Lectures 2022

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(106) Sympathiques nouvelles, un peu dans la veine de Marcel Aymé, j'aurais juste aimé plus de surprises.

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(264) Sans doute motivée par l'énorme moyenne éclaireur, j'avais hâte de découvrir ce maître du polar. D'abord rebutée par la violence gratuite des premières pages, j'ai été un peu rassurée par le journal de Dora, mais finalement, 80% du livre sont des démonstrations viriles de flics qui sortent des répliques dignes de film d'action miteux et menacent tout le monde, la plupart du temps sans raison... ça m'a fait l'effet d'une personne frustrée dans sa vie personnelle, gavée de polars ciné, qui utilise l'écriture comme exutoire , la violence me fait aussi pencher dans ce sens. Je trouve les personnages féminins peu crédibles également. Il me semble que c'est un défaut commun de ce style littéraire, de n'être que le fantasme de vie d'auteurs masculins en manque de testostérone, et ça me fait vraiment pas rêver. Finalement l'enquête n'est résolue que parce qu'un passant a décidé de suivre le coupable et de mener l'enquête sur lui. Je ne comprends pas bien l'intérêt de ce livre.

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(T180) Un beau livre qui traite de l'exil, et finalement de l'identité. Kundera, comme d'habitude fait preuve de beaucoup de finesse, de pudeur, dans une histoire dont on peut deviner les sources personnelles. Un questionnement de ce qui fait l'individu, dans un monde chaotique, où trouver des racines?

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(324) Paasilinna nous sert une nouvelle fable écologique, au coeur d'une communauté de gens aimables et parfois cocasses. Ça se lit bien, même si il y a beaucoup de descriptif dans le domaine de la menuiserie et l'agriculture, ce qui peut paraître lourd pour des novices. L'intérêt réside sans doute dans l'exercice prophétique de l'auteur, souvent proche de la réalité.

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(A) J'ai eu plaisir à retrouver Yourcenar dans son ouvrage censé être le plus politisé, pourtant, je trouve que tous ses livres le sont, dans la subtilité, et avec recul. Bien sûr, étant donné la date d'écriture il parlait d'un sujet brûlant, mais toujours d'actualité aujourd'hui, comme le sont, selon moi des réflexions des Mémoires d'Hadrien. Comme toujours, il y a une grande justesse dans l'écriture des personnages, particulièrement féminins, fragiles beaux et profondément humains.

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(570) J'ai été complètement sous le charme du premier tiers du livre, la découverte de l'univers des jardiniers, les détails de la culture des statues, j'ai trouvé ça d'une originalité folle, et pour ne rien gâcher l'auteur écrit très bien. Ceci dit, rapidement on commence à percevoir une artificialité dans la construction, avec le narrateur ébahi qui se confronte au regard plus pessimiste de son hôte, l'aubergiste. Et puis on atteint un basculement quand l'observateur devient acteur du récit, et on tombe dans tous ce que je déteste dans la fantasy. Le narrateur neutre devient un héros qui sait tout faire et qui fait chavirer les cœurs des personnages féminins. D'un profond ennui! D'ailleurs c'est drôle qu'un livre sur les statues soit aussi monolithique (le bouquin est écrit d'un seul bloc, sans respiration par un chapitrage quelconque).

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(T154) Comme beaucoup j'ai trouvé la conclusion un peu abrupte, j'ai du mal à croire que Nora ait pu changer à ce point sans réellement d'appui extérieurs. Les personnages me semblent tous aussi peu subtils et les rebondissements précipités, je pense que cela est dû à la forme théâtrale, ici je pense qu'il faut privilégier le fond à la forme, et ce fond est précieux.

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(316) J'ai pris ce livre un peu à l'aveuglette, pensant, à tort, que vu son patronyme, l'auteur était italien. Assez déçue par ce livre, je trouve que ça ressemble à du Teulé, ou à du sous-Pennac. Le propos même n'est pas crédible, une famille machiavélique, dans un programme de protection des témoins, qui parvient tout de même à faire n'importe quoi, malgré une surveillance des services secrets. Un petit moment de grâce quand l'auteur se détache des personnages principaux pour des portraits fugaces. Je trouve l'histoire trop cinématographique, et l'humour tombe toujours à plat pour moi. Je ne suis clairement pas le public visé.

