Cover Lues en 2023

Lues en 2023

Ca fait 11 ans que ça dure : ma liste des lectures BD de l'année.

Il y a 10 ans je lisais le tome 1 d'Opus de Satoshi Kon, que j'ai adoré, et je n'ai toujours pas lu la suite et fin. Peut-être cette année ?
Il y a 10 ans, je commençais aussi ma lecture de La Jeunesse de ...

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245 BD

créee il y a environ 1 an · modifiée il y a 2 mois

BL Métamorphose, tome 5
7.3

BL Métamorphose, tome 5 (2021)

Metamorphose no Engawa

Sortie : 15 avril 2021 (France).

Manga de Tsurutani Kaori

arnonaud a mis 7/10.

Annotation :

[Janvier]

On commence l'année en terminant une série ! Dernier tome de la sympathique série BL Métamorphose.

Je ne me souvenais plus trop de certains persos secondaires mais c'était en tout cas toujours agréable à lire. Je n'ai pas été vraiment transporté par certaines des intrigues proposées et la conclusion n'a rien d'incroyable, mais la série a toujours son charme et réussi ses petites tranches de vies.

J'aime beaucoup le concept de base de la série, y a une très bonne atmosphère chill, et l'amitié entre cette ado et cette grand-mère autour des Boy's Love est vraiment chouette. Après, est-ce que ça méritait 5 tomes ? Pas certains. Mais ça reste une série à tester et à découvrir, à mon sens.

Genderflou
7.7

Genderflou (2022)

Sortie : 15 novembre 2022 (France).

BD de Tamos le thermos

arnonaud a mis 8/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

[Janvier]

Petite BD sur la non-binarité vraiment très sympathique. L'auteurice Tamos le Thermos, dont c'est visiblement la première BD, nous parle de sa vie, de ses questionnement sur son genre, comment iel s'est rendu compte qu'iel était non-binaire lorgnant pas mal vers le transmasc (en tout cas, ce qui est clair à la lecture, c'est que Tamos ne veut plus être considéré uniquement comme une femme).

Ce qui est très intéressant dans cette œuvre, et comme le titre l'indique un peu, c'est que ça accorde pas mal de place aux doutes qui peuvent s'emparer de Tamos, à ses questionnements, à ses tâtonnements, ce qui permet en tant que non-concerné de vraiment être facilement être en empathie avec son expérience, et de quand même plus ou moins s'identifier. Et ce qui est très chouette, c'est que si tout n'est pas rose pour Tamos, l'ouvrage garde quand même une tonalité légère et positive avec pas mal d'humour et c'est très agréable à lire. Y a un côté tranche-de-vie très sympa.

J'ai bien aimé qu'il n'y ait pas vraiment de mise en page/découpage fixe dans l'album, les différents passages et annecdotes sont racontées dans des pages plus ou moins denses et ça donne un petit côté carnet de bord, recueil de blog pas désagréable du tout, parce qu'ainsi chaque histoire s'adapte vraiment à l'humeur de l'auteurice, au moment où ça a été dessiné.

Graphiquement, c'est très mignon, dans un style qui m'évoque ce que peut faire Aude Picault, ça marche super bien

L'ouvrage parlera sûrement beaucoup plus aux concerné.e.s mais j'ai quand même trouvé ça très chouette et je conseille vivement la lecture,

Surboum pour 4 roues - Gil Jourdan, tome 6
7.8

Surboum pour 4 roues - Gil Jourdan, tome 6 (1963)

Sortie : janvier 1963.

BD franco-belge de Maurice Tillieux

arnonaud a mis 8/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

[Janvier]

Toujours un énorme plaisir de se replonger dans Gil Jourdan.

J'ai vraiment apprécié ce tome. Ce n'est pas celui avec le plus d'action, mais la séquence de l'orage et de la rivière qui emporte la voiture, qui est reprise sur la couverture, est une vraie réussite, même si elle ne dure pas longtemps. Le fait qu'elle soit ponctuée par un running gag improbable autour des comparaison foireuses de Libellule avec la chasse d'eau de sa vieille tante aide probablement à rendre cette séquence plus mémorable.

D'ailleurs les dialogues sont toujours aussi soignés dans ce tome et on se régale toujours autant à les lire. Il y a du bon mot, mais Tillieux arrive à doser pour ne pas trop en faire non plus.

Et donc ce tome c'est surtout une enquête très bien mené et bien ficelée, avec pleins de petits détours et de petits twists alors que le plan tarabiscoté que notre héros doit déjouer se révèle. C'est très agréable à suivre.

Graphiquement, le tome est vraiment de très bonne tenue. L'ambiance campagnarde est sympa, c'est toujours dans un style "à la Franquin" très soigné et Tillieux sait nous régaler de temps à autres avec des cadrages cinématographiques et ses jeux d'ombres.

Bref, un très bon tome de Gil Jourdan. Pas le meilleur, mais il est plus équilibré que le précédent qui était un peu laborieux jusqu'au dernier quart qui est extraordinaire. Une très chouette lecture.

Yama - Les Épées de verre, tome 1
7

Yama - Les Épées de verre, tome 1 (2009)

Sortie : 26 août 2009 (France).

BD franco-belge de Sylviane Corgiat et Laura Zuccheri

arnonaud a mis 6/10.

Annotation :

[Janvier]

Emprunté à la bibliothèque.

Il y a quelques mois, je suis tombé au hasard sur Twitter sur des pages sublimes issues de cette saga que je ne connaissais pas du tout (mais j'y connais rien en fantasy) et ça m'a intrigué. En outre, je crois que ce n'est pas si courant d'avoir une série de fantasy faites par deux autrices, et cet aspect m'intéressait aussi.

Le gros atout de ce tome 1 est indéniablement le dessin époustouflant de Laura Zuccheri. En particulier ses peintures de décors qui sont régulièrement absolument magnifiques et qui sont de vraies petits tableaux au sein de la page. Dans ce tome 1 on a surtout l'occasion de voir son talent pour les décors naturels, mais quelques pages laissent entrapercevoir des décors urbains ultra détaillés et majestueux eux aussi de toute beauté. Au niveau des personnages, on est sur du réalisme avec parfois quelques déformations caricaturales qui paraissent limite un peu bizarres vu le réalisme du reste, mélangé avec des designs de costumes/coupes de cheveux improbables, qui mélangent toutes les cultures du monde et qui n'hésitent pas à lorgner vers le ridicule, et à ça s'ajoute tout un bestiaire fantastique qui fait plus penser aux créatures aliens des BD de Léo (Aldebaran, Beltegieuse) avec de gros nez qu'aux créatures fantasy classiques.

Côté scénar', on est sur un assemblage d'éléments hyper classiques de récits de fantasy, qui donnent plus l'impression de lire une BD des années 80 que de 2009. On a une épée à enlever d'un rocher, la quête vengeresse d'une jeune fille qui suit l'entraînement d'un vieux guerrier devenu ermite et qui sait les choses, d'anciens meilleurs amis devenus ennemis... Bref on est en terrain connu. L'élément le plus original est peut-être cette ambiance de fin du monde annoncée (d'ici 10/20 ans), avec un soleil qui se meurt et le climat qui se détraque de plus en plus, ça donne un côté crépusculaire intéressant.

Et le scénario, outre son archi-classicisme, est pas non plus hyper bien écrit. Les dialogues et les enchaînements d'une scène à une autre sont parfois pas dingues. Toutefois ce n'est pas non plus une purge à lire, les très beaux dessins aidant à faire passer la pilule et l'héroïne étant quand même plutôt réussie et intéressante sur certains aspects. Mais c'est clair que j'étais surtout porté par les dessins de Zuccheri. Je voulais voir quelles merveilles elle allait dessiner et peindre, et c'est surtout ça qui me fera peut-être aller lire la suite de la série.

La Guerre olympique - SuperGroom, tome 2
4.7

La Guerre olympique - SuperGroom, tome 2 (2021)

Sortie : 10 septembre 2021.

