This Is Not A Love Song festival - 2015

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VENDREDI

Deux changement successifs d'horaires, la veille et le jour-même, bousculent un peu le programme de concerts qu'on s'était fixé.
La soirée commence donc, finalement, par le concert le plus long, le plus lourd et le plus éprouvant de toute l'affiche du festival.
Exit donc Morgan Delt, je voulais revoir les Swans, au moins pour savourer la section rythmique de "A Little God in my Hands" (cette basse !). J'ai aussi pu voir la fin du morceau d'ouverture, "Franky M", deux semaines après les avoir vus à Courtrai, et force est de constater que ça passe mieux, peut-être parce que je n'ai pas vu le début (les 5 minutes de gong), ou parce que le son est étonnamment moins fort qu'aux précédents concerts du groupe auxquels j'ai pu assister.
Direction Ought.

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Le "Club", seconde salle de cette immense bâtisse qu'est Paloma, est non seulement trop petite mais ne dispose que d'une seule entrée, minuscule, ou des dizaines de gens s'entassent et, évidemment, restent à l'arrière de la salle pour voir le concert de loin alors qu'il y a encore beaucoup d'espace libre devant la scène.

Mis à part ça, Ought c'était bien, un groupe bien plus jeune que je l'imaginais et même si leur album post-punk déglingo grouillait de bonnes idées, on sent qu'en live ils manquent un peu d'assurance, c'est trop propre et similaire au son studio, peut-être qu'ils réalisent pas encore ce qui leur arrive...
Je suis resté jusqu'à "Today More Than Any Other Day", j'avais vu tout ce que je voulais voir, donc j'ai pris la tangente.

6.5/10

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Je restais sur le bon souvenir d'un concert en Belgique où son show participatif était une bonne surprise et permettait de vivre un concert différemment...
C'était pareil cette fois mais le hic c'est qu'il ne renouvelle pas vraiment ses jeux de public, et on le sent lui-même parfois lassé par ses propres tirades, notamment celle du début (pointez vers le ciel, puis vers quelqu'un...). Aussi la voix vocoder qu'il utilise par défaut sur tous ses morceaux est un peu agaçante à la longue.
Ca reste un concert rigolo à voir et à faire, et le batteur était excellent.

7/10

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Je retrouve l'ami Khamsou au patio, un coin détente à ciel ouvert entre les deux salles du complexe. On se perd dans des discussions musicales qui nous font louper le début de Thurston Moore, dont le concert a été avancé de 30 minutes sur les nouveaux horaires.
Lorsqu'on arrive, "Forevermore" démarre. Je craignais un son un peu crade mais au contraire, c'est très riche et détaillé, on entend parfaitement le jeu mélodique de Thurston Moore, c'est un plaisir pour les oreilles. "Speak to the Wild" reste étrangement, pour moi, au dessus des autres morceaux du nouvel album. Un très bon concert en tout cas, l'un des meilleurs du week-end.
Ca pique un peu parce que je me dis que je ne verrai peut-être jamais la jeunesse sonique au complet.
Mention spéciale à la fin du pénultième morceau, gros larsens et bordel intense que je soupçonne être né de l'influence de la bassiste de My Bloody Valentine, qui joue sur scène avec Moore.


8/10

Note : il me semble que c'est après ce concert qu'on a tapé apéro avec les compères de SC Khamsou et Amory.

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"'Pas fan du Caribou pour deux sous mais il paraît qu'il sera accompagné de deux batteurs pour cette tournée, ce qui peut toujours valoir le coup d'oeil."

C'est ce que j'avais écrit, et en effet il y avait deux batteries, face à face (le public les voyait de profil), mais le chanteur a mis beaucoup de temps avant de poser son cul devant les fûts.
Rien de bien fou ici, un show comme à Dour '12, c'est mignon, c'est dansant, ça passe bien pendant une heure max, avant d'en être lassé.

6/10

Annotation :

Leçon du jour : aller à un concert de Thee Oh Sees en sandale est une très mauvaise idée. Je suis décidément trop con. Un de mes doigts de pied est ressorti du concert BLEU. Tout bleu. C'était violent.

Sinon le line-up a complètement changé, il n'y avait que John Dwyer que je reconnaissais, avec trois types qui paraissent assez jeunes, un à la basse, et... deux batteurs. Mais finalement deux batteries ne changeaient pas grand chose, en tout cas j'ai pas vu beaucoup de différence avec leur set habituel.
A part ça c'est toujours aussi efficace en live et je n'ai jamais vu, du week-end, un public aussi énervé. Ca faisait plaisir.

8.5/10

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SAMEDI

Samedi après-midi on arrive à la bourre, mais c'est pas grave, les horaires ont encore changé et on a la chance de voir Harold Martinez sur la petite scène extérieure du festival, seul avec sa guitare folk. Déjà vu au Binic festival l'année passée, c'était un chouette blues acoustique, avec des mélodies super travaillées et entraînantes.

Après quoi on va voir Aquaserge, qui ne ressemblait en rien à ce que j'avais écouté du groupe ; c'était une sorte de musique rock prog/fusion dans la veine de Magma, avec des notes discordantes et une voix monocorde. Si la surprise était plus bonne au début, le set s'est vite révélé un tantinet répétitif, un brin poseur, donc je suis parti.

