Mes découvertes en BD Nord Américaine

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Avec Maus, j'ai appris a aimer la bande dessiné et découvert la beauté du roman graphique.
Maus est une histoire humaine. Art Spiegelman raconte sa relation compliqué avec son père.
Art Spiegelman souhaite en apprendre plus sur l'histoire de son père. C'est aussi un moyen pour lui de (re)créer du lien avec ce dernier. Or le paternel a vécu la déportation des juifs lors des années du mouvement nationaliste des Nazis en Allemagne.
Nous avons donc une histoire à deux niveaux, celle d'une relation filiale assez actuelle et le vécu d'un homme de nationalité juifs des années 1930 à 1944.
La description au jour le jour de ces années est incroyable, elle se veux très humaine, réaliste dans toute son horreur et en même temps pleine de vie. De la répression des juifs à la vie dans les camps de la mort tout y est. Le récit ne raconte pas l'histoire dans sa globalité mais bien la vie d'un homme à cet époque.
Cette BD vaux aussi pour sa patte graphique pleine de sens et d'intelligence.
Une oeuvre bouleversante et unique. Une part de notre histoire et de notre humanité décrit avec précision et beauté. Une lecture qui transforme et qui grandit.

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Cette bande dessinée est à mon sens un chef d'oeuvre unique dévoilant une pensée féminine singulière et marquante. (L'autrice se base régulièrement sur sa vie perso, ses rêves ou ses fantasmes).
Je trouve le dessin de Julie Doucet magique et plein de vie. (j'aimerai tellement savoir dessiner dans un style semblable).
Cette lecture est une merveille pour son point de vue féminin, pour sa proposition graphique mais aussi pour son sens de l'humour que j'ai trouvé tout bonnement géniale.
Une oeuvre à recommander tant elle est importante dans le monde de la BD indé et féminine.

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Il est toujours facile de se dire qu'on comprends la colonisation et ses conséquences.. mais non il semble qu'on ne peut pas comprendre sa réalité et ses conséquences. Ici, on a enfin la possibilité de voir l'envers du décor. Le génocide culturel/ethnique est actuel et n'est pas propre aux territoires du nord-ouest. On peux observer des situations semblables encore aujourd'hui aux 4 coins du monde. En cela, je trouve le travail de Joe Sacco essentiel de par son approche, sa qualité mais aussi de par son importance.
Payer la terre est une bande dessinée d'une grande importance, à la fois passionnante et terriblement éprouvante à lire. On en ressort triste, troublé, amère mais assurément grandit.

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Insomnie rassembles diverses histoires courtes comme autant de tableaux d'une jeunesse américaines.
Adrian Tomine (Les intrus, Blonde platine) dresse ici le portrait très juste et subtil d'une jeunesse en manque de repaires.
Les histoires sont assez courtes mais toutes sont fortes et marquantes. Cette BD marque par son authenticité et la justesse des faits qu'elle décris. Tout paraît naturel, délicat, réel. Le lecteur se reconnait aisément dans les situations et sentiments décrits.
Le dessin, aussi beau que précis dans les gestes, mouvements et expressions qu'il dessine est une merveille pour les yeux.
Les histoires de ce recueilles sont toutes excellentes et impressionnes tant Adrian Tomine arrive à transmettre avec délicatesses une multitudes de sentiments et d'idées avec peu d'effets.
Insomnie et autres histoires est excellente lecture, indispensable pour les personnes aimant la BD indé américaine où pour les lecteurs avides de lectures marquantes.
Un indispensable pour ma part.

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Beverly est la première œuvre d'un auteur déjà bien maître de son art.
Ce roman graphique décrypte avec une grande précision les gens de la classe moyenne. Au travers de plusieurs histoires courte s'est le tableau d'une civilisation en perte de repère et de sens que Nick Drnaso dessine.
Jeunes ramasseurs de détritus, sitcom d'une famille ayant des problèmes ordinaires, parents fermant les yeux devant un adolescent atteints de troubles, les retrouvailles ratés d'anciennes amis que les années et l'argent ont éloigné.... Les histoires sont aussi variées qu'intéressantes.
Bien que l'auteur parle avant tout des États-Unis, le réalisme et la profondeur du portrait qu'il dresse nous parle aussi à nous européens.
Le titre peut décontenancer visuellement, cependant dès que l'on commence la lecture, nous sommes happé par une narration d'une extrême finesse. Le dessin de révèle rapidement excellent, loin d'être froids, il est très précis, varié et réaliste. Chaque pages contient des petits détails qui vont révéler toute la subtilité de l’œuvre. Les gestes et expressions des personnages sont dessinées avec un réalisme impressionnant. Nick Drnas donc livre un travail visuel aussi rigoureux et pertinent que son scénario.
Beverly est donc une claque et une lecture à ne surtout pas louper si l'on aime ce genre de lecture. Un auteur a suivre de près.

