Cover Les Rougon-Macquart : ordre de lecture possible (et suggéré ?)

Les Rougon-Macquart : ordre de lecture possible (et suggéré ?)

On peut bien évidemment lire les ROUGON-MACQUART dans l'ordre de leur création.
Mais cela peut parfois donner lieu à des "curiosités" (par exemple, voir Claude Lantier, fils de Gervaise, en artiste-peintre débutant qui fréquente les halles dans le tome trois (LE VENTRE DE PARIS) alors qu'il ...

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20 livres

créee il y a plus de 3 ans · modifiée il y a 2 mois

La Fortune des Rougon
7.5

La Fortune des Rougon (1871)

Sortie : 1871 (France). Roman

livre de Émile Zola

Muffinman a mis 7/10.

Annotation :

LES ROUGON-MACQUART I

À Plassans, dans le sud de la France.
Adélaïde Fouque, dite "Tante Dide", épouse Rougon avec qui elle a un fils, Pierre. Après la mort de Rougon, elle vit en concubinage avec Macquart, contrebandier alcoolique avec qui elle a un fils, Antoine, et une fille, Ursule.

On suit ces personnages ainsi que leurs familles :
François, Hélène et Silvère, enfants d'Ursule, qui a épousé un chapelier nommé Mouret.
Eugène, Pascal, Sidonie, Marthe et Aristide Rougon, enfants de Pierre et Félicité Rougon.
Lisa, Gervaise et Jean, enfants d'Antoine et Joséphine, dite "Fine", Macquart.

Les soixante-dix premières pages de description du patelin sont un peu longues, mais lorsque Zola commence à parler de Pierre Rougon, tout s'emballe et on ne se rend pas compte de la vitesse à laquelle on tourne les pages. Et puis, il y a le chapitre VI qui est jubilatoire et parfois tellement drôle qu'on se croirait chez Rostand. Si on m'avait dit que je rirais en lisant du Zola !

La Curée
7.4

La Curée (1871)

Sortie : 1871 (France). Roman

livre de Émile Zola

Muffinman a mis 8/10.

Annotation :

LES ROUGON-MACQUART II

À Paris.
On retrouve Aristide Rougon qui se fait appeler désormais Saccard, mais aussi son frère Eugène et sa sœur Sidonie. Après la mort de sa première femme, Angèle, dont il a eu deux enfants (Clotilde et Maxime), il se marie avec Renée Béraud du Châtel.

Zola se plaît à montrer l'abomination d'une certaine société parisienne sans scrupules ni états d'âme, crapuleuse, abjecte, viveuse, vicieuse et cynique au plus haut degré et qui vampirise la ville pour en faire son terrain de jeux et de jouissances. À la tête de cette cohorte d'hédonistes malfaisants, on retrouve le deuxième fils de Pierre Rougon, Aristide le spéculateur.

Une page d'amour
7.1

Une page d'amour (1878)

Sortie : 1878 (France).

livre de Émile Zola

Muffinman a mis 7/10.

Annotation :

LES ROUGON-MACQUART VIII

À Passy, village voisin de Paris (aujourd'hui XVIe arrondissement).
Hélène Mouret, veuve de Grandjean avec qui elle a une fille, Jeanne, débarque de Marseille dans le village de Passy où elle ne connaît personne. À la même époque, Saccard fait ses projets d'investissement immobiliers à Paris (LA CURÉE).

Après L'ASSOMMOIR, Zola déclarait vouloir faire une histoire moins "lourde" et ainsi UNE PAGE D'AMOUR vit le jour. C'est effectivement ce que l'on se dit dans un premier temps, lorsqu'on voit évoluer les personnages dans cet univers bourgeois d'un XIXe siècle d’Épinal, pourrait-on dire. Et puis, Émile étant Zola, la partie finale quitte sa légèreté apparente pour se conclure comme on l'avait pressenti depuis un moment.
Prévisible dans la construction mais surprenant dans la narration, avec même quelques moments de suspense. Très bon, encore une fois.

L'Argent
7.4

L'Argent (1891)

Sortie : 1891 (France). Roman

livre de Émile Zola

Muffinman a mis 8/10.

Annotation :

LES ROUGON-MACQUART XVIII

À Paris
Où l'on retrouve l'affreux Saccard (LA CURÉE) qui se lance dans de nouveaux projets, et part notamment à la conquête de la bourse. On croise aussi son fils Maxime.