BD franco-belge de Fabien Vehlmann et Yoann Chivard (Yoann)

arnonaud a mis 7/10.

Annotation :

[Janvier]

Emprunté à la bibliothèque.

Après avoir lu le premier tome en Octobre dernier, je poursuis donc ma lecture de la série avec ce 2e tome de SuperGroom, qui est la suite du run de Vehlmann et Yoann sur Spirou, mais passé dans un plus petit format à plus grosse pagination (90 pages) et où, surtout, Spirou est devenu le super-héros SuperGroom.

Dans ce tome, notre héros se fait capturer et est ensuite obligé de participer à une espèce de survival game. Je trouve que c'est une bonne idée de confronter Spirou à ce type de récit qui à la côte ces dernières années. SuperGroom va donc devoir affronter des super-héros du monde entier dans une série d'épreuves, et toute la compétition est diffusée en direct sur internet. En parallèle, il y a une petite enquête sur qui est le mystérieux participant qui se fait appeler "le Chapeau Noir".

Ce que j'ai bien aimé, c'est que c'est un tome qui regarde vers l'avant, qui essaye de proposer du nouveau pour la série, avec tout un lore super-héroïque qui se met en place, avec plein de nouveaux persos et des intrigues lancées qui pourront être continuées à l'avenir si y a un tome 3. J'ai bien aimé également que Seccotine ait un rôle plutôt important et qu'elle et Fantasio obtiennent leur identité super-héroïque, qui sont assez réussies. Mais c'est dommage que Fantasio soit toujours en retrait.

La caractérisation de Spirou par Vehlmann est intéressante. Il y a d'un côté sa dimension hyper écolo très marquée, et il aime aussi beaucoup se moquer de son héros, appuyer son côté ringard et son décalage vis à vis des autres super-héros. L'idée est que Spirou est vraiment quelqu'un de lambda avec deux-trois gadgets qui se retrouve dans une compétition qui le dépasse complètement, mais c'est ça qui donne tout son sel à chaque épreuve puisqu'il part à chaque fois comme un outsider complet.

Au final, le tome se laisse lire et est plutôt plaisant. Il est loin d'être parfait mais j'ai pas trouvé que c'était la catastrophe annoncée par sa moyenne SC.

Ant-Man (2022)
7.7

Ant-Man (2022) (2022)

Ant-Man (Volume 3)

Sortie : 27 juillet 2022 (États-Unis).

Comics de Al Ewing et Tom Reilly

arnonaud a mis 8/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

[Janvier]

Lu en VO numérique.

Vu que la mini-série était en promo en fin d'année dernière, je me la suis pris. Al Ewing, Tom Reilly et Jordie Bellaire sur une série qui célèbre les différentes incarnations d'Ant-Man et l'histoire du perso, ça ne se refuse pas.

Cette série est pensée pour célébrer les 60 ans d'Ant-Man et en même temps produire de nouveaux comics sur le perso en amont de son 3e film qui débarquera bientôt. Le concept est assez simple, chaque numéro s'intéresse à un Ant-Man différent et à une époque différente. Le premier numéro s'intéresse à Hank Pym à ses débuts dans un hommage aux comics des 60s, le 2e numéro nous parle d'Eric O'Grady et évoque les codes graphiques et narratifs de la série de Kirkman et Hester, Ireedeemable Ant-Man, sortie dans la 2e moitié des années 2000. Le 3e numéro nous ramène dans le présent de l'univers Marvel aux côtés de Scott Lang et le dernier numéro nous présente le nouveau Ant-Man d'un lointain futur, qui sert aussi de fil rouge à la série.

C'est une série qui est un très bel hommage au perso et à son histoire, mais sans jamais être trop relou dans ses références. Je n'ai par exemple jamais lu les histoires d'Ant-Man des 60's ni la série Ireedeemable Ant-Man, mais ça ne m'a pas du tout gêné ni empêché d'apprécier. Al Ewing connaît sa continuité sur le bout des doigts, et c'est bourrés de clins d'œil et de références à d'autres histoires, mais tout ce qui est nécessaire à la compréhension de l'histoire est bien expliqué. Je pense que c'est même une formidable mini-série pour découvrir le perso et entrevoir toute la richesse de sa mythologie dans les comics.

Et bien entendu la partie graphique est formidable. Tom Reilly a un style graphique très proche de Leonardo Romero et dans la veine de celui de Chris Samnee qui est vraiment très élégant, à la fois rétro et moderne et qui est parfait pour ce récit. Il modifie un peu son style à chaque numéro pour coller à l'époque du récit et c'est génial et magnifique à chaque fois. Pareil pour Bellaire à la colo, qui s'amuse notamment à évoquer les colo des années 2000 dans le 2e numéro et qui fait un travail extraordinaire sur le premier numéro, où ça évoque à la fois la mise en couleur des années 60 tout en étant tout bonnement somptueux et élégant, du grand art et un magnifique hommage.

Bref, une mini-série très sympa que je recommande chaudement.

Les Enfants d'Hippocrate, tome 2
7.6

Les Enfants d'Hippocrate, tome 2 (2021)

Platanus no Mi

Sortie : 1 juin 2022 (France).

Manga de Higashimoto Toshiya

arnonaud a mis 7/10.

Annotation :

[Janvier]

Emprunté à la bibliothèque.

J'avais bien aimé le tome 1 donc j'étais plutôt enthousiaste pour repartir sur ce tome 2 des Enfants d'Hippocrate.

Mais la première histoire sur l'ado star du piano où le héros agis un peu comme un fan stalker creepy m'a bien refroidi, je dois l'avouer.

Heureusement on passe plutôt rapidement à autre chose et les autres "affaires" qu'on croise dans ce tome sont plutôt sympa, que ce soit le gamin de la femme politique qui n'a pas le temps de venir, où la longue histoire autour du chauffeur de taxi. Là ça m'a rappelé pourquoi j'avais apprécié le tome 1.

J'aime bien qu'à chaque patient il y ait une petite histoire de vie qu'on découvre où il y a un problème à résoudre. Et j'aime bien comment ça exprime plus ou moins en non-dit les limites de nos sociétés contemporaines.

Bref, malgré ce passage en début de tome auquel je n'ai pas accroché, ça reste un tome tout à fait honnête. A mon sens ce n'est pas non plus la série du siècle, mais elle reste agréable à lire quand elle y met du sien.

Morgane Fox
5.9

Morgane Fox (2022)

Sortie : 6 avril 2022.

BD franco-belge de Louise Laborie

arnonaud a mis 6/10.

Annotation :

[Janvier]

Emprunté à la bibliothèque.

Une BD étonnante. Le format est très grand, plus grand qu'un franco-belge classique, mais on a quand même une grosse pagination de 140 pages, et un dessin très indé, assez froid mais qui arrive à avoir du charme par sa simplicité parfois naïve, sa colorisation traditionnelle qui utilise une palette de couleur assez limité (mais qui arrive à faire des choses magnifiques sur certains ciels), et l'attention portée à certains détails. L'autrice arrive parfaitement à reproduire l'ambiance d'une petite ville de banlieue et avec des trucs comme une pub pour un Casino à 200m à un abribus ou une horloge qui est un produit dérivé d'une licence elle donne beaucoup de vie et de crédibilité à son univers.

Côté scénario, on a une histoire assez classique d'une gamine qui va sécher les cours avec son meilleur pote pour partir à la recherche du héros de son show télé favori qui s'est arrêté du jour au lendemain. L'originalité venant surtout du fait qu'en plus, elle récupère un flingue dans son paquet de Nesquick.

Ceci étant dit, l'autrice arrive quand même bien à retranscrire le ressenti de ces gamins qui brave les interdits avec leur petite fugue, et qui doivent se débrouiller par eux-même. D'ailleurs la narration est globalement très soignée et sait être un peu inventive, comme la scène de la découverte du flingue où le choc ressenti par l'héroïne est hyper bien raconté.

