Monologues, dialogues et tirades

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La phrase-clé d'un film, un dialogue qui résume toute son ambiance, un monologue qui fait entrer le film dans une autre dimension. Inutile donc de chercher la tirade de Numérobis dans Astérix et Cléopâtre. Elle n'est pas ici.

La tirade des Ailes du ...

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10 films

créee il y a presque 13 ans · modifiée il y a plus de 10 ans

Le Guépard
7.6

Le Guépard (1963)

Il gattopardo

3 h 06 min. Sortie : 14 juin 1963 (France). Drame, Historique

Film de Luchino Visconti

StanLefort a mis 10/10.

Annotation :

« Nous étions les guépards, les lions, ceux qui nous remplaceront seront les chacals, les hyènes, et tous, tant que nous sommes, guépards, lions, chacals ou brebis, nous continuerons à nous prendre pour le sel de la terre.»

Mort à Venise
7.2

Mort à Venise (1971)

Morte a Venezia

2 h 10 min. Sortie : 4 juin 1971 (France). Drame, Romance

Film de Luchino Visconti

StanLefort a mis 10/10.

Annotation :

Je me souviens, nous avions un même sablier, autrefois chez mes parents. Le sable s'écoule par un orifice si étroit que lorsqu'on le retourne, il semble que le niveau dans le globe supérieur ne changera jamais. On dirait que le sable attend pour s'écouler dans l'autre globe les tout derniers instants. Jusque là, c'est si lent qu'on croit avoir le temps d'y penser et au dernier moment, lorsqu'il arrive à son terme, qu'il ne reste plus de temps pour y réfléchir, le sablier est vide.

La Dame de Shanghai
7.7

La Dame de Shanghai (1947)

The Lady from Shanghai

1 h 27 min. Sortie : 24 décembre 1947. Film noir

Film de Orson Welles

StanLefort a mis 9/10.

Annotation :

L'ultime réflexion de Michael O'Hara: « The only way to stay out of trouble is to grow old so I guess I've to concentrate on that. Maybe I'll live so long that I'll forget her. May be I'll die trying. »

Les Ailes du désir
7.6

Les Ailes du désir (1987)

Der Himmel über Berlin

2 h 10 min. Sortie : 23 septembre 1987. Drame, Romance, Fantastique

Film de Wim Wenders

StanLefort a mis 10/10.

Annotation :

Il faut que ce soit sérieux un jour. J'étais souvent seule. Je n'ai jamais vécu seule pourtant. Quand j'étais avec quelqu'un, j'étais souvent heureuse et en même temps, je prenais tout pour des hasards. Ces gens étaient mes parents mais d'autres aussi auraient pu l'être. Pourquoi ce garçon aux yeux marrons était-il mon frère plutôt que le garçon aux yeux verts que je voyais passer sur le quai d'en face. La fille du chauffeur de taxi était mon amie. Et de la même façon, j'aurais aussi bien pu de mes bras entourer la tête d'un cheval. J'étais avec un homme, amoureuse de lui et j'aurais pu sans hésiter le laisser là et poursuivre ma route avec cet inconnu que nous venions juste de croiser dans la rue. Regarde-moi ou non, donne-moi la main ou non. Non, ne me donne pas la main et ne me regarde pas. Je crois que c'est la nouvelle lune ce soir. Quelle nuit tranquille. Il n'y aura pas de sang versé dans toute la ville. Je n'ai jamais joué la comédie à quelqu'un et malgré tout je n'ai jamais ouvert les yeux et pensé: «Là, c'est sérieux. Ça devient enfin sérieux.» C'est comme ça que les années ont passé. Moi seule, étais-je si peu sérieuse? Le temps est-il si peu sérieux? Je n'ai jamais été solitaire que je sois seule ou bien avec d'autres. Mais j'aurais aimé être enfin solitaire. Ça veut dire ça la solitude: «Je suis moi tout entière.» Là j'ai le droit de le dire car cette nuit, je suis solitaire enfin. Il faut en finir avec le hasard maintenant. Nouvelle lune de la décision. Je ne sais pas si ça peut exister ce qu'on appelle le destin, mais je sais que la décision ça existe. Décide-toi. Maintenant, c'est nous le temps. Ce n'est pas que la vie, c'est la terre entière qui va s'associer à notre décision cette nuit. Toi et moi nous sommes plus que deux à partir d'aujourd'hui. Nous représentons quelque chose. Nous voici sur la grande place de l'humanité et sur cette place se presse la foule de ceux qui rêvent à la même chose que nous. Et pour cette foule, nous déterminons le jeu. Je suis prête, moi. Alors, maintenant c'est à toi. C'est toi qui as en main le jeu. C'est tout ou rien. Tu as besoin de moi. Tu vas avoir besoin de moi. Il n'y a pas de plus grande histoire que celle que nous vivons. De l'homme et de la femme. Ça va être une histoire de géants. Invisible. Transmissible. Ce sera une histoire de nouveaux ancêtres. Regarde mes yeux et son image de la nécessité. La destinée de tous sur la place. La nuit dernière, un inconnu m'est apparu en rêve. Mon homme. Je ne p

