Cover Looking for Al: Le Parrain Shakespearien

Looking for Al: Le Parrain Shakespearien

Connu auprès du grand public pour son interprétation de Michael Corléone dans Le Parrain, Al Pacino est devenu avec le temps l'un des meilleurs (si ce n'est le meilleur) acteur de sa génération. L'investissement qu'il fournit dans ses rôles et la puissance qu'il dégage au travers de ses performances ...

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62 films

créee il y a plus de 9 ans · modifiée il y a 17 jours

Me, Natalie

Me, Natalie (1969)

1 h 51 min. Sortie : 13 juillet 1969 (États-Unis). Comédie dramatique

Film de Fred Coe

Annotation :

★ Scène : https://youtu.be/hRrPK8m8cdw?t=42

Première apparition d'Al Pacino dans un long métrage, il occupe le tout petit rôle de Tony.Son temps à l'écran dure moins d'une minute.

Panique à Needle Park
7.2

Panique à Needle Park (1971)

The Panic in Needle Park

1 h 45 min. Sortie : 1 juin 1971 (France). Drame, Policier, Romance

Film de Jerry Schatzberg

Annotation :

★ Anecdotes :
Avant de choisir Panique à Needle Park comme premier film de sa carrière en tant que premier rôle, Al Pacino avait refusé 11 films. C'est Martin Bregman son ancien agent ( devenu producteur) qui l'a fortement aidé à obtenir ce rôle

Kitty Winn avoua à la sortie du film s'être injecté une faible dose d'héroïne pour en tester les effets.

Avant le tournage, Schatzberg et ses deux acteurs principaux ont passé des journée entière à Needle Park et ont observé et rencontré des drogués. C'était une bonne façon de s’imprégner du climat du film

Quasiment tous les plans du film sont tournés à Needle Park, les extérieurs comme les plans intérieurs, filmés dans un hôtel avoisinant. Certains drogués présents sur le tournage n'ont pas hésité à donner des conseils techniques au réalisateur et aux acteurs. Leurs présences n'a toutefois pas toujours été facile à gérer. Alors que Pacino se préparait pour une scène, un dealer à commencer à le provoque et la bagarre n'a pu être évitée que de justesse...

Robert De Niro avait postulé pour le rôle de Bobby. « Disons que Robert jouait très bien le rôle se souvient Schatzberg. Mais il le jouait, alors
qu’Al était le personnage. Un jour, je me trouve devant la vitrine d’un magasin de la IIIe Avenue, et j’entends une voix derrière moi qui me
dit : “Mec, je veux vraiment le rôle”. » Je me retourne et c’est De Niro. J’avais l’air d’un lapin pris dans les phares d’une voiture, je ne sais pas quoi répondre, et puis simplement je lui dis la vérité. Il m’a regardé et a disparu. Il lui a fallu quarante ans pour me saluer à nouveau. »

Plus de secret de tournage ? C'est ici :
http://www.allocine.fr/film/fichefilm-571/secrets-tournage/

★ Témoignage:
Jerry Schatzberg : " Il y a eu huit films sur la drogue produit l'an dernier (1970) aux Etats-Unis et je me disais " À quoi bon un de plus? Mais quand j'ai appris qu'Al Pacino, jeune comédien de théâtre très exigeant et qui avait toujours refusé les scénarios qu'on lui présentait, s’intéressait au rôle, j'ai reconsidéré ma position"

Kitty Winn: « Chez Al, se souvient Kitty Winn, le travail importait plus que le reste. Sa personne convergeait vers ce moment où, enfin, la caméra allait se mettre à tourner. Mon père me répétait qu’il fallait, si possible, trouver
un partenaire meilleur que soi pour progresser au tennis. Quand j’ai vu Al, je me suis dit que c’était mon jour de chance. Ce gars était bien meilleur que moi. »

Le Parrain
8.5

Le Parrain (1972)

The Godfather

2 h 55 min. Sortie : 18 octobre 1972 (France). Policier, Drame

Film de Francis Ford Coppola

Chris Tophe l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

★ Réplique : "Ce n’est pas personnel, c’est uniquement les affaires."

★ Anecdotes:
Marlon Brando a été d'un grand soutien pour les acteurs et pour le cinéaste. En effet,alors que la Paramount était sur le point de remplacer Coppola par Elia Kazan ( les producteurs n'étaient pas satisfait de certaines scènes), Marlon Brando menaça de quitter la production sur le champ si Coppola devait être mis à la porte. La Paramount abandonna aussitôt l'idée de changer de réalisateur.

Peu avant le tournage, Coppola a réuni l'ensemble de la distribution dans un restaurant italien de East Harlem, Patsy's " C'était la première fois qu'ils se rencontraient tous ensemble", se souvient le cinéaste " et je les ai fait improviser pendant deux ou trois heures autour d'un repas, comme si ils étaient une famille. C'était très très valable". Le déroulement de la soirée annonce la couleur pour les mois à venir: Brando préside la table, Caan et Duvall plaisantent volontiers, Pacino, lui, est en retrait.

Plus de secret de tournage ? C'est ici :
http://www.allocine.fr/film/fichefilm-1628/secrets-tournage/

★Témoignage:
Francis Ford Coppola: " J'ai tendance a beaucoup dialoguer avec Al, je lui dis comment je sens le personnage, ce qui s'est passé avant dans la vie des personnages , je lui fait part de pensées plus ou moins aléatoire, sachant qu'il saisira ce qui peut l'aider et laisser de côté ce qui ne l’intéresse pas. Al est un des acteurs les plus intelligents avec qui il m'ait été donné de travailler."

Mario Puzo : "Pacino fut tout ce que j'avais voulu qu'il soit à l'écran. Je n'en revenais pas. Son interprétation était à mes yeux un chef d'œuvre"

Marlon Brando prenant la défense de Pacino auprès de Robert Evans, le président de la Paramount " Pacino, c'est un taiseux, c'est mon fils"

James Caan: « Nous étions tous nerveux à l’idée d’affronter Brando, se souvient James Caan. Je m’en sortais en racontant des blagues et en lui montrant mes fesses. Robert Duvall faisait des grimaces. Al, c’était différent. Il mettait en avant sa sensibilité, restait dans son coin. »

L'Épouvantail
7.5

L'Épouvantail (1973)

Scarecrow

1 h 52 min. Sortie : 26 mai 1973 (France). Drame, Road movie

Film de Jerry Schatzberg

Annotation :

★ Anecdotes :
Certaines scènes de L’Épouvantail ont été exclue du montage définitif. Au cours du film, on apprend que Lion s'occupe d'organiser un spectacle avec d'autres détenus. La représentation a bien été tournée - sur des photos d'exploitations, on voit Pacino en train de danser sur une scène près d'un orchestre mais Schatzberg décida finalement de ne pas garder la séquence, pour des raisons tenant à l’équilibre général du film. Pacino n'apprécie pas du tout, et refusera de lui adresser la parole pendant deux ans. Ce long silence ne les empêchera pas de retrouver par la suite d'excellents rapports.

