Mon top des romans de Delphine de Vigan !

Annotation :

Apparemment c’est une biographie de sa mère plus ou moins fidèle par moments, ce qui l’a placé au top 1 est assez simple c’est que je m’y suis beaucoup retrouvé dans les rapport qu’elle entretient avec sa mère. En partant de ce constaté je pouvais que constater que la justesse de son propos et la pertinence de ses sentiments et j’étais conquis. Je vais clairement manquer d’objectivité et en vrai j’ai tellement été submergé par le roman que j’ai presque tout oublié si ce n’est ce sentiment de proximité, de ressemblance presque effrayante entre ce que je vis et ce que j’ai lu dans ce roman.

Annotation :

Il se veut dans la même lignée que les Loyautés, personnellement je ne le trouve pas tant que ça. On est sur quelque chose de beaucoup plus soft en terme d’intrigue mais on reste sur une certaine intensité et un cadre très posé et des personnalités très singulières qui se rencontrent et, de par leurs interactions, créent des scènes émouvantes, justes et sincères. Ce livre m’a aussi d’autant plus séduit de par le cadre qui me parle personnellement beaucoup car je l’ai beaucoup fréquenté donc ouais on peut dire que je m.y suis retrouvé. Au delà de ça, je peux pas nier que ce roman est sacrément inventif et pertinent, malgré une fin ( pour une fois ) anticipée. On alterne plusieurs point de vue d’une même chose et surtout on constate une évolution, ou plutôt une régression continue de cette chose et c’est un crève cœur de voir cette chose essayer de se battre contre l’inévitable malgré l’aide qu’on lui prodigue. Il y a une fatalité apparente et c’est ce qui te fais deviner la fin, toutefois tu vois les petits actes de tout les jours, les mots du quotidien qui essayent de retarder l’échéance. C’est donc aussi une ode à la parole, la parole qui réconforte et qui exprime des sentiments, cette ouvre nous fait comprendre à quel point on est un être social ou un animal politique comme dirait l’autre et oui la façon dont le sujet est traité est très émouvante. Je le conseille absolument.

Annotation :

C’est mon premier Delphine de Vigan, je l’ai lu il y a bientôt 4 ans donc ça date, dites vous en comparaison que le plupart je les ai lus l’année dernière (sauf 3 dont celui là). Les souvenirs sont plus trop là mis à part la fin et là encore j’y ai un peu retrouvé les vibes du film Misery, que je n’ai pas vu mais dont j’ai les grandes lignes. Ça tourne autour d’une usurpation d’identité de.une romancière par une de ses fans, donc on est dans le thriller pur et dur avec toute la paranoia que ressent le personnage principal, on a aussi peu de noms, peu de cadre temporel. On se perd, on est confus, on a un fort sentiment d’abstrait hormis lorsqu’on constate l’ampleur des événements et plus ça va plus on va loin dans la psychose. L’absence de repère, l’absence de bornes et même le manque de souvenirs de la narratrice sur les évènements renforce ce sentiment d’insécurité et d’impuissance, tout ce qui se produit paraît peu réaliste mais justement c’est ca qui est ouf car on réussit à passer outre puisqu’on es5 dans une réalité très abstraite. C’est un voyage ce roman mais un voyage vers la déprime, c'est une véritable épreuve

Annotation :

Je suis bien content de ne pas être passé à coté de ce roman ! Comme je m' y attendais, il est d'une cruauté profonde, il est bouleversant, implacable, quasi surréaliste par moments et pourtant si vraisemblable. Toutefois j’émets quelques réserves sur la narration qui, c'est une première pour moi dans un de ses romans, est assez confuse et parfois maladroite. Tout dans le livre se passe sur une journée où on alterne très fréquemment deux points de vue. L'idée est que la journée du 20 Mai, avec laquelle débute le récit, est décisive, donc ça nous tient en haleine. Le problème c'est qu'on enchaine sans arrêt le rappel d'évènements ultérieurs au cours de cette même journée, elle est parsemée de flashbacks au point que le 20 Mai paraisse anormalement long, tu sais pas vraiment distinguer ce qui appartient au 20 Mai ou à d'autres journées antérieures. Donc ouais jusqu'à la fin ça porte à confusion mais ça reste un récit incroyable et édifiant sur les violences implicites, imperceptibles, pour qui n'en est pas victime, du quotidien. Je le re recommande.