Petits miracles

Petits miracles (1997)

Pequeños milagros

1 h 40 min. Sortie : 1997 (France). Romance

Film de Eliseo Subiela

StanLefort a mis 7/10.

Annotation :

J'ai le désir indomptable de vous serrer dans mes bras, de tâter votre corps comme si j'étais l'homme le plus aveugle. Pore après pore. Avec mes mains. Avec ma langue. Avec mon souffle. J'aimerais m'attarder en vos monticules, me reposer dans vos vallons, m'égarer dans vos bosquets, suffoquer dans vos fourrés, croquer le fruit défendu si vous me promettez de m'accompagner lorsque l'on me chassera du paradis. Vos ténèbres sont pour moi la part la plus claire de mon cœur. Je vous aime.

La balade

La balade (2003)

Progulka (Прогулка)

1 h 30 min. Sortie : 2003 (France). Comédie

Film de Aleksei Uchitel

StanLefort a mis 8/10 et a écrit une critique.

Annotation :

Aliocha: Tu veux une glace? Qu'est-ce que tu veux?
Olya: Ce que je veux? Devine!
Aliocha: Un autre baiser?
Olya: Bon, un à la fois.
Aliocha: Tes lèvres sont si douces.
Olya: Pourquoi? Est-ce qu'elles devraient être dures? Ce sont les chevaux qui ont les lèvres les plus douces.
Aliocha: Tu recommences. Je suis amoureux comme un pélican et elle me parle de chevaux.
Olya: Pourquoi comme un pélican?
Aliocha: Pourquoi pas?
Olya: Pourquoi?

Le Mépris
6.8

Le Mépris (1963)

1 h 43 min. Sortie : 20 décembre 1963 (France). Drame, Romance

Film de Jean-Luc Godard

StanLefort a mis 8/10.

Annotation :

Tu vois mes pieds dans la glace.
- Oui.
- Tu les trouves jolis?
- Oui. Très.
- Et mes chevilles, tu les aimes?
- Oui.
- Tu les aimes mes genoux aussi?
- Oui, j'aime beaucoup tes genoux.
- Et mes cuisses?
- Aussi.
- Tu vois mon derrière dans la glace?
- Oui.
- Tu les trouves jolies mes fesses?
- Oui. Très.
- Tu veux que je me mette à genoux?
- Non. Ça va.
- Et mes seins, tu les aimes?
- Oui. Énormément.
- Doucement, Paul. Pas si fort.
- Pardon. Camille.
- Ch'sais pas, je pense que j'irai chez Maman. Mais après ch'sais pas.
- Viens me chercher si tu veux. A quatre heures. A Cinecittà. Je dois discuter avec cet Américain.
- Oui, peut-être. Tu vois mes pieds dans la glace.
- Oui.
- Tu les trouves jolis?
- Oui. Très.
- Et mes chevilles, tu les aimes?
- Oui.
- Tu les aimes mes genoux aussi?
- Oui, j'aime beaucoup tes genoux.
- Et mes cuisses?
- Aussi.
- Tu vois mon derrière dans la glace?
- Oui.
- Tu les trouves jolies mes fesses?
- Oui. Très.
- Tu veux que je me mette à genoux?
- Non. Ça va.
- Et mes seins, tu les aimes?
- Oui. Énormément.
- Doucement, Paul. Pas si fort.
- Pardon. Camille.
- Qu'est-ce que tu préfères? Mes seins... ou la pointe de mes seins?
- Ch'sais pas. C'est pareil.
- Et mes épaules. Tu les aimes?
- Oui.
- Moi, je trouve qu'elles sont pas assez rondes.
- Je ne trouve pas.
- Et mes bras, tu les aimes?
- Oui.
- Et mon visage?
- Aussi.
- Tout? Ma bouche, mes yeux, mon nez, mes oreilles?
- Oui, tout.
- Donc tu m'aimes totalement.
- Oui. Je t'aime totalement, tendrement, tragiquement.
- Moi aussi, Paul.