Après LA CUREE, L'ARGENT achève de nous dépeindre l'affreux Saccard, fou d'argent. Tout le monde y laisse des plumes. Le livre est fascinant, même si le dernier chapitre est un tantinet exagéré dans le pathos. Et Zola n'est jamais autant à l'aise que lorsqu'il décrit la vie parisienne de son temps.

Le Rêve
7.2

Le Rêve (1888)

Sortie : 1888 (France). Roman

livre de Émile Zola

Muffinman a mis 6/10.

Annotation :

LES ROUGON-MACQUART XVI

À Beaumont (Oise)
La vie quasi-mystique d'Angélique, fille abandonnée de Sidonie Rougon (LA CURÉE).

Curieusement, ça ressemble un peu à du Balzac. Autrement, on se serait passé des deux derniers chapitres plutôt lamentables, mais pour le reste il y a suffisamment de qualités pour que LE RÊVE ne soit pas un ratage du même calibre que LA FAUTE DE L'ABBÉ MOURET.

Son Excellence Eugène Rougon
7.1

Son Excellence Eugène Rougon (1876)

Sortie : 1876 (France). Roman

livre de Émile Zola

Muffinman a mis 7/10.

Annotation :

LES ROUGON-MACQUART VI

À Paris.
Comme l'indique le titre, l'histoire nous éclaire sur la vie d'Eugène Rougon dans les sphères politiques.

Sans doute pas aussi réussi que LA CURÉE ou LA CONQUÊTE DE PLASSANS, mais très bon tout de même. Zola nous fait découvrir les arcanes du pouvoir impérial (Napoléon III et Eugénie sont d'ailleurs des personnages de l'histoire) avec son lot de profiteurs, de solliciteurs et de fripouilles (les mêmes en fait), tandis qu'Eugène Rougon perd de son mystère, par rapport à ce qu'on avait lu de lui dans les tomes I et IV. Le récit s'appuie sur des faits réels, ce qui le rend d'autant plus réaliste.

La Conquête de Plassans
7.6

La Conquête de Plassans (1874)

Sortie : 1874 (France). Roman

livre de Émile Zola

Muffinman a mis 8/10.

Annotation :

LES ROUGON-MACQUART IV

À Plassans.
On retrouve Pierre Rougon et surtout sa femme, Félicité. Leur fille Marthe a épousé son cousin François Mouret (fils d'Ursule). D'où consanguinité, qui se retrouve notamment dans le personnage de leur fille Désirée, attardée mentale. On rencontre aussi leurs deux fils, Octave et Serge, et l'on reparle de la vieille tante Dide.

Histoire terrible. L'auteur ne ménage pas ses contemporains ; particulièrement le clergé, présenté dans cette histoire comme un lobby politique sans âme ni conscience, froid et calculateur comme tout autre corps politique. Le genre humain selon Zola est décidément bien répugnant. Mais c'est brillamment écrit (même si parfois un peu outré dans la seconde partie), au point qu'on doit lâcher le livre quelques instants pour se calmer un peu avant d'y revenir.

On peut lire LA CONQUÊTE DE PLASSANS juste après LA FORTUNE DES ROUGON.

La Faute de l'abbé Mouret
7.1

La Faute de l'abbé Mouret (1875)

Sortie : 1875 (France). Roman

livre de Émile Zola

Muffinman a mis 4/10.

Annotation :

LES ROUGON-MACQUART V

Aux Artauds, village voisin de Plassans.
Suite immédiate du précédent, il tourne autour de Serge Mouret. On retrouve également Désirée et leur oncle Pascal, vu dans LA FORTUNE DES ROUGON.

Lecture pénible. Avec 150 pages de moins (sur 395) ça aurait peut-être pu être bien, mais là, non. L'énumération sans fin des espèces d'arbres, de fleurs, d'herbes relèvent plus de l'inventaire que de la littérature. De plus, les ficelles (ou plutôt, les filins de tankers soviétiques) sont difficiles à accepter (le "Paradou" = jardin d'Eden ; Albine = Alba : blanc : la Vierge) et le style déplorable : c'est outrageusement bavard et ampoulé. Et comme l'abbé Mouret est un connard de première, on a vraiment du mal à aller au bout de ce pensum. On est bien loin de la grande qualité du tome IV.

Pot-Bouille
7.5

Pot-Bouille (1882)

Sortie : 1882 (France). Roman

livre de Émile Zola

Muffinman a mis 8/10.

