Rôles et pouvoir : Séries vues 2021-24

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Il part d'un récit fondamentalement bouleversant, pour se vautrer dans un pathos paresseux. Ça ne va jamais au-delà des clichés de genre. Il se complait à répéter invariablement la recette, ça me débecte.
Visuellement, c'est assez beau.

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J'aime beaucoup les 2 grands choix narratifs de cette série, qui se donne des airs de rien mais me touche et m'inspire profondément.
- les épisodes ne tracent pas une histoire continue, fonctionnent comme des perles s'enfilant une à une sur un collier, le sens de continuité apparaissant dans les éléments que l'on retrouve de l'un à l'autre (et, découlant de ça, les épisodes en plusieurs chapitres, j'aime beaucoup la dynamique que ça apporte) ;
- les images "écrans" qui viennent se superposer, comme en pop up, pour représenter une idée de la causalité, qui dynamisent le récit (et, découlant de ça, les "caches" qui encadrent l'image pour les flash back).
La douceur des persos et du ton de la série me bouleverse, fait naître les émotions sans gros artifice, dans une sobriété heureuse.

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- Saison 1 : Je trouve que la comparaison avec 'Avatar The Last Airbender' en fait une sombre daube. Et les appels du pied sont d'une grossièreté bien dégradante. Mais je trouve que, prise indépendamment, la 1ère saison de cette série est une sacrée daube. Elle se complait dans un sérieux qui m'emmerde à un point légendaire. Elle se contente de facilités embarrassantes, avec force gros sabots et moult lourdeur, tant dans la caractérisation et le développement des persos, que dans les enjeux, les effets de réal et de montage, et les idées de séquences. C'est cliché au ridicule, prévisible et manichéen, beaucoup trop simpliste, pauvrement . Ça, plus une vraie laideur visuelle dans les dessins 2D, franchement bâclés notamment dans les décors, comme à l'animation 3D, baveuse au dégueu.

- Saison 2 : L'ouverture aux persos des esprits amène, je trouve, un rapport narratif bizarre à la série originelle, et à la saison 1 de cette nouvelle série. Ça m'interroge pas mal. Toutefois, en soi, je trouve cette saison d'une maîtrise scénaristique certes imparfaite, mais extrêmement satisfaisante. Malgré la laideur visuelle et quelques facilités dramatiques, j'apprécie énormément comme il s'appuie sur des notions et techniques de développement perso pour aboutir à un spectaculaire jouissif. De même que l'onirisme de la représentation, dans les formes, dans certains graphismes, et dans les couleurs.

- Saison 3 : Ils se concentrent sur l'action/aventure, j'aime beaucoup le récit, mais je trouve la narration confuse, alourdie d'effets clichés et futiles. L'humour, par exemple, qui me fait très peu rire. Ou les montages alternés.

- Saison 4 : Je crois que l'idée de départ, enjeu politique et scientifique, est bonne, mais je trouve que ça reste tristement superficiel, ce qui amène beaucoup de remplissage d'une vacuité et d'une maladresse abrutissantes.

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L'enfance, la ruralité, et la guerre. La famille et la nation, la politique et la religion. Pialat écrit sur des thématiques universelles, intemporelles et inconditionnelles, je trouve son traitement d'une profondeur percutante. Le deuil, sous toutes ses formes, et pas seulement.
Le portrait des persos me rappelle le naturalisme à la Zola, les relations sociales Bergman, et Hervé Antoine Doinel.
Les persos sont rendus si attachants, non seulement par l'écriture des répliques, que je trouve remarquable, et par la direction des acteurs, mais aussi par la réal, notamment les cadrages et les mouvements de caméra, dont des zooms qui insufflent une sensation d'immédiateté, un sentiment d'imprévu, qui me fait me sentir immergé dans ce cadre.
La trajectoire du perso d'Albert me terrasse, dans son double deuil. Il me fait verser une larme à chaque.
Le réalisme devient toutefois critique en frottant les limites de la technique : le son direct rend parfois une qualité dégueulasse, avec quelques dialogues inaudibles.

