Souvent, "Musiques Nouvelles" est synonyme de partouze sonore déstructurée à odeur de free jazz de bas étage et de grands discours. La scène dite "expérimentale" des années 80 (voire avant, mais l'attitude générale se cristallise dans ces années là) à nos jours a été un territoire d'élitisme intellectuel, de musiques mues exclusivement par l'impératif de nouveauté au détriment de la qualité, et dissimulées sous des noms pédants et intellectualisants puant l'autosuffisance.
Mais contrairement à ce qu'une telle introduction pourrait laisser croire, en creusant dans ma mémoire usée, je vais tenter de proposer une sélection de quelques albums qui, outre le fait qu'ils pourraient constituer des points d'entrée vers une scène qui a l'air de déployer tous ses efforts pour fermer ses portes au profane, et élargir éventuellement le paysage sonore de certains animés de saine curiosité, ont croisé mon chemin perdu au milieu de nombreuses écoutes pénibles, décourageantes, et se sont avérés de rares oasis dans un désert d'esbrouffe pseudo créatrice.
(Oui, il y a un poil de rancoeur acide dans mon propos, mais non, ce n'est pas une revanche ni une leçon de savoir-écouter, mais juste une façon toute personnelle de ne pas oublier que malgré l'ambiance générale dans les festivals de musique nouvelles, malgré les partouzes sonores qui m'ont gâché maintes fois la possibilité de jouir de la créativité d'un artiste spécifique, c'est malgré tout une scène où tout peut arriver, y compris, fort heureusement, de bonnes choses.)
(comme j'ai bossé cette nuit et que je tombe de sommeil après quelques nuits de boulot, j'en appelle à l'indulgence de ceux qui tomberaient sur cette liste par erreur avant que je ne puisse m'en occuper vraiment, elle sera complétée et annotée soigneusement, promis)
NB : je m'arroge le droit d'inclure quelques outsiders qui ne font pas partie de cette scène à proprement parler, mais qui ont fait partie du parcours qui m'y a mené, ou qui m'a permis de m'en échapper, mais qui clairement, à titre personnel, font partie de la chose. Et comme ce sont des albums rien moins qu'indispensable, c'est sans honte ni remords que je me permets de le faire.
Oui, c'est comme ça.