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(T249) Même si la science-fiction est loin d'être mon genre de prédilection, j'apprécie beaucoup Wells. L'équilibre entre humour, rigueur scientifique et narration est parfait, et je le trouve encore plus typique ici que dans les autres livres que j'ai lu de lui. Il trouve toujours le détail pour casser la monotonie qui pourrait s'installer dans l'histoire. Un classique!

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(A) Pas fan de la beat generation, et décidément encore moins de Kerouac que j'avais découvert avec Big Sur. Je trouve tout cela bien plat, je m'ennuie profondément et le style n'est pas particulièrement brillant, sauf peut-être pour les descriptions de concert. J'ai du mal à comprendre son succès, donner le goût de l'aventure à des gens qui se sentent enfermés dans leur mode de vie? Fréquenter des marginaux et des drogués, j'ai donné, ça ne me fait pas particulièrement rêver, et ce n'est sans doute pas assez noir pour m'intéresser. La présentation des personnages féminins n'aide pas à ce que j'apprécie l’œuvre, Kerouac se passionne pour des mec dingues qu'il trouve brillants et auxquels il donne une grand place, les femmes, elles, ne sont au mieux que jolies ou vulnérables, ou bien des mères de famille, en plein dans la caricature maman ou putain.

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(314) J'avais déjà entendu parler du Dit du Genji, grâce à mon éclaireur Elouan et sa culture foisonnante. Il m'a été bien agréable d'explorer cette histoire par la réécriture de Seio, peut-être plus moderne? Je trouve l'idée excellente, faire de Shikibu Murasaki un personnage central, et expliquer les meurtres surnaturels par des complots élaborés. Le style est classique et sert parfaitement l'ambiance voulue. Mon regret est que le côté roman policier me semble bâclé, les explications sont exagérément tortueuses et semblent avoir été forcées au chausse-pied dans ce roman déjà riche qui s'en serait bien passé.

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(A) Petit livre étonnant, on sent des influences de Gogol dans la proximité du fantastique, et ça m'a fait penser à du Marcel Aymé, car Nabokov prend un malin plaisir à prendre les attentes du lecteur à rebrousse-poil en jouant avec les codes littéraires, sans doute l'une des choses que je préfère en littérature.

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(652) Livre-fleuve, qui comme souvent avec Eco m'a d'abord intimidé avant que je puisse rentrer dedans. Foisonnant de culture, l'humour de l'auteur permet des respirations bienvenues. Le thème est d'actualité puisqu'il s'agit de personnages qui se prennent au jeu de la création de complot, explorant des biais cognitifs et réécrivant l'histoire au fil de leur pensée. "La théorie sociale de la conspiration... est une conséquence du manque de référence à Dieu, et de la conséquente question : "Qui y a-t-il à sa place?" Karl Popper
L'analogie a la période troublée actuelle a ses limites car le livre ne développe pas ce qui rend aujourd'hui les gens complotistes (méfiance dans les élites, multiplication des sources d'information...). Toutefois je ne suis ni très friande d'ésotérisme ni d'histoire, Le matin des magiciens de Bergier a donc fini par quitter ma pile à lire. Mais c'est toujours avec plaisir que je retrouve Eco, même si il me fait toujours sentir pas à la hauteur de ses écrits.

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(T163) Polar semé de rebondissement et d'humour, donne une impression d'exotisme, en ne suivant pas les codes habituels du genre et de par le contexte. Très agréable.

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(A) Livre étrange, entre deux eaux, à croire qu'en Amérique latine la littérature sait convoquer quelque chose qui s'immisce entre le lecteur et la narration. Roman à la fois rural et choral, mais un chœur spectral d'âmes intranquilles faisant perdre la notion de temporalité, un faulkner où les épis de maïs seraient bardés d'épines.

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(260) Recueil de textes épars, entre interview, éloge funèbre ou avant-propos, la qualité est donc très inégale. Ce qui m'a le plus intéressé c'est sans doute les études de tableau. J'ai des sentiments contradictoires vis à vis des surréalistes, une affection légèrement condescendante. A trop vouloir se détacher du réel ils tombent dans tous les écueils ésotériques (astrologie, spiritisme, psychanalyse...), et semblent perdus dans la sublimation du moi qui est encouragée. Cette transcendance du moi a trouvé écho dans le capitalisme où on fait croire à chacun qu'il a des talents à marchandiser. Ils ont pour eux une curiosité et une propension à l'émerveillement toute enfantine, qui explique peut-être leur nombrilisme agaçant?