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- Saison 1 (09/10) : Aux 1ers épisodes, je suis saisi par les partis pris esthétiques, dans les décors, la représentation des foules, les designs des persos, et le délire de faire s'affronter keijus, yokai, mutants, robots et monstres. Et la narration, sophistiquée, mêlant flash back et flash forward, dont je pense que ça apporte une profondeur et une perspective très intéressantes. Une rigolardise ultra jouissive qui laisse place, en mi saison, à des développements de thématiques philosophiques que je trouve fascinants. Puis la fin de saison me déçoit grandement, je trouve que la réal devient routinière, même bêtement banale, et le récit sans gros intérêt. Du coup, je sais pas si je vais me décarcasser pour trouver la saison 2.

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Je trouve que le 1er épisode souffre d'une confusion qui me paraît aussi maladroite qu'inutile. J'ai le sentiment qu'il veut y cumuler exposition du récit choral et lancement de fausses pistes. Au final, je trouve que y a un problème fondamental de narration, tant au montage que dans des choix qui privent la suite de cartouches. Je pense que le principal problème de cette série est la volonté clinquante de monstration. Dans le 1er épisode, c'est l'accident de voiture, après c'est le flashback à Jérusalem... Un tape-à-l'œil au nom de l'entertainment, que je trouve cheap dans sa pratique comme dans ses effets sur le récit - notamment ne pas laisser de place au doute, ce qui aurait été intéressant tant la question de la foi est centrale.

Globalement, j'admire l'écriture de cette série, à commencer par la philosophie des persos, dont la religion est un des aspects, elle me mène même à des subtilités de réflexion qui m'émeuvent directement. Pour une déconstruction vertigineuse, et pertinente je pense, de l'égocentrisme. J'aime énormément le travail sur les répliques et sur le développement des persos, notamment leurs interactions. Des scènes parents et enfants, essentiellement, ou de couples. Situer ce récit dans une communauté de travailleurs précaires me paraît particulièrement judicieux. Je trouve la direction des acteurs outrageusement fascinante. Les scènes de prêche, évidemment, avec un Hamish Linklater saisissant. Bev, de son côté, a des sorties hallucinantes de rhétorique - son speech sur les maux nécessaires me met des frissons. Un signe de cette puissance, je pense, est le mixage son, qui met la musique bien en retrait.

Quant au monstre, j'aime beaucoup comme il ne choisit pas entre trois traditions, pour laisser le choix de la croyance au spectateur : mystique (ange / démon), artistique (vampire) et scientifique (virus).

Comme dans les œuvres précédentes que j'ai pu voir de Flanagan, je trouve que la réal rate son originalité : j'ai le sentiment qu'il n'ose pas la pousser dans les retranchements outranciers qui la transcenderaient, et qu'il ne la place pas aux endroits les plus pertinents. Ce qui rend ses quelques idées audacieuses assez ridicules, pour moi. Je préfère d'ailleurs les scènes et séquences qui reposent sur une didactique esthétique assez simple, et modeste.

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- Saison 1 (08/10) : J'aime énormément comme cette série ambitionne de développer des thèmes et motifs effleurés, sinon impensés, par les trilogies de films : le Sith renégat, la culture, la religion, l'enfance, le racisme, la politisation économique... Si je trouve qu'elle reste globalement manichéen et dichotomique, j'aime énormément l'ambition esthétique. À part les épisodes 5 et 8, je trouve cette série bien profonde et visuellement superbe.

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Les effets autant rythmiques qu'esthétiques du 1er épisode me paraissent résoudre sur un m'as-tu-vu qui m'ennuie ferme.

Les 6 épisodes suivants fonctionnent sur moi, avant tout pour leur charge émotionnelle, et quelques ressorts dramatiques plutôt agréables. Formellement, c'est souvent joli, mais jamais novateur - à l'image de la BO, pour moi, aimable mais très ronflante. Le montage me heurte souvent, me sort de quelques scènes.
Y a une dissonance tonale qui m'intéresse plutôt entre les scénars dramatiques et l'esthétique horrifique que je vois dans la plupart des épisodes.

Le dernier, qui conclut la saison et la série, me paraît comme un horrible fourre-tout grandement bâclé, il m'énerve.

