Un bref aperçu de la discographie de Miles Davis

Annotation :

Enregistré en 1949, le premier vrai projet dirigé par Miles. Cet album est le fondateur du cool jazz, un genre dominant pour une grande partie du jazz dans la décennie suivante.

Label : Capitol Records

Avec, entre autres :
Max Roach – batterie
Lee Konitz– saxophone alto
Kenny Clarke – batterie
J.J. Johnson – trombone
Gerry Mulligan – saxophone baryton
Bill Barber – tuba

Albums similaires du même artiste :

- Birdland 1951 (2004)
La version live de Birth of the Cool, enregistrée en 1951

- Bags Groove (1957)
- Walkin' (1957)
Des albums phares qui contribuent à la transition rapide de Miles vers le mouvement hard-bop

Albums de cool jazz d'autres artistes :

- Chet – Chet Baker (1959)
- Stan Getz Plays – Stan Getz (1956)
- Lennie Tristano – Lennie Tristano (1956)
- Tony Fruscella – Tony Fruscella (1955)
- But Not for Me: Ahmad Jamal Trio at the Pershing – Ahmad Jamal (1958)
- Django – The Modern Jazz Quartet (1957)

Annotation :

Tournant majeur dans la carrière de Davis, mais aussi dans le jazz et même la musique en général. L'album s'inspire des théories modales et laisse un quintet hors pair s'exprimer comme bon lui semble.

Label : Columbia Records

Avec :
Cannonball Adderley – saxophone alto
John Coltrane - saxophone ténor
Bill Evans – piano
Wynton Kelly – piano
Paul Chambers – contrebasse
Jimmy Cobb – batterie

Albums similaires du même artiste :

- Ascenseur pour l'échafaud (1958)
Bande originale du film de Louis Malle, enregistrée en improvisation avec, déjà, des intentions modales

- Miles Davis and the Modern Jazz Giants (1959)
- 'Round About Midnight (1957)
- Milestones (1958)
Des albums indispensables pour comprendre l'évolution du bebop et du hard-bop vers le jazz modal

- Workin' With the Miles Davis Quintet (1959)
Quintessence de technique et de sensibilité par le premier quintet de Miles Davis, aux ambiances très riches

Albums de jazz modal d'autres artistes :

- Giant Steps – John Coltrane (1960)
- Portrait in Jazz – Bill Evans (1960)
- Empyrean Isles – Herbie Hancock (1964)
- Ezz-thetics – George Russell (1961)
- Time Out – Dave Brubeck (1959)
- The Blues and the Abstract Truth – Oliver Nelson (1961)
- Idle Moments – Grant Green (1965)
- The Real McCoy – McCoy Tyner (1967)

Annotation :

Avec une esthétique espagnole étonnante et une orchestration singulière, l'album combine les talents de Miles Davis et de Gil Evans, un arrangeur des plus talentueux. Un sommet jamais égalé en musique.

Label : Columbia Records

Avec, entre autres :
Gil Evans – arrangeur, chef d'orchestre
Elvin Jones – percussions
Paul Chambers – basse
Jimmy Cobb – batterie
Bill Barber – tuba

Albums similaires du même artiste :

- Porgy and Bess (1959)
La précédente collaboration entre Evans et Davis, reprenant les compositions de l'opéra culte de George et Ira Gershwin

- Miles Ahead (1957)
- Quiet Nights (1963)
Les autres œuvres d'Evans / Davis sont peut-être un peu en dessous mais se peuvent révéler satisfaisantes pour tout amateur de leur collaboration

Albums similaire d'autres artistes :

- Olé Coltrane – John Coltrane (1961)
- Out of the Cool – Gil Evans (1961)
- The Black Saint and the Sinner Lady – Charles Mingus (1963)
- Journey in Satchidananda – Alice Coltrane (1971)
- Fénix – Gato Barbieri (1971)
- The Guitar Trio – Paco de Lucia, Al Di Meola & John McLaughlin (1996)

Annotation :

Enregistré en décembre 1965, le concert au Plugged Nickel est la seule fois où Miles Davis s'est immiscé dans le mouvement post-bop, voire "free jazz". Mais ce concert est surtout l'occasion pour le deuxième quintet de Miles de dévoiler un talent musical extraordinaire et de montrer qu'ils n'ont pas à rougir de la formation des années 1950. L'ensemble est un chef-d'œuvre d'interprétation et d'improvisation.

Label : Columbia / Legacy

Avec :
Wayne Shorter – saxophone ténor
Herbie Hancock – piano
Ron Carter – basse
Tony Williams – batterie

Albums similaires du même artiste :

- E.S.P. (1965)
- Sorcerer (1967)
- Nefertiti (1968)
Ces albums sont un bon moyen d'aborder ce quintet lorsqu'il est en studio et de se rendre compte que Shorter, Hancock, Carter et Williams portent en eux une vraie personnalité et, plus qu'une technique instrumentale, un talent de compositeur.

Albums de post-bop/avant-garde jazz d'autres artistes :

- Mingus Ah Um – Charles Mingus (1959)
- Maiden Voyage – Herbie Hancock (1966)
- Juju – Wayne Shorter (1965)
- Out to Lunch – Eric Dolphy (1964)
- My Favorite Things – John Coltrane (1961)
- Now He Sings, Now He Sobs – Chick Corea (1968)
- In 'n Out – Joe Henderson (1965)

Annotation :

En introduisant des instruments électriques dans son jazz modal, Miles Davis ouvre de nouvelles possibilités pour un genre musical en passe d'être supplanté par le rock et la pop. Composé en grande partie en collaboration avec Josef Zawinul, In a Silent Way possède une atmosphère aérienne unique.

