Lectures BD 2020 avec parfois des mini-critiques

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Heureusement que c'est Fabien Toulmé, avec son dessin doux et rassurant, qui nous relate l'histoire vraie du périple d'Hakim. Car ce qu'il nous raconte est terrible. "Comment pouvait-on passer si vite d'une vie confortable et sans histoire à un tel enfer ?" se demande Hakim sur le canot pneumatique. Hakim qui traverse toutes les difficultés, seul et avec un bébé dans les bras... Hakim qui découvre et nous fait découvrir avec stupeur toute l'économie qui s'est créée en Turquie autour des réfugiés, "le business de la détresse". Et son odyssée ne se termine pas dans ce 2ème tome...

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Une introduction très intéressante à l'anarchie, de Max Stirner jusqu'aux Gilets Jaunes, en passant par Kropotkine et Georges Brassens, illustrée par un Winshluss au dessin particulièrement underground. Ça crie, ça gicle, si vous vouliez regarder "Des chiffres et des lettres", il fallait rester chez papa-maman !

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Quel bonheur de retrouver Télonius Bloch et les Chronosquads ! (ici dans un récit complet)
L'étrange cocktail de cette géniale série allait-il encore fonctionner ? Oui ! Tout au long de la lecture, j'ai été à la fois sidéré et réjoui par ce que je lisais. C'est très drôle, même si le drame n'est jamais très loin, créant un suspense savamment entretenu qui fait que je n'ai pas pu reposer l'album avant d'avoir lu les 220 pages.

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Encore un très bon numéro ! J'ai particulièrement apprécié :
- "Sous les claviers, la rage", sur la page de Wikipédia consacrée aux Gilets Jaunes, de Wedodata (Karen Bastien et Victor Schmitt, texte) et Vincent Sorel (dessin) : passionnant.
- "Balles perdues", sur l'arme de service des policiers et des gendarmes, de Camille Polloni (texte) et Rica (dessin) : très intéressant.
- La rubrique "mi-temps" consacrée à la Zumba, de Joseph Falzon : instructif et drôle.
- "L'effet domino", sur la disparition des insectes, de Cécile Cazenave (texte) et Mathieu Burniat (dessin) : instructif.
- La rubrique "Face B" sur Björk, d'Arnaud Le Gouëfflec (texte) et Nicolas Moog (dessin) : très intéressant (comment est-ce que ça pourrait ne pas l'être ?).

Mais tous les autres articles sont très bien !

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Le surf est considéré comme une philosophie par ceux qui le pratiquent. Ce qui m'a toujours laissé perplexe... Mais j'ai enfin compris ou plutôt ressenti pourquoi en lisant "In waves". AJ Dungo nous raconte l'histoire du surf, pour nous instruire, mais aussi et surtout pour envelopper l'irracontable, pour faire passer une histoire d'amour et de cancer, d'adolescence et de deuil. Goutte à goutte, vague par vague, rester debout, en équilibre, se laisser porter, être submergé et refaire surface. Surfer.

Une belle BD autobiographique, très émouvante.

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Il est toujours aussi agréable de retrouver notre cuistot atypique et ses clients qui ne le sont pas moins... Dépaysant, attendrissant, amusant. Un régal !

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C'est bien vu. Une représentation finalement assez réaliste de ce qui peut se passer lorsqu'un manipulateur (humain) réussi peu à peu à se construire un royaume, en s'appuyant sur la stupidité ou l'aveuglement des gens qui l'entourent. J'ai à peu près résisté au tome 1 mais celui-là dépasse la limite du supportable.

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Une œuvre inclassable, incroyablement riche, de fiction tout en étant très érudite, pour les ados comme pour les adultes, un polar psychanalytique habité par les neurosciences. La mise en page et le dessin servent à la perfection l'histoire et le cheminement intellectuel du psycho-investigateur. C'est aussi une BD-jeu, "exercice de style", qui nécessite la participation amusée du lecteur. Une BD du 4ème type à lire absolument !
(Je confirme qu'on peut lire ce tome 2 sans avoir lu le tome 1, ce qui ne m'empêche pas d'avoir envie de le lire.)

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Cette BD de science fiction apporte une nouvelle réponse à la question classique : Peut-on recréer l'humanité à partir d'un Adam et (peut être) d'une Ève débarquant sur une planète sans humains ? Les circonstances sont particulières puisque cette planète est la Terre, 500 000 ans dans le futur, qu'elle est peuplée de primates, et parce que Robert (l'humain) commence cette histoire avec des robots comme seuls compagnons. Reposons la question différemment : Et si, cette fois-ci, c'était les femmes qui décidaient ?

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Comme les précédents romans graphiques de cette autrice, la forme est à mi-chemin entre la BD et le texte. C'est un très bon polar, porté par un personnage principal (Cassandra) totalement antipathique mais dont nous savourons malgré tout la misanthropie vacharde et sans nuances. La fin n'est pas décevante mais l'histoire se termine un peu trop brutalement.

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L'histoire ne m'a pas du tout intéressé et je n'ai ressenti aucune sensation, même devant les doubles pages montrant le parc la nuit. Surtout, je m'aime pas les dessins des personnages.

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Les dessins sont magnifiques mais le scénario n'est pas assez construit. Comment Ada peut-elle passer aussi facilement d'une masure au fond des bois aux salons viennois ? Et la lecture est aussi déprimante que La partition de Flintham.

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Les dessins ne sont pas toujours très lisibles (pourquoi les personnages n'ont-ils pas de nez ?) mais cette BD est une belle introduction à la condition des femmes et au féminisme, à destination des ados.