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- saison 1, 9/10 : L'histoire m'attrape, les persos (celui de Owen Wilson me tue), les enjeux et les thématiques m'intéressent et me cueillent. Même si des idées non exploitées ponctuent les épisodes, comme d'hab chez Marvel (l'attaque slow motion de l'épisode 1, le nuage-monstre et l'armée de variants de l'épisode 5...). Je trouve les décors hallucinants, jusqu'à cette ville à la fin de l'épisode 3.
La BO de Natalie Holt, aussi, m'a semblé bien utilisée, avec des morceaux qui m'ont saisi l'oreille.
Je trouve le montage moyen, surtout les bagarres.
L'épisode 6, qui conclue la saison, est d'une chienlit inattendue, dans le genre 3 personnes assises sur des fauteuils avec des dialogues sur-explicatifs et un acteur en sur-jeu nauséeux.

- saison 2, 6/10 : La narration suit le récit de manière linéaire, c'est ultra bavard et, de mon point de vue, méga chiant. La réal et le montage ne font pas d'effort, la BO surligne à mort un pathos ultra superficiel, et la fin ne résout pas le problème dramatique, juste le problème du casting de Majors. Pour moi cette 2e saison échoue à tirer profit du potentiel de la 1e, n'a plus rien de fun, et se vautre même dans une complaisance soporifique.

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Saison 4, 8/10 : la meilleure à mon goût, je me suis laissé prendre à l'histoire, je la trouve mieux ramassée, donc plus efficace. Malgré 2 épisodes écrits avec les pieds, des surlignages plus que honteux par la musique et les cadrages / montage. Elle boucle sur la 1e saison sans jamais revisiter les 2 et 3, le Japon féodal et l'Italie fasciste, ce qui est pour moi un bel aveu de faiblesse et un bon acte manqué.

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- Saison 1, 6/10 : Globalement, cette série m'emballe, par son choix de recycler des codes de vieux sériels, ses acteurs en roue libre et à fond en même temps. Les 7 premiers épisodes se tiennent avec une rigueur qui m'amuse et me fascine, en s'articulant sur la dissonance entre comédie de boulevard et drame de salon. Puis viennent les 2 derniers épisodes d'une maladresse et d'un mauvais goût confondants : ils reviennent lorgner vers la série B, en se vautrant dans les pires clichés de l'usine Marvel depuis le 1er 'Avengers'. La méchante ultra clichée à en gerber partout sur le tapis et la table basse, un montage hideux, un dernier épisode de règlement de compte par des discussions philo-psychologiques d'une paresse vertigineuse, autant bavardes que mal écrites. Quel gâchis.

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- Saison 1, 8/10 : Je suis saisi en 1er lieu par les persos, surtout celui de Anne Lister qui a une énergie incroyablement captivante et entraînante. L'actrice me captive tout de suite. Ensuite, je trouve que le scénar combine très bien les différents arcs narratifs, entre la romance et le drama socioéconomique. Pour que ce mélange prenne, je trouve que la réal, surtout par ses cadrages, reste à hauteur humaine. Même si elle ne parvient pas à éviter le pathos primaire, par la musique et les gros plans, j'aime beaucoup comment la caméra saisit les corps dans les décors.

- Saison 2, 7/10 : certains épisodes sont touchants, voire magnifiques, dans ce qu'ils osent dans le rapport à la 1e saison, à la mise en scène. Mais la saison manque clairement de cohérence esthétique et scénaristique : beaucoup trop de sujets lourds sont bâclés de manière minable (le serial killer aux cochons, la guerre civile des élections, le charbon, Mrs Lawton...)

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Saison 3, 09/10 : Une saison particulièrement spectaculaire, jusqu'au dernier épisode. Les séquences d'action se succèdent avec une fluidité et un suspense à toute épreuve, et se mêlent aux séquences plus explicatives dans un équilibre harmonieux très agréable. La réal soutient bien les faux décors, avec une profondeur de champ brillamment simulée. Paradoxalement, ce dernier épisode anti-spectaculaire est dommage, presque décevant, comme s'il n'y allait pas y avoir de suite.