Différents dans le travail, les deux acteurs le sont également dans la vie. Amis pendant les prises, comme leurs rôles l'exigent, ils cèssent de l'être aussitôt la caméra coupée. Il s'avère en fait qu'Hackman et Pacino ne s'apprécient guère, ce qui donna lieu a des situations tendues et à de fréquents accrochages entre eux durant le tournage.

Pour attirer l'attention de Max, Lion fait des sauts de singe, lance des injures salées aux conducteurs qui évidemment ne s'arrêtent pas. Et comme ce n'est pas suffisant, il se met à mimer un appel téléphonique imaginaire, les pouces dans les deux oreilles. Max ne peut empêcher un premier sourire. Ce moment précis est une improvisation de Pacino, conservée dans le montage définitif du film.

Plus de secret de tournage? C'est ici:
http://www.allocine.fr/film/fichefilm-995/secrets-tournage/

★Temoignage:
Jerry Schatzberg: "Je ne connais pas les détails de leur préparation, mais quand Hackman met son costume, il devient le personnage. Lorsqu'il enlève, il redevient Hackman. Pacino est le personnage 24 heures sur 24. Il pense sans arrêt au développement de son personnage."
" Pacino vit son rôle de l’intérieur, en étant très influencé par sa vie, son expérience personnelle et il faut façonner le personnage de Pacino en collaboration étroite avec lui.

Serpico
7.6

Serpico (1973)

2 h 10 min. Sortie : 22 mai 1974 (France). Biopic, Policier, Drame

Film de Sidney Lumet

Chris Tophe a mis 10/10, l'a mis dans ses coups de cœur et a écrit une critique.

Annotation :

★ Réplique :"Il était une fois un roi qui régnait avec plein de sagesse sur son royaume, en plein centre du petit royaume il y avait un puits et tout le monde venait y boire, et voilà qu'une nuit survint une sorcière qui empoisonna l'eau du puits. Le lendemain tout le monde bu l'eau du puits sauf le roi et ils devinrent tous fous,alors ils se réunirent dans la rue et ils dirent il faut se débarrasser du roi car notre roi est fou. Cette nuit là le souverain alla boire l'eau du puits et le lendemain tout le peuple se réjouir car leur roi avait retrouvé la raison"

★ Anecdotes :
En dehors du tournage, Pacino a voulu réellement mettre en état d'arrestation un camionneur et a utilisé son badge de flic.

Al Pacino a rencontré le vrai Frank Serpico. L’énergie que dégage Serpico, sa personnalité font immédiatement forte impression sur Pacino
"J'ai décidé que je voulais faire le film le jour ou j'ai rencontré Frank Serpico. À ce moment là, il n' y avait pas de scénario et pas de réalisateur non plus - Sidney Lumet est arrivé plus tard - mais quand j'ai regardé dans les yeux de ce type, j'ai su que je voulais faire ce film "

Plus de secret de tournage ? C'est ici
http://www.allocine.fr/film/fichefilm-37036/secrets-tournage/

★Temoignage:
Sidney Lumet: "Il y a seulement une poignée d'acteurs qui sont littéralement incapables de faire quelque chose de faux, et Al en fait partie"
Il ne dit jamais " je ne peux pas faire ce que tu demandes parce que ça ne me semble pas juste". Il rentre simplement dans un personnage et n'en sors plus. Je pourrais travailler avec Al à jamais."

Le Parrain - 2e Partie
8.3

Le Parrain - 2e Partie (1974)

The Godfather: Part II

3 h 20 min. Sortie : 27 août 1975 (France). Gangster, Drame

Film de Francis Ford Coppola

Chris Tophe l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

★ Réplique: "Garde tes amis près de toi, et tes ennemis plus près encore."

★ Anecdotes:
Pour ce second volet, Coppola bénéficie d'une marge de manœuvre beaucoup plus importante pour mener le projet à sa guise. Réalisateur, co-scénariste, il est également producteur du film. En cumulant ces trois fonctions, Coppola dispose d'un contrôle artistique total, avec l'objectif de frapper encore plus fort que la première fois.

À propos de l'absence de Marlon Brando dans la scène finale.
"Il avait été négocié dès le départ que Marlon Brando apparaisse – comme James Caan/Sonny - dans la toute dernière scène du film lorsqu'en flashback, toute la famille est réunie pour son anniversaire et l’attend. Mais, l’acteur – toujours fâché avec la Paramount – ne s’est jamais montré sur le tournage le jour J. Coppola a dû réécrire la scène en laissant Vito hors-champ. Le réalisateur s'est dit satisfait de cette absence qui accentue le côté fantasmagorique autour de la figure de Vito, qui hante tout le film jusqu'à la dernière minute..."

Pour qu'Al Pacino reprenne son rôle dans la suite du Parrain, les dirigeants de la Paramount l'ont convoqué dans leur bureau et lui ont fait une offre qu'il ne pouvait pas refusé: 1 000 000 $ cash. Mais celui-ci la refusa net. C'est finalement Francis Ford Coppola qui de par son enthousiasme arriva à le convaincre en lui parlant du film, de ses potentialités, de ses idées pour le rôle de Michael, et Pacino s'est trouvé subjugué par la puissance visionnaire du cinéaste.

Concernant la participation de Robert De Niro, Coppola avait déjà remarqué les qualités exceptionnelles de l'acteur lors de son essai pour le rôle de Sonny au moment du Parrain. Mais c'est en regardant un montage provisoir de Mean Streets réalisé par son ami Martin Scorsese que Coppola arrête son choix. Très impressionné par son jeu, il l'estime capable d'être crédible physiquement et de succéder au mythique Brando.

Plus de secret de tournage ? C'est ici
http://www.allocine.fr/film/fichefilm-28201/secrets-tournage/

★ Témoignage:
Lee Strasberg (ami et mentor d'Al Pacino et ancien directeur de l'actor studio)
"Il restait dans son personnage. Je pouvais m'en débarrasser une fois de temps en temps entre les prises, mais Al ne pouvait pas. Il prend ses personnages très à coeur"

Un après-midi de chien
7.9

Un après-midi de chien (1975)

Dog Day Afternoon

2 h 05 min. Sortie : 30 janvier 1976 (France). Drame, Gangster

Film de Sidney Lumet

Annotation :

★ Réplique: " Attica ! Attica ! Attica !"

★ Anecdotes :
En visionnant les rushes de la première journée de tournage, Pacino n'était pas satisfait de sa performance prétextant que le personnage était inexistant à l'écran. Il a donc demander à refaire les scènes le lendemain. Le soir même il a travaillé toute la nuit les aspects qu'il considérait avoir négligé.

