteurs inouïes.

Rien que cette intro putain, écoutez moi ça :
https://www.youtube.com/watch?v=ZGlV4rW7cG0