Au final c'est une petite aventure légère pas désagréable à lire, avec pas mal d'humour et qui aime jouer sur les anglicismes à outrance des persos qui veulent se la jouer ricain. Une bonne BD jeunesse/pré-ado mais il lui manque peut-être un brin d'originalité. Toutefois ça reste une lecture sympa.

Ilango - Les Épées de verre, tome 2
6.9

Ilango - Les Épées de verre, tome 2 (2011)

Sortie : 16 mars 2011 (France).

BD franco-belge de Sylviane Corgiat et Laura Zuccheri

arnonaud a mis 6/10.

Annotation :

[Janvier]

Emprunté à la bibliothèque.

Vu que j'ai tendance à quand même oublier rapidement ce que je lis, je me suis dit que c'était peut-être mieux d'enchaîner assez vite avec la suite des Epées de Verre après avoir lu le premier tome plus tôt dans le mois. Pas que j'ai spécialement envie de connaître la suite de l'histoire et comment elle va se terminer, mais surtout pour être impressionné à nouveau par les dessins époustouflants de Zuccheri.

Dans le tome 1, la dessinatrice nous avait subjugué avec ses décors naturels de toute beauté, cette fois-ci c'est ses décors urbains qui forcent l'admiration. Chaque case est archi soignée, chaque arrière-plan archi-détaillé, c'est hyper minutieux et on a là un vrai travail d'orfèvre. C'est vraiment hallucinant. Je ne sais même pas comment c'est possible de faire un album entier comment ça, c'est complètement dingue, et par conséquent chaque page est un plaisir à contempler.

Côté scénario c'est beaucoup plus quelconque mais ça se laisse lire. Le côté critique sociale est sympa, avec les riches dans leur ville fortifiée et les pauvres réfugiés climatiques dans leur bidonvilles marécageux autours, exploités sans relâche et toujours à deux doigts de la révolte. C'est classique mais c'est toujours sympa, surtout mélangé avec cette ambiance crépusculaire d'épisodes météorologiques toujours plus extrêmes.

Alors que du côté de l'intrigue de la vengeance de Yama vis à vis d'Orland, ça avance sans qu'il ne se passe de choses bien passionnantes ou remarquables. Si ce n'est cette espèce de romance à sens unique qui nous est confirmée et où il va falloir voir comment les autrices vont gérer ça par la suite. Ca peut vite partir dans un truc pédophile/incestueux malsain donc croisons les doigts pour que ça ne prenne pas cette direction et que le personnage le plus âgé sache poser des limites claires.

Ah et le cliffhanger final est surprenant et rend un peu curieux de la suite.

Bref, c'est vraiment dans la lignée du tome 1 à mon sens : hyper beau, intéressant à admirer, mais franchement pas dingue niveau scénario. C'est dommage qu'on ait pas réussi à offrir à cette dessinatrice une histoire à la hauteur.

Shine, tome 1
7.2

Shine, tome 1 (2019)

Runway de Waratte

Sortie : 3 avril 2019 (France).

Manga de Kotoba Inoya

arnonaud a mis 7/10.

Annotation :

[Janvier]

Emprunté à la bibliothèque

Après avoir écouté il y a quelques mois le Mangacast où il y a une interview de l'éditeur Nobi Nobi, ça m'a donné envie de tester leurs titres et en particulier cette série dont il est dit beaucoup de bien durant l'émission : Shine, un nekketsu dans le monde de la mode haute couture. Il est classé shojo en France, il sort dans un magazine shonen au Japon et dans sa narration, il renvoie pas mal aux codes classiques du shonen nekketsu : objectif fou à atteindre, dépassement de soi, camaraderie, effort...

Ce tome 1 est un démarrage tout à fait efficace. Cette plongée dans le monde de la haute couture est, comme souvent dans ce type de titre, hyper didactique et l'autrice sait tout de suite nous montrer que c'est un milieu plein d'adversité et de d'épreuves à surmonter, ce qui semble donc parfait pour une série de ce genre. Y a en plus une très bonne idée dans ce duo de héros/héroïne qui ont chacun leur objectif à accomplir dans ce milieu, avec en plus un petit twist dans la manière dont ils nous sont présentés. En outre, le fait que l'un des persos principaux vienne d'un milieu modeste est très intéressant, donnant un petit côté critique sociale, entre le fait qu'il est soumis à la réalité de devoir aider sa famille et le fait que le milieu de la mode est un monde bourgeois.

La haute couture est montré comme un univers assez cruel, intransigeant et visiblement assez client des coups fourrés un peu mesquins. Ce qui fait qu'on a bonne dose de drama et de cliffhanger. C'est peut-être dommage que pour l'instant certaines résolutions de problèmes la joue un peu trop sur le forcing des persos principaux plutôt que sur leurs aptitudes. Ok la persévérance est probablement une des clés pour ce genre de folle quête, mais tout de même.

Graphiquement, on a un style graphique moderne très classique, que je dirais comme ça un peu dans la veine de celui d'A Silent Voice. C'est très propre, très maîtrisé et très efficace.

Bref, un tome 1 très bien ficelé. A voir comment la série évoluera, mais elle part sur des bases très honnêtes.

Dark Night : Une histoire vraie
7.8

Dark Night : Une histoire vraie (2016)

Dark Night : A True Batman Story

Sortie : 3 février 2017 (France).

Comics de Paul Dini et Eduardo Risso

arnonaud a mis 8/10.

Annotation :

[Janvier]

Emprunté à la bibliothèque.

Ce comics autobiographique de Paul Dini a une excellente réputation et ça faisait longtemps qu'il me faisait envie. Je suis content d'avoir enfin eu l'occasion de le lire.

Ce n'est donc pas une histoire de Batman, mais un épisode bien réel de la vie d'un des scénaristes du personnage : Paul Dini, qui s'est fait connaître sur la série animée des années 90 et à aussi bosser sur les comics du chevalier noir par la suite. J'ai peu de souvenirs des dessins animés et j'ai jamais lu ses comics, donc c'est l'occasion pour moi de découvrir le travail de ce scénariste.

Dark Night nous raconte donc l'agression par deux inconnus qu'a un jour subit Paul Dini, vers le début des années 90 (la date à laquelle s'est passé l'histoire n'est pas dite clairement je crois, pareil pour l'âge que Dini avait à l'époque, ça reste assez flou) et comment il s'en est remis. Outre ça, Dini fait toute une remise en contexte pour expliquer l'état d'esprit dans lequel il était à cette époque et comment cette histoire l'a impacté. Il remonte même jusqu'à son enfance.

Et c'est vraiment très agréable à lire. Alors que c'est un genre de longue auto-analyse pleine de monologues d'un type qui n'a pas toujours une très grande estime de lui-même et qui va être un peu au fond du trou, et qui a un profil de geek solitaire assez classique. Et pourtant Dini raconte ça très bien, c'est touchant et ça se lit tout seul. Et c'est intéressant de voir comment son imagination fonctionne avec les persos qu'il écrit qui vivent en permanence dans son esprit et avec lesquels il dialogue. Ou comment il décrit ses échecs amoureux dans le milieu hollywoodien de l'époque, où réseautage et séduction ne font pas bons ménages.

Bref, ça se lit très bien, et c'est plutôt bien illustré par Eduardo Risso. C'est pas du tout mon artiste favori, mais il s'en sort plutôt bien ici, alternant habilement les styles graphiques selon les scènes avec des pages en lavis, d'autres à l'aquarelle ou encore avec son encrage caractéristiques pleins d'énormes aplats noirs. Ca accompagne bien les changements de tonalité ou d'époque, c'est vraiment bien foutu et ça ajoute vraiment quelque chose au récit de Dini.

Au final, un comics très intéressant, plutôt à la hauteur de sa réputation, même si c'est pas non plus un incontournable.

Batman : Le Cœur de Silence - Le Meilleur de Batman, tome 6
7.5

Batman : Le Cœur de Silence - Le Meilleur de Batman, tome 6 (2022)

Batman: Heart of Hush

Sortie : 8 juin 2022 (France).