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Daniel Clowes est un grand auteur de l'underground américain devenue peu à peu auteur grand public du fait de son succès. David Boring est ainsi un « roman graphique » sur un jeune homme (celui du titre), un peu perdu et rêveur à l’orée de l'âge adulte.
Comme à son habitude Clowes montre avec une grande intelligence les troubles et rêves de ses personnages. Avec une mère castratrice et un père disparue dont la seule trace restante est une vieille bd qu'il a dessinée dans laquelle David espère y trouver des indices sur son père.
Les personnages de sexe féminin sont comme souvent chez l'auteur perçu comme des rêves idéalisées que les hommes ne comprennent pas. David est à la recherche d'une femme qu'il idéalise et fantasme autant qu'il redoute.
David Boring est une fantastique bd au très beau dessin qui porte à merveille un récit aussi dense que mystérieux. Peur de la fin du monde, des autres autant que de l'inconnu.. David Boring dresse le portrait d'un homme ne comprenant pas le monde qui l'entoure avec le ton unique d'un auteur décidément aussi précieux qu'unique.

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Certain(e)s auteur(e)s ont une telle maîtrise de leur art qu'ils arrivent à expérimenter tout en alliant le beau, l’intéressant et la pertinence. Avec « Les intrus », Adrian Tomine nous emporte dans une peinture douce-amer de personnages perdues dans la société occidentale. Au fil de 6 histoires n'ayant au premier regard pas de lien entre elles, Les intrus dresse un portrait drôle, cassant et fascinant de l'homme « moderne ». (Le recueil porte en français le titre de la dernière histoire « Les intrus »).

Les histoires n'ont pas de lien entre elles au niveau du scénario, des lieux où des personnages. Pourtant, la question de la reconnaissance des autres est présente tout le long de la lecture. La recherche de la reconnaissance des pairs ce décline sous différents moyens selon les histoires : la création artistique, l'assurance qu'on est unique, l'amour, la parentalité, ou encore l'humour. Cette reconnaissance n'est jamais celle que l'on souhaite et s'accompagne souvent par un sentiment de solitude lié au fait que nous sommes des êtres incompris.
Les personnages donnent l'impression de ne pas arriver à communiquer avec les autres, même et surtout au sein d'une famille. Une solitude remplie de détresse se dégage d'eux. On pourrait penser que « Les intrus » du titre français fait référence à la manière dont nous sommes tous des intrus pour les autres, même nos proches.

Le dessin de Tomine est reconnaissable au premiers coup d’œil tant son trait fin et aéré possède une finesse du regard et de l’expression assez unique. La mise en page se renouvelle constamment dans ce livre. On peux passer du noir et blanc à la couleur au sein d'une histoire ( Hortisculpture). La colorisation ou le noir et blanc change entre chaque histoire tout comme le rythme et le nombre de cases par pages. Une histoire est même raconté par une narration sous forme de « carte postale ». Le fait que Adrian Tomine expérimente beaucoup dans cette BD ne l'a rends pas pour autant indigeste et brouillonne. Il arrive à transformer cet éclectisme en force en adaptant continuellement la narration au propos. Chaque histoire dégage une ambiance unique, où le fonds et la forme se marient avec soin.

Adrian Tomine repousse les possibilités de la bande dessinée tout en gardant un ton propre à lui. Les intrus est une lecture forte qui ne m'a pas laisser indifférent. Je suis définitivement conquis par ce grand portraitiste contemporain.

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Transgressif tout en étant engagé, répulsant tout en étant jouissif, Transmetropolitan c'est de la sacrée came!

