Mes Années 1960 au cinéma

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Avec A Bout de Souffle, Jean-Luc Godard signe l'un des emblèmes de la nouvelle vague, une oeuvre historiquement importante et forte, portée par deux parfaits comédiens. Le mal-être, l'humain, la tragédie ou encore un passé révolu sont au cœur du film, qui s'appuie avant tout sur ses dialogues, quelques effets de mises en scène et l'alchimie, qui marche, entre les deux protagonistes. Il en ressort un film captivant, avec une ambiance prenante ainsi qu'une certaine mélancolie.

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Le Trou n'a pas la réputation usurpée et impressionne toujours autant par sa mise en scène, presque documentaire, capable de créer une atmosphère forte et un attachement pour des personnages. Pour cela, Jacques Becker n'a pas besoin de les faire beaucoup parler, ni de créer des artifices particuliers, on entend le bruit des pas, des pioches et du quotidien, dans lequel il nous invite. Les personnages sont forts, avec des comédiens ayant une gueule atypique, et il y a une alchimie forte entre eux. Les moments marquants ne manquent pas (la fin évidemment, ou la rencontre entre Gaston et ses 4 camarades) et la vision de la prison, sublimée par un noir et blanc superbe et évocateur, est aussi saisissante.

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John Huston propose avec Le Vent de la Plaine une œuvre intéressante, parfois plaisante, grâce à son contexte et son alternance des tons qui fonctionne plutôt bien, mais frustrante tant elle aurait pu prétendre à mieux, notamment dans les thèmes abordés et l'émotion proposée.

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Dès son premier véritable film, Claude Sautet montre ton son talent avec cette oeuvre classique assez noire mais dont le traitement humaniste en fait ressortir toute l'émotion et la richesse, le tout emmené par deux acteurs (Belmonde et Lino Ventura) qui montrent, à nouveau, à quel point ils étaient immenses.

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John Ford est alors en fin de carrière lorsqu’il nous livre « Le sergent noir», un western humaniste où l’on suit le procès autour d’un sergent noir accusé de viol défendu par un lieutenant dans une situation mal embarquée. Le film s’ouvre dès le début sur le procès militaire où l’on découvre les différents protagonistes, de l’accusé de noir aux deux avocats et John Ford construira son film avec différents flash-back utilisés intelligemment durant le procès permettant de découvrir l’histoire et les personnages. Il reste toujours sobre et juste dans le traitement du racisme dans l’armée (que ce soit par de grands ou petits gestes). L’histoire est bien écrite et mis en scène, là aussi avec sobriété, et Ford nous captive de bout en bout jusqu’au twist final bien réussi. La reconstitution studio est vraiment bien faite et sublimé par la réalisation et les cadres de Ford. Il n’oublie pas non plus quelques petites touches d’humour pour ce western qui, s’il ne fait pas parti de ses meilleurs films, s’avère très bien réussi, intelligent, humaniste et captivant de bout en bout.

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En signant Moderato Cantabile, Peter Brook sublime un texte déjà intéressant pour en faire une oeuvre captivante et maîtrisée, où les dialogues sont primordiaux, tout comme les portraits de personnages, qui sont très vite intéressants et attachants. Jeanne Moreau et Belmondo forment un très bon et beau duo, et on se laisse porter par les textes, la mélancolie et le charme qui se dégagent de cette oeuvre.

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En voilà une oeuvre fascinante, une expérience surprenante où Wolf Rilla n'hésite pas à utiliser l'innocence des enfants pour en faire de méchants tueurs. La construction du récit est parfaite, avec une écriture de qualité, tant pour les personnages que l'adaptation. Le film est court ainsi que plutôt bien ficelé, avec une ambiance plutôt prenante, une tension de plus en plus forte, et bénéficie aussi de remarquables comédiens, qu'importe leur âge et notamment George Sanders.

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Porté par un immense Burt Lancaster, Elmer Gantry permet à Richard Brooks de dénoncer le commerce de la religion tout en dressant un portrait cinglant de l'Amérique puritaine et de ses foules manipulables, proposant ainsi une œuvre forte qui ne laisse pas indifférent, sensible et intelligente.

