Top 10 Albums selon Blank_Frank

Cette liste de 16 albums par Blank_Frank est une réponse au sondage Top 100 albums des Tops 10

Exercice périlleux que de choisir uniquement dix albums. J'aime énormément de disques, mais j'ai tenté de faire une sélection plus ou moins éclectique des galettes que je préfère...

Liste de

16 albums

créee il y a plus de 9 ans · modifiée il y a environ 1 mois

Remain in Light
7.8
1.

Remain in Light (1980)

Sortie : 10 mai 1980 (France). New Wave, Post-Punk

Album de Talking Heads

Blank_Frank a mis 10/10, l'a mis dans ses coups de cœur et a écrit une critique.

Annotation :

Lors de ma découverte de Talking Heads, j'étais loin de me douter que ce groupe de new yorkais pouvait à se point se détester entre eux (le conflit Chris & Tina vs David) tout en arrivant à livrer des albums incroyables. Même si je connaissais Tom Tom Club depuis ma tendre enfance (du moins "Wordy Rappinghood" et "Genius Of Love"), j'avais toujours négligé Talking Heads, ayant entendu "Psycho Killer" et "Once In A Lifetime", deux titres qui m'avaient toujours rebutés quand j'étais plus jeune. Au nouvel an 2014/2015, après un visionnage presque par erreur de "Stop Making Sense", la machine était lancée, et il était hors de question de faire marche arrière.

"Remain In Light", tout comme "Speaking In Tongues" (qui gardait cette première place pendant un temps) fait partie de ces albums que j'écoute une fois tous les mois, qui me file toujours la pêche dans n'importe quelle circonstance, et figure dans la liste des albums dont je connait tout par cœur : de la moindre note musicale jusqu'aux paroles pourtant bien barrées signées David Byrne.

Tout m'y plaît : il s'agit de new wave funky, usant du synthé comme d'un instrument lead dans la construction du groove, laissant les guitares dans des rôles nettement plus rythmiques, à l'exception des merveilleux solis d'Adrian Belew. J'ai aussi toujours été fasciné par les boucles musicales, et de savoir que la quasi totalité de l'album est basé autour de ce concept m'a rendu encore plus fan de leur technique et leur esthétique. Musicalement, c'est la fusion de tout ce que j'aime. C'est groovy, précis, psychédélique et pas exempt d'humour, tout en gardant une saveur new-yorkaise arty. Toute ma conception de la musique, en somme. Et même si j'aime aussi les guitares mélodiques, impossible pour moi de concevoir une musique plus intrigante que celle basée sur le rythme selon Talking Heads et Brian Eno. Si le génie de Byrne fonctionne aussi bien, c'est qu'il faut bien rappeler que c'est parce qu'il est conduit par les lignes de basses irrésistibles de Tina Weymouth, les grooves de Chris Frantz et les efforts de production de Jerry Harrison avec Brian Eno. Au bout du compte, voici un disque dont je ne peux/veux absolument pas me passer.

Computerwelt
7.7
2.

Computerwelt (1981)

Sortie : 1981 (France). Synth-pop, Electronic

Album de Kraftwerk

Blank_Frank a mis 10/10, l'a mis dans ses coups de cœur et a écrit une critique.

Annotation :

Si j'ai choisi un album de Kraftwerk pour figurer quasiment au top de ma liste de mes albums préférés, ce n'est pas pour rien. Beaucoup de proches vous le diront : Kraftwerk a changé ma vie. J'ai eu la chance de voir Ralf Hütter et ses "nouveaux Kraftwerk" en live deux fois, et à chaque fois c'était une véritable expérience.

"Computerwelt" n'est pas vraiment choisi au hasard. Pour moi, c'est l'album le mieux fini du groupe, autant en terme de thématiques (la technologie via l'informatisation; le pouvoir de l'information; le "choc" du futur) qu'en termes de production. Pour 1981, c'est absolument visionnaire de sortir un tel disque. Les deux albums précédents du groupe tendaient vers un point précis, qui sera finalement dévoilé dans cet opus : le groupe invente l'électro et la techno, sans vraiment le vouloir. Eux ne cherchent qu'à représenter leurs idées concernant les technologies informatiques futures tout en expérimentant avec leurs nouveaux synthés et séquenceurs.