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Après quelques années je replonge dans les délires camés de Simon Hanselmann et sa bande de déglingos et qu'est-ce que j'ai pu me marrer avec cette BD! De l'humour comme je l'aime et un dessin qui fait mouche.
Certains passages comme celui avec la prise d'acides m'ont pliés de rire.
Bien sur il faut aimer le n'importe quoi trash et le ton de l'artiste mais si on aime, on adore!

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Si Derf Backderf est devenu un auteur incontournable de la BD indé nord américaine, s'est qu'il mêle avec intelligence approche documentaire et regard très personnel.
Avec Punk Rock & Mobile Homes, nous avons affaire à une fiction portée par le personnage excentrique de Otto Pizcok dit le « Baron ». Ce grand bonhomme est en terminale, joue du trombone dans la fanfare locale et vie chez son grand oncle qui tiens qui tiens un parc de mobile homes. Il a deux potes dans son lycée mais est sinon assez solitaire et se laisse piétiner par des gars de son lycée malgré son gabarit. Il enregistre ses pets comme si c'était des œuvres d'art, roule dans une voiture qu'il a traficoté, cite à tout va Tolkien et rejette tout ce qui est normé... Pourtant, il rêve d'un ailleurs différent loin de ce coin paumé des États-Unis et fantasme malgré lui sur une belle pom-pom girl.
Son quotidien va changer quand Otto et ses 2 potes vont se mettre à fréquenter « The Bank », une ancienne banque réhabilité en salle de concert punk attirant des artistes important du mouvement punk rock tel que Klaus Nomi, The Ramones, Wendy O. Williams ou encore les Clash. C'est là que viens l'aspect documentaire de l’œuvre. The Bank fut une salle culte de la scène punk pour les États-Unis et qui a réellement vu jouer sur sa scène ces noms importants. On sens que Derf Backderf s'est attaché à rester fidèle à l'ambiance, l'architecture du lieu et son influence sur la ville.
Le personnage de Otto que l'on suis durant le début de sa vie d'adulte amène une vraie énergie et un regard incisif sur l'époque. Par ses bizarreries, il apporte beaucoup d'humour et une touche de folie au récit. Ce grand énergumène dénote dans cette banlieue américaine et l'on comprends bien comment la réalité écrasante de la normalité sans avenir intéressant pouvait écraser Otto, l'amenant à se créer le personnage du Baron et à s'émanciper au travers de la scène punk de l'époque.
Punk Rock & Mobile Homes est un bel hommage à la scène de The Bank, un hymne à la liberté et un fantastique roman graphique porté par le personnage haut en couleur de Otto. Je recommande chaudement.

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Loin d'être parfait est une bande dessinée minutieuse sur la vie contemporaine. La lecture fait aisément pensé à du Eric Rohmer pour le cinéma, à du Daniel Clowes et du Chris Ware pour la BD mais également à du Yoshihiro Tatsumi (Adrian Tomine a des origines japonaise et a participé à faire connaître Tatsumi aux Etats Unis). Il serait dommage de réduire la lecture de cette BD à ses influences. La pâte de Tomine est unique et impressionnante dans sa description de la vie des jeunes adultes.
Ben Tanaka, personnage central de l’œuvre mène une vie compliqué. Il ne semble pas trouver sa place, nourrit de nombreux complexe rendant son quotidien plus complexe qu'il ne pourrait l'être. Souvent dans l'indécision.. la peur d'accepter le futur, ses origines, les choix d’autrui. La complexité de l’Amérique multiculturelle est ici un peu dévoilé.
Adrian Tomine est un grand portraitiste de notre monde contemporain. Les dialogues sont d'une grande intelligence et ne manquent pas de nuances.
Le dessin est en parfaite adéquation avec le récit. Précis, détaillé, beau en restant sobre. Le travail sur les visages, l'expression corporel est impressionnant de réalisme. La narration n'est pas en reste, tout est fluide, intelligent. Au niveau de la forme cette bd est un vrai bijoux comme on en vois peu.
Doté d'un récit passionnant de bout en bout dessinée avec talent. Loin d'être parfait est une grande lecture à ne pas manquer.

