Liste de

155 films

créee il y a environ 2 ans · modifiée il y a 20 jours

TÁR
6.7
1.

TÁR (2022)

2 h 38 min. Sortie : 25 janvier 2023 (France). Drame, Musique

Film de Todd Field

Morrinson a mis 7/10, l'a mis dans ses coups de cœur et a écrit une critique.

Annotation :

Suite de https://www.senscritique.com/liste/Cinephilie_obsessionnelle_2023/3370377?page=1

C'est bien sûr un film un peu élitiste, qui ne ménage pas son côté intellectuel, sans doute prétentieux sous certains aspects, et donc hermétique — il faut réussir à passer la première heure. Mais c'est aussi un film qui aborde une grande quantité de thèmes que je trouve passionnants, les dérives du pouvoir, l'absolutisme du génie, la confrontation entre les mondes (ancien et moderne, classe favorisée et classe moyenne), l'angoisse de la vieillesse et la misère sentimentale qui peut advenir, les étincelles provoquées par la rencontre entre le savoir ancien et massif et l'immédiateté des réseaux sociaux et des préoccupations sociales, ou encore la place délicate de l'art comme culte de la performance dans un système égalitaire. Le film arbore en plus de cela des aspects comiques (parfois tragiques, comme l'échange hilarant entre Blanchett et ses voisins de palier qui trouvent qu'elle fait du bruit et que cela nuit au visites) et d'autres très oniriques ou étranges (cauchemars, présence répétée de la femme rousse, final dans un pays asiatique) qui en font une curiosité très recommandable. Un film insaisissable, rempli de recoins à explorer.

Sans filtre
6.9
2.

Sans filtre (2022)

Triangle of Sadness

2 h 29 min. Sortie : 28 septembre 2022. Comédie, Drame

Film de Ruben Östlund

Morrinson a mis 7/10, l'a mis dans ses coups de cœur et a écrit une critique.

Annotation :

Suite de https://old.senscritique.com/liste/cinephilie_obsessionnelle_2022/3158495/page-18

Les fils sont gros, impossible de le nier. Le coup du couple de vieux britanniques et de leur fortune faite avec "des engins de précision" qui finissent explosés par ces mêmes engins, à savoir des grenades, sont sans doute l'archétype du procédé. Bourrin, mais efficace. Je suppose que tout découle de l'adhésion et de l'immersion, ou non, dans le délire et dans l'ambiance du yacht. Clairement le film n'est pas d'une modestie sans faille, il aurait pu écarter beaucoup de choses y compris dans la satire pure, mais impossible pour moi de nier que presque tout m'a fait marrer — même la remise à zéro des compteurs sur l'île façon Marivaux, avec inversion des rapports dominants / dominés, n'est pas complètement stérile. De voir le monde contemporain souillé de la sorte, en filant des pains dans toutes les directions (la misanthropie est surtout condensée dans le discours sur la réversibilité du mal tout à fait naturelle, qui verrait les dominations s'inverser à la moindre occasion, ce qui me paraît pertinent, par opposition avec l'angélisme d'une vision contraire), rappelle qu'on n'a pas si souvent l'occasion de s'y confronter dans le cadre de ce cinéma.

Je vois dans "Sans filtre" une étrange hybridation entre Haneke, Allen et Tati, avec une option de grande farce qui échantillonne soigneusement ses sujets et ses attaques. La gestion de l'équilibre entre rire et malaise, même si elle n'est ni nouvelle ni fine, demeure efficace dans son refus de la réconciliation. Ce n'est pas un film poli, c'est un euphémisme si on repense à quelques scènes — la vieille qui chavire de gauche à droite en essayant de vomir aux chiottes, bon sang. Bien sûr qu'on n'a pas attendu Östlund pour comprendre que les sociétés occidentales sont profondément inégalitaires, que richesse et amoralité ne sont pas antagonistes, et que la cupidité semble primer sur la solidarité. Mais son côté provocateur pour décrire le monde de l'argent roi carbure à un humour qui me parle beaucoup, et qui va au-delà de la caricature qu'il reprend de film en film, au-delà de la répétition, en poussant toujours plus loin les curseurs de la vacherie. Personnellement je trouve que c'est un miroir intéressant de la violence qu'on peut observer au quotidien.