Comics de Paul Dini et Dustin Nguyen

arnonaud a mis 8/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

[Février]

Après avoir découvert l'écriture de Paul Dini dans Dark Night, j'ai eu envie de lire les travaux du scénariste sur les comics Batman, et donc j'ai été me lire ce Coeur de Silence sorti dans la collection petit prix 2022 d'Urban et que j'avais dans mon stock de BD non lues.

C'est aussi l'occasion pour moi de découvrir une autre facette du travail de Dustin Nguyen, que je ne connaissais que de son travail aquarellé sur Descender. Ici, sur les pages intérieures, il fait quelque chose de beaucoup plus classique où il fait juste l'encrage et il est colorisé numériquement.

Le fait que Silence soit l'adversaire de cette saga me chauffait pas des masses à la base, parce que j'ai lu Silence il y a quelques années mais ça ne m'a pas laissé un grand souvenir. Disons que ça souffrait de la comparaison avec les autres incroyables sagas qu'avait fait Loeb sur Batman. En outre, je ne me souvenais plus en détails des spécificités du vilain et de son plan d'origine.

Mais cette saga est super chouette, Paul Dini s'approprie complètement le vilain et réussi à le rendre vraiment super appréciable (tout en faisant un type profondément détestable) et on a vraiment envie qu'il devienne un adversaire récurrent de la bat-family. Silence est intéressant parce qu'il a la particularité de connaître la double identité de Batman et de connaître Bruce depuis longtemps, ce qui lui donne un autre angle d'attaque par rapport aux adversaires classiques du héros. Et il a un caractère très arrogant, un genre de "grocervo" masculiniste absolument abject, qui est infect, misogyne et méprisant avec toutes les femmes qu'il croise, détestant les super-héros, et avec toujours ses plans tordus mais qui fonctionnent plutôt bien pour arriver à ses fins. Ce qui fait qu'il est d'un côté haïssable, mais en même temps le chapitre où on le voit commencer sans rien et rebâtir une fortune en une semaine à coup de stratégies roublardes est absolument jouissif à lire.

C'est aussi une saga très importante vis à vis du run de King puisque que Dini consolide vraiment dans cette histoire la relation amoureuse entre Batman et Catwoman. D'ailleurs, j'ai eu un peu peur du traitement de Catwoman à un moment mais le scénariste rattrape vraiment bien son coup par la suite.

Au final cet album est une très bonne lecture, une très bonne surprise, une bonne saga de Batman qui mérite d'être lue et qui me donne vraiment envie d'explorer le reste du travail de Dini sur Batman et de lire enfin son Mad Love.

Deep 3, tome 1
6.6

Deep 3, tome 1 (2021)

Sortie : 19 octobre 2022 (France).

Manga de Mitsuhiro Mizuno et Ryôsuke Tobimatsu

arnonaud a mis 7/10.

Annotation :

[Février]

Relecture.

Vu que je me suis acheté le tome 2 récemment, j'ai eu envie de me relire le tome 1 avant pour bien me le remettre en tête.

Et c'est toujours un petit manga de basket très sympa. Peut-être même encore plus sympa à la relecture en sachant à quoi s'attendre.

Bien entendu c'est pas aussi bien que Slam Dunk, surtout sur un tome 1, mais on reste sur une tonalité plutôt réaliste, et ça à l'avantage de s'inscrire dans la modernité, avec des joueurs métis, d'autres venants d'échanges scolaires avec des pays africains... En outre le Yips du héros offre une dynamique singulière au titre. Ca a un côté frustrant, ça peut même le mettre dans des situations plutôt embarrassantes en plein match, mais en même temps c'est un challenge intéressant à surmonter.

Bref, bonne petite relecture, et j'espère que le tome 2 me confirmera cette bonne impression.

Deep 3, tome 2
7.1

Deep 3, tome 2 (2021)

Sortie : 19 octobre 2022 (France).

Manga de Mitsuhiro Mizuno et Ryôsuke Tobimatsu

arnonaud a mis 8/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

[Février]

Ayant tout juste relu le tome 1, j'avais hâte d'attaquer de l'inédit, et je n'ai pas été déçu, loin de là. La fin du match entamé à la fin du tome 1 est très chouette, et après ça, le tome n'arrête pas d'enchaîner les gros twists et les surprises et la série prend une direction que je n'avais pas du tout prévu. On s'éloigne vraiment de Slam Dunk, pour proposer autre chose et c'est tant mieux.

En fait, dans ce tome 2, la série profite pleinement d'être publiée dans un magazine seinen pour ce permettre d'être plus audacieuse, plus dure aussi, que le shonen sportif ordinaire. Mention spéciale au chapitre 11 qui est vraiment très très réussi.

J'ai vraiment adoré lire ce tome, qui m'a pleinement embarqué dans la série, et qui m'a bien rassuré sur mon choix d'aller lire ce titre. Le tome se termine sur un bon gros cliffhanger donc j'ai très hâte d'aller lire la suite, et j'espère qu'on arrivera à garder le même niveau de qualité.

Pâles copies - Selina Kyle : Catwoman, tome 1
6.5

Pâles copies - Selina Kyle : Catwoman, tome 1 (2019)

Sortie : 14 juin 2019 (France).

Comics de Joëlle Jones et Fernando Blanco

arnonaud a mis 7/10 et a écrit une critique.

Annotation :

[Février]

Emprunté à la bibliothèque.

Ma lecture récente de Batman : Le Coeur de Silence m'a vraiment redonné envie de lire du DC, et notamment du Catwoman parce qu'elle était un peu mise en avant dans cette histoire. Et je suis tombé à la bibliothèque sur cette série, c'est donc l'occasion de tester.

Catwoman jouait un grand rôle dans le run de Tom King sur Batman, et cette nouvelle série solo sur l'héroïne a été lancée en conséquence du mariage avorté entre Batman et Catwoman. Aux commandes, on retrouve Joëlle Jones, qui s'est notamment fait connaître avec la série indé Lady Killer, et qui venait de dessiner un arc du Batman de King. Elle s'occupe à la fois du scénario et des dessins, ce qui est assez rare en comics de super-héros, surtout sur une série régulière.

Autant être clair d'entrée de jeu : ce n'est pas la série du siècle, mais en tant que petite série sympa, ça fait vraiment le taff. Jones profite d'avoir totalement les commandes pour avoir une narration assez graphique et aéré, plutôt décompressée, et j'ai apprécié le fait que ce soit une lecture facile, rapide, plutôt légère, qu'on peut lire en étant crevé. Et en même temps c'est pas idiot pour autant, y a un vrai travail sur Selina Kyle, très bien écrite, qui doit digérer sa rupture, qui est en plein tourment mélancolique et qui est crevée, et la vilaine (qui me semble inédite) est super bien développée elle aussi et se révèle rapidement assez fascinante. En outre y a également toute une intrigue liée au passé de Selina, qui renvoie à la longue histoire éditoriale du perso, et je suis curieux de voir où ça va aller.

Graphiquement, il faut aimer le style réaliste de Joëlle Jones avec ses gros aplats noirs. C'est globalement sympathique, surtout que la dessinatrice maîtrise totalement Catwoman, c'est vraiment une interprétation assez parfaite du perso, mais je ne suis pas sûr que la colorisation de Laura Allred soit hyper adaptée. Ca donne un côté assez indé à la série, mais surtout je trouve que la coloriste foire complètement ses ambiances nocturnes, les éclairant comme en plein jour, c'est assez dommage.
A noter qu'on a Fernando Blanco qui se ramène pour des flashbacks et qui fait un boulot très honnête, colorisé de manière classique mais efficace par John Kalisz.

Bref, c'était sympatoche, même si la fin un poil rushé et appelant à une suite me laisse un peu sur ma faim. Une bonne lecture, toutefois.