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Je suis très friands de la bd d'auteur autobiographique, particulièrement la mouvance américaine instauré par Seth, Joe Matt et ici Chester Brown (Shin'ichi Abe et Tsutsui sont mes références japonaises)
Vingt-trois prostituées est une œuvre autobiographique narrant l'expérience qu'a eu l'auteur avec ces prostituées durant quelques années. Bien plus que des faits, l'auteur livre ici une vrai réflexion. Il a commencé à allé voir des prostituées suite à sa décision de ne plus avoir d'amie/petite copine. Pour lui, vivre un amour romantique (selon son expression que je trouve très pertinente) est trop plein de contrainte, de travail et de tristesse. C'est avant tout un cheminement de pensé, une réflexion sur les relations sexuelles et sur l'amour qui nous est proposé au travers de cette bande dessinée.
Chester Brown a un style simple, loin de se que l'on pourrai communément appelé de beau en bd. Mais j'adore son style, la mise en page est d'une grande intelligence, simplicité n'est pas un terme négatif ici loin de là. Au contraire, le trait épuré, sobre mais précis est excellent car il porte et apporte beaucoup au récit. La facette visuelle et narrative de cette œuvre est un gros point fort pour moi. J'adore ce genre de lecture où l'on peut pleinement s'immerger dans le propos et où la lecture est d'une grande fluidité et intelligence.
Tout cela pour dire que le propos de l'auteur n'est pas amené de manière simple et direct. Non, il se dilue petit à petit dans la lecture au fur et à mesure de son cheminement de pensé (les événements se déroulent sur plus de 10 ans). Je ne veux pas trop en dévoiler pour ne pas gâcher la lecture mais son cheminement est absolument passionnant.
A la fois mis en lumière d'un travail peu reconnu et méprisé et véritable traité sur l'amour romantique, cette bande dessinée est un petit bijou dont le lecteur ressort grandis.
(Un dossier très complet est présent en fin de volume. Il est passionnant et porte une vraie plus valu à la lecture du récit).

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Derf Backderf est un auteur de comics/roman graphique désormais bien reconnu en France (Mon ami Dahmer, Trashed, Kent State..). True Stories rassemble une sélection des histoires courtes dessinées entre 1990 et 2014 par l'auteur. L'artiste en a dessiné apparemment bien plus mais ce recueil rassemblant « le meilleur » de cette facette de l'auteur.
La majorité des histoires tiens en une page composé de 4 cases (à l'exception de quelques histoires longues de 2 à 6 pages). La plupart sont en noir et blanc quand certaines (surtout les plus récentes) sont en couleur. L'ordre des histoires est chronologique par rapport à leur anciennetés. True Stories rassemble donc 25 années de bande dessinées durant lesquels on va voir le style d'un artiste évoluer sans que son ton ou son regard incisif ne s'émousse.
Le titre du livre ainsi que les dires de l'auteur révèle que ces histoires sont inspirées de ce qu'il a vu ou entendu (l'auteur semble avoir un bon pote en bibliothèque par exemple).
Cette bande dessinée ne plaira sans doute pas à tout le monde. Pourtant, elle recèle d'un humour que je trouve extrêmement drôle car il incisif, piquant et souvent froids. L'absurdité des Hommes, du manque de communication, de l'individualisme ou simplement le hasard créent des situations vraiment drôles. L'auteur en profite pour dresser le portrait d'une Amérique en perte de sens où l'absurde côtoie le pathétique. Si le fond est parfois sombre (pas toujours), Backderf transforme le tout en sketch sur l'Homme via un dessin très personnel et un sens de la chute aiguisé.
L'évolution du dessin est aussi une facette intéressante de la lecture. On voit le style de l'auteur s'affiner au fil des ans. Pourtant, dès le début, je trouve le dessin pertinent dans ses déformations et son côté jusqu’au-boutiste n'hésitant pas à faire dans le non-beau (que je trouve beau personnellement).
En bref True Stories propose une bonne tranche de rigolade non dénué d'arrière fond. Il est tout de même conseiller d'apprécier l'auteur où la bande dessinée alternative dans son visuel pour bien profiter de la lecture.
En voilà une belle lecture, drôle, ironique et grinçante pour un auteur décidément incontournable.

Ps : vous ne verrez plus les chiens sur la plage de la même manière.