Annotation :

LES ROUGON-MACQUART X

À Paris.
Octave Mouret arrive à Paris et s'installe dans un immeuble bourgeois.
Dès le lendemain, il commence à travailler au "Bonheur des Dames".

POT-BOUILLE est en fait la version bourgeoise de L'ASSOMMOIR. Si l'un est le côté pile, l'autre est le côté face. Dans les deux cas, Zola y décrit des gens misérables, mais pas pour les mêmes raisons. Et ceux dont on pense qu'ils sont les plus favorisés, car vivant dans un milieu plus avantagé, sont tout aussi malheureux par les conventions sociales étriquées et snob imposées.
L'ouvrier est malheureux parce qu'il ne peut dépenser l'argent qu'il n'a pas. Le bourgeois est malheureux parce qu'il dépense de l'argent qu'il n'a pas non plus. La différence entre les deux est que ce dernier est cynique. Et Zola le démontre toujours avec la même cruelle sagacité.

Au bonheur des dames
7.4

Au bonheur des dames (1883)

Sortie : 1883 (France). Roman

livre de Émile Zola

Muffinman a mis 7/10.

Annotation :

LES ROUGON-MACQUART XI

À Paris.
Suite directe du précédent où l'on retrouve Octave, directeur du magasin qu'il développe.

Comme pour LE VENTRE DE PARIS, la famille des Rougon-Macquart n'est pas le centre d'intérêt de l'histoire, même si l'on suit encore la vie d'Octave Mouret. Néanmoins, on apprécie encore grandement la peinture de cette époque cruelle et la lutte désespérée des petits commerces pour survivre face à l'ogre de la grande distribution qui fait ses débuts dans l'Occident capitaliste. Mais AU BONHEUR DES DAMES souffre un peu trop souvent du même travers que LA FAUTE DE L’ABBÉ MOURET : une redondance pénible des énumérations sans fin. À côté de Zola, Balzac est un génie de concision et de laconisme. Et la fin est vraiment trop abrupte.

L'Assommoir
7.1

L'Assommoir (1877)

Sortie : 1877 (France). Roman

livre de Émile Zola

Muffinman a mis 8/10.

Annotation :

LES ROUGON-MACQUART VII

À Paris.
Gervaise a grandi et a fui Plassans avec Lantier dont elle a eu deux enfants hors mariage, Claude et Étienne. Elle se marie ensuite avec Coupeau avec qui elle a une fille, Anna, dite "Nana".

Mais quelle tristesse ! À côté, LES MISÉRABLES est un conte de fées, et Cosette nage dans le bonheur comparé à Lalie.
Zola peint crûment le quotidien des populos de Paris au Second Empire. Il n'y en a pas un pour racheter l'autre et si une bonne âme essaie de survivre dans ce monde-là avec ses seules générosité et bonnes intentions, elle sera broyée. En l'occurrence, c'est le cas de Gervaise, personnage parmi les plus touchants des ROUGON-MACQUART. Sa chute en est d'autant plus terrible et effrayante. Ne lisez pas L'ASSOMMOIR si vous êtes pessimistes ou juste un peu déprimés : on a rarement lu histoire plus cruelle.

Jacques Lantier, deuxième fils de Gervaise, n'apparaît pas dans L'ASSOMMOIR car il a été créé plus tard par Zola, spécialement pour les besoins de LA BÊTE HUMAINE.

Nana
7.4

Nana (1880)

Sortie : 1880 (France). Roman

livre de Émile Zola

Muffinman a mis 7/10.

Annotation :

LES ROUGON-MACQUART IX

À Paris.
On retrouve Nana, fille de Gervaise, rencontrée dans L'ASSOMMOIR et on découvre son fils Louis, né de père inconnu.

La fille de Gervaise est donc devenue une trainée (conservant toutefois une certaine naïveté pathétique) qui mène son monde à la baguette, impitoyablement et sans regrets.
Zola peint un univers immoral avec une maestria incontestable (évoquant parfois Degas), se vautrant sans doute un peu trop dans le sordide ; non pas à cause des femmes faciles et vulgaires qu'il décrit, mais à cause des hommes aux mœurs légères de leur milieu social hypocrite, où l'avilissement devient vraiment immonde.
On comprend que ça ait choqué à l'époque.
À l'issue du neuvième tome, on en vient à se demander : Zola aime-t-il seulement le genre humain ? car, après tout, on finit par rechercher les personnages réellement positifs dans ses souvenirs des ROUGON-MACQUART. Miette et Silvère ?