Autour d'elles, tome 1
6.9

Autour d'elles, tome 1 (2010)

Ohana Horohoro

Sortie : 28 mai 2020 (France).

Manga de Shino Torino

arnonaud a mis 8/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

[Février]

Emprunté à la bibliothèque.

J'avais envie de lire de découvrir des titres shojo/josei et des titres d'Akata ces derniers mois, et je ne sais plus trop comment je suis finalement tombé sur Autour d'elles, un josei qui semble avoir plutôt bonne réputation sur SC (sauf le tome 1), donc je suis aller tester ça à la bibli.

Et ce tome 1 est vraiment très chouette. Le genre du manga avec enfant en bas âge donne étonnement souvent de bonnes choses dans ce que j'ai pu lire (Yotsuba, Un drôle de père (si on oublie la fin), le tome 1 de Sweetness & Lightning...) et cette fois-ci c'est encore très bien. Surtout qu'Autour d'Elles arrive à bien se différencier des autres en étant moins léger et en rajoutant toute une couche de drama mélancolique et romantique par dessus, que j'ai vraiment apprécié.

En outre les dessins de Shino Torino sont super, le gamin avec ses yeux de chouettes est très mignon, et le découpage m'a régalé. C'est un découpage très dynamique, bourré d'idées, qui joue habilement sur les superpositions, les vides, les espaces avec que du texte... C'est vraiment héritier de la riche tradition narrative du shojo, que je connais encore assez peu, et là c'est super maîtrisé et c'est génial à lire.

Bref même si je l'ai lu de manière un peu hachée et avec mon esprit qui pensait plus aux comics de super-héros DC ces derniers jours, j'ai quand même adoré ce tome 1 et j'espère que la suite de la série sera au moins aussi bien.

La Totalité - Justice League : New Justice, tome 1
5.9

La Totalité - Justice League : New Justice, tome 1 (2019)

Sortie : 29 mars 2019 (France).

Comics de James Tynion IV, Scott Snyder et Jorge Jimenez

arnonaud a mis 7/10 et a écrit une critique.

Annotation :

[Février]

Emprunté à la bibliothèque.

J'avais lu pas mal des épisodes contenus dans ce tome en VO à l'époque de leur sortie, et j'ai eu envie de me les relire, pour leur redonner leur chance, de nouveaux apprécier la partie graphique, et pourquoi pas aller voir le reste de la saga ensuite. Mais cet aspect là sera compliqué vu que ma bibliothèque n'a pas acheté les tomes suivants qui sont apparemment tombés en rupture de stock.

Et je dois avouer que je suis épaté de voir à quel point ce tome 1 est détesté sur SC (ou en tout cas laisse un sentiment mitigé) au vu de cette pitoyable moyenne. Il y a clairement des défauts, mais pour ma part j'ai quand même globalement apprécié ma lecture.

J'ai écrit toute une critique pour donner mon avis détaillé mais en gros : j'aime l'ambition, j'aime le côté épique, j'aime les dessins, mais Snyder part beaucoup trop loin dans ses délires et y a des moments où on comprends rien. Ca aurait été pas mal qu'il fasse preuve d'un poil plus de retenue, ou qu'il prenne vraiment le temps d'expliquer les choses.

Donc je ne sais pas si j'aurais un jour l'occasion de lire la suite. On verra. Et je suis curieux d'aller voir la Justice League de Morrison pour comparer.

Les Derniers Jours de Superman
7.3

Les Derniers Jours de Superman (1986)

Superman: Whatever Happened to the Man of Tomorrow?

Sortie : 25 mars 2016 (France).

Comics de Alan Moore, Rick Veitch, Dave Gibbons et Curt Swan

arnonaud a mis 9/10, l'a mis dans ses coups de cœur et a écrit une critique.

Annotation :

[Février]

Je profite de mon envie de lire du DC du moment pour lire ce comics que j'avais acheté l'an dernier et qui me fait envie depuis longtemps. Et comme à chaque fois que je lis du Alan Moore, je suis toujours épaté par la qualité de son écriture. Et il faut dire qu'il est en outre extrêmement bien accompagné aux dessins dans ce tome.

Cet album est absolument génial. On a trois histoires de Moore sur le Superman de l'âge d'argent qui sont toutes plus excellentes les unes que les autres.

Et comme souvent avec les comics, j'ai eu beaucoup trop envie d'écrire sur cet album, donc c'est parti dans une critique.

En tout cas j'ai vraiment adoré cette lecture.

Green Lantern : Emerald twilight
6.8

Green Lantern : Emerald twilight (1994)

Sortie : 13 mars 2020 (France).

Comics de Ron Marz, Darryl Banks, Bill Willingham, Fred Haynes, Steve Carr, Jamal Igle, Derec Aucoin et Craig Hamilton

arnonaud a mis 6/10 et a écrit une critique.

Annotation :

[Février]

Emprunté à la bibliothèque.

On continue dans mon envie du moment de lire du DC...

Dans ce tome est contenu la saga où Hal Jordan devient fou (et qui amènera à ce qu'il s'appelle Parallax par la suite) et le début du nouveau Green Lantern Kyle Rayner.

C'est une saga qui m'intriguait de longue date, donc quand je suis tombé sur ce tome à la bibliothèque, je me suis dit que c'était l'occasion. Je ne savais pas qu'il contenait les débuts de Kyle Rayner par contre, mais c'est aussi une saga qui m'intriguait donc tant mieux. Par contre, hélas, on a pas la destruction de Coast City qui est l'évènement qui déclenche la chute de Hal. Apparemment c'est dans le tome 2 de la Mort de Superman, ce qui fait que pour la première fois j'ai envie de lire la saga de la Mort de Superman, un arc qui ne m'intéressait pas vraiment jusque là.

Et autre surprise : ce tome contient aussi l'épisode hélas célèbre où le héros retrouve sa copine morte découpée dans son frigo, qui donnera son nom au trope identifié par Gail Simone des "Women in refrigerator", pour parler de cette triste tendance des héroïnes et des personnages féminins des comics en général à se faire massacrer et estropier (surtout à partir des années 80 et l'arrivée du courant grim & gritty qui n'a pas du tout été à leur avantage).

Et pour éviter que le tome ne soit un pavé, on a pas non plus la saga Zero Hour, l'event où Hal devenu vilain fait son retour, se faisant désormais appelé Parallax et tout ça. On a juste la conclusion pour Hal avec son duel face à Kyle.

Bon comme d'hab' avec les lectures super-héroïques, j'ai pas pu m'empêcher d'écrire des pavés et d'en faire une critique.

Mais pour résumer rapidement : c'est pas du grand comics, c'est bourré de défauts, mais j'ai franchement plutôt apprécié ma lecture.

L'Ascension du Warworld - Superman Infinite, tome 1
7

L'Ascension du Warworld - Superman Infinite, tome 1 (2022)

Sortie : 11 février 2022 (France).

Comics de Phillip Kennedy Johnson et Daniel Sampere

arnonaud a mis 7/10 et a écrit une critique.

Annotation :

[Février]

On continue dans mon envie du moment de lire du DC...

Ma lecture récente des Derniers Jours de Superman m'a donné envie de lire du Superman, et de lire du Mongul, donc ce nouveau run de Superman où Mongul est le vilain principal tombe à pic. Surtout qu'il a reçu pas mal de bons retours me semble t-il, et en plus le tome 2 sera consacré à une mini-série écrite par Grant Morrison (qui a été créé dans des conditions éditoriales mouvantes et donc je pense qu'elle sera un peu intégrée à l'arrache dans la continuité de la série, mais nous verrons bien, c'est l'affaire du tome 2).