Le Capitaine Volkonogov s’est échappé
7.1
3.

Le Capitaine Volkonogov s’est échappé (2021)

Kapitan Volkonogov bezhal

2 h 06 min. Sortie : 29 mars 2023 (France). Drame, Thriller

Film de Natalia Merkoulova et Alexeï Tchoupov

Morrinson a mis 7/10 et a écrit une critique.

Annotation :

Suite de https://www.senscritique.com/liste/cinephilie_obsessionnelle_2023/3370377?page=16

Une fois la chasse à l'homme lancée, le film se structure ainsi autour de ces rencontres qui se succèdent entre un ancien bourreau (devenu proie) et des proches de personnes exécutées par le régime policier totalitaire. Il faut reconnaître à Youri Borissov un talent manifeste dans la composition du rôle-titre, partagé entre la peur, le traumatisme, la ténacité et la révélation quasi-mystique, et aux auteurs un talent formel incroyable dans la confection d'une ambiance graphique crédible et prenante. Les confrontations se déroulent dans des lieux à chaque fois très différents, et la première d'entre elles fait partie des plus marquantes — une séquence dans une morgue, au fond d'une cave, en compagnie d'une ancienne médecin. Il y a quelque chose d'indélébile dans ces séquences qui recherchent des petits bouts d'humanité au sein d'une déshumanisation par définition, doublé d'un sentiment tragique de pardon impossible.

Il y a aussi un équilibre persistant dans les rues de Léningrad transformée en ville-fantôme, avec d'un côté une inclination réaliste qui ne nous épargne pas quelques moments de violence crue et de l'autre côté cette dimension symbolique, allégorique, dans la recherche du pardon de la part d'un Sisyphe errant machinalement d'un parent de victime à un autre. La structure narrative est émaillée de flashbacks relativement brefs, alimentant souvent un climat froid et angoissant, qui portent sur des épisodes de la vie de Volkonogov, un épisode de torture (sans esbroufe, en appuyant juste comme il faut) par-ci, une démonstration de mise à mort (un peu trop appuyée dans sa tonalité glaciale à mon goût, avec les victimes qui défilent froidement comme du bétail, en miroir de la séquence finale) par-là.

Il ne faut donc pas rechercher dans "Le capitaine Volkonogov s'est échappé" une reconstitution précise et historique d'un système totalitaire, mais plutôt une sorte de tableau expressionniste partagé des visions d'horreur et des répétitions presque comiques, le film n'étant pas avare en humour noir — il faut voir Volkonogov réitérer ces "votre proche a été exécuté, il lui a été appliqué des méthodes spécifiques", comme une déformation professionnelle, suivi d'un laconique "pouvez-vous s'il vous plaît me pardonner ?", dans un état de faiblesse et d'apathie maximales. En résulte un voyage temporel et sensoriel, poisseux et étouffant.

Exogène
4.

Exogène (2022)

Matter Out of Place

1 h 40 min. Sortie : 2022 (Autriche). Société

Documentaire de Nikolaus Geyrhalter

Morrinson a mis 7/10, l'a mis dans ses coups de cœur et a écrit une critique.

Annotation :

Suite de https://www.senscritique.com/liste/cinephilie_obsessionnelle_2023/3370377?page=23

… On regarde toutes cette mécanique fonctionner avec autant de passion que de dégoût, un tour de force récurrent chez Geyrhalter. On est à deux doigts de l'autonomie au sein d'un système fermé, avec des déchets qui produisent des déchets, qui produisent des déchets, etc. La nausée et l'asphyxie guettent à plus d'une reprise.

