Paul Verhoeven

Annotation :

Je sais pas.
J'avais déjà dû voir le film bien jeune, sans souvenir autre que la notoriété du personnage, et j'ai cette fois-ci passé 90 minutes estomaqué par la stupidité de ce que j'étais en train de regarder.

Caricatural, grotesque, inintéressant, ridicule, mal écrit au possible, le film se termine sur une impression de bêtise absolue qui m'a laissé pantois.
Heureusement pour moi y avait un making-of de 30 minutes sur le DVD, ou j'apprends la création chaotique du projet, l'inintérêt général qu'a procuré le script, le refus de tout le monde de vouloir le tourner, y compris Verhoeven à l'origine, puis sa future implication, sa volonté de vouloir s'amuser avec le pathétique qui m'a fait réfléchir à mon ressenti, mais aussi la comparaison qu'il fait entre Jesus Christ et Robocop, tout en mettant en avant le côté iconique du policier parfait espéré par les Américains, qui m'a pour le coup fait me demander s'il me prenait pas pour un imbécile.

Bref, si tu voulais faire quelque chose de drôle, fait moi rigoler.

Annotation :

Tu sais quand tu étais avec tes copains et qu'ils avaient vu un film sans toi la veille pour X raison, et qu'ils commencent à ressortir des répliques du genre "Je vais te broyer Quaid !" ou "Tout le coeur de Mars, c'est de la glace" (jamais compris pourquoi cette dernière ressortait), et que toi du coup pour rester intégré, bah tu te cales le film dans ton coin plus tard et tu te mets à ressortir les mêmes phrases dans certains délires, sauf que t'y a jamais été vraiment associés. Tu vois ou pas ?

Bref Total Recall c'est un peu la SF pour les nuls, tout est en carton, en plastique ou en papier, ça se voit à 10 000 mais ça passe avec les bons bruitages, dans l'absolue ça mitraille un peu trop pour moi mais Kuato vaut un certain coup d'oeil, encore dans l'absolue.

En vision de grand j'ai pas été trop divertit, ni ressenti de nostalgie, j'ai même eu du mal à rester concentré par moments, mais y a une certaine maitrise du grotesque typé Verhoeven de l'époque qui reste assez intéressante à constater quand y a rien de particulier à ressentir.

J'ai dû mettre presque 20 ans à le revoir quand même hein...

Annotation :

Tapage médiatique abusif à l'époque, trop jeune de mon côté pour voir un bout de nichon de Sharon Stone, ça n'a pas été un grand moment quand j'ai fini par le découvrir quelques années plus tard.

Possible navet du Palma ou chef-d'œuvre du Cronenberg, Verhoeven semble s'être un peu appliqué pour rester dans les cordes, Douglas a la bonne envergure pour le rôle, on fait OH!, HA!, TIENS DONC ?, et puis c'est bon.

Je comprends cette histoire de "précurseur du thriller érotique", mais bon, pas besoin d'en faire tout un fromage non plus.

Annotation :

Un Verhoeven qui se digère convenablement, dans le fond comme dans la forme.
78 paires de seins, autant de paires de fesses, film sopalin plutôt intéressant dans l'idée, même si y a jamais aucune ferveur lors de la vision.
J'ai été surpris de constater ensuite la réputation razzy du film et de son actrice principale, car je l'ai trouvé convaincante, bonne sa mère, mais aussi convaincante, et que ce genre de projet qui ne semble pas évident à mettre en place, parait tout à fait fournit en travail.
Bon pas plus, j'ai voulu faire le curieux mais j'aurai pu m'en passer aussi.

Annotation :

Vraiment divertissant entres copains au début des années 2000, culte aussi d'ailleurs, c'est pourtant jamais le genre de truc que je me suis relancé tout seul comme ça pour le plaisir.

Le film vieillit pas trop mal, j'ai l'impression du moins, c'est un peu le véritable Robocop voulu par Verhoeven, superficiel au possible mais fun ce qu'il faut, Casper Van Dien et Denise Richards sont parfaits d'ailleurs dans ce sens, le voyage est assez dépaysant, le grotesque est bien mesuré, allez pourquoi pas même en étant grand.

