Top 20 coups de coeurs vus en 2018

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Oh tiens, il est donc encore possible de trouver un film coréen qui ne soit pas sur-côté, voire, soit sous-coté sur Senscritique ? 
Plus sérieusement, il est vrai que je suis un peu étonnée par cette moyenne relativement… moyenne, justement, tant le film m’a plu et fascinée. 
Je crois que je ne spoile pas vraiment dans mon annotation, mais peut-être un peu quand même. Au cas où, je préviens…

Je trouve le travail sur l’ambiance totalement brillant. Il y a un jeu sur les couleurs superbe et plein de sens, des contrastes entre des couleurs fortes comme le bleu et le rouge, mais aussi tout une opposition entre la lumière et l’obscurité. Ainsi, les premières images sont non seulement claires et « joyeuses » mais témoignent aussi d’une grande liberté. Par opposition, aussitôt entrées dans la maison, les deux sœurs sont comme enfermées. Enfermées, à proprement parler puisqu’elles ne sont plus dehors (bravo pour cette observation), mais aussi par l’obscurité ambiante malgré les très nombreuses fenêtres qui donnent pourtant sur l’extérieur. Fenêtres, qui, d’ailleurs, enferment d’autant plus qu’elles sont presque toutes dotées de barreaux, donnant véritablement l’impression que cette maison est une prison. Prison, elle-même symbolisée par une cage d’oiseau qui reviendra fréquemment. L’enfermement, d’ailleurs est un grand sujet du film, mais je ne peux pas trop en dire.


Fascinant aussi la manière dont des indices sont dissimulés dès le début et tout au long du film pour mettre progressivement le spectateur sur la voie, pour lui faire comprendre que ce qu’il voit n’est pas forcément tout ce qu’il y à voir. Le cadrage y est pour beaucoup, et je vous avoue qu’habituellement c’est quelque chose qui me passe totalement au-dessus, mais ici, il a un rôle tellement important à plein de niveaux qu’on ne peut pas ne pas le voir.
Ainsi, le film instaure progressivement une ambiance angoissante, où l’on ne sait plus démêler le vrai du faux, où l’on doute.

Le film ne fait finalement pas véritablement peur, mais est certainement est des plus abouti et des plus intelligents point de vue mise en scène sur son sujet. Je me suis quand même instinctivement éloignée de mon écran à plusieurs moments, toutefois :p.

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Car, à n’en point douter, Magnolia est un excellent film, mais pour lequel il faut s’accrocher.
Je dois avouer que cela faisait un bout de (très long) temps qu’il traînait dans ma liste d’envies, mais je n’avais jamais osé le voir car le synopsis parle avant tout de maladie et que tout ce qui touche à cette thématique dans le cinéma me met dans un état lamentable facilement. Mais, avec la sortie de Phantom Thread, j’ai voulu me pencher davantage sur le cinéma de PTA.

Il ne s’agit cependant pas d’un film « sur la maladie », ou pas exactement. Des êtres humains, dans leurs vies, leurs liens, leurs relations, leurs actions et leurs répercussions, leurs blessures et leurs travers. Et c’est extrêmement puissant, percutant, douloureux aussi. Sans trop d’artifice (un côté esthétisant mais qui ne me déplaît pas). Le tout servi par une beauté visuelle et des acteurs exceptionnels. J’en viendrais presque à apprécier Tom Cruise, qui m’insupporte pourtant.
Juste moins convaincue par la symbolique, très subtile et donc intéressante… jusqu’à un certain point.

Oh et, la musique… la musique. 


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Je ne m’attendais pas ni à que le film soit aussi fort, ni à l’apprécier autant (avec un peu de recul toutefois, car en tant que tel, le visionnage fut un peu éprouvant, j’ai beaucoup pleuré ouioui). 


Je me souviens que lors de sa sortie, j’avais proposé à une amie d’aller le voir, mais elle ne pouvait/voulait pas, du coup, je n’y étais pas allée non plus. Grave erreur que de ne pas aller au cinéma pour la seule raison qu’on n’est pas accompagné, mais je l’ignorais à l’époque (so old).