Geyrhalter travaille beaucoup ses transitions. On passe d'une mer prise entre des montagnes glacées magnifiques tant que l'on ne regarde pas en détail les ilots de plastique qui la composent, au bordel monstrueux dans une décharge au Népal, avec des déchets qui s'accumulent en montagnes traitées par une armée de petites mains au milieu du ballet de camions, pour ensuite sauter tout aussi brusquement vers une station de ski en Suisse avec des camions qui n'arrêtent par leurs descentes et leurs montées fixés en-dessous des cages d'acier transportant les hommes — un procédé qui apparaît naturellement comme un luxe. Le final observant la clôture du Burning Man dans le Nevada est un moment hautement photogénique (autant que les plages de sable blanc aux Maldives), le désert balayé par la poussière et par le vent, avec des dizaines de personnes cherchant quelques pauvres petits bouts d'ordures, contraste saisissant avec les tonnes et les tonnes de déchets qui ont défilé devant nos yeux avant ça — le propos n'étant pas tout à fait clair à cet endroit. Une chose est sûre, il y a quelque chose de l'ordre du travail de Sisyphe dans cette dispersion planétaire des ordures que l'humain cherche à dompter, à brûler et à enfouir, quête éternelle au bord de l'impuissance.

Geographies of Solitude
7.6
5.

Geographies of Solitude (2022)

1 h 43 min. Sortie : 2022 (Canada). Société

Documentaire de Jacquelyn Mills

Morrinson a mis 7/10 et a écrit une critique.

Annotation :

Suite de https://www.senscritique.com/liste/cinephilie_obsessionnelle_2023/3370377?page=24

On y revient toujours, à ces bouts de pétrole qui s'infiltrent dans absolument toutes les strates, dans tous les corps biologiques, dans toutes les rivières et tous les océans, parcourant inlassablement la terre. Ils peuvent finir en Chine (Plastic China") ou au Ghana ("Welcome to Sodom") comme le résultat de la délocalisation du traitement de nos déchets, ils peuvent se retrouver jusque dans les coins magnifiques les plus reculés et inhabités ("Exogène"), et ils peuvent donc se retrouver sur cette île déserte, que ce soit dans l'estomac des oiseaux morts (plus de 70% des oiseaux analysés ont le ventre rempli de ces déchets) ou disséminés sur les plages dans des formes très diverses (bouteilles intactes, filaments issus de la décomposition, ou même sous la forme des petites granules que l'on retrouve littéralement partout depuis le milieu du XXe siècle).

Mais cela n'entame pas la douceur du regard porté sur cet écosystème hors du common, visité par Cousteau au début des années 80 (archives à l'appui) à une époque où Lucas n'était âgée que d'une vingtaine d'années... Elle aura littéralement dédié sa vie à l'étude de cette île et des changements sur plus de 4 décennies, et le docu parvient à rendre compte de cette dimension scientifique exceptionnelle avec une grande humilité, dans une démarche rarement vue ailleurs. Il en résulte un témoignage très poétique de la vie sur Sable Island, sur ses habitants permanents ou de passage, et sur le passage du temps.

Désordres
7.4
6.

Désordres (2022)

Unrueh

1 h 34 min. Sortie : 12 avril 2023 (France). Drame

Film de Cyril Schäublin

Morrinson a mis 7/10, l'a mis dans ses coups de cœur et a écrit une critique.

Annotation :

Suite de https://www.senscritique.com/liste/cinephilie_obsessionnelle_2023/3370377?page=17

C'est ainsi dans un cadre presque paternel et bienveillant que s'installe progressivement une pression sur les ouvrières, pour augmenter le nombre de montres mécaniques montées par jour. À la précision des gestes que les femmes accomplissent sous l'œil de leurs loupes monoculaires, les dirigeants chronomètrent, inlassablement, chaque fraction de la chaîne de montage et réorganisent le travail. Cyril Schäublin et son directeur de la photographie sont parvenus à instiller un sentiment d'étrangeté très singulier à l'occasion de nombreux plans extérieurs cadrés bizarrement, avec souvent plusieurs groupes de personnages filmés de loin et écrasés dans un coin du plan. Tous ces plans ne sont pas aussi justifiés les uns que les autres, mais il y a tout de même une sensation de précision dans l'observation qui se dégage, avec en complément les nombreux "ne rentrez pas dans l’image !" assénés aux ouvriers et aux passants par les gendarmes qui encadrent la prise de photos de l'usine à des fins commerciales.