A l'exception de quelques sons ici et là qui trahissent son âge, "Computerwelt" reste absolument futuriste et novateur, encore aujourd'hui. Tous les producteurs de musique électronique vous le diront : impossible de faire quoique ce soit sans cet album. Je suis entièrement d'accord avec eux, et considère cet opus comme le meilleur effort discographique du groupe, aussi minimaliste soit-il.

Mesopotamia (EP)
6.8
3.

Mesopotamia (EP) (1982)

Sortie : 27 janvier 1982 (France). Rock, New Wave, Electronic

EP de The B‐52s

Blank_Frank a mis 10/10, l'a mis dans ses coups de cœur et a écrit une critique.

Annotation :

Les B-52's occupent une place extrêmement importante dans ma vie et ma passion pour la musique. Lors de la découverte de leur musique vers 2003/2004, alors que je n'était âgé que de 7 ans, cette fusion de chant bizarre, de synthés perchés et de surf rock a complètement bouleversé ma perception de la musique. Rapidement, j'ai été fasciné par l'image du groupe (comment ne pas l'être !), tellement d'ailleurs, que dix ans plus tard, je suis devenu un fan hardcore quitte à collectionner les bootlegs, des photos et toutes les informations que je peux trouver sur eux.

Le choix de "Mesopotamia" est tout simple. C'est le disque qui les a vus prendre une nouvelle direction, nettement moins pop et "radio friendly". Je ne le savait pas encore à l'époque ou je suis tombé amoureux des titres "Loveland", "Cake" ou "Mesopotamia", mais le disque a été produit par David Byrne des Talking Heads qui est aujourd'hui l'un de mes héros ultimes. L'aura de mystère qui entoure l'enregistrement de l'album, avorté en EP aux Etats-Unis (mais vendu comme un "mini-album" en Europe), m'a également très vite fasciné, ce qui m'a vite vu devenir un mordu de ce disque. Il m'est absolument impossible de concevoir ma vie sans pouvoir l'écouter au moins une fois par mois....

Tant pis pour ceux qui préfèrent les deux premiers disques, ou "Cosmic Thing". Perso, je reste avec "Mesopotamia", un disque que je défendrais bec et ongle face au néophyte mal avisé !

Bossanova
7.7
4.

Bossanova (1990)

Sortie : 13 août 1990 (France). Rock, Indie Rock

Album de Pixies

Blank_Frank a mis 9/10, l'a mis dans ses coups de cœur et a écrit une critique.

Annotation :

La mystique des Pixies aura mis un certain temps à me rattraper. Il aura fallu attendre mes 25 ans et la découverte de "Trompe Le Monde" dans la voiture de mon frangin pour comprendre finalement que leur musique était faite pour moi de A à Z. Je ne remercie pas le tube "Where Is My Mind" que j'ai toujours trouvé insupportable et qui m'a empêché si longtemps durant de ne pas pouvoir finalement me pencher sur l'œuvre de Black Francis, Kim Deal, Joey Santiago et Dave Lovering.

Alors maintenant, pourquoi "Bossanova" et pas l'un des trois autres albums majeurs ? "Surfer Rosa" est un peu trop brut de décoffrage à mon goût, "Doolittle" est aussi un préféré et certains des titres sur "Trompe Le Monde" font partie de mes ultimes préférés des Pixies. Pourtant, c'est bien "Bossanova" qui m'a séduit en définitive par son savant mélange de punk rock, de psychédélisme pop, de proto grunge à la Sonic Youth et de surf à la B-52's. C'est tout d'abord "Velouria" qui m'a définitivement accroché l'oreille quand je suis tombé par hasard sur le clip, et j'ai fini par apprécier pleinement l'album que bien plus tard, après avoir digéré la majeure partie de la discographie de ce quartet mythique. Je suis désormais bien heureux de pouvoir me dire l'un des plus fervents fans du groupe de Boston.

The Idiot
7.8
5.

The Idiot (1977)

Sortie : 18 mars 1977 (France). Rock, New Wave, Alternative Rock

Album de Iggy Pop

Blank_Frank a mis 10/10.

