Le panthéon du bizarre

Annotation :

Scott Walker commence par répéter « While plucking feathers from a swan song » 16 fois pendant le premier morceau sur un ton psalmodique. C'est à l'image de l'album : bizarre, ni religieux, ni funèbre, mais très maniéré, sophistiqué... Avec ça et là des aboiements de chiens, notes de violons ou de guitares heavy et trash, pets, sons de shofar en corne de kudu, machettes frottées l’une contre l’autre, aussi...

Annotation :

Album composé d'un seul titre de 74 minutes sur le thème de la chirurgie sans anesthésie... Pour l'anecdote, on peut voir dans le livret des images d'organes en train d'être retirés du corps...

Annotation :

La première chose à laquelle m'a fait penser cet album, c'est à un hôpital psychiatrique. Le reste de la discographie est à la hauteur.

Annotation :

La mise en musique de la nuit de cristal. On passe sans sourciller de passages plutôt classiques de jazz klezmer (juif) à des bruits de verre pilé et de vitres qui explosent, et à des samples de hurlements. Hmmm.
Accessoirement, John Zorn joué Kristallnacht en Allemagne dans une salle de concert puis a enfermé le public pour qu'il ne puisse pas s'enfuir pendant les passages insupportables. Ambiance.

Annotation :

Le premier groupe de Mike Patton (également derrière le projet Fantômas, cité ici même). C'était déjà complètement barré. Pour l'anecdote, il y a une lame de rasoir à l'intérieur du boitier.

Annotation :

Le chanteur s'est vu accorder une permission pour sortir de son hôpital psychiatrique le temps d'enregistrer cet album. Et ça s'entend.

Annotation :

Un espèce de jazz vraiment fou, qui devient parfois très violent et désordonné, avec beaucoup de montées en puissance où tous les sons s'entremêlent. Assez difficile d'accès, mais très jouissif !

Annotation :

Du grind scatophile, avec des samples de diarrhée sur chaque morceau. Tout est dit.

Annotation :

Archiconnu mais qui mérite pourtant sa place ici. Plus psychédélique, tu meurs.

Annotation :

Le chant le plus bizarre qu'il m'ait été donné d'entendre avec celui de Silencer. Capable de provoquer des fous-rires incontrôlables.

Annotation :

Pas aussi bizarre que le reste de cette liste, mais tout de même très curieux : Times of Grace a été conçu pour pouvoir être écouté en même temps que l'album Grace du sideproject des membres de Neurosis, Tribes of Neurot. Le résultat est connu sous le nom de Time of Grace multi-dimensional sound experience, et il n'existe pas en magasin. Vous pourrez le trouver sur internet, mais le mieux reste de combiner les deux albums soi-même pour pouvoir jouer sur le volume et découvrir de nouvelles ambiances, ramifications et stratifications à cette musique qui devient assez complexe...

Annotation :

Voir Times of Grace.

Annotation :

Acheté au hasard au musée Pompidou alors que j'étais encore adolescent, Pierrot Lunaire n'était vraiment pas une oeuvre que je pouvais apprécier à sa juste valeur (?), ni même que je pourrais apprécier aujourd'hui. Il s'agit de la mise en musique de la traduction allemande de poèmes français parlant de la principauté démoniaque régnant sur Paris, dans un style très particulier mi chanté, mi parlé, et donc parfaitement désagréable puisque cassant toujours le rythme. Le résultat est vraiment bizarre, jamais vraiment harmonieux, avec une voix tellement mise en avant, mais également tellement déstabilisante, qu'il s'agit plus selon moi d'un exercice de style, d'une idée mise en musique, que d'une oeuvre pensée pour plaire et faire plaisir à l'auditeur. A réserver aux connaisseurs, qui sauront l'apprécier au regard de son contexte, de l'intention de son auteur, de sa place dans l'histoire, etc.

Annotation :

Déjà Magma invente un nouveau genre pour qualifier son style de musique, le Zeuhl, qui est vraiment indescriptible. Ensuite, ils chantent dans une langue qu'ils ont inventé. Enfin, ils viennent annoncer à l'humanité qu'elle doit disparaître...

Annotation :

Même délire que Abosranie Bogom, avec du vomi en lieu et place de la diarrhée...

Annotation :

Je n'ai jamais rien entendu d'aussi violent. Ce n'est plus du grind, et d'ailleurs les groupes de grind classiques font pâle figure face à cette galette. C'est tout simplement au-delà de ça, c'est l'album le plus bestial et agressif que je n'ai jamais entendu, et pourtant aussi l'un des plus froids.

Annotation :

Avec Chimera, ce groupe mythique rentre dans le rang et tente de retrouver une identité musicale après avoir exploré les bas-fonds du black metal de garage. Alors pourquoi cet album figure-t-il dans cette liste ? Car dans la première édition de l'album, le livret est dans un tissu spécial et imbibé de l'odeur d'une tombe ! Je ne sais pas si c'est bien ça l'odeur d'une tombe, mais ça pue !

Annotation :

La bande son des morceaux a été enregistrée à l'occasion d'un tour du monde, et les coordonnées GPS données sur chaque titre indiquent le lieu. L'ensemble est retravaillé pour donner une ambiance dépressive, glauque et géniale. C'est très étrange d'entendre du français, de l'indien, de l'allemand d'un morceau sur l'autre...

Annotation :

Curieux, et curieuse découverte. Une ambiance délicate et assez sombre, avec des textes (parlés en français) qui respirent le pessimisme. Je n'arrive pas bien à déterminer pourquoi ce groupe devrait figurer dans cette liste, mais ne suis néanmoins convaincu qu'il y a sa place... C'est en soi bizarre, ceci expliquant peut-être cela...