L'évolution et la cohabitation des deux courants, capitaliste et anarchiste, forme une toile de fond vraiment captivante dans leur volonté de sonder timidement les forces en présence, de tirer profit des avancées technologiques de leur époque (photographie et télégraphie essentiellement). Et le film se termine sur une sorte de coup de foudre savoureux, surprenant, Kropotkine tombant sous le charme d'une ouvrière qui lui explique dans tous les détails techniques le contenu de son travail et le fonctionnement d'une montre. "Désordres" est décidément une curiosité étonnante.

Tantura
7.

Tantura (2022)

1 h 25 min. Société

Documentaire de Alon Schwarz

Morrinson a mis 7/10 et a écrit une critique.

À l'Ouest, rien de nouveau
7
8.

À l'Ouest, rien de nouveau (2022)

Im Westen nichts Neues

2 h 28 min. Sortie : 28 octobre 2022. Drame, Guerre, Historique

Film de Edward Berger

Morrinson a mis 6/10, l'a mis dans ses coups de cœur et a écrit une critique.

Annotation :

Suite de https://www.senscritique.com/liste/cinephilie_obsessionnelle_2022/3158495?page=19

En tous cas j'ai bien aimé comment la beauté de la mise en scène est sans cesse corrélée avec l'ampleur de la boucherie, avec de très nombreux gros plans sur des horreurs sanglantes — peut-être un peu trop de plans fixes insistant sur certains cadavres. La peur qui gonfle dans les rangs allemands est rendue avec beaucoup d'intensité, et je pense qu'on se rappellera pendant longtemps de l'arrivée des chars français sur le champ de bataille, ainsi que des lance-flammes et les avions. Glaçant. Au même titre que toutes les scènes de bataille ceci dit, très bien mises en scène. J'ai en outre pas mal apprécié l'utilisation très anachronique de la musique, qu'on croirait parfois sortie des mains de Hans Zimmer pour un film de science-fiction : très surprenant.

Pacifiction - Tourment sur les îles
7
9.

Pacifiction - Tourment sur les îles (2022)

2 h 45 min. Sortie : 9 novembre 2022. Drame

Film de Albert Serra

Morrinson a mis 6/10 et a écrit une critique.

Emily, criminelle malgré elle
6.3
10.

Emily, criminelle malgré elle (2022)

Emily the Criminal

1 h 33 min. Sortie : 14 novembre 2022 (France). Policier, Drame, Thriller

Film de John Patton Ford

Morrinson a mis 6/10 et a écrit une critique.

Bruno Reidal - Confession d’un meurtrier
6.7
11.

Bruno Reidal - Confession d’un meurtrier (2020)

1 h 41 min. Sortie : 23 mars 2022. Drame, Biopic, Thriller

Film de Vincent Le Port

Morrinson a mis 6/10 et a écrit une critique.

Annotation :

Suite de https://www.senscritique.com/liste/cinephilie_obsessionnelle_2023/3370377?page=3