Al Pacino a longuement hésité avant d'accepter le rôle de Sonny Wortzik. d'une part, sa méthode de travail extrême implique, dans le cas précis de Wortzik, qu'il entre dans des zones qu'a priori il ne connaît pas, pouvant créer chez lui des troubles d'identité. D'autre part, le fait d'interpréter un personnage homosexuel constitue à ce stade précis de la carrière de Pacino, une prise de risque énorme en termes d'image. Aucune grande vedette n'avait jusqu'à présent osé joué un homosexuel dans le cinéma américain.
De plus il supporte de plus en plus mal son éloignement du théâtre, il n'est pas monté sur scène depuis 2 ans.

Pacino peut excercer une influence sur les auteurs dont il est l'interprète. L'acteur fit supprimer deux scènes du scénario, une scène de lit et celle du mariage blanc - des "flashbacks"- afin de mieux recentrer l'action sur le moment présent. Et il imposa de la sorte son jeu improvisé pour la plupart des séquences avec son ami John Cazal, ainsi que celle avec Chris Sarandon au téléphone ( c'est leurs propres dialogue que l'on entend), et d'autres avec les otages de la banque

Plus de secret de tournage ? C'est ici
http://www.allocine.fr/film/fichefilm-1621/secrets-tournage/

★ Témoignage :
Sidney Lumet ( à propos de la prise concernant la scène ou Sonny appelle sa femme et Leon) :
" C'était merveilleux. Mais quelque chose me disait d'en refaire une" Lumet demande à Pacino de se remettre en place " Il m'a regardé comme si j'étais devenu fou", se souvient le réalisateur. " Il avait tout donné et il était épuisé"
"A la fin de la seconde prise , Al ne savait plus où il était. Il a terminé son texte et , complètement épuisé,regardait autour désespérément. Puis par accident il m'a regardé droit dans les yeux. Des larmes coulaient de mes joues parce qu'il m'avait tant ému. Ses yeux ont plongé dans les miens et il éclata en sanglots, puis il s'écroula sur le bureau où il était assis.
" Cette prise, fait parti des meilleurs moments de jeu au cinéma que j'aie jamais vus".

Bobby Deerfield
6

Bobby Deerfield (1977)

2 h 04 min. Sortie : 16 novembre 1977 (France). Drame, Romance

Film de Sydney Pollack

Annotation :

★ Anecdotes :
Sidney Pollack songea d'abord à Paul Newman ou Steve MacQueen pour interpréter le rôle de Bobby Deerfield

Al Pacino n'a pas entretenu de bon rapport avec Sydney Pollack. De nombreux désaccords ont vu le jour sur le plateau provoquant du retard dans le calendrier. C'est ainsi que les détails les plus anodins ont donné lieu à de véritable bras de fer.

Un entraîneur spécial , Al Silvani, est engagé par la production, qui est chargé de suivre les progrés quotidiens de l'acteur afin que celui-ci soit en parfaite condition physique pour jouer son rôle.

Pour sa préparation, Pacino passa des heures au téléphone à questionner d'anciens pilotes de course automobile. Puis il visionna de nombreux documentaires, des actualités relatives à des compétitions. Enfin il côtoya, des journées durant, plusieurs as du volant, observant de près leurs moindres faits et geste

"Le film est dédié à la mémoire de José Carlos Pace, pilote automobile qui a doublé Al Pacino pour les scènes de course. Il est décédé en mars 1977"

★Témoignages:
Sidney Pollack : " Un acteur difficile. Un caractère spécial. On ne sait pas toujours comment le prendre. C'est une étrange psychologie qui fait de lui l'un des meilleurs acteurs du monde."

Marthe Keller: "Al est mon meilleur ami, et nous partageons tout. Il est le plus merveilleux des acteurs. Il m'a appris à ne pas jouer. Je n'ai jamais appris autant de choses de la part de quelqu'un."

« Al est habité par Shakespeare, confirme Marthe Keller, sa partenaire dans le film Bobby Deerfield, de Sydney Pollack (1977), et sa compagne à la fin des années 1970. Durant le tournage, il me récitait les tirades du Marchand de Venise, puis de La Tempête. Shakespeare le rend fou. Il pouvait passer
quinze jours à disserter sur deux répliques. Il est un intellectuel et un autodidacte. Il ne lâche pas le morceau s’il ne comprend pas un mot. »

Justice pour tous
7

Justice pour tous (1979)

...And Justice for All

2 h. Sortie : 5 mars 1980 (France). Drame, Thriller

Film de Norman Jewison

Annotation :

★ Anecdotes :
Pacino a été nommé aux Gloden Globe et aux Oscar de 1980 dans la catégorie Meilleur Acteur.

Pour être crédible dans son rôle d'avocat, Al Pacino effectue en amont un gros travail de préparation en effectuant des recherches personnelles. Il rencontre des avocats, passe beaucoup de temps avec eux pour connaître leur milieu de l’intérieur et s’imprégner de l'ambiance particulière des tribunaux. Il observe, écoute, se documente et prend tous les éléments utiles à son personnage.

Al Pacino a toujours du mal a se séparer de son personnage quand il n'est pas sur le plateau de tournage, ça fait aussi parti de sa méthode de travail " Un ami m'a dit qu'il avait un problème avec un contrat et je lui ai répondu instinctivement " fais moi voir ça.
Vous avez l'impression que vous êtes capables de faire des choses. C'est dingue.Je lui ai carrément pris le contrat des mains et j'ai commencé à lui donner un point de vue légal. Pouvez vous imaginer ça."

★ Témoignage :
Norman Jewison: " De tous les acteurs que j'ai fait tourner, nul mieux que Pacino ne sait jouer la colère."

Cruising - La Chasse
7

Cruising - La Chasse (1980)

Cruising

1 h 42 min. Sortie : 23 septembre 1980 (France). Policier, Drame, Thriller

Film de William Friedkin

Annotation :

★ Anecdotes :
Le tournage du film a soulevé l'indignation d'une partie de la communauté homosexuelle. Plusieurs manifestations perturbent le tournage de scènes dans le quartier de Greenwich Village. Ce mouvement de protestation est attisé notamment par Arthur Bell,militant actif pour les droits des homosexuel, qui signe un article très virulent sans la revue Village Voice. Friedkin est accusé de vouloir donner une image dégradante des homosexuel, et même d'encourager les pulsions meurtrières à l'égard de ces derniers.

William Friedkin rencontre d'autres problèmes avec des figurants. Le réalisateur a utilisé des homosexuels pour des scènes de bar, dans un souci de vérité. Mais jugeant ces dernières trop dur ou trop explicites, certains d'entre eux décident d'abandonner le film. À sa commercialisation, on peut voir des passages très crus comme par exemple une scène de "fist-fucking", attouchements à peine suggéré. La production livre un autre son de cloche : les scènes sexuelles entre gay ont été simulées. Ce n'est pourtant pas l'avis de tout le monde, à commencer par les figurants démissionnaires.