Annotation :

En 2012, alors en pleine écoute et découverte de Joy Division, je tombe sur les noms de Bowie, Kraftwerk et Iggy Pop pour la première fois. Un album en particulier de ce dernier retiens mon attention : "The Idiot" serait non seulement l'album qui aurait permis au groupe de Manchester de se former, mais également le dernier disque écouté du vivant de Ian Curtis, avant son suicide en mai 1980...

Fasciné par ce simple fait, je tombe un beau soir sur la musique à la fois hermétique et incroyablement groovy de ce premier opus solo d'Iggy Pop, produit bien évidemment par Bowie, présent en sous marin tout au long du disque. L'hypnose, immédiatement. Tout dans le disque me plaît, et je comprends à quel point il a influencé toute la scène des années 1980. Après tout, c'est comme le disait Yves Adrien l'un des quatre albums fondateurs de "l'after punk", aux côtés des "Low" et "Heroes" de Bowie et du "Trans-Europe Express" de Kraftwerk, tous sortis la même année.

Depuis lors, je reviens de manière régulière vers des titres aussi fameux et incroyables que "Sister Midnight", "Nightclubbing" ou "Mass Production"...

20 Jazz Funk Greats
7.7
6.

20 Jazz Funk Greats (1979)

Sortie : décembre 1979. Industrial

Album de Throbbing Gristle

Blank_Frank a mis 9/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

En choisissant "20 Jazz Funk Greats" de Throbbing Gristle, j'y inclus dans le même temps tous les autres travaux du groupe et des quatre membres, à savoir également la musique de Psychic TV, Coil et Chris & Cosey.

Le troisième album de TG, peut-être le plus accessible des 5 disques officiels parus entre 1977 et 2007 est une véritable révélation pour moi : comment quatre personnes venant de background plutôt artistiques sont capables de créer la musique la plus fascinante possible sans véritable connaissances musicales préalables. A part Chris Carter qui est d'ailleurs plus un électronicien qu'un véritable claviériste, les trois autres (Genesis P-Orridge, Peter Christopherson et Cosey Fanni Tutti) sont plutôt des peintres ou des performeurs. Et pourtant, ils mettent leur envie d'art en commun pour créer ce qu'on appelle de la "musique industrielle", au sens premier du terme. Proche du harsh noise, de la musique contemporaine tout en gardant des similitudes avec l'approche électronique de groupes allemands comme Kraftwerk ou Tangerine Dream, le quartet anglais livre avec "20 Jazz Funk Greats" une espèce de compilation de tout ce dont ils sont capables.

Cerise sur le gâteau, la pochette, intemporelle, véritable faux-ami qui pourrait facilement tromper le néophyte...

This Nation’s Saving Grace
7.6
7.

This Nation’s Saving Grace (1985)

Sortie : 23 septembre 1985 (France). Rock, Punk, New Wave

Album de The Fall

Blank_Frank a mis 9/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

De la trentaine d'album qu'a signé The Fall, il n'y a que "This Nation's Saving Grace" que je peux véritablement écouter du début à la fin sans passer de morceau. Mark E Smith et sa bande signe ici la bande son de l'Angleterre du milieu des années 1980 : sale, pauvre, grise mais pas non plus dépourvue d'espoir. Ainsi la musique de The Fall est un post punk tantôt pop ("L.A", "Spoilt Victorian Child", "Bombast"), tantôt expérimental ("Paintwork" et "I Am Damo Suzuki", mes deux préférées). Je trouve fascinant que le groupe ait pu tenir aussi longtemps alors que Smith se comportait comme un sale type presque aussitôt que le premier album est sorti en 1978.

Ici, c'est également le terrain d'expression de son épouse d'alors, Brix Smith, figure féminine américaine qui aura réussi à transformer le son de The Fall, le faisant aller vers quelque chose de plus abordable. "This Nation's Saving Grace" est donc une parfaite porte d'entrée pour le néophyte qui serait intéressé pour découvrir le groupe.

Crazy Rhythms
7.7
8.