6/10

Annotation :

Pareil, le groupe m'avait laissé bonne impression sur les quelques vidéos youtube que j'ai vues avant le festival, mais c'était plutôt mou du gland en fin de compte.
Musique pop rock gentillette, du genre qui passe dans l'aprem à la Route du Rock et qui ne sert rien de bien original.

5/10

Annotation :

Et là, c'est la merde. Trois groupes se chevauchent :

- SHUB d'abord, un vieux groupe noise rock nîmois dans la veine de Shellac, dont le concert a été décalé au soir
- GIANT SAND que je connais encore mal mais qui me plaît bien
- VAUDOU GAME, de l'afro-funk, pas du tout mon style mais la vidéo "Pas contente" m'a bien fait rire.

Ce sera finalement SHUB sur la petite scène extérieure, très bon concert, un poil trop court.

7/10

Il me reste donc encore du temps pour voir les deux autres groupes.
J'arrive devant GIANT SAND : un type seul au piano joue une ballade dans une salle baignée de néons bleus, on se croirait dans un club de jazz, le type sort "yeah... j'ai composé cette chanson avec Anna Karina... on ne l'a jamais sortie... yeah..." d'une voix sensuelle tout en tapant quelques notes.
Je me suis barré (OK j'ai fait preuve de mauvaise volonté).

VAUDOU GAME donc. Quand j'arrive, le chanteur/guitariste déclame un truc à la con sur le vaudou, "LE VAUDOU C'EST LA TERRE, C'EST LE FEU, C'EST L'EAU, C'EST... LES 4 ELEMENTS" (ça pendant dix minutes).
Et là étonnamment je reste. Je vois la moitié du set, c'est sympathique au mieux, et puis cette mentalité hippie m'agace. J'aurais dû rester à Giant Sand.

5/10

Annotation :

Entendu de loin.
Très, très moche.

3/10

Annotation :

Nouvelle surprise, je m'attendais à Mark Kozelek seul sur scène pour un set acoustique. Non non, le mec se ramène avec un groupe, et quasi tous les morceaux sont joués avec distorsion. Mark oscille entre jouer de la gratte, taper sur des caissons, ou alors prendre le micro et se balader sur la scène avec une apparente tranquillité, tout en gueulant les paroles à s'en éclater la voix.
Déroutant, surtout que c'est la première fois que je le voyais. J'ai pas reconnu beaucoup de morceaux - la moitié du set devait être de "Universal Themes" - mais le "Dogs" final était grandiose. Un bon concert et un type que j'aimerais beaucoup revoir.

7.5/10

Annotation :

DIMANCHE

Il manque Conger! Conger! dans la BDD du site, un groupe post-hardcore français qui jouait l'après-midi sur la petite scène extérieure. Ca avait l'air chouette, je dis "avais l'air" parce que la sécurité du festival m'a fait un procès inutilement long parce que j'avais une poche de rhum sur moi, ce qui m'a empêché de voir la moitié du set.

7/10

Weedeater, je ne connaissais pas, mais avec un nom pareil on pouvait difficilement se tromper sur la marchandise. Du bon gros sludge bien râpeux, un bassiste-chanteur qui nous fait un doigt d'honneur avec sa bouteille de whisky (et qu'on entendait pas) ; un guitariste qui a un micro mais ne s'en est pas approché pour faire entendre sa voix ; un batteur placé au centre de la scène et de profil, qui faisait le malin à faire sauter ses baguettes dans tous les sens.
C'était fort agréable d'entendre quelque chose de plus lourd.

7/10

Annotation :

Déjà vus en février, rien de bien neuf, un son plus hargneux et rock que sur CD mais peut-être pas assez d'écarts pour rendre le truc passionnant, à part le dernier morceau ("Death"), rallongé de quelques minutes et qui se différencie bien du reste.

6.5/10

Annotation :

Un peu trop pro les gars. Le concert est carré, sans mot ni regard (ou presque) au public, ils font leur truc et s'en vont. La musique en elle-même est un garage blues rock aux riffs efficaces.

7/10

Annotation :

Le groupe enchaîne les morceaux sans temps morts, et c'est évidemment du tout bon. La salle n'est même pas remplie à la moitié de sa capacité, c'est-à-dire qu'il y a dix pécores qui tentent vaguement de se rentrer dedans au milieu, mais ça bouge pas des masses. C'est peut-être le seul truc qui a pas rendu ce concert aussi intense qu'il aurait dû l'être.
A deux reprises une fille a fait un slam, il y avait 4-5 gus pour la porter mais ils pouvaient la passer/pousser vers personne, puisqu'il n'y avait pas assez de gens pour la réceptionner. C'est quand même con.

7.5/10

Annotation :

J'ai vu les trois derniers morceaux. C'était assez mauvais, genre show à l'américaine "on fait notre truc et on se casse", sans énergie ou volonté d'en démordre...

5/10

Après quoi j'ai vu le début d'Allah-Las depuis le balcon de la grande salle (intérieure) ; j'entre au moment où le chanteur répète dans un refrain "papapapaaaa" sur une musique style Beach Boys, et au final c'est un peu comme Foxygen, aucune personnalité, on repompe juste le rock psyché des années 60 et voilà.
Donc, je me casse.