Plus de secret de tournage ? C'est ici
http://www.allocine.fr/film/fichefilm-1538/secrets-tournage/

★ Témoignage :
Randy Jurgensen « Friedkin, remarque Jurgensen, expliquait à Pacino comment il le dirigerait dans le film, de quelle manière il se ferait toiser, caresser, harceler par les membres du club. Pacino ne mouftait pas. Il gardait un visage figé. Ce n’est pas qu’il s’en foutait, mais il se nourrissait du spectacle, absorbait tout. Ce mec est une éponge. »

Avec les compliments de l'auteur
6.2

Avec les compliments de l'auteur (1982)

Author! Author!

1 h 50 min. Sortie : 1982 (France). Comédie

Film de Arthur Hiller

Annotation :

★ Anecdotes :
Al Pacino a été nommé aux Golden Globe de 1983 dans la catégorie Meilleur acteur dans une comédie ou une comédie musicale

Pacino s'est beaucoup amusé à tourner avec les enfants. Moins plaisante en revanche a été sa collaboration avec Arthur Hiller. Plusieurs conflits ouverts ont éclaté entre eux pendant le tournage

Scarface
7.6

Scarface (1983)

2 h 50 min. Sortie : 7 mars 1984 (France). Drame, Gangster

Film de Brian De Palma

Chris Tophe a mis 10/10, l'a mis dans ses coups de cœur et a écrit une critique.

Annotation :

★ Monologue : https://www.youtube.com/watch?v=6x1-e7KCOC4

★ Anecdotes :
Pour Scarface, Stone commence par mener une enquête longue et minutieuse sur le milieu de la drogue, en rencontrant des policiers du FBI, du bureau des narcotiques, des détectives, et aussi, ce qui est plus inhabituel, des trafiquants. À plusieurs reprises, il se rend dans différents pays d'Amérique latine et dans des petites îles des Caraïbes et remonte ainsi toute la chaîne, du lieu de production au consommateur. Au cours de son périple, Stone a parfois craint pour sa sécurité. C'est avec suffisamment de matière qu'il s'envole vers Paris pour passer à la rédaction proprement dite. Lui-même, consommateur régulier de cocaïne, s'est libéré de ses démons, au moment de l'écriture de Scarface.

De Palma voulait coupé la scène du restaurant, juste avant que Montana ne se lance dans son monologue. "Mais Al m'a dit non, non ,non, c'est une scène très importante pour le personnage. Il ne voulait tout simplement pas lâcher le morceau" se souvient De Palma. Le passage en question est finalement intégré dans le montage final et le réalisateur reconnaîtra que l'acteur avait eu raison d'insister.

Plus de secret de tournage ? C'est ici
http://www.allocine.fr/film/fichefilm-900/secrets-tournage/

★ Témoignage:
Oliver Stone : " C'est passionnant de l'observer. Si on lui donne un bon scénario, il y apportera beaucoup. Il est très intuitif."

Brian De Palma: " Avant d'arriver sur le plateau, il a déjà exploré de deux mille façons les mille et une routes qui conduisent au personnage et vous offre un million d'approches différentes. À propos de son costume, de son visage, de la manière dont le personnage parle, bouge, se tait, reste immobile, comment il va faire le tour de table, comment il quittera sa chaise... C'est un processus fascinant à observer."

Martin Bregman: " Il interroge toute chose propre aux personnage, il s’interroge lui-même, il remet en question les scènes qui ne sonnent pas juste selon lui. Il travaille à partir d'une base de vérité à l'intérieur même des personnages. Il est extraordinairement intuitif, mais si les choses ne fonctionnent pas de manière logique, alors il ne peut pas les faire."

Steven Bauer: "Al m'a demandé si je pouvais lui apprendre l'espagnol. J'ai répondu que oui, et que je lui apprendrais aussi le sens de l'humour de ces gens et qui, comme les Juifs, préfèrent rire de leur destin. Il voulait avoir une idée de l'état d'esprit d'un exilé."

Révolution
6

Révolution (1986)

Revolution

2 h 06 min. Sortie : 12 février 1986 (France). Aventure, Drame, Historique

Film de Hugh Hudson

Annotation :

★ Anecdote
Ce film fut un tel échec critique, commercial et personnel pour Al Pacino, que celui-ci décida de se retirer du cinéma pour se consacrer à sa première passion : le théâtre.

Mélodie pour un meurtre
6.5

Mélodie pour un meurtre (1989)

Sea of Love

1 h 53 min. Sortie : 10 janvier 1990 (France). Thriller, Policier

Film de Harold Becker

Annotation :

★ Anecdotes:
Plusieurs membres de l'équipe de Sea of Love ont pour point commun d'avoir passé leurs premières années dans le quartier du Bronx à New York. Pacino a été élevé dans le Bronx. Martin Bregman et Harold Becker y ont grandi aussi, tout comme le scénariste, Richard Price. Et Ellen Barkin a vécu une partie de son enfance dans la même rue que la famille Pacino. En dépit de toutes ces coïncidences, le film ne sera pas tourné à New York ( l'action du film se déroule dans la grosse pomme) mais à Toronto pour des raisons budgétaires.

De la même manière que pour ses autres rôles, Pacino prépara son rôle de Frank Keller, en rencontrant des personnes qui travaillent dans la profession de son personnage et en se documentant sur son milieu. Pacino considère cet aspect de sa préparation comme un appui de jeu et non comme une fatalité.

Plus de secret de tournage? C'est ici
http://www.allocine.fr/film/fichefilm-5266/secrets-tournage/

★ Témoignage:
John Goodman ( lors de l'hommage rendu à la Cinémathèque américaine en 2005): " Grâce à lui, nous somme fiers d'être des acteurs. Merci de mettre systématiquement à l'aise tous les gens avec qui tu travailles car, que tu le saches ou pas, nous somme à chaque fois ébahis; excités et mort de trouille à l'idée de te rencontrer "

Dick Tracy
5.9

Dick Tracy (1990)

1 h 45 min. Sortie : 26 septembre 1990 (France). Action, Comédie, Policier

Film de Warren Beatty

Annotation :

★ Anecdotes :
" La bande originale du film a été composée par Danny Elfman en 1990, sous le titre Dick Tracy - Original Score"

"Certains personnages nécessitaient plus de quatre heures de maquillage"

Le film a eu 3 prix
Oscar des Meilleurs décors Richard Sylbert, Rick Simpson
Oscar des Meilleurs maquillages John Caglione Jr., Doug Drexler
Oscar de la Meilleure chanson Stephen Sondheim

Barrie M. Osborne, le producteur du film, voyait le Big Boy Caprice de Pacino comme un croisement entre Hitler et Groucho Marx.

Le générique fait apparaître la présence conjointe de Pacino et de Dustin Hoffman. Les deux acteurs mettent ainsi fin à une rivalité remontant à leurs débuts, et si elle subsiste encore, ils la considère avec beaucoup d'humour.

