Mes Années 1980 au cinéma

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Malgré son sujet passionnant, La Femme Flic peine un peu à décoller, la faute à une ambiance peu présente et à des personnages secondaires qui peinent à exister.
C'est dommage car dans le rôle titre, Miou-Miou est parfaite, sachant mettre en avant la fragilité de son personnage et la sensibilité face à un monde qui ne l'est pas, notamment ceux censés être avec elle.
De plus, on pourra noter un manque de nuance dans les traits des personnages, Boisset mettant en scène un monde au final très manichéen. C'est dommage, sans pour autant rendre le film mauvais ou inintéressant.

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Une comédie plutôt sympathique où Victor Lanoux se retrouve dans une situation inattendue et va tout faire pour la renverser à son avantage. Les meilleurs moments sont ceux avec Lanoux et Pierre Mondy, ça fonctionne, c'est drôle, et ça compense avec ceux un peu plus faibles.

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En signant Fog, John Carpenter invoque les grands récits de fantômes marins et met en place une atmosphère adéquate, sombre et mystérieuse. Il laisse aussi planer sur son film une parfum fascinant autour de la mer, du brouillard et d'un passé hanté. Il sait prendre son temps pour mettre tout cela en place, créer des personnages intéressants (très bien interprétés par ailleurs), mener à bien son récit et y inclure de la tension. Plusieurs séquences sont mémorables, il a de bonnes idées, à l'image de faire suivre les événements par la radio, et il se montre à nouveau particulièrement créatif dans la mise en scène ainsi que la bande originale servant très bien l'atmosphère.

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William Friedkin propose avec La Chasse une passionnante enquête et une plongée dans les milieux masochistes des années 1980, servi par un grand Al Pacino ainsi qu'une tension qui provoque bien son petit effet dans les moments clés d'un film parfaitement bien ficelé et maîtrisé de bout en bout.

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Peut être l'un des films les plus abouti de Verhoeven (bien que je lui préfère deux ou trois autres films, notamment les 3 précédents), tout en maîtrise sur un sujet guère facile à mettre en scène sans tomber dans un paquet de piège (lourdeur, passer à côté etc). Ici, il évoque une jeunesse pleine de rêve mais qui va tomber sur bien des pièges, qui va se chercher et devoir faire avec les contraintes sociales, morales et/ou financière. Un film dur aussi, par bien des aspects, Verhoeven n'élude rien, ne rendant son film que plus vrain humain, et donc plus fort.

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En signant Nashville Lady, Michael Apted ne se limite pas au simple biopic, il nous emmène dans l'Amérique profonde des années 1950, avec ses rêves et désillusions par le prisme de portraits authentiques et riches, ainsi qu'une atmosphère prenante et chaleureuse, de l'émotion, de bons comédiens et d'excellentes partitions country en fond sonore.

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Adapté de (et par) Gérard Lauzier, Je vais craquer se distingue de la BD par un côté moins acide, mais n'oublie jamais de mettre en lumière le monde de faux-semblant dans lequel on vit, et ce en suivant un jeune cadre trentenaire qui va remettre en cause ce qu'il a construit pour céder aux femmes et aux paillettes.
Tout n'est pas parfait, mais le positif l'emporte, notamment pour le côté social, quelques moments drôles ou d'autres assez noirs, le tout servi par de bons comédiens.

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Dans sa forme, Shining est presque une œuvre d'art, le décor est superbe et propice à ce que veut faire Kubrick, ses plans et travellings participent à l'atmosphère et sont parfois mémorables.
Dans le fond, je reste clairement sur ma faim, la folie arrive trop vite, parfois sans explication, d'autres fois guère subtilement (à l'image de Nicholson), Kubrick pose beaucoup de questions de manières assez faciles, sans donner d'éléments de réponse (le dernier plan le symbolise).
Si l'atmosphère reste prenante d'un bout à l'autre, elle manque tout de même de puissance dans beaucoup de moments clés.

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Avec Une semaine de vacances, Bertrand Tavernier filme le quotidien d'une prof qui doute d'elle-même et qui voit chacune de ses rencontres avec ses proches prendre un nouveau sens.
Il met en scène ce doute avec une certaine mélancolie, un petit de philosophie et l'envie d'être réaliste, que l'on croit à ce personnage, et ça fonctionne.
Les personnages gravitant autour d'elles sont, à son image, très humains, ils sont plus ou moins intéressants, mais souvent pertinent pour mettre en lumière les doutes de la protagoniste. Ils sont bien interprétés, et Tavernier filme très bien la capitale des Gaules.

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Un duo inoubliable savamment orchestré par Landis pour un moment totalement jubilatoire et un pur bonheur cinématographique tout en passant en revue la culture musicale populaire américaine, du blues au rock 'n roll en passant par le jazz, la soul et le gospel.

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En signant Airplane!, le trio composé de Jim Abrahams, David Zucker et Jerry Zucker n'hésite pas à aller jusqu'au bout de leurs idées, dans le genre risqué que celui du pastiche. Si tous les gags ne font pas forcément mouches, il y en a suffisamment pour passer un agréable moment, avec de nombreuses bonnes idées tant dans le scénario que les éléments visuels. Les séquences marquantes ne manquent pas, et on appréciera aussi la pléiade de comédiens qui s'en donnent à cœur joie, à l'image de Robert Hays, Leslie Nielsen ou même Kareem Abdul-Jabbar, étoffant ainsi sa carrière au cinéma alors qu'il allait bientôt remporté le titre NBA lorsqu'il était en tournage.

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Le testament de Steve McQueen, il a eu de meilleurs rôles, mais il s'offre ici une parenthèse en fin de carrière, lui permettant de rester un comédien d'action, tout en faisant preuve d'auto-dérision, dans un film efficace et bien mené.

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Louis Malle propose avec Atlantic City une plongée urbaine dans une ville maudite et une ère où les âmes se croisent, cherchant à rattraper le passé ou au contraire le fuir, et on s'attache à eux, ainsi qu'à une atmosphère nocturne, crépusculaire, mélancolique et remplie d'émotion.

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Porté par ses deux immenses comédiens, Loulou permet à Maurice Pialat de mettre en scène une lutte des classes à sa façon, de mettre la bourgeoisie face à une jeunesse prolétaire par le prisme de l'amour, et tout ce que ça comporte. L'oeuvre n'est pas sans une certaine forme de mélancolie, ainsi qu'un malaise lié à un couple qui ne semble pas pouvoir survivre face à ses différences.

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François Truffaut met en scène la difficile vie d'un petit théâtre durant la Guerre, avec tout ce que cela implique, et laisse planer une atmosphère mélancolique, parfois romantique et souvent tragique. Les comédiens sont immenses, ils portent l'oeuvre, qui joue aussi sur une reconstitution authentique, sulimée par une mise en scène classique (surprenant venant de Truffaut) et immergeante.
Plusieurs séquences sont marquantes, à défaut d'être bouleversante.

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Très gros échec lors de sa sortie et notamment considéré comme responsable de la faillite de United Artists, "La porte du Paradis" dut attendre quelques années (surtout sa ressortie dvd en 2012 avec une version longue et restauré de 3h36) pour qu'on le reconsidère à sa juste valeur...