Sur écoute - 2014

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Vu l'excellence d'Attack on Memory, c'était dur de ne pas attendre le nouveau Cloud Nothings comme le messie. Et, heureusement, point de déception en vue, Here and Nowhere Else est bel et bien la tuerie que l'on espérait. On retrouve ce rock indie à la fois très pop et dopé aux grosses guitares tendance grungy. Mais ce nouveau cru est un peu différent de son prédécesseur, plus homogène, le tempo est rapide et quasi continu. Et ce qui aurait pu être un défaut devient la grande force de l'album, parce que HaNE a l'effet d'une décharge, un flot d'énergie quasi ininterrompu, bref mais intense. Et on retrouve des compositions proches de la perfection, la voix de Baldi toujours poignante et à fleur de peau, la folie furieuse de la section rythmique, la puissance des riffs de guitare, on en prend juste plein la gueule. 30 minutes de maelström émotionnel.

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Assez hallucinant. C'est vraiment dur à décrire, à la fois agressif et doux, brutal et sublimement poignant. Pas une seconde de répit sur un album difficile à appréhender mais véritablement transcendant, de bout en bout, probablement mon coup de coeur electro de l'année. Ben Frost est un artiste génial, à n'en pas douter.

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Gros coup de coeur avec cet album de post-metal, c'est même presque du doom tant le tempo est lent sur toute la durée, les riffs sont lourds, le ton presque déprimant. Et ce qui est génial, c'est ce son totalement obscur, cette production qui donne l'impression d'écouter un truc venant de l'espace, c'est fascinant. De la musique de fin du monde, sombre et apocalyptique.

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Moments Lost, c'est un ambitieux projet consistant à rendre hommage au film Blade Runner et à son incroyable BO, en composant une sorte de suite spirituelle à l'histoire du film de Ridley Scott. Pour ce faire, la formation n'a utilisé que des instruments que Vangelis lui-même avait utilisé, pas de numérique, que de l'analogique. Et il faut dire que le résultat est de toute beauté, on replonge directement dans l'ambiance du film, dans ce LA futuriste à la fois poisseux et onirique. Sublime hommage à un chef-d'oeuvre.

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http://www.senscritique.com/album/Once_More_Round_the_Sun/critique/34383786

En gros : leur plus accessible, mais tout à fait à la hauteur du reste de leur discographie sans faux-bonds jusqu'ici.

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Ce bon vieux FlyLo nous balance donc l'un des meilleurs albums electro de 2014, comme on pouvait s'y attendre. C'est vraiment génial comme il navigue vraiment d'un style à l'autre, il y a vraiment beaucoup d'influences jazz et fusion, qui mélangées au style habituel de l'artiste donnent une couleur bien particulière à l'ambiance, mais le gars peut aussi soudainement nous emmener vers de la soul ou du hip hop (avec Snoop Dogg en guest, cocasse), voire des bizarreries purement électroniques. C'est vraiment un album foisonnant, bourré d'idées, on ne sait jamais vraiment où on va et c'est ça qui est bon.

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Le retour des maîtres du stoner doom ! Et un retour en forme, on peut le dire. Time to Die est peut-être leur album le plus "accessible" du fait de sa production un peu plus propre qu'à l'accoutumée, et de ses riffs génialement évidents. Enfin tout est relatif, un morceau de doom metal de 11 minutes, ce n'est pas non plu le summum de l'accessibilité. On reste dans l'univers hallucinogène du groupe, ses riffs énormissimes au guitares bourdonnantes, ses rythmiques simples et lourdes, sa voix fantomatique... Le tout pour un album vraiment bien rempli, sans vraies faiblesses malgré la longueur, bien meilleur que le timide Black Masses. Vraiment surpuissant !

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Album complètement fou, au propre comme au figuré. Non parce qu'il faut se le taper, c'est super long, mais qu'est-ce que c'est fascinant. On écoute quelque chose qui n'obéit vraiment à aucun code, les morceaux sont très longs, les ambiances étranges, très sombres, les rythmiques souvent tribales. A plusieurs moments, je me suis demandé "mais putain j'écoute quoi là ?" sans pour autant vouloir arrêter. C'est pas une expérience facile, mais à tenter malgré tout.

