Cover Le cinéma d'animation de 2018

Le cinéma d'animation de 2018

Petit bilan subjectif du cinéma d'animation de 2018, que ça soit chez Disney, Pixar, Dreamworks, Illumination, Ghibli ou même des studios plus méconnus !
Et autant dire qu'on va pas s'ennuyer de ce côté là cette année entre la prochaine réalisation de Wes Anderson, la suite tant attendue des ...

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14 films

créee il y a presque 6 ans · modifiée il y a 12 mois

Fireworks
4.9

Fireworks (2017)

Uchiage Hanabi, Shita kara Miru ka ? Yoko kara Miru ka ?

1 h 30 min. Sortie : 3 janvier 2018 (France). Animation, Drame, Romance

Long-métrage d'animation de Akiyuki Shinbo et Nobuyuki Takeuchi

Maximemaxf Valentine a mis 3/10.

Annotation :

Studio d'animation : Shaft
Réalisateur : Nobuyuki Takeuchi
Box-office : 26 millions de $

Malgré toute la bienveillance que j'éprouve pour la Japanimation, eux aussi peuvent se planter en beauté. Et cette tentative de surfer sur le succès de Your Name en reprenant une histoire d'amour avec du fantastique en fond échoue complètement à émouvoir ou à toucher. Takeuchi et Shinbo, le directeur de l'animation du studio, confondent le récit simple avec la vacuité de celui qui est ici montré par la grande faiblesse de caractérisation de son couple Norimichi et Nazuna (et encore cette dernière s'en sort légèrement mieux). Pourquoi l'un est-il attiré par elle ? D’où vient les sentiments de Nazuna pour Norimichi ? Qu'est-ce qui les lie tout les deux ? Le film ne semble jamais intéressé par ces questions et rend leur séjour prolongé plus confus par le Macguffin dont l'utilisation et le fonctionnement resteront un mystère jusqu'au bout (même le héros n'a pas l'air de bien comprendre son fonctionnement). D'autant que l'entourage de nos personnages sont aussi lambda et creux qu'eux (Yūsuke n'est pas le meilleur ami du monde), les questions abordables ne sont jamais développés (quelqu'un a parlé d'absurdité de convention sociale apparemment... bizarrement j'ai pas vu ça) et même pour faire de l'épate, l'animation 2D est très moyenne quand ça n'est pas les décors en 3D ou les personnages modélisés par ordinateur qui font tâche à l'écran. Alors que tout laisse à croire que la profondeur du scénario a été mis de côté au profit de belles images finalement pas si nombreuses et superflus car jamais mis au service des émotions des personnages pour qui on a déjà beaucoup de mal à éprouver grand chose. Même la musique de Satoru Kosaki se plante en se montrant niaise et limité. Comment le même studio qui a épaté tout le monde avec Puella Magi Madoka Magica et la licence Monogatari a pu accoucher d'un film de romance aussi creux et fade ? Et surtout comment les critiques japonais ont pu le recevoir aussi positivement ?

3/10

Cro Man
5.9

Cro Man (2018)

Early Man

1 h 29 min. Sortie : 7 février 2018 (France). Animation, Aventure, Comédie

Long-métrage d'animation de Nick Park

Maximemaxf Valentine a mis 6/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Studio d'animation : Aardman Animation
Réalisateur : Bick Park
Box-office : 49 395 285 €
Stars au doublage : Maisie Williams en VO, Pierre Niney à la VF

Je ne suis pas un grand connaiseur des films d'animation en volume des studios Aardman Animation, quand bien même j'ai souvent apprécié chacun de leur film que ça soit en collaboration avec Dreamworks comme Chicken Run ou Wallace et Gromit : le mystère du lapin garou ou en individuel avec l'excellent Shaun le mouton. Leur dernier né m'intriguait pas au point de le voir en salle, mais assez pour faire ce retard dans l'année, et je suis un peu gêné car même si Cro Man souffre de son statut de film mineur il continue de faire preuve d'idée dans sa comédie et de se débattre pour proposer à chaque fois un univers qui se détache des films précédents. Graphiquement soignée et n'ayant rien à envier aux productions précédentes de la boîte, se montrant souvent inspiré en terme de comédie (les gants en forme de doigt prêtant à confusion, la technologie au service de l'âge, la traduction de travers d'un ordre donné par le roi Noze) et même tout à fait sympathique, l'ensemble ne parvient toutefois pas à aller plus loin que son concept et à aborder la question plus profondément sur l'évolution de l'espèce ou les enjeux. Enjeux desservie par un ensemble finalement assez léger et un humour qui souffre quand même de certains gags plus éculés et moins maîtrisés que d'autre.
Rien de malhonnête, et le match de football diverti comme promis mais j'aurais aimé un grain de folie supérieur et plus conséquent ou même un peu plus de place à la dramaturgie.