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Groovy Death Trip m'a mis une grosse claque. Si vous aimer les oeuvres trashs là vous allez être servie! Ce recueil d'histoires courtes de Josh Simmons offre un éventail très large de style d'histoire, de visuels, de narration et d'ambiances. Tout et très varié que ça soit la durée des histoires, la couleur/bichromie/noir&blanc l'agencement des cases. Même le trait de Josh Simmons est comme en mutation à chaque histoire. On sens que l'on est face à un vivier d'expérimentations et d'idées de toutes sortes et j'adore ça.
En revanche, il est important de préciser que cette lecture est à ne pas mettre entre toutes les mains, c'est extrêmement violent, parfois immorale et insoutenable. Par contre si l'on aime être bousculé ou partir dans des délires totalement dingues vous allez être servi!
Groovy Death Trip n'est pas une lecture bas de front à l'humour gras, je trouve qu'il y a souvent une certaine réflexion à sortir des histoires d'ailleurs la violence se présentes sous des formes variées et certaines histoires sont proche de la tranche de vie déprimée.
J'ai rarement vu un tel foisonnement d'idées et d'expérimentations, j'ai trouvé l'ensemble assez cohérent, on sens clairement que l'auteur a une patte et une sensibilité bien à lui.
Certaines histoires sont drôles à condition de suivre les délires de l'auteur mais plusieurs se terminent dans une horreur crasse assez marquante.
Bon, vous l'aurez compris j'ai adoré la découverte de Josh Simmons et je vais m'empresser de lire d'autres oeuvres de l'auteur.
Je recommande chaudement mais c'est clairement pas pour tout le monde et à réserver à un public très averti

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En voilà un sacré lascar! Faire de ses pulsions et de sa piètre estime de soi un art, il fallait oser!
En effet Joe Matt est décris dans cette BD comme un égocentrique replier sur lui même et addict au porno.
Il nous narre lui même son triste quotidien où il est amis de ses deux compagnons auteurs eux mêmes de BD et où gravitent tout une flopée de personnages. Le style est assez unique et peut en rebuter plus d'un. Pour ma part il m'a tout de suite conquis. Ce style de dessin à la fois exagéré et comique tout en se voulant sombre et triste est très maîtrisé. Le trait noir de l'auteur est réussi et détaillé.
Joe Matt se décris sans détour, n'hésitant pas à hachurer son histoire en faisant plusieurs ellipse. Le lecteur est partagé entre étonnement, admiration et tristesse devant cet homme qui décrit sa vie de manière si crue, exagéré ou non (on ne sais pas) tout en n'oubliant pas de nous faire rire via une autodérision assez géniale.
Une lecture originale et très intéressante qui décris avec intelligence une certaine condition masculine. Pour ma part, cette lecture m'a bien remué et mis une claque alors que j'attendais peu de ma lecture.

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Ma découverte tardive de ce grand classique du comics ne m'as pas empêché de recevoir u choc devant le déroulé implacable du scénario et la minutie avec laquelle le duo d'auteur dépeignent leur univers en miroir du notre.
Une BD qui n'a pas volé l'aura d'excellence qui l'entoure.

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La trilogie Toxic crée par Charle Burns (Black Hole) est un ovni incomparable.
Le lecteur est amené à suivre durant 3 tomes deux histoires qui vont se refléter l'une et l'autre de plus en plus jusqu'à révéler leur signification profonde.
L'histoire au style réaliste met en scène Doug, un jeune homme aimant la photo et la musique qui va tomber amoureux d'une mystérieuse jeune femme. En parallèle, nous le suivons dans une sorte de rêve surréaliste où il essaye de retrouver son chat dans un monde étrange..
Dans la partie réaliste, on retrouve le goût de Burns pour le monde artistiques alternatifs (musique expérimentale, soirée punk, photographie, beat génération etc..)
Cette trilogie est également un bel hommage au 9ième art (l'exemple le plus évident est la couverture de Toxic rappelant une aventure de Tintin).
La lecture de ces 3 albums ne laissera pas indifférent. Cette œuvre est aussi passionnante que déroutante. Les interprétations peuvent être multiples mais l'ensemble révèle avec justesse une humanité aussi triste que lâche, surtout celle des hommes.
Un moment de lecture unique à ne surtout pas manquer.