Quelques passages-clés se détachent du reste, comme la mise à mort du cochon en famille, une insolation qui a failli le tuer, ou encore la rencontre avec un berger qui l'a violé en le masturbant. La masturbation est d'ailleurs omniprésente dans le parcours d'apprentissage de l'enfant, jusqu'à la nausée. Mais le thème n'empêche en rien le film de s'envelopper dans une froideur proprement terrifiante, à mesure que ses fantasmes criminels remplissent l'espace de sa pensée dans un décor (et avec des acteurs) rural qu'on croirait sorti de chez Bruno Dumont, en version sudiste. L'obsession pour la mort se double chez le personnage d'un désarroi vertigineux, culminant dans les derniers instants avec l'empathie qu'il voit réservée à sa victime. Et là où Vincent Le Port a particulièrement réussi son film, c'est dans la décorrélation presque totale entre le dévoilement des tréfonds de la pensée de Bruno Reidal, que l'on parcourt de plus en plus minutieusement, et la compréhension de son être, qui restera encore à la fin largement partielle et mystérieuse. L'absence de remords, le contexte géographique et temporel, la quiétude générale, et le rythme extrêmement posé font du visionnage un moment intense, glaçant, et malaisant.

La Conspiration du Caire
6.8
12.

La Conspiration du Caire (2022)

Boy from Heaven

1 h 59 min. Sortie : 26 octobre 2022 (France). Thriller, Drame

Film de Tarik Saleh

Morrinson a mis 6/10.

Godland
7
13.

Godland (2022)

Vanskabte Land

2 h 23 min. Sortie : 21 décembre 2022 (France). Drame, Aventure, Road movie

Film de Hlynur Pálmason

Morrinson a mis 6/10, l'a mis dans ses coups de cœur et a écrit une critique.

Annotation :

Suite de https://www.senscritique.com/liste/cinephilie_obsessionnelle_2023/3370377?page=3

"Godland" se divise en deux parties, une première radicalement éprouvante qui montre la découverte de cette terre inconnue par le jeune prêtre danois, très herzogienne, la meilleure et de loin à mes yeux, et une seconde centrée sur la description de la vie dans une minuscule communauté, sur fond de tensions, de domination et de vengeance(s), cette dernière n'évitant pas toujours adroitement les lourdeurs d'un scénario un peu trop écrit. C'est dans le fond avant tout l'exposition d'un échec flagrant, celui d'une mission qui avait pour but de prêcher dans un recoin du monde (notamment au travers de la construction d'une église) et d'en photographier la population. La première se soldera par une déroute plus symbolique, à travers la présence du chien de Ragnar revenu devant l'église et devant lequel le héros se souillera dans la boue, comme apeuré devant le poids d'un tel retour. La seconde s'illustre davantage par un revers technique, faute de coopération au sein de la population locale et face à un défaut de stocke de composés chimiques pour pouvoir réaliser de tels clichés.

Difficile de ne pas être happé par la beauté des paysages dans cet univers nordique bercé autant par les coulées de lave incandescente que par la dureté glaciale de son climat. La nature y est grandiose, un décor de premier choix pour imposer une ambiance jouant sur deux tableaux, le grandiose et le glacial. La dimension primitive de ces espaces transparaît aussi bien au travers d'une éruption, d'un cours d'eau mortel, d'arêtes montagneuses tranchantes que de rigueur extrême. C'est en un sens un compte-rendu d'une survie en territoire hostile que j'aurais bien aimé voir enfler pendant deux heures, plutôt que de laisser l'espace de la seconde moitié occupé par une défaillance d'autorité morale de la part du prêtre. L'enchaînement de violences en réaction aux différentes formes de mépris n'est malheureusement pas à la hauteur du reste, un peu trop excessif dans sa démonstration de la vanité de l'espèce humaine par l'entremise de l'arrogance du prêtre Lucas. La barrière culturelle évoquée par la problématique des langues (au-delà de l'impact néfaste d'un exercice despotique de la religion, ou presque), le Danois se comportant en bon colon sur ses terres, aurait sans doute gagné à être davantage mise en avant, par exemple en faisant mieux ressortir les différentes langues parlées.

Petite Nature
7
14.

Petite Nature (2021)

1 h 35 min. Sortie : 9 mars 2022. Drame

Film de Samuel Theis

Morrinson a mis 6/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

As Bestas
7.5
15.

As Bestas (2022)

2 h 17 min. Sortie : 20 juillet 2022 (France). Thriller, Drame

Film de Rodrigo Sorogoyen

Morrinson a mis 6/10.