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Malsain et dérangeant, Le Voyeur l'est autant par sa mise en scène, son sujet que son protagoniste qui jette un côté troublant supplémentaire par le fait qu'il est difficile de le détester. Michael Powell ne se pose pas en juge, mais développe le côté malsain, jusqu'à lui-même se mettre en scène dans la peau de celui qui a initié tout cela.
Il n'hésite pas à prendre son temps, il développe astucieusement les vices du protagoniste en dévoilant peu à peu son passé et sa psychologie, et met brillamment en scène la folie, sans excès et avec justesse. Difficile, aussi, de ne pas remarquer le soin apporté à la jolie photographie et la justesse des cadres pour jouer avec l'image, le son et le cinéma, tout simplement.

On sent que De Palma a dû visionner plusieurs fois ce film !

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Porté par un omniprésent et charismatique Kirk Douglas, Spartacus permet à un Stanley Kubrick manquant de liberté d'offrir un passionnant spectacle, une plongée dans la révolte d'esclaves et dans une Rome coincée entre une république vacillante et des sujets qui n'ont plus envie de se laisser marcher dessus.

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Wah, ça claque !

Je ne l'avais pas vu depuis longtemps, et je dois dire que j'en avais un souvenir un peu plus mitigé, mais bordel, John Sturges maîtrise tout de A à Z, et fait cohabiter 7 cadors (dont beaucoup ne sont pas encore des stars mais le deviendront, notamment grâce à ce film), un village et une opposition avec style, et classe et talent, évidemment.

Ce qui marque, en plus de ce qui a déjà été dit 10 000 fois (paysage, comédien, musique, duel etc), c'est l'alchimie entre les personnages, et la façon dont Sturges les fait tout exister devant sa caméra, et encore plus la façon dont, d'individualité, ils passent à un collectif qu'il est difficile de séparer, tant dans le fond que la forme.

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Si John Wayne a mis du temps pour vraiment s'essayer derrière la caméra, il le fait avec un immense talent en signant Alamo, sachant créer une grande fresque sur l'histoire de l'Amérique, et il le fait avec émotion et force. Ces tableaux sont passionnants et surtout émouvants, avec quelques doses d'aventure ou d'humour, tout en étant incarnés par de fantastiques comédiens, qui se révèlent à la hauteur de ce chef d'oeuvre.

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Clouzot signe avec La Vérité un grand film, brillant dans le fond comme dans la forme, sachant être tour-à-tour sensuel, provoquant, drôle, intense ou touchant, mais surtout passionnant et captivant d'un bout à l'autre, tout en étant porté par d'excellents comédiens.

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Oeuvre phare du cinéma Coréen, La Servante parvient à troubler, à proposer une atmosphère plutôt étrange ainsi qu'assez malsaine.
On peut passer sur quelques problèmes dont on ne sait pas s'ils sont vraiment tous dû à Kim Ki-young (les dernières secondes, très moralisatrices ou des transitions étranges entre certaines séquences), un peu moins sur d'autres qui lui sont plus imputables, à commencer par une certaine lourdeur quand il s'agit d'insister sur des éléments précis (objets, caractères), avec une bande originale mal utilisée qui n'aide aucunement.
Malgré ça, La Servante reste très intéressant à suivre, par son ambiance donc, mais aussi ses personnages et les relations qu'ils vont entretenir (le père de famille notamment, son évolution est saisissante). Les mœurs d'une autre société et époque sont aussi passionnantes, ou encore l'image fixée d'une société, des aspects sociaux plus ou moins creusés et surtout la destruction progressive d'une famille en peu de temps.

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Henry Hathaway s'associe à de remarquables comédiens, John Wayne en tête, pour mettre en scène un film assez unique en son genre, mélangeant plusieurs genres, à commencer par l'aventure, pour évoquer un triangle amoureux et la recherche de l'or. Si ce n'est pas toujours transcendant, ça n'en reste pas moins assez agréable à suivre, avec une ambiance prenante et assez unique, digne des grands films de l'âge d'or des studios américains, avec des décors colorés et fantastiques.

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Yasujirô Ozu propose avec Fin d'Automne une légère et touchante variance de Printemps Tardif, sachant créer une ambiance forte, sublimée par une jolie et sobre mise en scène, ainsi que d'une justesse incroyable, tant dans les personnages, enjeux que dans la beauté formelle de l'oeuvre.

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Si sur le papier, le potentiel est immense, surtout vu les talents qui sont impliqués devant et derrière la caméra, Tirez sur le Pianiste déçoit, par ses fautes de rythme et un ensemble jamais vraiment transcendant. Pourtant, cela reste plutôt sympathique à suivre, avec un protagoniste vraiment intéressant, le tout emmené par de bons comédiens, tant Charles Aznavour que Marie Dubois.