Le premier bon point de cette série c'est qu'elle est illustrée par Daniel Sampere, un type qui bosse sur du DC depuis une dizaine d'années, plutôt un dessinateur de seconde zone mais qui est en train de devenir un dessinateur star de l'éditeur ces derniers temps, au point d'avoir illustré le récent event Dark Crisis on Infinite Earths. Je ne sais pas ce qu'il faisait il y a quelques années, mais sa prestation ici est vraiment super solide. Il a un style assez classique, un peu à la Clay Mann, avec des persos très détaillé et plutôt réalistes et ça rend vraiment super bien, avec un Superman hyper classe et majestueux, surtout que c'est super bien colorisé par l'excellent Adriano Lucas, un des très bons coloristes actuels de DC. Y a un numéro de l'arc qui est dessiné par Christian Duce qui a globalement un style assez proche (à part sur la coiffure de Superman) et qui est lui aussi colorisé par Lucas donc ça se mêle bien au reste.

Après au niveau de l'intrigue, Phillip Kennedy Johnson prépare une intrigue au très long cours dont on n'a ici que les balbutiements. Ca prend peut-être même un peu trop son temps, mais ça permet au scénariste de mettre pleins de mystères dans tous les sens, de développer par petites touches son lore, de faire plein de teasing, et surtout de voir un peu Superman sur Terre et avec son entourage terrien avant d'aller l'isoler dans l'espace dans les prochains tomes. C'est plutôt sympa à lire même si ça reste globalement assez classique.

Y a aussi un annual un peu pourri en fin de tome, dans la grande tradition des albums DC d'Urban. Mais voilà, globalement c'est un tome 1 encourageant.

J'ai fait une critique pour ceux qui veulent mon avis plus détaillé sur ce tome.

Deep 3, tome 3
7.1

Deep 3, tome 3 (2022)

Sortie : 4 janvier 2023 (France).

Manga de Mitsuhiro Mizuno et Ryôsuke Tobimatsu

arnonaud a mis 7/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

[Février]

Petite pause dans les lectures de comics DC pour poursuivre Deep 3. Le tome 2 m'a beaucoup plu donc j'avais hâte de découvrir la suite.

Il faut dire que le tome 2 contenait un gros changement de direction pour la série, des ruptures de ton et pas mal de surprises. Là, avec ce tome 3, on revient sur quelque chose d'un peu plus calme et classique, mais ça reste toujours très agréable à lire. J'aime beaucoup lire un manga sur le monde du basket universitaire étatsunien et l'accession à la NBA, avec plein de persos un peu voyous et plein de persos afro-américains, c'est assez rafraichissant. Y a même pas tant de matchs et d'action sur le terrain que ça, contrairement à ce que le tome 1 pouvait laisser présager, mais ça reste très plaisant.

Vraiment une bonne petite lecture.

Batman : Gotham by Gaslight
6.7

Batman : Gotham by Gaslight (1989)

Batman: Gotham by Gaslight

Sortie : 22 juin 2018 (France).

Comics de Brian Augustyn, Mike Mignola et Eduardo Barreto

arnonaud a mis 6/10 et a écrit une critique.

Annotation :

[Février]

Emprunté à la bibliothèque

On reprend la lecture de comics DC avec ce Gotham by Gaslight, qui m'intriguait depuis longtemps, puisqu'on a quand même une histoire dessinée par Mignola.

J'ai encore une fois écrit une critique, mais en gros : super concept, super ambiance, superbes dessins de Mignola, son Batman dans la pénombre est absolument magnifique, y a aussi des très bonnes idées scénaristiques par moment, mais qu'est-ce que c'est que ces fins de merde à chaque fois ?
C'est horrible de finir ces histoires comme ça. Et il y a vraiment des auteurs à qui on aurait jamais dû parler du fusil de Tchekhov. Arrêtez de relier tous les fils narratifs comme ça, ça donne des trucs grotesques. Et si vous voulez faire des mystères, faites le correctement, pas en faisant les pires fausses pistes de l'histoire et surtout avec le suspect principal qui s'appelle littéralement Jake, c'est ridicule. Je comprends pas ce qui s'est passé à ce niveau là, j'ai pas dû piger un truc dans la démarche.
Donc la lecture n'est pas désagréable, mais c'est plus pour la partie graphique de Mignola et la vibe générale.

Shazam Anthologie
8

Shazam Anthologie (2019)

Sortie : 29 mars 2019 (France).

Comics de Collectif

arnonaud a mis 9/10, l'a mis dans ses coups de cœur et a écrit une critique.

Annotation :

[Mars]

Emprunté à la bibliothèque

On continue dans mon envie du moment de lire du DC...

Shazam, anciennement connu sous le nom de Captain Marvel, est un perso fascinant, puisque c'était le héros le plus populaire du golden age, devant Superman et Batman, et aujourd'hui c'est un héros plutôt méconnu. Et c'est un héros qui a débuté chez Fawcett Comics avant que la boîte ne coule et que ses persos soient récupérés par DC. J'avais adoré ce que j'avais vu du perso dans l'excellent numéro de Multiversity qui lui est consacré et dans les quelques autres trucs que j'ai lu où il apparaissait et j'avais hâte d'en découvrir plus sur le héros pour mieux le comprendre.

Donc cette anthologie est absolument formidable. Comme d'hab', on a plein de textes rédactionnels de Yann Graf pour tout remettre en contexte et présenter les auteurs, et la sélection des épisodes est très chouette.

On a le droit à 5 histoires du golden age qui sont absolument géniales, portées par l'inventivité grand-guignolesque des scénarios d'Otto Binder pour pas mal d'entre elles, Binder qui sera ensuite chez DC et qui donnera au Superman de l'âge d'argent sa richesse. Et les dessins de C.C. Beck là aussi sur pas mal d'épisodes du Captain Marvel des débuts ont beaucoup de charme également. On a l'occasion de voir la Marvel Family, ce que j'avais hâte de lire, et on voit beaucoup l'incroyable Docteur Sivanna, le nemesis de Captain Marvel, qui est l'archétype même du savant fou et qui est un régal de grotesquerie.

Je passe vite sur la partie silver age et post crisis, je détaillerais peut-être ça dans une critique, on verra si je prends le temps, mais c'est là encore plein d'épisode super sympas et c'est super de voir les différents changements progressifs qui ont été apportés au héros.

Juste avant la fin, on a la mini-série Convergence qui est incroyable. C'est un superbe hommage au shazam du golden et silver age, et où on croise le Batman by Gaslight. C'est du pur fan service, y a des caméos dans tous les sens, et c'est un régal de les voir superbement dessinés par Doc Shaner et colorisés par Jordie Bellaire.

Pour terminer, on passe au reboot du personnage par Geoff Johns avec le premier numéro de la série Rebirth et ça a là aussi beaucoup de charme. Et ça donne vraiment envie d'aller lire les deux tomes.

Bref, c'était génial, je me suis absolument régalé avec cette lecture. Je recommande chaudement.

Les Carnets de l'apothicaire, tome 1
7.3

Les Carnets de l'apothicaire, tome 1 (2017)

Kusuriya no Hitorigoto

Sortie : 21 janvier 2021 (France).

Manga de Itsuki Nanao (Ikki), Natsu Hyūga, Nekokurage et Touco Shino

arnonaud a mis 7/10.

Annotation :

[Mars]

Pause dans les lectures DC, pour aller essayer de nouveaux mangas.

J'ai vraiment été emballé par les deux premiers chapitres. Après j'ai fait une pause et testé d'autres mangas, et quelques heures plus tard quand j'ai lu les 2 derniers chapitres j'ai été un peu moins convaincu mais ça reste très très sympa, et plutôt prometteur.

On suit Mao Mao, une ado de 17 ans destinée à devenir l'apothicaire du quartier des plaisirs, mais elle se fait enlevée et est vendue comme servante dans le quartier des concubines de la cour intérieure du palais impérial. Et par la force des choses elle va devenir une dame de compagnie d'une concubine et elle va pouvoir petit à petit de nouveau exercer son métier d'apothicaire.