Joyland
7.3
16.

Joyland (2022)

2 h 08 min. Sortie : 28 décembre 2022 (France). Drame, Romance

Film de Saim Sadiq

Morrinson a mis 6/10 et a écrit une critique.

Annotation :

Suite de https://www.senscritique.com/liste/cinephilie_obsessionnelle_2023/3370377?page=22

C'est ainsi un film dont l'axe principal pourrait être celui du poids du regard des autres, dans cette maison où cohabitent plusieurs générations et plusieurs cellules familiales. C'est sur Haider que pèse la responsabilité de devenir père (et d'un garçon préférentiellement), et elle sera transférée sur sa femme Mumtaz dès lors que la nouvelle de sa grossesse sera établie. L'occasion pour le film de poursuivre trois portraits importants dont deux féminins, d'une côté la femme trans assez bien intégrée dans la société pakistanaise mais qui peine à accéder au bonheur pour des raisons diverses, et de l'autre côté la femme qui a vu ses idéaux de jeunesse perverti par la vie de famille — très beau court flashback qui nous présente la rencontre entre Mumtaz et Haider, sous le signe de la sincérité et de l'indépendance, au-delà des contraintes du mariage arrangé, et qui dévoile en quoi ses espoirs ont été trahis. Comme souvent, c'est la solitude des trois personnages qui constitue le principal carburant de la tragédie, chacun étant isolé dans son assignation et dans ses entraves au désir.

Mes frères et moi
7.3
17.

Mes frères et moi (2021)

1 h 48 min. Sortie : 5 janvier 2022. Drame

Film de Yohan Manca

Morrinson a mis 6/10 et a écrit une critique.

Annotation :

Suite de https://www.senscritique.com/liste/Cinephilie_obsessionnelle_2024/3706051?page=6

La péripétie principale tient à la découverte d'un penchant artistique chez Nour, quand il passe la tête dans un cours estival de chant lyrique là où il était censé repeindre un couloir dans son collège, et où l'on découvre une sorte de talent caché. La figure peut paraître un peu trop stéréotypée énoncée de la sorte mais son interaction avec la chanteuse-prof interprétée très justement par Judith Chemla lève toutes les appréhensions. On est clairement dans le pré carré des horizons qui s'ouvrent au sein d'une toile de fond baignant dans les problèmes familiaux, mais le film se garde bien de recourir au moindre misérabilisme. Il dépeint un microcosme de la débrouille, avec ce fameux climat de l'été et des grandes vacances de l'enfance, et cette évasion sous l'angle culturel (à grand renfort de son air d’opéra préféré, "Una furtiva lagrima", de Gaetano Donizetti) brille par sa chaleur, son humour et sa tendresse qui coupent l'herbe sous le pied de tous les clichés.

Les Huit Montagnes
7.4
18.

Les Huit Montagnes (2022)

Le otto montagne

2 h 27 min. Sortie : 21 décembre 2022 (France). Drame

Film de Felix Van Groeningen et Charlotte Vandermeersch

Morrinson a mis 6/10.

Brainwashed - Le sexisme au cinéma
6.7
19.

Brainwashed - Le sexisme au cinéma (2022)

Brainwashed: Sex-Camera-Power

1 h 47 min. Sortie : 4 septembre 2023 (France). Politique, Art, Cinéma

Documentaire de Nina Menkes

Morrinson a mis 6/10, l'a mis dans ses coups de cœur et a écrit une critique.