(Cet avis parle des trois tomes que comporte la trilogie (Toxic/La ruche/Calavera).

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Daniel Clowes est un des grands portraitistes de l'Amérique ces 20 dernières années.
Ice haven est le cynique portrait d'une ville américaine. Via une accumulation de strips où s'entrecroisent plusieurs personnages au regard désenchanté sur la vie.
L'humour cynique de Clowes est toujours aussi délicieux dans ce qu'il montre de notre humanité.
Les personnages se croisent et s'entrecroisent et créer petit à petit une histoire assez touchante.
Le dessin s'adapte avec intelligence selon les strips selon les personnages mise en scènes.
Ice Haven est une œuvre d'une très grande maîtrise, un condensé de toute la carrière de l'auteur, à la fois humain, triste et drôle.

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J'aime beaucoup le travail de Daniel Clowes, particulièrement grâce à son aptitude a décrire la société contemporaine dans son-mal être et ses doutes.
Avec Ghost World, l'auteur cherche a parler des femmes, de leur pensés et personnalités. Il souhaite parler des femmes en s'éloignant des normes et "obligation" sociétales voulant qu'une femme soit comme ceci ou comme cela. Clowes part donc de femmes qu'il connait bien pour parler de la condition féminine contemporaine avec réalisme et finesse.
Le lecteur suis donc l'histoire de deux jeunes femmes à la frontière entre l'adolescence et l'âge adulte. Deux femmes qui se cherchent et qui cherchent leur place dans ce monde fait de fantômes et de représentations.
Le talent de Clowes resplendit dans cet histoire subtil et douce-amer où chaque lecteur peuvent avoir une représentation multiple de ce qui se vie à chaque page du récit.
Ghost world est donc une oeuvre qui se vie, qui se discute et qui peut être revécu de différente manière à chaque lecture. Un grand roman-graphique.

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Fleur de Peau fut mon premier Charles Burns et quel découverte!
Avec son style si personnel où le dessin et le découpage sont millimétrés pour que toute l'oeuvre dégage exactement ce que l'atmosphère voulu par Burns.
Fleur de peau est un recueil de trois histoires complémentaires et liés de par ce qu'elles dégages. L'ambiance et l'univers si unique de l'auteur permet au lecteur de se plonger dans une lecture fantastique où l'imagination de chacun permettra de voir l'oeuvre de l'auteur de milles regards.
Une bonne manière de découvrir ce grand auteur.

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Prison Pit est un pur délire qui propose au lecteur un défouloir qui va toujours plus loin durant 2 tomes.
Cette BD est un sommet de mauvais goût qui pousse la violence absurde au rang d'art via un dessin qui colle parfaitement au contenu de l'oeuvre.
Johnny Ryan joue avec son médium pour repousser les limites et joue avec ses lecteurs. Un concentré de bonheur pour qui aime ce genre d'oeuvre.

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Grande BD à la narration profonde et virtuose. J'aime beaucoup le ton et la manière dont Sammy Harkham dépeint l'univers du cinéma (ou plutôt de ses productions). Je ne peux que conseiller Blood of the Virgin!

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Asterios Polyp est une bande dessinée importante de ces dernières années.
Asterios est un architecte en pleine crise de la cinquantaine. En racontant parrallèlement sa vie et l'après crise, Mazzucchelli propose une réflexion complexe et pertinente sur la difficulté à communiquer, à écouter et à entrer en lien avec les autres. Asterios est une personne brillante mais traînant une blessure secrète depuis son enfance. Il souhaite tellement briller pour lutter contre ses peurs qu'il s'enferme dans l'architecture en omettant que le monde peut être regardé autrement que par un regard froids, calculateur et finalement assez lisse.
La narration brille par ses allées retour entre passé, présent et réflexion narrative.
Cette histoire de résilience et d'éveil au monde est bien plus profonde qu'elle ne le parait.

L'oeuvre de Mazzucchelli est visuellement complexe. Le dessin s'adapte en permanence au propos. Il change selon les situations, les personnages et les époques. Les lignes et couleurs se mêlent pour former une complexe structure aidant la narration alambiqué de l'oeuvre. Le trait ressemble parfois à des plans d'architectures, se montre à certains passages magnifiquement dense quand d'autres fois il se révèle plus esquissé. Une pièce d'appartement évolue souvent entre deux styles graphiques bien distincts comme cette scène de dispute où les cases évoluent en fonction du personnage qui mène le dialogue.