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(T122) Petit livre où le mouvement de retour à la terre est raconté oralement pas les enfants dont les parents ont quitté la ville. Loin de l'état d'esprit que l'on a connu en France, parmi les hippies, certains avaient des ambitions plus libérales (culture de cannabis à grande échelle, etc). Évidemment la plupart ont déchanté, et la majorité des enfants sont revenus à la ville dès qu'ils l'ont pu. C'est loin d'être inintéressant, mais une synthèse aurait suffi à comprendre la situation.

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(A) Il faut m'avouer vaincue, je ne suis décidément pas friande des allemands, ni de Mann qui semble faire l'unanimité ici. Je comprends que son style plaise, mais je m'ennuie autant lors des conversations pseudo-philosophiques que lors des languissements amoureux. Je n'ai pas eu, pour changer, d'affection pour le personnage principal, et l'agacement m'a fait me désintéresser de son sort. Dommage car j'aimais bien l'atmosphère oppressante qui se dégageait au début du roman, la maladie comme entité incorruptible qui fait et défait les destins au sanatorium. Finalement, le fantastique est convoqué avec pertes et fracas finissant de sceller le sort du pauvre Castorp.

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(A) Pire encore que son Discours, sauvé du naufrage par la lecture de Chabat, un livre insipide sur un auteur raté, anxieux qui raconte ses malaises en société et ses fantasmes narcissiques. Des critiques cyniques de comportement de société banals... Fabcaro est bien plus brillant dans des cases de bd fugaces, sur la longueur il perd tout intérêt. Dommage.

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(A) Pièce foutraque et quantique avec un humour à la fois absurde et poétique.

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(A) J'ai été au début très rebutée par les enjeux des personnages, qui me sont complètement étrangers, l'honneur, la fierté, les liens du sang, encore plus dans ce contexte ridicule qu'est bouzkachi (plus ou moins du football avec un cadavre de mouton, à cheval). Difficile de ressentir des émotions avec cet Ouroz, violeur, sadique, bouffi d'orgueuil... Cependant, Kessel et son style brillant ont fini par me faire aimer ce livre, notamment avec des personnages plus nuancés qui arrivent au compte-goutte et redonnent une âme au récit. Pas d'exotisme ici, mais un miroir sans fard d'un peuple dur et fascinant.

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(155) Recueil intime composé en poupées russes, au centre la Poupée originelle, sa mère, avec ses faiblesses touchantes, prise au piège dans la maison, elle-même contenue dans la ville. Tout cela dessine un portrait aigre-doux de la vie du narrateur entre incompréhensions culturelles et mesquineries de famille, et la déliquescence de ces trois éléments fondateurs.

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(182) Un ex conjoint m'avait recommandé ce livre qui était selon lui essentiel, je pensais trouver un genre de Prince d'un Machiavel japonais. Rien de ça, après une préface ridicule narrant la vie de Musashi telle un shonen, avec des exploits rivalisant d'inventivité. La grande sagesse du maître est ensuite distillée avec des analogies aberrantes du style "un grand sabre est comme une grande armée mais parfois une petite armée gagne contre une plus grande" ou bien "cette technique s'applique aussi bien à un combat individuel que collectif puisqu'une armée c'est plusieurs individus". Parfois il se refuse à expliciter certains points, mais en général il appuie lourdement ses conseils avec des "réfléchissez-y bien" ce qui constitue un cinquième des écrits. Tout cela n'a sûrement pas grand intérêt, sauf peut-être pour les amateurs d'art martiaux et/ou les historiens, bien que je pense que la pratique soit une meilleure conseillère. Heureusement, le seul intérêt de ce livre est la postface qui propose un interlude historique concernant les échanges commerciaux et religieux au japon de l'ère concernée.

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(252) Polar comme d'habitude hyper caricatural, le type mystérieux mais viril, entouré de belles plantes vénéneuses. L'histoire n'est pas tellement passionante et le style somme tout banal. Je me demande bien ce que son illustre traducteur lui a trouvé comme qualités.