★ Témoignages:
Milena Canonero ( Costumière): "C'était merveilleux de travailler avec Al, nous avions des sessions qui duraient parfois sept ou huit heures dans les grandes salles d'habillage à la Western, où il essayait différentes prothèses sur son visage et différents costumes, si bien qu'il pouvait inventer son personnage - comment il bougeait, comment il parlait. C'était très excitant, un vrai one man show. Quand Al commençais à improviser, il lui venait des répliques tellement drôles! Je ne savais pas qu'il avait autant le sens de l'humour... Parfois, les acteurs ne vous apportent pas beaucoup mais là nous avons vraiment travaillé ensemble avec Al pour trouver le personnage."

Caglione et Drexler ( Maquilleur): " C'était étonnant, on voyait Al entrer, s'asseoir, et quand nous commencions à le maquiller, il s'endormait sur sa chaise. Et toujours au même moment, quand nous mettions la première couleur sur les applications en latex, il se révellait un peu, roulait ses yeux vers le plafond, et se pinçait les lèvres, puis il repiquait un somme. Mais une fois le maquillage terminé, il se réveillait à nouveau, complètement désorienté. C'est comme si la conscience d'Al avait été évacuée pour être remplacée par celle de Big Boy ! "

Madonna " Dès que Al mettait ses prothèses, son costume, il devenait un gros porc.Il n'est pas comme ça dans la vie , il est très courtois, bien élevé, distingué, et doux..."

Warren Beaty: " Al est l'un des plus grands acteurs du monde et je serai fier si, grâce à mon film, on découvrait qu'il est en plus un formidable acteur comique. C'est la première fois qu'il pouvait faire ce dont il a toujours rêvé: disparaître complètement derrière un personnage et s'en donner à cœur joie..."

The Local Stigmatic

The Local Stigmatic (1990)

56 min. Sortie : mars 1990 (États-Unis). Drame

Film de David F. Wheeler

Annotation :

★ Anecdotes :
Pacino a fait cadeau de The Local Sigmatic au musée d'Art moderne.

Il lui aura fallu attendre 20 ans pour que Pacino décide d'en faire une édition dvd.

David Wheeler est l'autre co-réalisateur avec lequel Pacino avait déjà travaillé dans les années 70.

Le montage de The Local Stigmatic s'étale sur plusieurs années. À chaque remarque d'un de ses proches après le visionnage du film, Pacino ne peut en effet s'empêcher d'apporter d'ultimes retouches.

★ Témoignage:
Jimmy Breslin ( un écrivain) :"Il a tout fait sur ce film, hormis le distribuer ou récupérer le moindre dollar investi dans l'aventure. Il n'existe pas de cas similaire dans l'histoire des stars de cinéma américaines."

Al Pacino: " C'est un film que j'ai produit, joué, co-réalisé, monté... Je n'ai cessé de travailler dessus"

Le Parrain - 3e Partie
7.4

Le Parrain - 3e Partie (1990)

The Godfather: Part III

2 h 42 min. Sortie : 27 mars 1991 (France). Drame, Gangster

Film de Francis Ford Coppola

Chris Tophe l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

★ Réplique :"Ne hais jamais tes ennemis, ça perturbe le jugement "

★ Anecdotes:
"Le jour du tournage de la première scène, Winona Ryder ( qui devait incarner Mary, la fille de Michael ) déclara forfait, car elle était épuisée d'avoir enchaînée trois tournages consécutifs. Prenant alors une initiative hautement impopulaire, Coppola la remplaça au pied levé par sa fille Sofia, âgée de 18 ans, dont la seule expérience cinématographique consistait en de petits rôles dans les films de son père.

Le nom de Zaza (Joey Zaza le personnage interprété par Joe Mantegna) est en fait celui de la grand-mère de Coppola

Frank Sinatra avait donné son accord pour jouer Don Altobello, mais devant les incommensurables problème de calendrier de "The Voices, c'est finalement l'excellent Eli Wallach qui est retenu.

Coppola dirige Le Parrain 3 à partir de son Silver Fish, un camion spécialement aménagé qui est en fait l'équivalent d'une petite unité de production autonome. Grâce à un équipement vidéo sophistiqué, le cinéaste peut visionner les prises en direct et faire des pré montages des scènes s'il le souhaite. La fourgonnette magique comprend également un ordinateur, permettant de modifier le scénario facilement et de l'imprimer. Coppola peut communiquer ses instructions à l'équipe par les haut-parleurs du Silver Fish.

Plus de secret de tournage ? C'est ici
http://www.allocine.fr/film/fichefilm-6608/secrets-tournage/

★ Témoignage:
Andy Garcia en 2007 à l'occasion de l'AFI ( American Film Institute) : "Al a été pour moi une source d'inspiration, il m'a non seulement donné envie de devenir acteur, mais le plus important encore, il m'a fait rêver. Si nous sommes ici, c'est en raison de la grande portée de ton art. Tu es Van Gogh. Tu es Modigliani. Tu es un grand poète...et un pitre. Tu continues d'inspirer des acteurs. "

Francis Ford Coppola " Pacino fait partie des acteurs qui ne savent pas résister à un bon premier rôle. C'est même sa faiblesse..."
"Il aimait l'idée de retrouver ce personnage-là, comma ça. Et puis, on travaille bien ensemble."

"C'est certainement l'un des acteurs les plus intelligents d'aujourd'hui. il participe beaucoup au film. Chaque jour, il venait avec moi et nous regardions ensemble sur l'écran vidéo tout ce qu'il avait fait dans cette journée, et on choisissait tous les deux les prises qu'il faire tirer. Il adore faire ça. C'est pratiquement le seul avec qui je fais ça, en tous cas de manière aussi systématique. "

Frankie & Johnny
6.2

Frankie & Johnny (1991)

Frankie and Johnny

1 h 58 min. Sortie : 5 février 1992 (France). Romance, Comédie dramatique

Film de Garry Marshall

Annotation :

★ Anecdote :
" Jeff Bridges fut pressenti pour tenir le rôle principal masculin, avant que celui-ci soit finalement confié à Al Pacino, lequel retrouve pour la seconde fois la comédienne après Scarface."

★ Témoignage:
Michelle Pfeiffer: "On ne sait pas qu'il est drôle et charmant"
"Il n'a pas souvent l'occasion de se montrer sous ce jour à l'écran. On s'est vraiment bien amusés pendant le tournage. Pendant le premier mois je lui disais tous les jours: " Je n'arrive pas à croire que voilà les deux personnes qui ont jadis travaillé ensemble. On avait tellement changé tous les deux."