Crazy Rhythms (1980)

Sortie : 1980 (France). Rock, Indie Rock

Album de The Feelies

Blank_Frank a mis 9/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

The Feelies, groupe assez discret de Hoboken, New Jersey, mêle les incisions guitaristiques du Velvet Underground, le lyrisme des Modern Lovers avec l'énergie minimaliste et survitaminée du post-punk. Leur premier album, "Crazy Rhythms", porte finalement assez bien son nom. L'énergie est bien présente dans ce (encore à l'époque) quatuor dirigé par Glenn Mercer et Bill Million. Le groupe ne donne presque pas de concerts, reste très discret et égraine tranquillement sa musique toujours fondée sur la même recette.

Je suis absolument fasciné par cette simplicité à la fois technique (parce que jouée très rapidement) et mélodieuse. C'est assez unique en son genre, encore de nos jours, ce qui rends les Feelies particulièrement légendaires dans le milieu du rock. Je suis content de faire partie des fans du groupe.

Selected Ambient Works 85–92
7.9
9.

Selected Ambient Works 85–92 (1992)

Sortie : 1 novembre 1992 (France). Ambient, Electronic, Electro

Album de Aphex Twin

Blank_Frank a mis 9/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Si il y a un autre album que "Computerwelt" de Kraftwerk qui reviens sans arrêt et à rythme régulier dans ma vie, c'est bien le "SAW 85-82" d'Aphex Twin, un disque que j'ai découvert par deux titres, "Xtal" et "Heliosphan" en 2016, sans chercher à l'écouter en entier.

Il aura fallu attendre juillet 2017 et des trajets d'1h de RER dans les environs de Paris tous les jours pendant une semaine pour que je me plonge sans jamais revenir dans l'univers d'Aphex Twin, en commençant par cet album qui berce bien souvent depuis mes débuts de nuits.

La production des titres à parfois un peu vieilli, mais pour moi, l'album en entier est inratable tant il arrive avec brio à mêler IDM mélodique, rythmes tribaux et hypnotiques avec des sonorités house et techno de la première heure... Voir Aphex "live" en 2019 fût une consécration !

Neu! ’75
7.7
10.

Neu! ’75 (1975)

Sortie : 1975 (France). Krautrock

Album de Neu!

Blank_Frank a mis 9/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Alors que j'étais plus jeune, en plein dans mes années lycées, je demandais souvent à mes parents des recommandations musicales. J'ai découvert le duo Neu! à l'époque ou je commençais à me pencher sur le cas du krautrock, au même moment ou j'avais mes premiers émois pour la musique de Kraftwerk. Le côté métronomique des batteries de Klaus Dinger couplées avec les mélodies entêtantes de Michael Rother m'ont très vite envoûté. Si c'était le cas avec les deux premiers albums du groupe, c'est "Neu! '75" qui m'a fait dépasser le point de non retour.

Tout dans ce disque me parle, des titres électro-ambient aux titres plus rock, voire proto-punk. La production, très novatrice pour l'époque, reste assez intemporelle et continue d'inspirer nombre de groupes, allant de Sonic Youth à Soft Moon (tous deux des groupes majeurs dans mon panthéon personnel) en passant bien évidement par le côté métronomique de la techno, de la house et de la trance. Et de trance il est vite question à l'écoute de "Neu! '75", en particulier sur des titres comme "E Muzik", "Seeland" ou "Isi". De manière assez proche des Cocteau Twins, il est facile de se laisser porter par la musique et de s'imaginer un dimanche ensoleillé hivernal...

Play blessures
7.2
11. Play blessures (1982)

Sortie : 1982 (France). Rock, New Wave, Pop rock

Album de Alain Bashung

Blank_Frank a mis 9/10, l'a mis dans ses coups de cœur et a écrit une critique.

Annotation :

Le rock français m'a toujours ennuyé. Jusque ma rencontre avec Taxi Girl, à la fin du lycée, puis Bashung, au début de la fac. Un disque comme "Play Blessures" n'invente rien. Quoique. Co-écrit pour les textes avec Gainsbourg (rien que ça), "Play Blessures" est un joyau de cold-wave à la française. Bashung était passionné par les disques de Joy Division, Wire, Suicide et de Kraftwerk, et ça s'entend au résultat.