Un temps pour l'ivresse des chevaux
7.2

Un temps pour l'ivresse des chevaux (2000)

Zamani barayé masti asbha

1 h 20 min. Sortie : 13 septembre 2000 (France). Drame

Film de Bahman Ghobadi

StanLefort a mis 9/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Mélodie chantée par les enfants qui transportent du matériel scolaire en contrebande dans un minibus :

La vie est en train de me faire vieillir,
De me faire errer par monts et par vaux,
De me voler ma jeunesse, de me conduire vers la mort.

Le Plongeon
7.8

Le Plongeon (1968)

The Swimmer

1 h 35 min. Sortie : 18 septembre 1968 (France). Drame

Film de Frank Perry

StanLefort a mis 10/10.

Annotation :

Ned Merrill : De piscine en piscine, ça donne une rivière qui va jusqu'à notre maison.
Helen Westerhazy : Je suppose que tu peux y arriver. Maintenant, Neddy, assieds-toi pour prendre un verre et ensuite on va tous chez les Graham.
Ned Merrill : Je l'appellera la rivière Lucinda, en l'honneur de ma femme.
Peggy Forsburgh : Un bel hommage !
Ned Merrill : Aujourd'hui est le jour où Ned Merrill nage à travers le comté !

L'Année dernière à Marienbad
7

L'Année dernière à Marienbad (1961)

1 h 34 min. Sortie : 29 septembre 1961. Drame

Film de Alain Resnais

StanLefort a mis 7/10.

Annotation :

Des salles silencieuses où les pas de celui qui s’avance sont absorbés par les tapis si lourds, si épais, qu’aucun bruit de pas ne parvient à sa propre oreille, comme si l’oreille elle-même était très loin, très loin de celui qui s’avance une fois de plus le long de ces couloirs, à travers ces salons, ces galeries, dans cette construction d’un autre siècle, cet hôtel immense, luxueux, baroque, lugubre. Où des couloirs interminables succèdent aux couloirs silencieux, déserts, surchargés d’un décor sombre fait de boiseries, de stucs, de panneaux moulurés, marbre, glaces noires, tableaux aux teintes noires, colonnes, encadrements sculptés de portes, enfilade de portes, de galeries, de couloirs transversaux qui débouchent à leur tour sur des salons déserts, des salons surchargés de l’ornementation d’un autre siècle… Des salles silencieuses où les pas de celui qui s’avance sont absorbés par les tapis si lourds, si épais qu’aucun bruit de pas ne parvient à sa propre oreille, comme si l’oreille elle-même était très loin. Très loin du sol, du tapis, très loin de ces décors lourds et vides, très loin de cette frise compliquée qui court sur le plafond, avec ses rameaux et ses guirlandes comme des feuillages anciens. Comme si le sol était encore de sable et de graviers, de dalles de pierre, sur lesquelles je m’avançais une fois de plus, comme à votre rencontre, entre ces murs chargés de boiseries, de stucs, de moulures, de tableaux, de gravures encadrées parmi lesquelles je m’avançais, parmi lesquelles j’étais déjà moi-même en train de vous attendre, très loin de ce décor où je me trouve maintenant devant vous en train d’attendre encore celui qui ne viendra plus désormais, qui ne risque plus de venir, de nous séparer de nouveau, de vous arracher à moi.

StanLefort

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