Le Ventre de Paris
7.5

Le Ventre de Paris (1873)

Sortie : 1873 (France). Roman

livre de Émile Zola

Muffinman a mis 6/10.

Annotation :

LES ROUGON-MACQUART III

À Paris.
Lisa, sœur ainée de Gervaise et de Jean, a épousé Quenu, le charcutier des halles avec qui elle a une fille, Pauline. On croise aussi Claude Lantier, son neveu artiste-peintre, découvert dans L'ASSOMMOIR.

LE VENTRE DE PARIS ressemble souvent plus à une étude socio-économique des halles qu'à un roman attaché à suivre la vie de ses personnages. Les enjeux de ceux-ci sont bien moins passionnants que ceux rencontrés dans les deux premiers ROUGON-MACQUART.
Cependant, Zola nous montre que riches (LA CURÉE) ou pauvres (LE VENTRE...), bourgeois ou populos, les humains sont tous des salopards à de rares exceptions près. Ils ont seulement des styles différents.
Et l'argent n'y est pour rien du tout.

La Joie de vivre
7.6

La Joie de vivre (1883)

Sortie : 1883 (France). Roman

livre de Émile Zola

Muffinman a mis 7/10.

Annotation :

LES ROUGON-MACQUART XII

À Bonneville, sur la côte normande.
On retrouve Pauline Quenu qui vient vivre en Normandie chez son oncle et sa tante Chanteau et son cousin Lazare. On évoque furtivement Lisa Macquart, Claude Lantier (LE VENTRE DE PARIS) Octave Mouret (POT-BOUILLE, AU BONHEUR DES DAMES), M. Rambaud (UNE PAGE D'AMOUR) et Aristide Saccard (LA CURÉE, L'ARGENT).

Évidemment, le titre est ironique. Zola nous enfonce la tête sous quinze tonnes de tragédie sans pour autant verser dans le mélo pathétique. Toujours aussi cruel, mais sans complaisance, il reste à distance de son sujet et ne juge pas ses personnages. Le chapitre X est éprouvant et la fin donne beaucoup à réfléchir.

L'Œuvre
7.5

L'Œuvre (1886)

Sortie : 1886 (France). Roman

livre de Émile Zola

Muffinman a mis 8/10.

Annotation :

LES ROUGON-MACQUART XIV

À Paris
Zola nous plonge dans la vie de Bohème de Claude Lantier (fils ainé de Gervaise découvert dans L'ASSOMMOIR et LE VENTRE DE PARIS). On croise aussi furtivement Sidonie Rougon (LA CURÉE) et Octave Mouret (POT-BOUILLE, AU BONHEUR DES DAMES).

L'ŒUVRE, c'est un peu le "film de potes" de Zola, dans lequel il ne manque d'ailleurs pas de se donner le beau rôle. Cézanne, qui lui servit de modèle pour Claude Lantier, en fut profondément blessé et rompit son amitié avec l'écrivain qu'il connaissait pourtant depuis les bancs de la petite école. Il faut dire que Zola, comme toujours, n'épargne pas son monde, prêt à sacrifier ce qu'il estime nécessaire à son œuvre, à l'instar des artistes de son récit (qui évoque BEL-AMI ou FORT COMME LA MORT de Maupassant ou LE CHEF-D’ŒUVRE INCONNU et ILLUSIONS PERDUES de Balzac par certains aspects).
Mais c'est aussi dans ce roman qu'on trouve peut-être le plus beau chapitre des ROUGON-MACQUART : le quatrième.

Germinal
7.3

Germinal (1885)

Sortie : 1885 (France). Roman

livre de Émile Zola

Muffinman a mis 9/10.

Annotation :

LES ROUGON-MACQUART XIII

À Montsou, ville minière du Nord,
Étienne Lantier, troisième fils de Gervaise, a quitté son travail dans les chemins de fer et devient mineur de fond.

Œuvre phénoménale qui ne vole pas sa bonne réputation. La septième partie est impressionnante !
Terrible. Incontournable. Indispensable.

La Terre
7.6

La Terre (1887)

Sortie : 1887 (France). Roman

livre de Émile Zola

Muffinman a mis 4/10.