A cette époque, jamais dans l'histoire du rock français un disque n'a sonné comme ça, pas même "Seppuku" des Taxi Girl. Depuis, seul deux disques de grand chanteurs français s'en approchent selon moi : le "Alambic/Sortie Sud" de Thiéfaine en 1984, et le trop méconnu "Bevilacqua" de Christophe, sorti 14 ans après ce disque. Bashung, qui pose de manière assez nonchalante sur la pochette au milieu des flammes de l'Apocalypso (le titre de travail de l'album) se voit entourer du groupe KGDD afin de propulser des chansons comme "C'est Comment Qu'on Freine", "Martine Boude" ou "Lavabo" dans les ténèbres les plus sombres de la stratosphère.

Expérience à la fois traumatisante et transcendante pour moi, qui ne suis jamais redescendu depuis.

Victorialand
7.7
12. Victorialand (1986)

Sortie : février 1986 (France). Rock, Ethereal

Album de Cocteau Twins

Blank_Frank a mis 9/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Difficile de choisir entre "Heaven Or Las Vegas", "Victorialand" et "The Moon And The Melodies". D'un côté, le disque le plus réussi. De l'autre, les disque les plus expérimentaux du même groupe : Cocteau Twins. Dans les trois cas, des disques incroyables. Ce qui fait pencher ma balance en faveur de "Victorialand", c'est la musique, incroyablement douce et posée.

Des pistes d'ambient d'une pureté sans fond, enjolivées par la voix angélique d'Elizabeth Fraser, que je considère comme la chanteuse avec la plus belle voix du monde. En tout, avec ces 9 pistes, vous avez un ticket garanti pour le pays des rêveries et de l'imaginaire. Ce disque est parfait quand il s'agit de se concentrer, ou de se reposer, ce que, à mes heures perdues, j'aime bien faire.

De manière analogue aux Talking Heads, j'ai découvert Cocteau Twins sur le tard. Cette découverte m'a transcendé à nouveau, et leur musique fait désormais partie de mon ADN. Impossible de vivre sans la douce musique de Simon Raymonde et Robin Guthrie, et que serait la vie sans la voix de Liz Fraser ? ...

My Life in the Bush of Ghosts
7.5
13. My Life in the Bush of Ghosts (1981)

Sortie : 1 février 1981 (France). Rock, Experimental, Electronic

Album de Brian Eno et David Byrne

Blank_Frank a mis 10/10 et a écrit une critique.

Annotation :

Peu après ma découverte de l'univers des Talking Heads, j'ai vite écouté un disque dont mon père m'avait parlé quelques temps auparavant. N'ayant jamais trop compris avant mes dix-huit ans comment on pouvait apprécier de la "world music", et encore moins cette drôle de technique de sampling, j'ai eu la révélation du siècle au début de l'année 2015 alors que j'écoutais "My Life In The Bush Of Ghosts" pour la première fois.

Tout ce que j'aimais en musique était là : musique électronique, funk martien, ambient perché, sampling foutraque, voix déformées, etc, etc... Je veux bien concevoir que ce disque n'est pas forcément facile d’accès, mais il a tellement changé ma conception de percevoir la musique qu'il a influencé tout mon travail de musicien amateur par la suite. Les travaux de Brian Eno et David Byrne restent selon moi le meilleur exemple de sampling dans un contexte de musique savante "pop".

Zero Set
7.8
14. Zero Set (1983)

Sortie : 1983 (France). Electronic, Experimental

Album de Dieter Moebius, Conny Plank et Mani Neumeier

Blank_Frank a mis 9/10.

Annotation :

Cet album complètement foutraque mais génialissime, je l'ai découvert assez tard, alors que je fouillais dans la discographie de Dieter Moebius qui m'intéressait pour sa participation au projet Cluster. Evidemment, quelle surprise de découvrir les noms de Mani Neumeier (batteur de Guru Guru) et Conny Plank (producteur d'un paquet de groupes allant de Kraftwerk à DAF en passant par Eurythmics et Rita Mitsouko).