Annotation :

Suite de https://www.senscritique.com/liste/cinephilie_obsessionnelle_2023/3370377?page=2

Cela ne l'empêche pas d'exhiber de nombreuses faiblesses. Il y a notamment une quantité assez importante de raccourcis, d'interprétations maladroites voire fausses, et de pans entiers du cinéma non-abordés qui m'ont assez dérangé. Déjà, aborder le cinéma du vieil Hollywood à l'aune de seulement un film de Welles ('Lady from Shanghai"), je trouve ça très faible, réducteur, en plus d'être à mes yeux qu'une vision très partielle de ce que le film représente. Elle ne mentionne même pas Lois Weber. Non, il n'y a pas que les hommes d'un côté en lumière 3D et corps entiers puis les femmes de l'autre avec lumière 2D et corps fragmenté. Ce procédé proche du cherry picking est de temps en temps désagréable car s'il ne ment jamais sur ce qu'il montre, il prend aussi le parti de ne pas montrer le reste. Prendre Gordard comme exemple français de l'exploitation sexuelle via Bardot dans "Le Mépris", je ne suis pas sûr que ce soit un choix très approprié. Mettre en avant "Nomadland" comme symbole d'un bon film du point de vue féminin, c'est un bon point (si l'on omet l'artificialité du contenu) car on présente une soixantenaire mise en scène par une réalisatrice asiatique. Même chose pour "Jeanne Dielmann" de Chantal Ackerman.

J'ai le sentiment qu'on distribue les bons points et les mauvais points vraiment à la va-vite : dire que "Titane" ou "The Phantom Thread" sont des archétypes de la représentation féminine à condamner, c'est vraiment n'avoir rien compris au propos du film — je ne les ai pas particulièrement aimés, mais c'est un procès injustifié à mes yeux. On pourrait en outre trouver énormément de contre-exemples à son argumentation sur l'utilisation du ralenti (pour montrer la bimbo passive d'un côté et le gars musclé en action), sur l'histoire de la composition des plans pour illustrer l'homme sujet qui regarde la femme objet (même si en soi il y a du vrai dedans), les corps féminins fragmentés ou en travelings sexualisant, et tant d'autres points. Beaucoup de séquences sont isolées du reste — l'image parfaite étant le personnage de Ana De Armas dans "Blade Runner: 2049", auquel elle reproche le nom, Joi, aka jerk-off instructions...
https://www.rogerebert.com/reviews/brainwashed-sex-camera-power-2022

Le Retour des hirondelles
7.5
20.

Le Retour des hirondelles (2022)

Yin ru chen yan

2 h 13 min. Sortie : 8 février 2023 (France). Drame, Romance

Film de Li Ruijun

Morrinson a mis 6/10 et a écrit une critique.

Annotation :



Je la trouve également très dure avec Kathryn Bigelow, sous prétexte qu'elle aurait été entourée d'hommes pour la réalisation de "The Hurt Locker", son succès en tant que femme réalisatrice serait à minorer (on pourrait avoir une vision auteuriste différente). Je trouve enfin qu'elle ne met pas très bien en perspective sa propre contribution au cinéma, pour le dire autrement les extraits de ses films ne font pas du tout envie. Je trouve aussi qu'il n'y a pas de filiation avec les autres modes d'expression artistique, peinture, photo, théâtre. Mais de temps en temps, elle fait quand même mouche : les noms masculins qui défilent sur le générique de "Carrie" exposant des corps féminins dénudés, celui de Nicole Kidman chez Kubrick, etc.

---------------------------------------------------

Suite de
https://www.senscritique.com/liste/cinephilie_obsessionnelle_2023/3370377?page=12

Le film a d'ailleurs subi la censure en Chine, puisqu'il a été retiré des circuits de diffusion fin 2022 : le message de la destruction de la ruralité, de l'exode urbain forcé, sur fond de corruption à peine voilée, est éminemment politique. La version que j'ai vue est d'ailleurs sans doute entachée de censure, la dernière scène avec Ma ayant été amputée et une phrase de dialogue (alors que les personnages présents ne dialoguent pas) ayant été rajoutée lors de la destruction de leur maison.

Restera ce rythme très contemplatif, au fil des saisons extrêmement photogéniques, pour décrire ce microcosme éloigné de la toxicité de la ville et de ses compromissions. Bien sûr, ils refusent les appartements sans âme dans lesquels on les invite fortement à déménager, pour y préférer la maison en terre cuite qu'ils se sont construite. C'est dans et autour de ce lieu chaleureux que la solidarité entre les deux parias est née, en parallèle du cycle des cultures, malgré les nombreuses formes d'exploitation, en résistance à la désagrégation des communautés paysannes.

