Mes filmos: Goteken, Mizoguchi-sensei

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Sublime voyage immersif, entre réel et fable éternelle.

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Le monde n'est pas très beau chez Mizoguchi-sensei et l'aboutissement a un goût amer, mais il sait le raconter avec la poésie des images et la pureté du cœur.

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Les apparences sont dangereuses et le Japon féodal ne pardonne pas. Maître Mizoguchi sait raconter les malheurs brusquement survenus et dénonce ainsi les règles d'une société perverse avec un progressisme fou.

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Encore un destin de femme malmené dans une société qui ne fait pas de concessions. Mizoguchi-sensei peint délicatement et froidement le portrait de O'haru, cette femme qui essaye de s'accrocher à ce qu'elle peut malgré le sort qui s'acharne car après tout il faut bien vivre, mourir n'est pas aisé.

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La légendaire loyauté des 47 rōnin parfaitement mise en scène par Mizoguchi-sensei comme commande de film de propagande morale pour booster la nationalisme japonais pendant la guerre. Mais ne réduisons pas ce film à cela car c’est avant tout un superbe tableau historique à la reconstitution épatante. La camera aérienne suit les défilés cérémonieux et se balade entre les panneaux de résidences labyrinthiques avec une élégante fluidité. La vengeance est indubitablement un plat qui se mange froid dans la complexité du code du Bushido. Devant la lenteur des évènements, qu’on ne voit parfois même pas, l’attention reste intacte et le cœur se serre aux lectures de missives diverses. Une plongée profonde dans l'esprit (un peu délirant) du samouraï.

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On est loin de l'élégance des geishas mais on est toujours sur les traces de destins féminins qui se croisent dans cette maison qui n'a rien d'un rêve. Pourtant, chacune à sa façon, elles essayent de survivre dans une société patriarcale et hypocrite, chacune avec ses raisons et ses objectifs. Mizoguchi-sensei livre son testament en nous racontant encore un bout de la vie de ces femmes du soleil levant, entre ombre et lumière, jusqu'au couvre-feu final.

"Qui achète un poisson le préfère frais que pourri." -_-

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Mizoguchi-sensei déploie une fresque colorée pour nous raconter Heike monogatari, à hauteur de samouraï, dans un Japon en plein bouleversements politiques et historiques. Une période complexe qui rend le début un peu délicat mais le cinéaste arrive à nous immerger dans cette histoire grâce à sa narration qui suit surtout l'évolution d'un homme en plein conflits intérieurs et extérieurs. Un homme et un clan qui vont finir par changer un système politique conflictuel et donner ses lettres de noblesse au samouraï... mais ceci est une autre histoire.

"Tomorrow belongs to us."

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Le maître de la mise en scène a encore frappé, avec une virée dans le star system du kabuki. Sur les chemins tourmentés, à la recherche de l'art et toujours le sacrifice au féminin. Mizoguchi-sensei, le poète de l'image, nous conte une floraison douce et pénible.

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Sort de femmes de Kyoto vu par Mizoguchi-sensei dans un monde où elles seront toujours en désavantage. Ces deux générations de femmes vont pourtant essayer de résister à leur manière, l'une en refusant de se laisser faire et l'autre en se sacrifiant pour protéger la pureté de l'autre. Dans l'élégance et la dignité. Et les hommes, ah les hommes, chez le cinéaste sont des exemples de perversité et de pleutrerie...

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Des chinois qui parlent japonais, ou plutôt des japonais habillés en chinois, pour une petite fresque historique assez romancée par Mizoguchi-sensei. Pas le plus inspiré dans ses personnages, mais il faut le prendre comme un conte sympathique aux tableaux colorés.

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Ménage à trois chez Mizoguchi-sensei. On y trouve encore les chaînes des traditions et conventions qui contrôlent les vies, notamment des femmes, et bien entendu ce destin qui n'est jamais très indulgent. Et puis il y'a aussi la belle mise en scène du Goteken, de jolis plans et de charmantes performances musicales.