Annotation :

LES ROUGON-MACQUART XV

À Rognes, dans la Beauce.
Après avoir fait son temps dans l'armée, Jean (frère de Gervaise) s'est installé à la campagne plutôt que retourné à Plassans.

Lecture longue et fastidieuse (un mois pour arriver au bout !)
D'autant plus que le style de l'auteur est beaucoup plus chargé que d'habitude. On ne s'attache à aucun des personnages - trop nombreux et difficiles à repérer les uns par rapport aux autres. Zola dépeint une nouvelle fois l'humain sous ses aspects les plus affreux, mais encore plus que d'habitude, jusqu'à frôler l'overdose. On a également la sensation qu'il a voulu faire un "GERMINAL chez les paysans", mais c'est complètement raté. On est bien loin de son chef-d’œuvre. Quant à Jean Macquart, ça pourrait être n'importe qui ; il n'est là que pour rattacher LA TERRE aux ROUGON-MACQUART.
La guerre contre les Prussiens arrive...

La Bête humaine
7.3

La Bête humaine (1890)

Sortie : 1890 (France). Roman

livre de Émile Zola

Muffinman a mis 7/10.

Annotation :

LES ROUGON-MACQUART XVII

Entre Paris et Le Havre.
Jacques Lantier, frère puiné de Claude et frère ainé d’Étienne, est conducteur de trains entre Paris et la Normandie. Apparemment sans histoire, c'est en fait un psychopathe.

Cette fois, Zola donne dans le polar. Meurtre, enquête, tueur psychopathe sur fond social, mais pas trop, dans l'univers du chemin de fer. C'est sans doute le tome le plus indépendant par rapport à l'ensemble de la série. D'ailleurs, pour l'occasion, Zola a inventé un frère à Claude et Étienne Lantier, qui n'existait pas dans L'ASSOMMOIR.
...et la Guerre de 1870 commence.

La Débâcle
7.5

La Débâcle (1892)

Sortie : 1892 (France). Roman

livre de Émile Zola

Muffinman a mis 8/10.

Annotation :

LES ROUGON-MACQUART XIX

À Sedan (et région) et Paris.
Jean Macquart (LA TERRE) s'est réengagé dans l'armée et va vivre l'horreur de la Guerre de 70, puis celle de la Commune.

Roman historique très documenté, frôlant le reportage, sur un conflit dont personne ne parle, tant il fut honteux pour la France. Si Zola commet bien quelques erreurs historiques (il s'agit d'un roman et non d'un manuel d'Histoire), il colle tout de même la réalité des faits (voir les notes) et bien qu'étant anti-Communard, il sait aussi garder une bonne distanciation par rapport au sujet (il était à Paris à la veille de la Semaine Sanglante).

Le récit est fort, certes parfois répétitif dans la première partie (le roman en compte trois), mais comme toujours, son sens des mots rendent les situations et les personnages excessivement réels. Les deux premiers chapitres de la troisième partie sont ce qu'il a écrit de plus atroce. Mais c'est impossible de décrocher de l'histoire.
Quant à la Commune, c'est l'apothéose de l'abominable.
On regrettera juste quelques facilités qui ne gâchent en rien l'ensemble (un ou deux personnages qui retombent par hasard sur celui qu'il leur faut au moment où ils en ont besoin).

Malgré sa nature romanesque, LA DÉBÂCLE est un excellent témoignage historique des événements de 1870, éclipsés par les deux guerres mondiales... qui leur doivent tout.

Le Docteur Pascal
7.2

Le Docteur Pascal (1893)

Sortie : 1893 (France). Roman

livre de Émile Zola

Muffinman a mis 6/10.

Annotation :

LES ROUGON-MACQUART XX

À Plassans
Retour aux sources où l'on retrouve nombre de personnages des débuts (l'infecte Félicité Rougon, Antoine Macquart et même encore la centenaire tante Dide) autour de Pascal, troisième frère d'Eugène, Aristide, Marthe et Sidonie, et qui a élevé Clotilde, fille de Saccard. Zola fait même un résumé de la saga familiale dans un chapitre (le V) qui ne pourra pas toucher quelqu'un n'ayant pas lu la plupart des dix-neufs tomes.
Mais cependant, les passages sentimentaux sont trop répétitifs et insistants pour que le livre soit très bon. C'est donc un peu dommage de terminer les ROUGON-MACQUART sur un livre seulement bon.

Muffinman

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