Glengarry
6.9

Glengarry (1992)

Glengarry Glen Ross

1 h 40 min. Sortie : 13 janvier 1993 (France). Policier

Film de James Foley

Chris Tophe l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

★Monologue : https://www.youtube.com/watch?v=OVMM1mRGEg0

★ Anecdotes :
Al Pacino a été nommé aux Golden Globe et aux Oscar de 1993 dans la catégorie du Meilleur acteur dans un second rôle

Pacino renonce à ses prétentions financières habituelles, en partie à cause du projet qui l’intéresse énormément, et aussi par amitié pour James Foley. Son cachet est de 1.5 millions de dollars, pour un second rôle important.

Pacino et De Niro devait initialement jouer ensemble dans ce film. De Niro était censé interpréter Shelley Levene mais c'est finalement Jack Lemmon qui a obtenu le rôle.

★ Témoignage
James Foley voulait tirer parti du rôle secondaire de Pacino " Ce que j'aime, c'est que tous les personnages ne cessent de parler de lui. Pacino est une star de cinéma, ce qui donne un côté populaire au film,avec lequel il est si intéressant de jouer. On sait qu'il est dans le film mais ou diable est-il ? "
Foley tente un pari difficile: si Pacino est indispensable quand il joue, peut-il l'être tout autant en étant absent?"

Le Temps d'un week-end
7.1

Le Temps d'un week-end (1992)

Scent of a Woman

2 h 37 min. Sortie : 24 mars 1993 (France). Drame

Film de Martin Brest

Annotation :

★ Monologue: https://youtu.be/hBnl0R-glc0?t=47

★ Anecdotes:
"Le Temps d'un week-end est le remake du film italien Parfum de femme (Profumo di donna) de Dino Risi en 1974, avec Vittorio Gassman, d'après le roman de Giovanni Arpino, Il Buio e il miele."

Après 7 nominations, Al Pacino a enfin obtenu l'Oscar du meilleur acteur pour son rôle du Colonel Frank Slade

★ Témoignage:
Chris O'Donell : "Il dégage une telle puissance. Tout en lui est impressionnant. Sa voix même lorsqu'il chuchote dégage quelque chose d’insensé. C'est un authentique perfectionniste. On a l'impression qu'il est naturellement doué, mais c'est un bosseur forcené. Chaque jour, il était dans les loges à côté de moi et je l'entendais travailler sur les scènes des jours à venir, il trouvait sans cesse de nouvelles idées. Pour chaque scène, il avait quarante options différentes. Il est d'une inventivité inouïe. C'est impressionnant."

L'Impasse
8.1

L'Impasse (1993)

Carlito's Way

2 h 24 min. Sortie : 23 mars 1994 (France). Gangster, Drame

Film de Brian De Palma

Chris Tophe l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

★ Monologue: https://www.youtube.com/watch?v=OAeklSnwQ1Y

★ Anecdotes :
Al et Sean ont eu de très bon rapports sur le tournage, semblable à leurs personnages à l'écran

C'est dans les années 70, que Pacino a découvert son futur personnage, à travers les deux romans qui lui ont été consacrés. Carlito's Way publié en 1975 et After Hours (1979). Pacino y voit un rôle fait pour lui et se lie d'amitié avec son auteur, Edwin Torres

Pacino voulait absolument De Palma a la réalisation et personne d'autre.

En choisissant l'auteur, le scénariste adaptateur ( David Koepp), le réalisateur et les producteurs, Pacino s'est impliqué personnellement à chaque étape du projet

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★ Témoignages :
Brian De Palma " Al est un ami proche" " On se connaît depuis 25 ans et on a le même âge ( 53 ans en 1993). C'est un type simple, et agréable et aussi solitaire que moi. Quand on discute, on va droit au but. Je comprend sa façon de travailler. Pendant le tournage, il cherche à cerner l'enveloppe de son personnage, ses regards, ses attitudes, ses gestes. Il propose, je regarde, on en parle et on décide. Ensuite les scènes s'enchaînent. Avec les autres acteur, il est toujours généreux, il parle peu mais sait être patient avec eux."

"Pacino est l'un des comédiens qui sent le mieux la caméra"
"Lorsqu'il y a des scènes un peu compliquées, avec des mouvements de caméra sophistiqués et une chorégraphie difficile pour le comédien, il ne se trompe jamais. Il est toujours au bon endroit au bon moment. Sur ce plan c'est certainement l'acteur le plus impressionnant qu'il soit. C'est même stupéfiant de le voir repérer ses marques, puis jouer la scène en ayant constamment un oeil sur la caméra. Il se déplace avec naturel et précision, on dirait un danseur. "

Heat
7.8

Heat (1995)

2 h 50 min. Sortie : 21 février 1996 (France). Policier, Drame, Thriller

Film de Michael Mann

Chris Tophe a mis 10/10, l'a mis dans ses coups de cœur et a écrit une critique.

Annotation :

★ Réplique : "Je dis ce que je pense et je fais ce que je dis "

★ Anecdotes:
Au début des années 80, un policier raconte à Michael Mann comment au cours d'une enquête , il fut amené à bien connaître et à estimer le voleur qu'il pourchassait. "Il avait fini par se retrouver en face de lui dans un parking et l'avait invité à boire un café. Une sorte d'entente s'était établi entre eux. En même temps, il savait, sans l'ombre d'un doute, qu'il devait le tuer."

Comme pour Serpico, Pacino a rencontré le policier qui a inspiré Vincent Hanna. L'acteur retrouve ici un rôle de battant hyper-énergique.

Michel Mann a tournée 13 prises de la fameuse scène dans le coffee shop "Aucune ne ressemblait à une autre et toutes étaient excellentes. Mais celle que j'ai gardée est la onzième: Celle-ci était vraiment magique"

Toujours concernant cette séquence, Michael Mann explique que des plans de profil n'auraient pas été justifié car ils auraient cassé l'opposition fondamentale des deux personnages

Keanu Reeves était envisagé pour jouer le rôle de Chris Shiherlis ( interprété par Val Kilmer ) mais il préféra jouer dans Speed.

Michael Mann a choisi de ne pas recourir aux studios pour situer Heat dans le plus grand réalisme possible. Le son suit la même logique, puisque tous les dialogues sont enregistré en direct.

La scène du hold-up a été très compliqué à réaliser, car l'équipe n'avait l'autorisation de tourner que pendant les week-ends. Il en faudra cinq pour mettre en boîte ce qui reste l'un des moments forts du film.

Les paroles du tube de Jimmy Webb "by the Time get to Phoenix" cités par Pacino dans la scène d'interrogatoire avec le personnage d'Albert Torena ne figuraient pas dans le scénario, elles ont été improvisés par l'acteur.

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★ Témoignage:
Michael Mann: " De Niro conçoit son rôle comme une construction, il travaille d'arrache-pied dans les moindres détails, avec une méticulosité digne de l'architecte I.M Pei. Al a une approche différente de son personnage. Il est plus comme Picasso qui regardait sa toile vierge pendant plusieurs heures, dans un état d'intense concentration. Puis soudain, il passe à l'action et, en une série de coups de pinceaux, donne vie au personnage."