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J Mascis est peut-être l'un de mes guitaristes préférés de tous les temps. Je l'adore dans Dinosaur Jr, mais aussi en solo, son précédent opus étant une petit pépite de folk acoustique. Celui-ci est dans la même veine : J, sa voix, de la guitare acoustique, un peu d'électrique, quelques percus, et c'est beau. Vraiment, Mascis peut se targuer d'être un compositeur d'exception, ses morceaux semblent toujours évidents, pourtant ils parviennent toujours à se montrer terriblement touchants. C'est un très bel album, très simple, assez différent de Dino Jr, mais on y retrouve cette sensibilité qui prend aux tripes.

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L'une de mes grosses attentes de cette année, et on ne peut pas dire que je sois déçu. In Time To Voices avait marqué une nouvelle étape dans l'évolution du groupe, plus apaisé, plus subtil. Ce 4e album laisse d'abord présager un retour aux sources, avec ses débuts très rentre dedans et ses gros riffs bien bourrins. Pourtant, il est dans son ensemble très riche, cohérent et témoigne tout du long d'une véritable finesse dans la composition, malgré le son surpuissant. Un morceau comme Stranger suffit à démontrer l'étendue du talent du groupe, et sa capacité à se renouveler. Finalement, BRS apparait plutôt comme une synthèse de la courte carrière du groupe, et c'est peut-être leur meilleur album.

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Bon on a sans doute l'un des albums de rock de l'année là. C'est vraiment très mélancolique, des compos simples mais de la pure mélodie avec un son vraiment planant et une vraie énergie. L'un de ces albums qui plongent dans un état un peu second sans qu'on ne sache exactement pourquoi.

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Les gars de Bongripper, ils ne font pas les choses à moitié. Un album de doom instrumental d'une heure, trois morceaux dont un de 28 minutes, c'est ce qu'on appelle poser ses couilles ! Autant dire que c'est jouissif du début à la fin, chaque morceau est construit comme une pièce massive, à la progression lente, et avec une lourdeur dans le son qui donne des frissons. Enorme !

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Chino Moreno est décidément très productif. Après l'album de Palms l'année dernière et avant un nouveau Deftones (ou enfin la sortie d'Eros ? Soyons fous !), le chanteur débarque cette fois avec son autre side project. Dur de vraiment définir la musique de Crosses. Sûrement quelque part entre le rock alternatif et l'electro un peu rétro, le tout nimbé d'influences new wave et metal. L'album est très riche, presque déconstruit, il contient d'ailleurs un bon nombre des morceaux sortis dans les deux EP du groupe. Mais, comme le groupe principal de Moreno, il est habité par une vraie grâce, une sensibilité unique et envoutante. Le tout est bien entendu magnifié par la sublime voix du chanteur, définitivement l'une de mes préférées, toutes époques et genres confondus.

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Mon premier contact avec ce musicien à la réputation prodigieuse. Faut dire que rien que le nombre et la variété de ses projets à son âge, ça force le respect. Mais plus que ça, c'est vraiment un putain de zicos le gars. Manipulator est ce genre d'albums qui piochent un peu partout (rock 60's, 70's, folk, alternatif à fuzz, ...) tout en ayant une vraie identité et un son propre. Chaque morceau nous offre quelque chose de différent mais l'ensemble reste cohérent et hyper prenant. Ma préférence va aux morceaux où il fait péter sa fuzz mais il y a de tout et surtout, de la qualité partout.

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Entre Atoms For Peace l'année dernière et le nouveau Radiohead, qu'on espère pour début de l'année prochaine, Thom Yorke trouve encore le moyen de nous sortir un album solo, en surprise totale. C'est sans doute l'oeuvre la plus minimaliste de Yorke, des beats simples, des nappes de synthés, quelques bidouillages et la voix du chanteur. On évite du coup les défauts d'Amok, qui sonnait trop comme le disque d'un groupe live enfermé en studio. D'autant plus que Tomorrow's Modern Boxes apparait comme un patchwork des influences electro de Yorke, entre FlyLo et Aphex Twin. Et si on est un peu en dessous de The Eraser ou des derniers Radiohead, l'album est en tout cas tout à fait digne de son excentrique auteur.

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Une petite claque mine de rien ! Un album de punk féministe ultra-court, qui a l'effet d'une décharge d'énergie. Assez accessible, mais terriblement intense.