La virtuosité de l'auteur se révèle impressionnante à tous les niveaux : scénario, dessin, narration, écriture...
Une lecture marquante dont il est difficile de se lasser au fil des relecture tant les niveaux de lectures sont nombreux et intéressants.
Immensément riche et complexe, Asterios Polyp repoussant les limites habituelles du 9ièmes art.

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In Waves est la première bande dessinée de Aj Dungo, un illustrateur américain des plus prometteur.
Dungo propose une narration enfilé entre deux récits liés l'un à l'autre. D'une part, nous découvrons l'histoire du surf, d'une tradition hawaïenne au sport révolutionné par Duke Kahanamoku et Tom Blake. D'autre part, l'histoire et la lutte contre le cancer de Kristen, petite amie de l'auteur.
Si la manière dont In Waves est raconté est si intéressante s'est dans l'alternance des deux récits. Alors que nous découvrons comment Aj Dungo a soutenue son amie Kristen dans la maladie tout en trouvant le surf comme moyen de garder la tête hors de l'eau, on en apprends un peu plus sur cette pratique méconnue. L'histoire du surf est racontée de sa pratique ancestrale à sa réinvention récente en passant par les affres de la colonisation. Cet aspect de l’œuvre arrive a rester intimiste est émouvante et sers très bien de miroir à la partie plus autobiographique de l’œuvre.
On découvre la jeunesse de Aj Dungo, sa rencontre avec Kristen et comment ils ont finis par partager leur vie malgré les difficultés. La lutte contre la maladie, l'amour du sport, du surf mais surtout de la vie. Toute cette partie est magnifique malgré sa tristesse en arrivant a rester juste et à sonner vraie.
In Waves est tout aussi excellente dans son aspect visuel. Tout en nuances de bleu pour sa facette autobiographique et tout en nuances de bruns clair pour l'histoire du surf. On ressent bien que Aj Dungo est de base illustrateur tant son trait est millimétré pour créer des images fortes qui imprègnent la rétine. Si visuellement les influences de l'underground contemporain américain comme japonnais viens tout de suite à l'esprit, la bd a son style propre. Le trait est extrêmement expressif et permet de transmettre énormément de choses en quelques cases contemplatives.
Le cadrage, la bichromie, le rythme et l'inventivité de la narration rendent la lecture très prenante tout en transmettant beaucoup d'émotions.
In Waves est autant une déclaration d'amour, un hommage à un sport et à une femme autant qu'un moyen de résilience pour un auteur au cœur brisé. Une magnifique lecture..

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Louis Riel l'insurgé raconte la lutte armée des habitants vivants sur le territoire de Red River. La colonie Canadienne de l'empire britannique va tout faire pour prendre le territoire de Red River malgré le combat des catholiques, métis d'Indiens et de Français menés par Louis Riel.
C'est une période très troublé et sombre de l'histoire du Canada qui est raconté ici avec précision par Chester Brown.
La lutte mené par Louis Riel dura des années sans arriver à former un gouvernement égalitaire leur permettant de conserver leur territoire de Red River. La colonie Canadienne de l'empire britannique a tout mis en œuvre pour récupérer ses riches terres et mettre dehors les minorités dont elle ne voulais pas. La lecture est troublante, la violence est dans les deux camps mais alors que le camps des insurgés lutte de manière si possible démocratique pour préserver ses biens, l'autre camp utilise tout en son pouvoir (argent, manipulation, armée...) pour acquérir un bien qui ne lui appartient pas.
C'est toute la cruauté de l'histoire de l'Homme qui reviens ici où les « forts » écrasent les plus faibles pour acquérir plus de pouvoir.
Le personnage de Riel est troublant, il agit pour les autres mais n'hésite pas à se montrer violent ou manipulateur à son tour au fil des années. La chaîne de violence qu'elle sois physique, religieuse ou morale est ici bien reconstitué par Chester Brown.
Sa narration froide et précise possède la rigueur nécessaire pour retranscrire la situation de l'époque.
Son trait, fin et minutieux permet de transformer cette bd en fresque (parfois bavarde).
Louis Riel, l'insurgé est une excellente bd, une reconstitution fine d'une époque troublé où la complexité des situations est bien mise en valeur par l'auteur.
Une œuvre dense et rigoureuse sur une part sombre et méconnu (pour ma part) de l'histoire Canadienne.