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- Saison 1, 09/10 : Le 1er épisode annonce un programme grandement intrigant, celui d'un récit genre polar urbain, thriller d'espionnage géopolitique, avec une esthétique onirique et narrative, par ses cadrages et son rythme de montage, éloquents. La saison tient son récit avec une maîtrise qui me saisit, haletant par ses persos et ses sous-intrigues convergentes. Et une BO minimaliste dans ses effets mélodiques, mais puissante et percutante. Là où la saison peut paraître inégale, pour moi, c'est bien la réal : quand elle est insuffisante, restent des épisodes balançant dans le bavard.

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- Saison 1, 07/10 : Dans les 1ers épisodes, je trouve que la réal et la post-prod impose et pousse ses effets aux forceps, alors qu'il ne se passe pas grand chose au récit. Du reste et de la suite, je trouve que l'intérêt repose grandement sur l'histoire, bien catchy, la réal est vraiment pas folichonne.

- Saison 2, 07/10 : Encore, l'histoire me tient en haleine, mais je trouve l'écriture poussive et la réal paresseuse - y a que l'intro de l'épisode 7 qui propose quelque chose de "spécial". Les persos commencent à me taper sur les nerfs, et la musique a des sorties douteuses.

- Saison 3, 04/10 : Je trouve tout ça d'un ridicule assommant, de l'idée d'univers parallèle ultra mal exploité, des décors ultra mal exploités (l'époque fin 19e se résume à un intérieur de grange), trop de gros plans, trop de dialogues et de bla bla... Je trouve les acteurs horriblement dirigés, l'écriture atrocement étirée et répétitive / redondante, et superficielle, tout ça m'ennuie et me met en colère.

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En discutant de l'éventualité de réinvestir 'Irma Vep' en série, Assayas s'essaye au portrait psychanalytique d'une évolution artistique, médiatique, culturelle, etc. Je trouve sa démarche fascinante.
Sur la forme, c'est du Assayas : ronflant, mais intéressant.

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Quelques très bonnes idées dès le 1er épisode (Obi-Wan qui donne une pièce à un vétéran de l'ordre 66), malgré des rdv manqués, la brutalité du Vador est saisissante. Une bonne BO, un casting au poil, malgré un dernier épisode visuellement décevant.

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- Saison 1, 09/10 : Un postulat d'une simplicité qui me saisit et me terrasse, une écriture vertigineuse dans son mélange très délicat d'humour et d'émotion universelle. Les acteurs sont au top.

- Saison 2, 09/10 : J'ai du mal à me relancer dans cette saison, le perso du mytho allemand ne m'aide pas du tout, il m'horripile. Heureusement Crook parvient à recréer son ambiance magique, l'humour fonctionne à plein, la réal est pertinente.

- Saison 3, 09/10 : Une saison très émouvante, de par son scénario, dans une simplicité très efficace, un quotidien touchant. La réal est aussi sobre mais pertinente.

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Je trouve ça assez terrible et pitoyable comment le cahier des charges impose un carcan scénaristique complètement étouffant et nivelant.
Un perso d'enfant, casse-couilles au possible, et le même type d'épreuve ou d'élément déclencheur, et la même décision. Ça me consterne et ça m'assomme bien, quoi.
Du coup, y a que le visuel, éventuellement la réal, et la BO, qui peut donner son charme à chaque épisode.
Du coup, à part les 3 et 7 qui se content d'une médiocrité narrative ahurissante et vertigineuse telle que rien ne peut remonter pertinemment la moyenne, l'ensemble est évidemment aimable et plaisant, voire poétique et percutant par endroits - la violence du 8, par exemple.

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Je conçois difficilement qu'ils pompent l'esthétique élaborée par Yuasa, sur 'Tatami Galaxy' et 'Night is Short Walk On Girl'. Même si c'est un "univers étendu" au roman de Tomihiko Morimi, avec les mêmes persos de base, l'intrigue et le "message" me semblent assez éloignés. Ça suffit en tous cas à me laisser en-dehors du 1er épisode.
Du reste, c'est sublime, pertinent, drôle, et touchant dans son climax.