Y a pas mal de bonnes choses dans ce titre : le cadre de la Chine Impériale et de l'espèce de harem de l'empereur avec les jeux de pouvoirs de la Cour Intérieure est super intéressant. Et l'univers de la médecine de l'époque me rappelle un peu Blissful Land que j'avais commencé l'an passé, mais ici c'est beaucoup moins orienté tranche-de-vie et c'est beaucoup mieux dessiné.

Une autre réussite du manga, c'est clairement son héroïne, Mao Mao. Elle se distingue de l'héroïne standard en étant une espèce de geek des poisons et de la médecine, hyper intelligente, lettrée et balèze en déductions, mais que tout le monde sous-estime vu que ce n'est qu'une jeune servante de bas rang. Et ce qui est sympa c'est qu'elle n'est pas du tout sensible aux charmes de son mystérieux supérieur beau gosse. C'est intéressant de la voir ainsi évoluer en dehors de toute romance dans l'univers des concubines.

L'autre point qui m'a bien plu, c'est la narration très aérée : y a pas énormément de bulles par page, pas énormément de cases par pages, et ça donne par conséquent une lecture hyper fluide, où on rentre facilement dans le récit qui se lit vraiment tout seul. Et pour autant on a pas l'impression non plus d'avoir un récit hyper décompressé où il ne se passerait rien. on a plutôt une mini histoire par chapitre, toutes très différentes et on ne s'ennuie pas du tout.

A voir comment la série évoluera mais y a du potentiel.

Don't Call It Mystery, tome 1
7.6

Don't Call It Mystery, tome 1 (2018)

Mystery to Iu Nakare

Sortie : 14 mai 2021 (France).

Manga de Yumi Tamura

arnonaud a mis 8/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

[Mars]

Hop, on continue de tester de nouveaux mangas. J'ai été vers celui-ci parce que j'ai entendu beaucoup de bien du travail de cet autrice, notamment sur ses titres cultes Basara (en arrêt de commercialisation aujourd'hui et dont les derniers tomes sont en proie à la spéculation...) et 7 Seeds (qui n'a pas été publié jusqu'à la fin chez nous, faute de succès). Et je crois que Don't Call It Mystery a été un énorme succès depuis sa sortie au Japon.

Donc je suis allé tester ça sans avoir aucune idée de quoi parlait vraiment ce titre, et en fait c'est un genre de polar/récit d'enquête, où le héros est un "déchiffreur de mystère" malgré lui, un simple étudiant sans histoire qui veut juste être tranquille chez lui à se préparer un curry et qui va résoudre les situations dans lesquelles il se retrouve empêtré en parlant beaucoup, à coup de déductions impressionnantes et de théories plus ou moins fumeuses ou pertinentes selon votre sensibilité. Tous les discours du héros ne se valent pas, mais certains sont très chouettes et j'ai beaucoup aimé comment l'autrice ramène des petits sous-textes féministes l'air de rien.

Je ne savais pas à quoi m'attendre avec ce manga, je n'avais rien lu de l'autrice, et ça a vraiment été une très agréable surprise pour ma part. J'ai adoré. Surtout la première histoire où le héros est accusé à tord d'un crime et arrive à tout résoudre assis sur sa chaise en salle d'interrogatoire. Un espèce de mindgame improbable où il se met les flics dans sa poche les uns après les autres. Ca m'a rappelé les interrogatoires à la Phoenix Wright, c'est assez savoureux, surtout que l'enquête a bien entendu plein de twists.

La deuxième histoire dont on a pas la fin dans ce premier tome est un peu plus farfelue, et demandera encore plus au lecteur d'accepter de se laisser porter par le récit de l'autrice même si certains éléments peuvent sembler un peu absurdes. Donc forcément, ça ne fonctionnera pas pour tout le monde, mais de mon côté je me suis laissé porté et j'ai très envie de découvrir la suite de cette série.

Et c'est dingue qu'une série qui repose autant sur les dialogues, où les persos ne bougent pas beaucoup et où on a autant de cases qui ne sont que des gros plans du visage du héros impassible fonctionne, et pourtant c'est un régal.

Bref excellente surprise pour ma part.

Mobuko no Koi, tome 1
6.9

Mobuko no Koi, tome 1 (2017)

Sortie : 11 février 2022 (France).

Manga de Akane Tamura

arnonaud a mis 8/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

[Mars]

On continue de tester des tomes 1 de mangas avec une autre série Noeve Grafx : Mobuko no Koi (pourquoi a t-on un titre non traduit ? Allez savoir).

Le concept de la série est hyper simple : c'est une romance tranquille entre deux étudiants qui ont un petit boulot dans un supermarché et qui ont la particularité d'être tous les deux timides et discrets, en particulier l'héroïne dont on partage le point de vue.

Ca ne révolutionne en rien le genre de la romance mais j'ai passé un excellent moment en lisant ce tome 1. C'était vraiment très charmant. J'aime beaucoup les dessins très mignons de l'autrice, y a une bonne ambiance, la manière de penser des gens timides et pas à l'aise socialement/un peu anxieux m'a semblée super bien retranscrite et je me suis bien attaché aux personnages.

C'est très tranquille, très doux, agréable à lire. Ca a un peu tendance à en faire des caisses sur des micro péripéties mais c'est parfaitement justifié par l'anxiété de l'héroïne et pour l'instant ça ne m'a pas du tout gêné. J'ai vraiment trouvé ce premier tome très réussi et plus j'avançais dans ma lecture plus j'étais conquis, et ça m'a bien donné envier d'aller voir la suite.
Je suis content que le titre ce soit avéré une bonne pioche pour moi parce que c'est pas non plus le titre sur lequel j'avais vu le plus de retours, donc ça restait une tentative un peu hasardeuse.

Gourmet Détective, tome 1
6.7

Gourmet Détective, tome 1 (2016)

Bishoku Tantei Akechi Gorō

Sortie : 1 février 2023 (France).

Manga de Akiko Higashimura

arnonaud a mis 7/10.

Annotation :

[Mars]

Peu après avoir commencé Don't Call It Mystery, je me lis un autre josei d'enquête : Gourmet Détective, par Akiko Higashimura, dont j'avais absolument adoré Trait pour Trait. Et j'ai testé les tomes 1 de Princess Jellyfish et de Tokyo Tarareba Girls qui étaient eux aussi très sympathiques, donc j'y suis un peu allé les yeux fermés pour celui-ci.

Le concept du titre est donné par le titre : on a un détective privé qui est un beau dandy un peu ringard avec sa cravate texane et qui est donc un fin gourmet. Et il va se retrouver à devoir résoudre des affaires liés à de la bouffe, embarquant avec lui la petite cuisinière du food-truck en face de son bureau. Et il y a tout un fil rouge puisqu'il y a un cerveau derrière ces crimes culinaires, une femme fatale qui veut partir dans un mind game aux allures de jeu du chat et de la souris avec notre héros.

Autant le dire tout de suite : c'est du récit d'enquête assez classique, qui fait penser à tout ce qui peut exister en terme de polars thématiques en séries ou en romans. On comprend aisément que ce soit fait adapter en drama, comme Don't Call It Mystery, parce que ça semble clairement taillé pour. Mais personnellement, ce n'est pas un genre que j'ai l'habitude de consommer, donc ce côté classique ne m'a pas embêté.

La figure de l'espèce de super vilaine au-dessus de tout ça me semble plus originale même si un poil grotesque, mais ça ajoute une dynamique assez sympa. Cependant on voit tout le déroulé qui fait passer ce perso de femme banale à grande méchante et j'ai pas trouvé ça hyper convaincant, notamment son obsession vis à vis du héros qui sort un peu de nulle part. En tout cas ça m'a pas hyper convaincu perso et un peu gêné, mais bon, j'aime quand même bien cette antagoniste over-the-top.

Globalement c'est tout à fait sympathique à lire. On retrouve avec plaisir les touches d'humour de l'autrice, j'aime notamment bien comment l'autrice se moque régulièrement du côté beau gosse un peu bourgeois de son héros, et vu que c'est un récit par une autrice qui s'adresse à la base à un public féminin adulte ça nous donne l'avantage d'avoir quelques personnages féminins intéressants, avec du caractère et plutôt variés. J'ai notamment bien aimé les motivations de la première meurtrière.