Pas trop emballé pendant la vision quand même, j'ai dû fouiner un peu...

Annotation :

Non mais ok c'est assez bien fait dans l'idée et tout, mais toutes les actions du scientifique sont basées sur la phrase qu'il sort "c'est moi Dieu", car hormis ça on ne sait absolument rien de lui, et aller toucher un têton en cachette dès ses premiers pas, violer une femme et devenir un véritable psychopathe en si peu de temps... non c'est un peu trop pour moi.
J'm'attendais à voir un truc un peu voyeuriste quand même, si on reste dans l'idée sexuelle avec Verhoeven dans les parages, mais c'est même pas le cas.

Bref de toutes façons la dernière demie heure est un peu trop foirée pour perdre du temps à relever d'autres problématiques.

On s'en fou en fait, qui s'en souvient ?

Annotation :

Aucun souvenir à l'époque, aucun intérêt lors de cette nouvelle vision.
Van Houten est très attirante, mais elle a l'exact même expression faciale pendant 2h20, qu'elle soit contente ou qu'elle vienne de recevoir un seau de merde sur la tête.
Y a aussi cette écriture fatigante avec ces combines de temps de guerre contenants le faux traitre, le vrai traitre, le méchant compréhensif, le méchant méchant, le résistant véreux, le résistant courageux, le résistant dépressif, et donc au milieu les nichons impeccables de Carice Van Houten, très attirante, mais avec l'exact même expression faciale pendant 2h20, qu'elle soit contente ou qu'elle vienne de recevoir un seau de merde sur la tête.
Une approche musicale étrange aussi, intéressante dans sa composante mélodique, très téléfilm le reste du temps, j'ai eu des moments de décroches immaitrisables.
J'avoue aussi que la qualité de mon vieux DVD m'a pas aidé, mais bon, tout le monde s'en fou de ce Black Book.

Annotation :

Comme Cronenberg ou Haneke avant lui, voir pendant lui, voir lui aussi, Verhoeven nous pond son approche de l'amoralité façon Isabelle Huppert et Laurent Lafitte de la comédie Française.
Si j'aime me sentir percuté par ce genre de propos, qui me permet de me sentir moins coupable d'avoir les travers qu'il me semble avoir, j'aime aussi sentir une réelle profondeur artistique qui me permet d'avoir des résidus cinématographiques autres que le simple fait d'avoir vu quelque chose que je ne vois pas tous les jours, phrase résolument merdique je vous l'accorde, mais qui me procure un auto-sourire suffisant.
Hors ici, ce n'est pas le cas.
J'ai un problème avec la direction d'acteur, j'ai un problème avec les dialogues, et j'ai surtout l'impression de voir une parodie sérieuse d'un film déjà parodié de manière débile.
Impression perturbante mais certainement voulu, il n'empêche qu'au bout de 40 minutes je trouvais ça tellement vilain, que j'ai du mettre pause et réfléchir 5 minutes à savoir si j'étais suffisamment en forme pour me lancer un autre film, pour finalement me rendre compte que non, et réussir encore finalement à m'adapter au machin.
Parce que OUI, ELLE est un machin informe, très intéressant dans le fond quand il ne fait pas tout pour sonner faux.

Annotation :

J'ai mis du temps à le voir car je m'attendais vraiment à un truc raide qui allait me faire mal, mais j'ai finalement eu la te-cha à Virginie Efira, excellente actrice soit dit en passant.
Le cinéma de Verhoeven est d'une intelligente connerie qui me dépasse, le type est un constructeur de grotesque sournois au travers d'un message sérieux sous-jacent, tu regardes presque un navet qui a été conçu pour être presque un navet, j'ai jamais trop voulu croire à cela mais un type m'a convaincu en disant "le film commence par une chiure d'oiseau gratuite dans l'oeil de quelqu'un", et c'est vrai que considéré comme ça...
Bon me reste mon ressenti à défaut de comprendre un artiste qui joue au con toute sa vie, pas vu le temps passer, aucun ennui, quelques sourires quand même car c'est souvent n'importe quoi, l'impression d'avoir vu un truc pas mal dans un environnement un peu nul et jamais convaincant, mais surtout la te-cha à Virginie Efira.
C'est un style presque unique il me semble hein...