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(404) Ayant lu quelques articles sur ses écrits, je cherchais depuis longtemps à me procurer un des bouquins d'Allan, c'est chose faite. Tout commence par un côté enquête assez agréable sur la disparition d'une sœur qui fait son retour 20 ans après. Quand au bout de 100 pages la science-fiction arrive sans prévenir, je me suis sentie trahie, n'aimant pas vraiment le genre. Finalement, ça se fond assez bien dans l'ensemble hétéroclite, la trame narrative est assemblée de bric et de broc, rédactions de collège, journaux intimes, rapports de police. J'aime assez le choix audacieux dans le rapport du roman à la vérité. Même si je n'ai pas été complètement conquise, il ne manquerait pas grand chose pour que ce livre soit brillant.

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(T126) Encore un bouquin surestimé, je n'aime pas beaucoup cette période historique et Erasme ne m'aide pas sur ce point. Son livre est un exercice de style bavard qui cache un vide criant. La folie elle-même n'est jamais abordée, ni réfléchie et sert de prétexte pour étaler sa culture classique et régler ses comptes avec la religion. Ce qui est cocasse quand on se moque des sages qui s'épuisent à l'étude. Je pense que c'est le côté pamphlétaire qui a dû plaire aux français laïcs, mais il ne l'assume même pas puisque dans la postface il se justifie sans grande pertinence mais avec toujours du bagout auprès d'un ami théologien.

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(749) J'ai mis des années à me décider à lire ce livre, je ne sais pas pourquoi, je m'imaginais un recueil de poèmes théologiques, ce qui me branchait plutôt peu. Et finalement je l'ai trouvé d'occasion peu avant la regrettable attaque. Quelle n'a pas été ma surprise de retrouver un roman tout à fait à mon goût. Foisonnant, drôle, cultivé, je ne peux pas m'empêcher de le rapprocher de mon cher Pynchon. Tous deux ont un humour semblable, et choisissent soigneusement les noms de leurs personnages pour faire un récit intriqué et dynamique. Si je pense que des attaques contre des auteurs ne sont jamais justifiées, celle-ci est particulièrement cruelle. Le propos n'est pas religieux, il ne s'agit que d'une toile de fond culturelle dans une histoire qui parle du choc de celles-ci. Rushdie est peut-être iconoclaste, mais j'ai lu des choses bien plus violentes concernant par exemple la religion catholique sans que personne ne s'émeuve. Il fait, de plus, preuve d'une clairvoyance étonnante concernant les frictions communautaires qui aujourd'hui sont un sujet brûlant.

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(A) Je n'ai trouvé qu'un seul conte de ce recueil, les rêveurs, mais cela m'a donné envie de découvrir le reste. J'ai aimé la narration imbriquée, et même si le gothique est loin d'être mon style préféré, ici peu de surenchère qui a tendance à m'agacer ou à me sortir du récit. J'ai trouvé cependant que l'histoire aurait pu être plus originale.

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(T215) Bouquin médiocre, que je m'étais acheté après avoir lu celui qui est contenu dedans (Trois fois dès l'aube). Très étonnant, on ne les dirait pas du même auteur, mais des amis m'ont confirmé que Baricco était extrêmement inégal. Ça me rappelle Foenkinos qui n'a fait que des choses banales après un premier livre original et réussi. L'histoire de l'écrivain qui pourrait être intéressante, mais finit par lasser, le style est faible, et le traitement de Rebecca est affligeant (voir ma liste sur les gros). Je me laisserai peut être tenter par son Océan Mer, à propos duquel je n'entends que des éloges, mais rien d'autre.

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(A) Petit livre passionnant et exotique, bien qu'étant romancé il apporte des informations anthropologiques de grande valeur. Niniok l'inuit assiste à la fin de sa civilisation, ce qui fait malheureusement écho à notre situation actuelle... La culture inuit est fascinante, malgré des traditions parfois choquantes (l'enlèvement des mariées), ces gens paraissent plutôt libres, sans doute ne sont ils pas tyrannisés par l'individualisme moderne, car en plus de ne pas utiliser la première personne du singulier, leur nom et leur place sont déterminés par le groupe. Ils ont de plus un rapport très humble à la nature, ne lui imposent rien et font corps avec esprits, saisons et animaux.