Trois mille ans à t'attendre
6.7
21.

Trois mille ans à t'attendre (2022)

Three Thousand Years of Longing

1 h 48 min. Sortie : 24 août 2022 (France). Fantastique, Drame, Romance

Film de George Miller

Morrinson a mis 5/10.

X
6.3
22.

X (2022)

1 h 45 min. Sortie : 2 novembre 2022 (France). Épouvante-Horreur

Film de Ti West

Morrinson a mis 5/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Suite de https://www.senscritique.com/liste/cinephilie_obsessionnelle_2022/3158495?page=19

Et puis les vieux sont vraiment traités avec finesse si on peut dire : pas d'explication psychologique ou surnaturelle foireuse, il est frontalement question de désir sexuel inassouvi, point barre. Au début, on se concentre sur leur laideur (aidée en ce sens par des maquillages toujours imparfaits et qui me sortent systématiquement du film, dommage), puis on se demande si le vieil homme est aussi chtarbé que sa femme, pour enfin s'orienter vers leurs problématiques de très vieux couple. Ils sont ravagés, mais ils restent étonnamment lucides. Ce sont des figures maléfiques, des sortes de zombies infects, mais ils sont largement maître de leurs actes. Quelques moments drôles pour d'autres raisons avec l'apprenti cinéaste qui pense faire du Godard avec son porno, et surtout une absence salutaire de morale, en éclatant le puritanisme sur l'opposition des deux groupes, l'autorité macabre des vieux imbibés de religion et la liberté sexuelle de l'âge d'or du genre. Cette opposition pulsions de vie contre pulsions de mort (avec ss tabous) est réussie.

The Batman
7
23.

The Batman (2022)

2 h 56 min. Sortie : 2 mars 2022 (France). Action, Drame, Policier

Film de Matt Reeves

Morrinson a mis 5/10.

Kimi
6.1
24.

Kimi (2022)

1 h 29 min. Sortie : 10 mars 2022 (France). Policier, Drame, Thriller

Film de Steven Soderbergh

Morrinson a mis 5/10 et a écrit une critique.

The Stranger
6.4
25.

The Stranger (2022)

1 h 57 min. Sortie : 19 octobre 2022. Policier, Thriller

Film de Thomas M. Wright

Morrinson a mis 5/10.

Fumer fait tousser
6.3
26.

Fumer fait tousser (2022)

1 h 20 min. Sortie : 30 novembre 2022. Comédie, Fantastique

Film de Quentin Dupieux (Mr. Oizo)

Morrinson a mis 5/10.

Vortex
7.1
27.

Vortex (2021)

2 h 22 min. Sortie : 13 avril 2022. Drame

Film de Gaspar Noé

Morrinson a mis 5/10.

Decision to Leave
7
28.

Decision to Leave (2022)

Heeojil Gyeolsim

2 h 18 min. Sortie : 29 juin 2022. Thriller, Drame, Romance

Film de Park Chan-Wook

Morrinson a mis 5/10.

Au cœur des volcans - Requiem pour Katia et Maurice Krafft
7.4
29.

Au cœur des volcans - Requiem pour Katia et Maurice Krafft (2022)

The Fire Within: A Requiem for Katia and Maurice Krafft

1 h 20 min. Sortie : 24 septembre 2022. Portrait

Documentaire de Werner Herzog

Morrinson a mis 5/10 et a écrit une critique.

Something in the Dirt
6.1
30.

Something in the Dirt (2022)

1 h 56 min. Sortie : 28 avril 2023 (France). Comédie, Épouvante-Horreur, Science-fiction

Film de Justin Benson et Aaron Moorhead

Morrinson a mis 5/10 et a écrit une critique.

Morrinson

Liste de

Liste vue 240 fois