Annotation :

Ok, celui là il est allé trop loin c’est ce qui le place en 4ème sinon il serait top 1 ou 2. J’ai un seuil de tolérance au gore ou au cruel extrêmement élevé et rares sont les œuvres qui me poussent dans mes retranchements sur ce point, dernièrement il y a eu Bad Taste, pour son gore absurde qui sent bon le low cost  et niveau livre ben les Loyautés m’a bien impacté. Rien que l’intrigue te vends du rêve : C’est un gamin de 12 ans qui sombre dans l’alcool et l’addiction à la cuite car il vit mal le divorce de ses parents ! Je fais quoi moi avec ça ? Tout le long j’ai subit l’écrasante fatalité de la triste vie des personnages qu’on rencontre, un père absent et découragé, un gamin en dépression qui tire vers le bas un de ses potes, une enseignante qui devant la détresse du gamin voit ressurgir ses démons, une mère haïssable de par son incompréhension et/ou son déni. Vraiment des personnages qui désolent, font pitié au moins où t’as même plus de compassion tellement t’es dépité pour eux. Évidemment plus on avance plus ça monte crescendo jusqu’à la toute fin, brutale, choquante mais surtout abrupte, et c’est là le seul vrai défaut, y a un goût d’inachevé que je sais intentionnel mais qui me plait pas trop trop. Mais ce livre croyez moi ça reste une expérience dingue.

Annotation :

Avant de lire ce roman j’avais d’abord vu le film, sans l’avoir adoré j’avais néanmoins adoré les performances de certains acteurs notamment Bernard Campan. L’opportunité s’est présentée de m’acheter le roman, ce que j’ai fais sans hésiter. Les similitudes sont légions et je suis content de voir que le film a beaucoup de respect pour le matériau d’origine. S’en éloigner aurait été un cruel affront et un gros risque de perte de qualité. Je veux dire par là que les personnages sont écrite de telle sorte, l’histoire évolue de telle sorte qu’il est dur de sortir du cadre déjà posé pour proposer quelque chose de nouveau. Et dieu sait que ce roman est, d’une certaine manière, une belle ode à la jeunesse, au rêve, mais aussi à l’incompréhension de la société vis à vis de la mendicité, la dépression, le deuil, tout un tas de thématiques très justement abordées qui font de ce roman une pépite, une concentration d’émotions très vives qui font tout le charme oserais-je dire de No et moi.

Annotation :

Celui -ci m’a fait beaucoup penser à la Lettre d’une inconnue que je conseille d’ailleurs vivement, celui là va peut être plus loin en étant plus complet avec une véritable plongée dans les pensées du receveur de ladite lettre. On perçoit nettement l’impact de ses dernières sur son quotidien et on note beaucoup de changements très brutaux. C’est un roman assez cru qui tranche avec le dernier sorti pour ceux qui sont pas habitués mais perso c’est comme ça que j’aime le Delphine de Vigan. Cependant il lui manque un p’tit truc c’est le message, il y en a un oui mais il est clairement pas aussi intense, c’est du polar pur et dur en soi et c’est cool mais Delphine de Vigan sait allier des personnages déterminés, de tristes réalités de la vie et une histoire poignante et stressante, là on a juste l’histoire, les persos sont ok mais on peut pas dire qu’ils évoluent dans un cadre spécifique, ils sont générique au premier abord.

Annotation :

Je partais très confiant quant à cette œuvre qui présentait une intrigue sur fond d’un enjeu de société assez important. Effectivement Delphine de Vigan s’est très bien documentée pour nous donner à voir un univers complexe et complet des enfants stars des réseaux, on va même dans  l’uchronie à travers une projection dans un futur assez proche, c’est dire si elle maîtrise le sujet, ça rend déjà tout le bouquin très immersif et la psychologie des personnages vraiment intéressante. Mais l’écueil principal de ce roman c’est le manque de compassion vis à vis des personnages, ce qui d’habitude est le point fort des personnages de ses livres. L’ellipse de plusieurs années y joue beaucoup car tu ne perçois pas l’évolution des mentalités des personnages, là où habituellement tu constates des changements drastiques entre le début et la fin de l’œuvre. Après cette ellipse fait sens, si on restait sur un cadre chronologique très serré l’intrigue aurait plus évolué à partir d’un certain point. Mais du coup ce qu’on lit après cet ellipse sort d’un contexte qu’on a pas et qu’on nous sert un peu de force. Y a une donc une dichotomie très forte entre avant et après l’ellipse. La première partie est assez forcément mieux car on enchaine les points de vue mais pas forcément les plus pertinents. Pour vous la faire courte c’est une histoire d’enlèvement d’enfant, enfant qui s’avère être un enfant star de YouTube, on va bcp de focus sur la mère, personnage central certes mais qui change pas pour un sou car elle est dans le déni de ce qu’elle fait subir à ses mômes, l’enquêteuse dont le point de vue est assez singulier mais pas très pertinent, et les gosses on se focus jamais sur eux alors que c’est le thème central du récit, y a pas assez de focus sur leur point de vue des événements, on est pas a l’intérieur de leur tête, ce qui aurait pu être putain de fascinant.