Instant de bonheur
5.1

Instant de bonheur (1996)

Two Bits

1 h 25 min. Sortie : 14 août 1996 (France). Drame

Film de James Foley

Annotation :

★ Anecdotes :
Al Pacino s'est inspiré de son grand père maternelle (James Gerard) pour interpréter le rôle de Gitano Sabatoni

C'est la seconde fois qu' Al Pacino et Mary Elizabeth Mastrantonio jouent ensemble, la première fois c'était dans Scarface ou Mary Elizabeth incarnait Gina la soeur de Tony. Dans ce film elle incarne Luisa, la fille de Gitano

Le scénario du film est écrit par Joseph Stephano, l'auteur du mythique Psychose réalisé par Alfred Hitchcock.

L'action du film se passe le samedi 26 août 1933.

Il s'agit du seul film dans lequel apparaît Jerry Barone (dans le rôle de Gennaro)

City Hall
6

City Hall (1996)

1 h 51 min. Sortie : 19 juin 1996 (France). Thriller

Film de Harold Becker

Chris Tophe l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

★ Monologue : https://www.youtube.com/watch?v=jl8qVsDTfuk

★ Anecdotes :
Al Pacino a refusé de jouer dans Seven de David Fincher car son agenda était déjà rempli avec le tournage de City Hall

Pour se préparer au rôle, Pacino a rencontré deux anciens maires, Ed Koch et David Dinkins, ainsi que le maire de la grosse pomme de l'époque, Rudy Giuliani.

Pour Pacino, jouer le maire de New York revient à faire une déclaration d'amour à la ville, celle dont il est originaire

★ Témoignage:
Harold Becker : " Il ne fait jamais la même chose deux fois"
"Il vit l'instant dès que la caméra commence à tourner, et cela change à chaque prise."

Looking for Richard
7.2

Looking for Richard (1996)

1 h 58 min. Sortie : 29 janvier 1997 (France). Drame

Documentaire de Al Pacino

Annotation :

★ Anecdotes :
" Grand acteur de théâtre et admirateur inconditionnel de l'œuvre de Shakespeare, Al Pacino avait déjà interprété Richard III sur les scènes de Boston (1972) et de Broadway (1979).
À la fin des années soixante-dix, il animait des séminaires sur le sujet dans les écoles et universités de la côte Est. Il put alors se rendre compte à quel point l'œuvre de Shakespeare était mal connue des étudiants.
Lorsqu'on lui proposa de tourner Richard III pour le cinéma, naquit l'idée de Looking for Richard, non pas une simple adaptation de la pièce, mais un film à volonté pédagogique qui tenterait d'approcher de manière plus originale la teneur de l'œuvre."

"Le tournage de Looking for Richard s'est étalé sur trois ans, interrompu périodiquement par l'emploi du temps du comédien, engagé pour travailler sur deux pièces et trois films.
Grâce à ses relations, Al Pacino réussit à s'entourer d'une équipe de comédiens prestigieux qui acceptèrent tous de participer à l'expérience à titre gracieux, sachant que l'entreprise n'avait aucune chance d'être rentable sur le plan commercial.
Parallèlement, il interrogea de grands spécialistes mondiaux de William Shakespeare ainsi que des personnalités du théâtre anglais l'ayant interprété. Il confronte ainsi la conception britannique de la pièce et de son interprétation à celles des artistes américains, pour qui Shakespeare fut toujours difficile d'approche."

Looking for Richard fut présenté au Festival de Sundance ainsi qu'au 49e Festival de Cannes où il obtint un grand succès d'estime.

Accompagné de son metteur en scène Frederic Kimball (qui tient un petit rôle dans Looking for Richard), Al Pacino a tourné quelques scènes dans la maison natale de William Shakespeare à Stratford-upon-Avon ainsi que le Globe Theatre à Londres, alors en pleine rénovation.

Cette expérience unique en son genre n'était pas destinée, au départ, à donner naissance à un long métrage, mais "c'est au fil du temps, par étapes et tâtonnements successifs que le projet a pris cette forme" (Al Pacino). Le comédien avait déjà réalisé un documentaire de ce style pour la télévision américaine, American Actors and Shakespeare.

★ Témoignage:
Winona Ryder: " Al Pacino m'a fait la cour...m'a conquise...et m'a complètement séduite par sa passion démente et son enthousiasme pour tout le processus...et je donnerai mon royaume ! Mon royaume pour être à nouveau conquise".

Donnie Brasco
7.2

Donnie Brasco (1997)

2 h 07 min. Sortie : 19 mars 1997 (France). Biopic, Gangster, Thriller

Film de Mike Newell

Chris Tophe l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

★ Réplique: " C'est ma famille, elle compte plus que ma propre famille"

★ Anecdotes:
Robert Miano ( Sonny Red dans le film ) est un ami d'enfance de Pacino

Pour sa préparation, le réalisateur fait une plongée salutaire dans le milieu, un peu comme un acteur pourrait le faire. " J'ai passé un certain temps à Brooklyn, au milieu des hommes qui se livrent encore aux activités traditionnelles de la pègre: jeu, prêts sur gages,etc...

Avant de donner son accord, Pacino tenait à rencontrer Johnny Depp. Les deux acteurs font connaissance autour d'une tasse de café et s'entendent très bien immédiatement.

Plus de secret de tournage ? C'est ici:
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★ Témoignages:
Mike Newell: "La force d'Al, c'est qu'il pense d'abord comme un acteur de théâtre. L'acteur de cinéma vient après. Au cinéma, les acteurs ont davantage peur d'être moches. Si vous lui dites; Al, rien à foutre des costumes et de la coupe de cheveux. T'as jamais rien joué d'aussi super que ce personnage, là il fonce tête baissée"
La seule crainte de Mike Newell, c'était que Pacino en fasse trop " Mais je n'ai pas eu besoin de lui dire"
"Al conduit très intelligemment sa carrière et il lit les critiques. Je pense qu'après en avoir lu deux ou trois qui concordent, il doit se dire peut-être que j'en fais trop. Il coupait certaines prises en disant; non, non ,non ! Celle-là, jette-là ! C'est affreux ! J'ai crié ! J'en ai trop fait !"

Johnny Depp: "Je pense qu'il est dingue. Mis à part que c'est un acteur exceptionnel, un des derniers maîtres qu'il nous reste, c'est aussi un type fantastique. C'est quelqu'un dont on apprend beaucoup et dont on essaye de tirer le plus d'enseignements possibles."
"Travailler avec Al c'est tout ce que à quoi je m'attendais et même beaucoup plus. C'est un vrai cadeau et un honneur. J'en ai profité pour apprendre tout ce que je pouvais, mais il est difficile de raconter un détail en particulier tellement la liste est longue. Je m'attendais à trouver quelqu'un de très sérieux, ni détendu, ni joueur. Mais ce fut pas ça du tout. Il était constamment en train de raconter des blagues et de faire rire les gens."