Toutefois, je suis assez contente de ne pas l’avoir vu à ce moment-là, je ne suis pas sûre que je l’aurais apprécié à sa juste valeur, le film ayant une ambiance particulièrement … particulière.
En effet, on est face à quelque chose d’assez onirique, voire magique : les plans, les paysages, les arbres, les plantes, le soleil, les voix off et la subtile et magnifique musique donne l’impression d’être dans une sorte de rêve éveillé. 
Magnifiques histoires d’amours, de rencontres, d’acceptation et de compréhension « des autres », de découverte du monde mais aussi de soi-même.
Profondément beau et humain.

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Absolument fantastique, des costumes à la reconstitution des décors et des pièces/opéras, de la performance des acteurs (ce rire restera à jamais dans ma tête) à la monstration (plus ou moins fictive et inventée, mais je ne pense pas que film soit à apprécier pour sa véracité) de cette relation conflictuelle de jalousie dévorante. 


Je pense que je suis souvent fascinée par ce genre « spectacle », c’était pareil lorsque j’ai vu Les Chaussons Rouges il y a quelques mois, tant de perfection dans la représentation de la totale dévotion à une passion, et tellement magnifique à observer. 



J’ai d’ailleurs vu, « en vrai », la Flûte Enchantée il y a quelques années (en réfléchissant un peu je m’aperçois que ça fait plus de 10 ans ha-ha), et c’était merveilleux. 
Ce genre d’opéras et spectacles conjuguent l’inventivité, l’originalité, la passion, l’imagination. Et c’est ce que l’on retrouve dans Amadeus.

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C’est amusant à quel point un résumé peut à la fois tout et ne rien dire. Ainsi, sur la fiche du film, on lit : « Au XVème siècle, une vieille femme et sa bru survivent en assassinant et dépouillant les soldats qui s'aventurent dans les marais environnants. ».

Et… c’est vrai, certes. Mais ce n’est, selon moi, que du contexte presque secondaire. En effet, partant de cela, le film évoque surtout la guerre en ces temps et ces lieux, et dès lors les relations humaines (homme-femme, parents-enfants, mari-épouse, notamment) qu’elle chamboule, la vie qui doit se refaire, pour survivre. Perdues dans des hautes herbes animées par le vent, où l’on ne trouve pas de Pokémon, mais l’inconnu, un danger silencieux.

Le nombre de personnage est extrêmement restreint et permet donc de donner une consistance à chacun, même si très peu seront véritablement nommés ; ce sont presque des symboles, des représentants, des personnages qui servent le récit, à la manière d’un conte mi-dramatique, mi-fantastique (« film d’horreur » me semble toutefois un poil exagéré).

Au-delà de cela, le film est extrêmement beau, avec d’une part un noir et blanc très travaillé et magnifiquement pensé, des jeux de lumière pour mettre l’importance sur l’un ou l’autre élément ou personnage. Ajoutez à cela une gestion de l’espace comme j’en ai rarement vue, une coordination, voire une synchronisation dans les mouvements et placements des acteurs excellente.

Il n’atteint même pas les 1000 notes, c’est un peu scandaleux. Donc, si toi qui a pris le temps de lire toute ou une partie de cette annotation, aimes les films japonais, les films en noir et blanc particulièrement maitrisés, les samouraïs (il n’y en a pas vraiment, mais c’est aussi le contexte), le moyen-âge, le presque-fantastique et les personnages (principalement féminins d’ailleurs) fortes, je ne peux que te le recommander vivement.

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Particulièrement angoissant. Presque huis clos particulièrement défaitiste, pessimiste, où aucune issue (au propre comme au figuré) positive ou nouvelle ne semble possible pour l’Humain, et où le sable devient un véritable personnage, et sans doute même plus.

Superbement filmé, l’accent est tantôt mis sur les dunes qui meuvent et finissent par s’effondrer, sur les corps ou les expressions des personnages filmées en gros plans (ce qui participe à l’atmosphère et l’ambiance si particulière et fait encore plus ressentir une forme d’angoisse étouffante), ou sur des jeux d’ombres et de lumières (il ne fait pas très clair dans le désert quand la nuit tombe).