Donc voilà, un petit tome 1 sympatoche. C'est clairement moins un indispensable que Trait pour Trait de la même autrice, mais je suis curieux de voir ce que donnera la suite.

Pakka, tome 1
6.7

Pakka, tome 1 (2020)

Sortie : 7 septembre 2022 (France).

Manga de Daisuke Imai

arnonaud a mis 6/10.

Annotation :

[Mars]

Et on continue dans les tests de tomes 1 de mangas, avec cette fois un tome 1 qui traînait depuis un peu plus longtemps dans la pile de lecture puisque je l'avais acheté en Décembre dernier.

Pour éviter de trop en dire sur le scénar' de la série, on va dire que ça mélange natation, sentiments amoureux confus et transformation inattendue en kappa, le tout dans une ambiance estivale japonaise un peu mélancolique.

Le titre est pas désagréable à lire, mais il a la particularité d'avoir un des héros les moins attachants que j'ai pu voir. Il y a certains aspects de son caractère qui permettent d'aborder des thèmes intéressants, mais globalement il a régulièrement des réactions assez nazes et il manque vraiment de qualités, ce qui est un peu gênant dans un titre qui a un aspect romance.

Mais ce tome 1 arrive quand même à pas mal compensé ce héros un peu médiocre, heureusement. Déjà, les deux protagonistes féminins sont bien plus réussis et elles ont l'avantage d'être réellement attachantes. Et ensuite, il y a une vraie bonne gestion du rythme : c'est hyper fluide, ça se lit rapidement et alors que je ne pensais lire qu'un chapitre puis aller lire autre chose, j'avais envie de continuer ma lecture à chaque fin de chapitre et de savoir la suite. L'ambiance est soignée, on a quelques scènes très réussies avec un côté doux-amer agréable. Et y a un jeu sur l'aspect des scènes aquatiques où les trames ont un rendu très aquarellé qui est fort sympathique.

Donc au final j'ai quand même plutôt apprécié ma lecture, mais c'est clairement pas un coup de cœur non plus. A voir ce que donnera le tome 2, mais j'ai quand même bon espoir que la série arrive à me convaincre d'ici sa fin au tome 5. Rien qu'avec ce mélange entre secret à gérer, romance lycéenne, ambiance estivale et le ton un peu mélancolique/doux-amer y a moyen que ça me plaise bien, tout de même. Bref, pas le meilleur des tomes 1 mais y a du potentiel.

Magic Knight Rayearth, tome 1
7.5

Magic Knight Rayearth, tome 1 (2020)

Mahō Kishi Reiāsu

Sortie : 18 novembre 2020 (France).

Manga de CLAMP

arnonaud a mis 7/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

[Mars]

Je continue encore et toujours sur ma lancée de lecture de tomes 1 de manga avec Magic Knight Rayearth des Clamp.

J'ai enfin commencé à lire du Clamp l'an dernier en lisant le tome 1 de Trèfle, qui a été une véritable claque en matière de narration et de découpage. Ca m'a clairement donné envie de lire d'autres œuvres du collectif d'autrices, qui ont l'air très variées, et je me suis finalement lancé sur ce Magic Knight Rayearth, de 94, qui précède Trèfle et qui est également un shojo, mais qui n'a à priori pas grand chose à voir.

On est ici sur un shojo d'aventure et, je ne m'y attendais pas, c'est en fait un isekai, une bonne quinzaine d'années avant que le genre ne prenne réellement forme. En effet, 3 lycéennes qui ne se connaissent pas se retrouvent transportées dans un monde fantasy, inspiré par les RPG de l'époque, qu'elles vont devoir sauver.

C'est fort classique mais c'est extrêmement agréable à lire. On a là un bon récit d'aventure jeunesse plein d'humour que j'ai trouvé très charmant. Les dessins sont emblématique des 90s et sont vraiment très chouettes pour peu qu'on aime les très grands yeux et les silhouettes allongées aux costumes plus ou moins alambiqués et les gags avec plein de persos en chibi. Le découpage des pages est beaucoup plus classique que dans Trèfle, mais on a quand même plein de superbes compositions et de bonnes idées et on reste quand même très loin du gaufrier. Globalement, si on aime le style de Mokona, qui semble être la dessinatrice des Clamp de ce que j'ai compris, on se régale et y a vraiment plein de pages et de cases sublimes.

Vu que c'est un tome 1 et que nos héroïnes débarquent dans un nouveau monde dont elles ignorent tout, il faut par contre se taper pas mal d'exposition. Les autrices font en sorte d'éviter les pavés explicatifs, en essayant de dynamiser les échanges et en mettant beaucoup de gags, mais du coup les scènes d'explications sont un peu à rallonge sur des pages et des pages. Toutefois, ça en devient pas chiant pour autant et la lecture reste agréable.

Bref, j'ai beaucoup aimé ce premier tome. Y a un charme 90s très agréable, et je n'ai pas l'habitude de lire des shojos d'aventure donc c'est très sympa à découvrir. Ca ne fait que renforcer mon envie de découvrir plus de l'œuvre des Clamp, et j'ai très envie de voir la suite de la série. Surtout qu'elle n'est pas très longue en 6 tomes, donc je suis curieux de voir ce que ça va donner.

Martha Washington
7.3

Martha Washington (2010)

Sortie : 23 juin 2010 (France).

Comics de Frank Miller et David Gibbons

arnonaud a mis 6/10.

Annotation :

[Mars]

Emprunté à la bibliothèque.

La mini-série Give Me Liberty de 1990, renommé ici Martha Washington, voit la réunion de Frank Miller et Dave Gibbons juste après qu'ils aient signés leurs chefs-d'œuvre des années 80. Deux noms énormes, au top de leur popularité, qui s'émancipent des super-héros, qui quittent DC pour aller chez la jeune maison d'édition Dark Horse, pour livrer leur vision de l'Amérique dans une mini-série ambitieuse.

Gibbons n'a pas envie de refaire une œuvre grim & gritty comme ce qu'il vient de faire avec Watchmen, il veut de l'originalité, et Miller fait donc partir cette série d'anticipation vers une satire de plus en plus grotesque. L'idée est de suivre la vie rocambolesque de Martha Washington, une jeune femme afro-américaine, à partir de sa naissance dans un quartier pauvre en 1995 et en suivant son ascension et sa confrontation avec le terrible lieutenant Moretti, en parallèle de l'évolution et la transformation des Etats-Unis

Si Martha Washington n'a pas la même résonnance aujourd'hui que les titres cultes des deux auteurs ce n'est pas un hasard, c'est à mon sens pas aussi bien. A voir ce que donneront les mini-séries suivantes, mais là c'est pas ouf. Toutefois y a de vraies qualités : les dessins de Gibbons sont magnifiques, la colorisation traditionnelle de Robin Smith a beaucoup de charme, et Miller signe quelques moments sympas. Le mieux étant probablement les séquences dans la jungle amazonienne où les trois artistes sont à leur meilleur et nous offre des passages vraiment excellents.

A côté de ça, faut aimer la satire grotesque de Miller, ça va de trucs comme les fast-food qui ont leur armée privée et des mechas-mascottes, à une faction de nazi-gays qui occupent une station spatiale qui tire des lasers. Cet aspect satire n'est jamais vraiment drôle et j'ai un peu de mal à voir où Miller veut vraiment en venir avec son histoire, je dois l'avouer (un propos sûrement lié à ses idéaux libertariens, mais j'en sais trop rien). En tout cas, comme d'hab' chez l'auteur, c'est toujours un peu misogyne avec les persos féminins qui sont soit des prostituées soit comparées à des prostituées. Youpi.

Bref, c'était pas désagréable à lire, mais j'ai pas trouvé ça incroyable. A voir éventuellement ce que donneront les suites.

arnonaud

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