L'Associé du Diable
6.8

L'Associé du Diable (1997)

The Devil's Advocate

2 h 24 min. Sortie : 14 janvier 1998 (France). Fantastique

Film de Taylor Hackford

Chris Tophe l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

★ Monologue: https://www.youtube.com/watch?v=RGR4SFOimlk

★ Anecdotes :
La scène ou Al Pacino se met à chanter et à danser en play-back It Happened in Montery de Frank Sinatra a été totalement improvisé par l'acteur pendant les répétitions.

Le rôle de Satan est un défi de taille pour Pacino. Ne pouvant s'appuyer sur une personne existante, comme il le fait souvent dans ses préparations, c'est à travers des lectures sur le sujet, notamment Le Paradis Perdu de John Milton ( le nom de son personnage dans le film), que son personnage prend forme peu à peu.

Le tournage se déroule pendant le printemps 1997,à New York et Los Angeles, où l'appartement plein de Mystère de John Milton est construit en studio. Son bureau circulaire est installé sur les toits du Continental Plaza à New York. C'est là que Pacino et Reeves se rencontrent dans le film pour la première fois. Les cascades et bassin de sa terrasse que l'on voit dans cette séquence ont été intégré après le tournage, par le procédé de l'infographie.

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http://www.allocine.fr/film/fichefilm-5571/secrets-tournage/

★ Témoignages :
Taylor Hackford: "Al est probablement l'acteur le plus généreux que j'ai jamais vu. Il aurait pu arriver sur le tournage en se montrant arrogant, ce serait certainement passé comme une lettre à la poste, personne ne lui en aurait tenu rigueur. Mais ça n'a pas été du tout ça. Et Keanu Reeves a apprécié son humilité. Ils se sont entendus comme larrons en foire."

Keanu Reeves: " Pacino, c'est comme un peintre. Il se bat pour améliorer les scènes. Il va parler aux producteurs. Il n'arrête pas de travailler sur son texte. Il est ouvert en permanence. J'ai été sidéré par sa façon de surmonter ses blocages. Il fait son métier si bien qu'il atteint une liberté incroyable. Je suis impatient de recommencer à travailler pour essayer sa méthode. Je suis différent."

Révélations
7.5

Révélations (1999)

The Insider

2 h 37 min. Sortie : 15 mars 2000 (France). Biopic, Drame, Thriller

Film de Michael Mann

Chris Tophe l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

★ Réplique: "Des gens ordinaire sous une pression extraordinaire "

★ Anecdotes:
"Jeffrey Wigand a été directeur du département Recherche et Développement de B & W, le troisième plus grand fabricant de cigarettes américain.
Ses investigations lui ont permis de découvrir que les fabricants adjoignaient aux cigarettes des substances, comme l'ammoniaque ou la coumarine, pour décupler les effets de la nicotine et accroître l'accoutumance du fumeur. L'adjonction de tels produits met en péril la santé du fumeur. La coumarine, par exemple, provoque des tumeurs du foie chez le rat..."

"Michael Moore, le procureur général du Mississipi, et Jack Palladino, le célèbre enquêteur privé, ont participé au film de Michael Mann.
Michael Moore a acquis une immense notoriété en attaquant treize fabricants de cigarettes américains devant les tribunaux, les contraignant ainsi à reconnaitre leurs responsabilités et à verser des indemnités substantielles aux victimes de maladies causées par la consommation de tabac.
Jack Palladino s'est rendu célèbre en louant ses services à Bill Clinton et à Michael Jackson."

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★ Témoignages :
Michael Mann : " Au bout d'un certain temps, ce que fait Al, ce n'est plus jouer de la comédie, ça relève de la métamorphose."

L'Enfer du dimanche
6.7

L'Enfer du dimanche (1999)

Any Given Sunday

2 h 42 min. Sortie : 12 avril 2000 (France). Drame, Sport

Film de Oliver Stone

Chris Tophe l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

★ Monologue : https://www.youtube.com/watch?v=t5YR-l3JyfQ

★ Anecdotes:
"L'Enfer du Dimanche est le troisième long métrage que James Woods tourne sous la direction d'Oliver Stone, les deux précédents étant Salvador (1986) et Nixon (1995)."

"N'ayant pu trouver d'accord avec la National Football Ligue, Oliver Stone et son producteur, Clayton Townsend, ont décidé de créer une ligue de football fictive, l'Assocation of Football Franchises of America (AFFA).
Libre de toute contrainte, l'équipe du film a ainsi pu composer à loisir de nouvelles équipes et inventer de nouveaux logos."

"Le scénario de L'Enfer du Dimanche résulte de l'amalgame de trois scénarios.
Oliver Stone remania tout d'abord un scénario écrit par un ancien joueur de football professionnel, Jamie Williams («Monday Night»). Le réalisateur obtint ensuite les droits de deux autres scripts («On Any Sunday» de Chicagoan John Logan et «Playing Hurt» de Richard Donner et Lauren Schuller Donner). Il put ainsi élaborer, en collaboration avec John Logan, un scénario mêlant les éléments contenus dans ces différents scripts."

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http://www.allocine.fr/film/fichefilm-26282/secrets-tournage/

★ Témoignage:
Oliver Stone: "Al est la douceur et l'obscurité. Il est intense et versatile. Mais surtout très très sensible... Il écoute vraiment les autres acteurs. Si vous visionnez cinq prises de lui en train de regarder par-dessus l'épaule de quelqu'un, vous verrez à chaque fois une expression différente sur son visage. Particulièrement dans les gros plans où l'on voit ses réactions, souvent téléphoné chez certaines grandes stars, alors que lui se montre tout à fait attentif. Pacino est un explorateur"

Jamie Foxx s'est souvenu avoir reçu des postillons d'Al Pacino lors de la répétition d'une scène. " Une partie de son tonus est sorti de sa bouche pour atterir sur mes lèvres...J'ai intégré cet ADN, et c'est comme ça que, sans me rendre compte de rien, j'ai remporté un Oscar . "

Cameron Diaz: "C'est incroyable d'avoir l'occasion de travailler avec un tel acteur. C'est une des choses que vous faites pour survivre. Vous tentez de faire de votre mieux. Mais il a une telle présence, il a fait du théâtre 10 ans avant de faire du cinéma. Il avait presque 30 ans à son premier film. Il a le don de commander, d'être autoritaire. C'est génial, pour un entraîneur qui dirige des colosses et qui le fait écouter."

Chinese Coffee
6.3

Chinese Coffee (2000)

1 h 39 min. Sortie : 2000 (France). Drame

Film de Al Pacino

Annotation :

★ Anecdote :
Chinese Coffee est l'adaptation d'une pièce de Ira Lewis dans laquelle Al Pacino avait joué à Broadway

Chris Tophe

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