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Les dessins sont toujours aussi beaux mais le scénario n'est pas convainquant. L'histoire manque d'intérêt et se traine ; les albums sont de plus en plus tristes. Pourquoi l'humour (ou l'ironie) qui faisait le sel des premiers albums, a-t-il disparu ? De plus, ce n'est pas un tome indépendant mais le premier tome d'un diptyque (ou triptyque ?)...

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Après avoir visité le Mexique (2016), Camille Burger et ses amis ont visité la Thaïlande. Elle en est revenue avec un carnet de croquis qui lui a servi de base à ce récit de fiction. Problème N°2 : les décors sont colorés et, effectivement, dépaysants, mais je n'aime pas la façon dont sont dessinés les personnages, avec leurs yeux souvent tout blanc et "baveux". Problème N°1 : le scénario semble improvisé planche après planche, et... c'est du grand n'importe quoi !

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Les dessins sont des croquis en couleurs mais, comme par magie, les visages et les corps sont très expressifs. Le personnage principal nous raconte sa vie par petites séquences, son rapport avec l'eau (c'est une nageuse), ses relations professionnelles (parfois difficiles) et ses relations sentimentales (souvent compliquées). Cette connexion qu'elle a avec l'eau, comment la réaliser avec les autres ?

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Toutes les difficultés de la grossesse sont racontées avec humour, notamment la modification des relations qu'elle peut entrainer (dans le pire des cas) avec son partenaire, avec ses parents, avec ses beaux-parents et avec ses amis. Les dessins de Lili l'archi sont jolis et très agréables.

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Comme pour la première partie, j'ai eu besoin d'un petit temps d'adaptation, au début de la lecture, avant d'accepter l'équilibre subtil voulu par Émile Bravo, entre morosité, drame (l'occupation allemande), et légèreté, voire humour (l'esprit Spirou et Fantasio). Comme pour la première partie, je ne voyais pas comment il pourrait réussir cette entreprise "casse-gueule". Une nouvelle fois, Émile Bravo s'en tire très bien et atteint son objectif : nous entraîner, à notre insu, "un peu plus loin vers l'horreur", comme promis par le sous-titre de cette deuxième partie... Dommage qu'il y ait des longueurs.

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Cela fait 500 ans que la gravité a disparu. Des ados du futur, d'autant plus rebels qu'ils vivent dans une ville souterraine oppressante, partent explorer la surface, à leurs risques et périls...
Une BD au rythme effréné, qui laisse deviner les choses plus qu'elle ne les explicite. Le scénario me semble s'adresser principalement aux ados mais j'ai aimé ! Le dessin est très original mais beau, dynamique, avec des "prises de vue" cinématographiques. De talentueux auteurs italiens que je ne connaissais pas.

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Sous cette belle couverture se cachent des dessins grandiloquents mais très laids. Les visages des hommes se ressemblent trop. Et l'histoire, du type steampunk-horreur décousue, n'est vraiment pas pour moi.

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"Les dessous de l'affaire par ceux qui l'ont révélée". Un retour nécessaire sur l'affaire Benalla, qui est rendue plus claire et plus édifiante par le recul. C'est passionnant. Et puis une mise en images par le génial Julien/cdm, cela ne se rate pas !

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L'auteur a encore une bonne marge de progression en termes de dessin mais sa description du microcosme du causse Méjean, qu'il semble bien connaitre, est amusante. Les éleveurs, les écolos, les chasseurs, les rurbains, etc. : personne n'est épargné. Seul.e.s les brebis et, bien sûr, le loup, tirent leur épingle du jeu.

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Les dessins sont jolis quoiqu'un peu vieillots. J'imagine que c'est volontaire mais cela diminue l'attrait de la BD. L'histoire est un conte, assez poétique, mais elle ne m'a pas intéressé.

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Joseph revient de la guerre d'Algérie. J'aime beaucoup les dessins, doux et limpides. En revanche, je n'ai pas aimé le scénario, pénible et non crédible accumulation de quiproquo, de mensonges, de non-dits dont le seul objectif semble être de mettre en valeur la bêtise humaine. Une lecture plus frustrante qu'enrichissante.

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Le scénariste reprend l'idée de Top 10 sauf que Scare City n'est pas peuplée de super-héros mais de monstres. L'histoire est un florilège humoristique de tout ce qui peut se raconter sur les loups-garous, les vampires, les fantômes, etc. Elle se veut une réflexion sur le communautarisme mais j'ai très vite décroché, d'autant plus que les dessins sont très moches.

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Le scénario est complexe mais bien construit. Les dessins sont parfaitement adaptés au sujet mais (puisqu'il s'agit de pièces d'un jeu d'échec) les visages sont absents ou peu expressifs. Malgré tout, j'ai trouvé la lecture pénible. Une histoire un peu trop noire alors que, en échec, les blancs attaquent toujours les premiers ?

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Il s'agit de l'histoire de Pierre de Nolhac, l'homme qui a permis au château de Versailles de retrouver sa grandeur alors qu'en 1887, le château était tombé dans l'oubli. Ce pitch n'est pas très enthousiasmant mais c'est en fait une BD passionnante que je n'ai pas pu lâcher avant d'avoir lu les 164 pages. A l'histoire de la résurrection du château s'ajoute la grande histoire et, surtout, l'histoire de la famille du conservateur, qui est très liée aux deux premières. Les dessins d'Alexis Vitrebert (les décors comme les personnages) sont impressionnants, alors qu'il s'agit de sa première BD. Les dessins m'ont fait un peu penser au Rabaté d'Ibicus.