6.5/10

Mary et la Fleur de la sorcière
6.2

Mary et la Fleur de la sorcière (2017)

Meari to majo no hana

1 h 42 min. Sortie : 21 février 2018 (France). Animation, Aventure

Long-métrage d'animation de Hiromasa Yonebayashi

Maximemaxf Valentine a mis 7/10, l'a mis dans ses coups de cœur et a écrit une critique.

Annotation :

Studio d'animation : Ponoc
Réalisateur : Hiromasa Yonebayashi
Box office : 32,3 millions de $

Se retrouvant dans l'impasse au sein du studio Ghibli dont la production ralenti inexorablement, Hiromasa Yonebayashi s'en est allé fonder son propre studio avec Ponoc dans l'espoir de pouvoir poursuivre ses projets. Et c'est avec un autre roman anglais, The Little Broomstick de Mary Stewart qu'il entame les débuts du studio à la sorcière.
Je suis forcé de reconnaître que je suis assez indulgent sur sa troisième réalisation. La première heure fait étalage d'un potentiel prometteur sur les aventures de Mary, dotée d'une palette de couleurs toujours très agréable pour la pupille, une très belle musique de Takatsusu Muramatsu, une première présentation de l'académie des sorcières Endor et une héroïne mignonne à suivre dans un ensemble distrayant et loin d'être insultant pour quiconque. Hélas pour nous, tout ce qui touche à l'académie Endor ne servira au final que de somptueux décor et non pas de personnage ou de grand tournant pour Mary. Yonebayashi faisant l'erreur de construire son film en aller-retour qui a beau se créer autour de références aux films Ghibli mais ne s'en détache pas complètement, et les bourdes de ses précédents films faisant de nouveau surface (antagoniste cliché et inintéressant). Mais malgré cela, je ne me fais pas trop de souci, Yonebayashi n'en est qu'à 3 films, il pourra encore rebondir à condition de s'émanciper de Ghibli prochainement.

7.5/10

Sherlock Gnomes
5

Sherlock Gnomes (2018)

1 h 26 min. Sortie : 11 avril 2018 (France). Comédie

Long-métrage d'animation de John Stevenson

Maximemaxf Valentine a mis 3/10.

Annotation :

Studio d'animation : Mikros image Animation
Réalisateur : John Stevenson
Box-office : 83,111,396 de dollars

J'ai pas vu le premier film, mais quand même : qui a demandé une suite à Gnoméo et Juliette ? Je veux qu'il se dénonce. Je pigeais déjà pas l'intérêt d'une parodie de Roméo et Juliette de William Shakespeare avec des gnomes, alors faire une suite en prenant les personnages d'Arthur Conan Doyle me paraissait tout aussi absurde. Et au final, Sherlock Gnomes ressemble à n'importe quelle production animée lambda qui manque aussi bien d'âme qu'il ne tente même pas de partir dans un délire créatif ou porte nawak. John Stevenson se cantonne à un jeu de piste ou un gag fera par moment mouche sur une animation largement décente au vu du budget, mais relativement ennuyeux et qui fonctionne en pilote automatique. Entre l'incrustation d'une tracklist sans personnalité rythmant les scènes censés créer de la vivacité, la dispute de couple de Gnoméo et Juliette et la sensation d'infériorité et de négligence de Sherlock envers Watson traitement platement avec un rythme qui ne sert jamais l'humour correctement. Humour globalement très faiblarde, y compris avec Moriarty plus lassant qu'autre chose. John Stevenson ne semble même pas éprouver un minimum d'amusement à ce qu'il met en image, pour preuve aucun décor ou environnement ne marque un tant soit peu, même le passage au magasin de poupée. Je ne peux même pas dire que c'est un navet cosmique ou une bousin, le film est juste insigniant de bout en bout et inutile. Mais surtout il faudra m'expliquer comment ce film a fait pour avoir Michael Caine, Maggie Smith, Chiwetel Ejiofor ou encore Johny Depp au doublage d'origine.

3.5/10

L'Île aux chiens
7.7

L'Île aux chiens (2018)

Isle of Dogs

1 h 41 min. Sortie : 11 avril 2018. Aventure, Comédie, Science-fiction

Long-métrage d'animation de Wes Anderson

Maximemaxf Valentine a mis 10/10, l'a mis dans ses coups de cœur et a écrit une critique.

Annotation :

Réalisateur : Wes Anderson
Stars au doublage : Mathieu Almaric, Vincent Lindon, Romain Duris, Isabelle Huppert, Léa Seydoux, Ken Watanabe, etc...
Box-office : 58,9 millions de dollars

Aucune déception pour ce qui est du nouveau bijou signé Wes Anderson : 4 ans après l'exquis The Grand Budapest Hotel, c'est un cinéaste texan plus ombragé et moins optimiste qui fait son retour à la stop-motion pour une comédie de science-fiction plus acide et plus portée sur la critique social et ancrée dans notre actualité.
A l'image des tambours traditionnel japonais dirigé par Alexandre Desplats et d'une île décharge inspiré du Dodes'Kaden d'Akira Kurosawa, Wes Anderson suit l'épopée de ces chiens et du jeune Atari en questionnant aussi bien la condition animale (maltraitance animale, exil d'une espèce semblable à la Shoah) que celle de l'homme (manipulation des médias et du public, conspiration nationaliste, conservatisme et féodalité) sans la moindre lourdeur ou gros sabot. Le tout sans oublier de combiner une technique visuelle irréprochable adapté à la mise en image symétrique et pointilleux du réalisateur et faisant du bien dans l'univers de la stop-motion et un attachement naturelle à l'égard de chaque chien rencontré et d'un humour savamment dosé qui n’entache jamais la démarche satirique du film.
Définitivement un grand film d'animation, tant dans l'hommage au cinéma japonais que dans la satire et l'évolution de son auteur !

