Mon Cannes 2016

Annotation :

C'est assez ravissant. Les 20 premières minutes sont tordantes, c'est doux et burlesque, vraiment réussi. Après ça patine légèrement car ça se renouvelle pas beaucoup. Mais il y a des images de Reykjavik, des sources d'eau chaude, la piscine Maurice Thorez de Montreuil... Donc ça me va.

Annotation :

Une sorte de mix entre «Little Miss Sunshine» et «Vie Sauvage». En un peu plus dévergondé, sans concours de mini-miss, sans Steve Carell (ce qui est dommage) et sans Matthieu Kassovitz (ce qui n'est pas plus mal). Viggo Mortensen élève ses 7 ou 8 enfants dans les bois, à la dure (escalade et pompes tous les matins) mais avec élégance (à 8 ans, ils ont déjà lu toute l’œuvre de Noam Chomsky).
Parfois, ça va super loin dans l'éclatement de tabou. On rit souvent un peu jaune tellement certaines situations sont frappées du sigle MALAISE.
Je trouve toutefois qu'il y a un gros paradoxe : le fond du film se veut très anticonformiste alors que la forme est très très conformiste : montage rapide avec bande-son pour montrer le temps qui passe, couleurs bien léchés standard du ciné indé américain, péripéties du scénario téléphonées...
Ah oui, et il y a l'Islande aussi ! Le leitmotiv musical du film est un morceau de Sigur Ros. One point for Iceland.

Annotation :

Vu le nom de la réalisatrice (1er film), je croyais que c'était un film italien, mais que nenni : il est bien français et avec du Mélanie Thierry et du François Damiens dedans.

Ça commence comme un western aux Etats-Unis avec de très très belles idées de mise en scène, très référencées et élégantes. Ça continue comme une sorte de biopic (d'ailleurs, on a l'impression d'être devant deux films différents) qui raconte l'histoire de Loïe Fuller, une danseuse de la Belle Epoque qui fait fureur aux Folies Bergères.

Je trouve que c'est très bien foutu, les cadres sont léchés, on sent que dans chaque plan, tout est finement étudié. C'est peut-être ce qui a rebuté certains, mais le goût des choses bien faites, c'est pas mal non plus. C'est un «Black Swan» sans les pointes.

Annotation :

Huis-clos d'1h30 dans une fourgonnette de police où se sont fait ramasser des partisans des Frères Musulmans et des laïcs lors d'une manifestation. La grande question est donc de savoir s'ils vont s'entretuer et si les flics vont les laisser crever de chaud et de faim.

C'est très oppressant et les scènes d'émeutes du point de vue de la fourgonnette sont assez incroyables. On est dedans, un peu comme «Dégradé» des frères Nasser, avec une palette de personnages bien traités. Bien sûr, ça va se friter dans le fourgon mais de l'humanité et de la solidarité va poindre (un peu). C'est réussi !

Annotation :

On voit de suite qu'on est devant un film de la Critique puisque c'est pas terrible. Une comédie israélienne sur le deuil. Le souci étant que ça ne fait quasiment pas rire... C'est particulièrement le cas lors d'un plan-séquence de 5 minutes sur un mec qui fait de l'air guitar... C'est interdit ça, normalement.

Franchement, j'aurais préféré une comédie raëlienne.