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Malheureusement, j'oublie beaucoup de détails du récit "tranche de vie".
Ce qui me frappe en 1er, c'est la grande bienveillance et l'extrême douceur qui se dégage de l'ensemble, des persos à la réal.
Le décor, dont une réplique souligne qu'on croirait remonter dans le temps, fait de cette série l'oeuvre la plus "Ozu-like" de Kore-eda, c'est sublime.
Avec des fulgurances discrètes mais puissantes de la mise en scène. Des plans sublimes, avec des cadrages percutants et pertinents.
La BO de Kanno est sublimissime.

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- Saison 1, 08/10 : Le 1er épisode réalisé par Raimi confirme la maestria du monsieur, j'y retrouve tout ce qui me plaît dans son art, le rythme, la drôlerie, la générosité. La suite de la série explore des pistes pertinentes. Seul l'épisode 7 se contente d'illustrer le storyboard pour avancer l'histoire. C'est jouissif, dans le gore comme dans la drôlerie.

- Saison 2, 09/10 : La réal plie sa recherche plastique au scénar, c'est autant pertinent que délirant. J'adore le mauvais goût dans lequel il part, culminant aux épisodes 2 et 3. Une vulgarité magistrale.

- Saison 3, 09/10 : Moins de recherche plastique, mais toujours aussi délirant et jouissif dans son mauvais goût ultime.

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- Saison 1, 7/10 : Elle me paraît trop répétitive, du fait de sa formule autour de laquelle aucune variation ne vient lever l'intérêt, et du coup inégale car tout repose sur le scénar.

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- Saison 1, 08/10 : Je trouve les deux 1ers épisodes beaucoup trop lourds en infos, et les 2 derniers d'un kitsch maladroit, et plutôt lourd aussi. Au milieu, une histoire catchy, et une réal grasse mais tenue, et pertinente en vrai.

- Saison 2, 07/10 : Je trouve que le récit tourne en rond, et se fait trop répétitif. La réal n'est pas assez forte pour compenser, la saison me paraît très inégale.

- Saison 3, 07/10: L'histoire me tient en haleine, malgré des longueurs et redondances, et des choses qui m'agacent pas mal. La réal est très moyenne.

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- Saison 1, 08/10 : Filmé d'abord comme un film érotique, puis comme un feuilleton des 90s, il m'amuse et m'intéresse, comme la saga de films - et même "limite", il ne creuse pas suffisamment son terreau théorique. La réal a des petites pointes de sublime dans ses mouvements de cam, et le montage fait mouche, je le trouve efficace et pertinent.

- Saison 2, 07/10 : Je la trouve assez laborieuse, avec une BO beaucoup trop présente et étouffante. L'histoire me paraît peiner à dépasser ses clichés, y a des moments gênants et assez ridicules, voire bâclés.

- Saison 3, 08/10 : Plus ramassée (moins d'épisodes), je trouve le récit plus efficace, et presque paradoxalement plus intéressant, peut-être plus profond, dans ses persos et ses enjeux et relations. Dommage que cela manque toujours autant d'idées de réal, reste un objet bien maîtrisé dans son montage et ses effets.

Annotation :

- Saison 1, 08/10 : Globalement, j'accroche à l'histoire, malgré un épisode qui me met un malaise bien nauséeux, et une impression générale de regarder comme Aronofsky faire du Winding Refn - pour moi, l'effet "travelling de Kapo" n'est jamais très loin, certaines scènes me posent sérieusement question. Les acteurices m'impressionnent, les persos sont attachants (sauf Nate), et je trouve la réal bien solide, avec même des fulgurances régulières.

- Saison 2, 07/10 : J'ai le sentiment que cette saison se concentre davantage sur le récit, la réal se fait plus discrète, propose moins de fulgurances pour laisser la place au développement des persos. Y a des bonnes idées qui me plaisent dans les persos comme dans le jeu des acteurices, j'aime comme il fait monter la tension sur des fausses pistes, mais formellement je la trouve plutôt répétitive et d'une banalité mal venue. Je la trouve aussi parfois confuse - les 2 derniers épisodes me laissent pas mal sur la touche.

Annotation :

- saison 1, 07/10 : Je me laisse volontiers prendre à l'histoire au début, mais rapidement ça manque de moyens et d'idées, dans les décors, la réal et le montage, jusqu'à un ridicule franchement consommé que la BO peine à contrebalancer avec une lourdeur assommante.