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Un beau jour, Jimmy Yee essaye de ce suicider dans un petit hôtel. Il ne comprends pas, il semble réussir à se tuer mais se réveil immédiatement comme si de rien n'étais, seul quelques détails changent dans la pièce. Sans en dire plus, l'auteur, Jason Shiga joue avec l'immortalité durant 4 tomes aussi drôle que violent. Au grès d'une narration réglée comme un métronome et d'une mise en page ciselé et assez inventive.. Jason Shiga construit un récit assez loufoque et d'une étonnante inventivité.
Demon est une lecture assez unique, l'auteur poussant toujours plus loin son concept. L'action est omniprésente mais tissé autour d'un récit assez passionnant bien qui mince. La surenchère de violent rendant l'action aussi drôle qu'impressionnante.
Une excellente lecture et un bon défouloir.

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On pourrai croire que cette bande dessinée raconte l'histoire simple d'une rencontre, d'un rencard entre deux personnes un peu perdues dans leur vie. Mais cette œuvre raconte bien plus que cela..
En effet Daniel Clowes raconte avec beaucoup d'humour et de poésie personnelle comment le personnage principal découvre l'importance de l’honnêteté et de la transparence dans une société décrite comme cruelle, dure et égocentrique.
Les deux personnages principaux sont très humains dans leurs peurs, leurs qualités et défauts mais aussi dans leurs espoirs.
Mister Wonderful est pour moi une bd importante dans l'œuvre de Daniel Clowes. Une œuvre belle et plus riche qu'il n'y parait. Le tout est sublimé par le style unique de l'auteur et sa grande maîtrise de la narration qui font de cette bd un petit bijou

Annotation :

El Borbah de Charles Burns... C'est vraiment une BD de détective privé à l'ambiance unique. Le design étrange des personnages, ce noir et blanc profond à la fois gras et fin, ces dialogues qui dépotes, ces histoires détraqués quel régal!!
Un petit exemple de tirade qui a son charme "quel fêlé ce mec... d'ailleurs faut vraiment être craquelé de la cafetière pour avoir envie d'un chiard..." de la poésie je vous dis!

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Abaddon est une bande dessinée originale prenant beaucoup au cinéma.
Un jeune homme amnésique entre dans un appartement. Cet appartement est une collocation prête à l'accueillir. Il va vite se retrouver coincé dans ce lieu sans possibilité de sortie. Les différents personnages présents dans la coloc créent une ambiance oppressante.. Chacun vivant avec ses obsessions, notre héros va vite mal supporter ce lieu et va chercher par tout les moyen à en sortir.
Ce premier tome est captivant, les personnages bien campé, le mystère s'épaissie page après page. Difficile de résister à l'envie dans savoir plus et de comprendre ce lieu mystérieux tout en apprenant à mieux connaitre le passé des personnages.
Il est difficile de parler du second tome sans trop en dire vu que le récit change du tout au tout. L'errance de notre héros, perdu entre des flashs ressemblant à des souvenirs et la recherche de réponse à ses questions.
La lecture reste oppressante mais se montre moins implacable et encore plus mystérieuse. Les indices sont à lire en sous texte, dans les petites détails et fausses pistes laissé par l'auteur.
La fin reste pantois, on comprends enfin tout sans vraiment y croire.. Est-ce réel? Un rêve comateux? La vérité est là, entre les cases mais on ne sais jamais si notre interprétation est la bonne.
Si cette bd est aussi réussie s'est en partie grâce au très bon dessin de Koren Shadmi. Le trait est soigné mais l'étrangeté qui se dégage des formes, couleurs (un vert et un rouge bizarre sont omniprésents), expressions instaurent une ambiance assez unique.
Abaddon est une bande dessinée très originale pouvant ressembler à un film de Lynch dans son scénario comme dans sa forme. Une belle découverte.