Label : Columbia Records

Avec :
Wayne Shorter – saxophone soprano
John McLaughlin – guitare électrique
Chick Corea – piano électrique
Herbie Hancock – piano électrique
Joe Zawinul – piano électrique, orgue
Dave Holland – basse
Tony Williams – batterie

Albums similaires du même artiste :

- Miles in the Sky (1968)
- Filles de Kilimanjaro (1969)
En vérité , les deux albums précédents de Miles incorporaient déjà des instruments électriques mais n'avaient pas la même signification révolutionnaire. Ils restent très intéressants pour constater le changement de direction musicale.

Albums de jazz-fusion ambiant d'autres artistes :

- Weather Report – Weather Report (1971)
- Sextant – Herbie Hancock (1973)
- Zawinul – Joe Zawinul (1971)
- Return to Forever – Chick Corea (1972)
- Love Devotion Surrender – Carlos Santana & John McLaughlin (1973)
- Bright Size Life – Pat Metheny (1976)
- Lanquidity – Sun Ra (1978)

Annotation :

Inspiré par les musiques rock et funk, Bitches Brew crée un genre qui marquera toute la décennie et au-delà : le jazz fusion. Sorte de big band psychédélique, les musiciens qui accompagnent Davis sont en passe de devenir les prochaines stars du jazz rock. La musique est un brassage d'influences, produisant une expérience sans pareil et influençant de nombreux artistes.

Label : Columbia Records

Avec :
Wayne Shorter – saxophone soprano
Bennie Maupin – clarinette basse
Joe Zawinul – piano électrique
Chick Corea – piano électrique
Larry Young – piano électrique
John McLaughlin – guitare électrique
Dave Holland – contrebasse, guitare basse
Harvey Brooks – guitare basse
Lenny White – batterie
Jack De Johnette – batterie
Billy Cobham – batterie
Don Alias – congas, batterie
Jumma Santos – shaker, congas, percussions
Airto Moreira – percussions et cuica

Albums similaires du même artiste :

- Live-Evil
Deuxième opus de Bitches Brew enregistré en concert, moins ambiant et plus orienté rock.

- A Tribute to Jack Johnson
Apogée de la collaboration entre Miles Davis et le guitariste John McLaughlin, certainement ce qui se rapproche le plus du rock dans la discographie du trompettiste

- Big Fun
- Get Up With It
Compilations d'enregistrements étalées sur quatre années, permettant de se rendre compte de l'étendue de l'expérimentation de Miles Davis dans le jazz fusion

Albums de jazz rock/fusion d'autres artistes :

- The Inner Mounting Flame – Mahavishnu Orchestra (1971)
- Spectrum – Billy Cobham (1973)
- Manfred Mann Chapter Three – Manfred Mann Chapter Three (1969)
- Hot Rats – Frank Zappa (1969)
- Blow by Blow – Jeff Beck (1975)
- Lotus – Santana (1974)

Annotation :

Point culminant de sa période fusion. Dark Magus est un album live, difficile d'accès pour un néophyte mais une fois apprivoisé, il révèle des musiciens hors pair, aux musiques agressives et dérangeantes. Ce que Miles Davis prouve une fois ici, c'est qu'il n'a que faire des attentes placées en lui, repoussant encore plus loin ses limites artistiques.

Label : CBS / Sony Records

Avec :
Dave Liebman – flûte, saxophone soprano, saxophone ténor
Azar Lawrence – saxophone ténor
Reggie Lucas – guitare électrique
Pete Cosey – guitare électrique
Dominique Gaumont – guitare électrique
Michael Henderson – basse électrique
Al Foster – batterie
Mtume – percussions

Albums similaires du même artiste :

- On the Corner (1972)
Pour comprendre les influences de Davis, bien plus larges que le jazz et le rock, il faut découvrir ces longs mélanges improvisés tournés autour de rythmes et musiques afro-cubaines et latines. Un peu plus facile d'accès que Dark Magus, il est probablement préférable d'écouter celui-ci en premier.

- Pangaea (1975)
- Agharta (1975)
Deux concerts âpres de Davis, dans le même esprit sauvage que Dark Magus

- We Want Miles (1982)
Un peu plus consensuel, ce live reste incontournable comme le retour de Miles Davis après des années d'absence dans la musique

Annotation :

Après une longue pause dans sa carrière musicale au milieu des années 70, Miles Davis revient au jazz dans les années 80 avec un son plus doux, inspiré de la pop et du funk. L'un des contributeurs les plus déterminants de sa nouvelle musique fut le bassiste Marcus Miller, un musicien de studio perfectionniste, débordant de nouvelles idées musicales. Tutu est leur collaboration la plus notoire.

Label : Warner Bros. Records

Avec, entre autres :
Marcus Miller – basse électrique, guitare, synthétiseurs, boîte à rythmes, clarinette basse, saxophone soprano, etc.
Jason Miles – programmation de synthétiseur
George Duke – percussions, guitare basse, trompette
Billy Hart – batterie, bongos
Paulinho da Costa – percussions

Albums similaires du même artiste :

- Aura (1989)
Son véritable chef-d'œuvre de cette décennie, composé et enregistré au Danemark, avec notamment John McLaughlin

- Star People (1983)
- Amandla (1989)
Pour se faire une idée de l'étendue de sa musique durant les années 80, plus variée qu'on ne le pense.

- Doo-Bop (1992)
Le dernier album de Miles Davis, toujours contesté mais qui, inspiré du hip-hop, indique qu'il aurait pu approfondir encore plus son approche de la musique moderne.

Albums similaire d'autres artistes :
- Winelight – Grover Washington, Jr. (1980)
- Give Me the Night – George Benson (1980)
- Troupeau Bleu – Cortex (1975)
- School Days – Stanley Clarke (1976)