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Difficile à noter, difficile à annoter.



Mais beaucoup aimé cette expérience, ce délire déjanté qui mêle burlesque, surréalisme et dénonciation en partie poétique. Super chouette travail sur les couleurs et les motifs aussi. 



Je recommande, mais si vous avez du mal avec les rires aigus/idiots, passez votre chemin.

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Vous ne me voyez évidemment pas, mais cette annotation a été rédigée en écoutant (et en chantonnant) la Lambada.

J’ai un attachement particulier au Portugal estival, alors vous considérez peut-être que je surnote, et sans doute aurez vous raison (même si j’ai essayé d’éviter). Difficile cependant, dans mon appréciation, de mettre totalement de côté les sourires que j’ai pu avoir à la simple vue de tables, de chaises de bars et cafés, d’immeubles ou même de bibelots… ou même de cet air de « mépris sympathique » à l’écoute de la Lambada, justement.

Cependant, le début ne m’avait pas trop convaincue, la diction et le jeu des acteurs et actrices ne sont pas les meilleurs qui soient, et tout faisait penser à une énième histoire adolescente estivale, où l’ennui ferait office de personnage principal. Pas véritablement mauvais, mais assez peu original.



Jusqu’à la deuxième partie, où l’ambiance rêvée, la poésie fantastique, les couleurs fortes, les références à la Mélanésie, la musique enivrante prennent peu à peu le dessus sur l’histoire, qui reste toutefois assez simple (une adolescente s’ennuie dans son appartement pendant l’été, jusqu’à l’arrivée d’un nouveau voisin, plus âgé).
Et surviennent alors les dix dernières minutes, absolument géniales. L’imagination comme échappatoire à ce quartier ennuyant, à cet appartement fermé, à chaque journée qui se répète. Cela, additionné d’un côté un peu « bricolage » dans les décors et maquillages m’a un peu rappelé Wes Anderon ou Taika Waititi (pour Boy et Hunt for the Wilder People).
Si tout le film avait été comme ça, ce serait sûrement devenu un de mes films préférés. 



Donc… si vous aimez les ambiances estivales, les teen-movies, la fantaisie et les jolies couleurs, vous savez ce qu’il vous reste à faire :)



(La tristesse de la (non-)diffusion/distribution, comme d’habitude, sinon)

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J’hésite un peu sur la note. J’ai véritablement eu du mal à m’impliquer à tel point que, j’ai dû recommencer le film au bout de 45 minutes.
Mais, s’il me semble en effet nécessaire d’être dans de bonnes conditions et dans l’état d’esprit adéquat pour l’aborder, le film était tout de même parvenu à m’interpeller suffisamment pour le reprendre du début.



Marketa Lazarová est un film historique médiéval qui mêle les croyances, les doutes aux conflits entre différents personnages, plus ou moins importants, des villageois aux seigneurs.
Le scénario pourrait être perçu comme une sorte de « légende » et n’est, en lui-même, pas bien compliqué, mais la narration se fait souvent assez confuse, les personnages ne sont que sommairement présentés, les dialogues ne sont quant à eux, pas toujours limpides. J’ai même eu du mal, au début, à comprendre le sens « temporel » des encarts de texte qui séparent en fait le film en différents segments… Tout cela fait que l’on peut se perdre facilement si l’on cligne des yeux une ou deux fois. Passé la première heure, tout commence progressivement à faire plus sens, et l’on peut plus aisément apprécier les différentes thématiques et symboles, très riches.


Mais, c’est principalement visuellement que le film est à retenir, selon moi. Il est réellement superbe, autant les scènes en extérieur (sublimes paysages enneigés au début) qu’en intérieur. Un noir et blanc fantastique pour le bonheur des yeux.

Le genre de films que l’on pourrait qualifier « d’exigeant » mais qui a énormément à dévoiler.


« Dans leur âme, l’amour lutte contre la cruauté, et la certitude, contre le doute »