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Album assez génial d'un artiste que je ne connaissais pas (mais ça donne envie de découvrir). Une musique globalement assez sombre, très cinématographique dans l'âme, avec une vraie ambiance post-apo. C'est truffé de grosses basses, de sons d'outre-tombe, mais aussi habité par une certaine mélancolie. Très riche et enivrant.

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Eh bien ça fait plaisir de voir un premier album si prometteur ! Royal Blood n'a peut-être pas un son des plus original, mais quelle pêche et quelle inspiration ! Ça navigue entre roots rock à la White Stripes et garage à la Arctic Monkeys (ou encore Blood Red Shoes), de fort belles influences quand même. Vraiment l'album de débuts parfait, des morceaux marquants, des super riffs, rien à jeter... Je leur souhaite une longue et belle carrière !

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Bon et bien il faut que j'écoute le reste de sa disco. Pas de beats, mais de pures atmosphères, parfois douces, parfois plus rugueuses, beaucoup de guitares. Je le réécouterai pas mal celui-là, le son est d'une grande richesse.

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Ce retour en grande forme fait bien plaisir ! Karma to Burn, c'est du stoner instrumental assez jouissif. Et si leurs deux derniers albums étaient un peu moins percutants, ici ils reviennent au son bien puissant des Almost Heathen et consorts. Comprenez : 40 minutes de purs riffs qui s'enchainent. Rien d'autre à ajouter, mais il faut absolument écouter !

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Le nouveau Orange Goblin est excellent, mais est-ce une surprise de la part d'un groupe à la discographie si constante ? Le groupe se qualifie de mélange entre Black Sabbath et Motorhead, je dois dire que c'est plus que jamais d'actualité ici, on a du stoner bien nourri au hard rock et au heavy metal, c'est toujours super énergique et bien dominé par la voix vikingesque de Ben Ward (le frontman le plus sympa du monde !). Non ça ne révolutionne rien, mais en même temps qui leur demande de le faire ? Pas moi en tout cas.

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Ces Wounded Kings m'ont bien bluffé, leur dernier album est une belle tuerie. Le doom prend ic des accents épiques et quasiment cérémoniel, sublimé par la longueur des morceaux qui installe une vraie atmosphère et le chant (une femme au chant c'est d'ailleurs assez rafraichissant) qui survole le tout tel une prière, c'est jouissif.

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Très très bon, j'aime beaucoup ces beats house très sourds, et cette atmosphère jazzy, remplie de sax presque mélancolique. Un album très long mais je serais bien resté dedans une heure de plus.

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De la trance comme je l'aime : pas forcément rapide, mais très atmosphérique, aérienne et quasi hypnotique. Un album SF, long et trippant, à écouter en fin de soirée, lumière éteinte (après un petit spliff ?). Et j'adore la pochette !

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Un retour en grande forme pour les rois du stoner. C'est leur 11e album et on ne peut pas dire que l'inspiration faiblisse. Bien au contraire : Gigantoid est l'un de leurs meilleurs disques. Leur style reste le même, on retrouve avec plaisir un enchainement de riffs gras accompagnés comme toujours par le "non-chant" de Scott Hill. On alterne entre les morceaux bien lourds et gras et d'autres tendance plus punk, sans qu'il n'y ait une seconde de superflue sur les 10 pistes que compte l'album. A une époque où le stoner semble plus présent que jamais, les vétérans rappellent qu'ils sont toujours autant d'actualité.

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Si la base reste stoner, les Truckfighters semblent de plus en plus s'éloigner de leur style originel pour explorer de nouveaux horizons. Universe est un album riche, très mélodique, le groupe lorgne parfois du côté du post-rock et du prog, sans jamais oublier de balancer des guitares bien grasses qui envahissent l'espace sonore. Magnifique et puissant.

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Encore un tout bon album pour Perturbator, on retrouve cet univers 80's nourri aux séries B et aux jeux vidéos, ces compos alarmantes et plutôt sombres au sonorités jouissivement rétro. En plus il finit l'album avec une pièce de résistance de 12 minutes, que demander de mieux ?

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Des débuts ultra-prometteurs pour ce groupe de stoner espagnol. Rien de follement original, mais on a là un bel enchainement de morceaux longs, épiques et bien brutaux (Grim Reaper). Les riffs sont jouissifs, le chant guttural et caverneux à souhait, franchement que demander de plus ?