"Zero Set" propose en l'espace de six titres un trip à mille lieues de la musique rock ou électro habituelle, en fondant sur des rythmes tribaux joués de main de maître par un Neumeier bien énervé des lignes et séquences synthétiques programmées (ou plutôt déformées) en live par Moebius et Plank. L'ensemble donne un résultat de musique mêlant influences world, italo disco, indus voire proto IDM dans certains cas. Diffiçile de rester stoïque à l'écoute d'un chef d'œuvre absolu tel que "Pitch Control", véritable grille d'exemple pour la future musique d'Aphex Twin ou Squarepusher... "Zero Set" est vraiment un album unique en son genre qui peut facilement rebuter, mais qui s'inscrit pleinement dans ma passion pour la recherche sonore située entre le rock, le funk et l'électro. C'est un disque parfait pour combler le manque entre Can et le "My Life In The Bush Of Ghosts" de Byrne et Eno. Vous voila prévenus !

The Final Cut
6.1
15. The Final Cut (1983)

Sortie : 21 mars 1983 (France). Prog Rock, Rock, Psychedelic Rock

Album de Pink Floyd

Blank_Frank a mis 9/10, l'a mis dans ses coups de cœur et a écrit une critique.

Annotation :

Parti de "Momentary Lapse Of Reason", j'ai englouti l'intégralité de la discographie de Pink Floyd, dont la dernière étape constituait "The Final Cut", réputé album mauvais et difficile. Ce qui est en fait, totalement faux. Bien sûr, nommer "The Final Cut" parmi mes albums préférer, ça serait comme cracher dans la soupe des fans les plus assidus de l'ancien groupe de Syd Barrett. Et pourtant, je considère sincèrement ce disque comme l'un de mes préférés du Floyd, et préférés tout court, ce qui explique sa présence dans ce top.

Transparaît dans cet album certaines choses que je n'arrive pas à expliquer qui me touchent à plusieurs niveaux, et même si j'aime énormément les autres disques du Floyd et consort, il n'y a que "The Final Cut" dans toute leur discographie qui me met dans cet état d'esprit. De "Postwar Dream" jusque "Two Suns In The Sunset" en passant par "The Fletcher Memorial Home" et "Not Now John", j'apprécie tous les titres du disque qui forment une sorte de film audio dont Roger Waters serait le narrateur. Concrètement, moi qui n'aime pourtant pas spécialement les ballades et les protests songs, je suis devenu un inconditionnel total de ce disque.

Chef d'œuvre incompris et méconnu (finalement), j'avais aussi envie de rendre hommage à ce disque en lui donnant de la visibilité ici dans ce top...

Technique
7.1
16. Technique (1989)

Sortie : 20 janvier 1989 (France). Acid House, Rock, Alternative Rock

Album de New Order

Blank_Frank a mis 9/10, l'a mis dans ses coups de cœur et a écrit une critique.

Annotation :

Il y a de ces groupes dont l'histoire est tellement fascinante que tout ce qu'ils produisent devient intouchable. Joy Division/New Order fait partie de ces groupes mythiques, aux côtés de leurs voisins des Smiths, ou des Cocteau Twins. Beaucoup préfèrent "Closer" (qui est un rien trop déprimant pour moi) ou "Power, Corruption & Lies" (pas assez fini dans sa conception à mon sens) au disque choisi ici, mais pour moi, "Technique" m'évoque le meilleur opus du groupe.

Pour la première fois depuis six ans, tout est parfait : la production hi-tech, les textes et la voix maîtrisée de Bernard Sumner et bien sûr, les mélodies et la musique. Impossible de passer à côté, inratable au sens large. Les journalistes ont souvent comparé "Technique" à de la drogue, non seulement parce que le disque a été conçu sous l'emprise de l'ecstacy (et à Ibiza en plein début de période rave, qui plus est !) mais également parce que tous les morceaux y sont addictifs. "Mr. Disco", "Dream Attack", "Fine Time", "Run"... Il est difficile de passer à côté de tels chef d’œuvres... Seul la patine du temps semble avoir touché certains sons utilisés dans la production, ce qui ne me gêne absolument pas, tout amoureux du synthé vintage que je suis...

En bref, si la "Technique" est parfaite, c'est parce que non seulement elle est bien rodée, mais s'expose pour la dernière fois avec tant de brio dans l'histoire du groupe.

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