9.5/10

Mutafukaz
6.5

Mutafukaz (2018)

1 h 33 min. Sortie : 23 mai 2018. Action, Comédie

Long-métrage d'animation de Shōjirō Nishimi et Guillaume Renard (Run)

Maximemaxf Valentine a mis 7/10, l'a mis dans ses coups de cœur et a écrit une critique.

Annotation :

Studio d'animation : Ankama Studio et le studio 4°C
Réalisateur : Guillaume "Run" Renard et Shõjiro Nishimi
Stars au doublage : Orelsan, Gringe et Rédouane Harjane (et Féodor Atkine)
Box office : 461 724 $

Un vrai parcours du combattant a été traversée par Mutafukaz afin qu'il puisse connaître une exploitation dans les salles de cinéma, en raison de son statut de film de genre très détaché des productions actuelle dans le domaine de l'animation. Et ce qu'il vend n'est pas à négliger, même si il se cogne aux limites habituelles du cinéma d'animation entre sa durée trop courte pour tirer profit pleinement de toute les idées du film et qu'il en vient à être parfois foutraque et de se perdre dans ce qu'il veut proposer (la Lucha Ultima presque transparente, le complot des Machos survolé) quant ça n'est pas le doublage d'Orelsan sujette au reproche. Mais en retour il assume pleinement son aspect sale enfant dans le langage comme dans son atmosphère glauque et étouffant, assez immersif par son style visuel et n aspect technique très travaillé comme par le cadre présenté dans lequel évoluent Vinz et Angelino, l'univers à part et atypique mis en place ainsi que la bonne musique d'Houzé et The Toxic Avenger. Cela change des standards des productions habituelles en animation et devient même touchant par moment une fois que ça se penche sur l'intimité de son héros phare. En proie au flop voire au bide, il serait pourtant bien dommage de passer à côté d'une tentative largement honorable d'apporter du neuf dans l'horizon du cinéma d'animation français et du cinéma de genre.

7.5/10

Parvana, une enfance en Afghanistan
7.6

Parvana, une enfance en Afghanistan (2017)

The Breadwinner

1 h 33 min. Sortie : 27 juin 2018 (France). Animation

Long-métrage d'animation de Nora Twomey

Maximemaxf Valentine a mis 9/10.

Annotation :

Studio d'animation : Cartoon Saloon
Coproduction irlandaise, canadienne et luxembourgeoise
Réalisateur : Nora Twomey
Box-office : 1,858 millions de $

Petit challenger méconnu aux Oscars de 2018, Parvana aurait mérité davantage d'attention tant il arrive à traiter son sujet avec doigté et sans tomber dans la lourdeur et la facilité de représentation.
C'était pourtant pas évident avec un sujet aussi délicat que le quotidien d'une petite fille en Afghanistan et la cruauté de la Charia qui avait tout pour tomber dans une représentation pataude et facile sur la pression islamistes et les dérives de la société afghan. Heureusement Nora Twomey ne tombe jamais dans ce piège. Elle laisse les images parler d'elle même (maltraitance faites aux femmes, travail des enfants mineurs, le recours au mariage arrangé) en trouvant une juste mesure pour lui donner de l'accessibilité au jeune public, et elle utilise judicieusement la carte du conte pour contrebalancer la dureté du quotidien de Parvana, contrainte au travestissement pour subvenir au besoin de sa famille, et pour renforcer la lecture du film sur la situation actuelle en Afghanistan. Influant à ce conte une véritable émotion bienvenue dans les productions animées européenne moderne aux épreuves et difficultés endurées par Parvana qui trouve du réconfort à travers son imaginaire et du soutien là ou elle peut en trouver (Shauzia, réduit au même point que celle-ci).
Une oeuvre méconnu que je recommande à tout ceux qui seraient passé à côté.

9/10

Les Indestructibles 2
7.2

Les Indestructibles 2 (2018)

Incredibles 2

1 h 58 min. Sortie : 4 juillet 2018 (France). Animation, Action, Aventure

Long-métrage d'animation de Brad Bird

Maximemaxf Valentine a mis 8/10, l'a mis dans ses coups de cœur et a écrit une critique.

Annotation :

Studio d'animation : Pixar
Réalisateur : Brad Bird
Stars au doublage : Gérard Lanvin et Louane
Box office : 1,241,086,438 $

Retour au cinéma d'une suite fébrilement attendue par les fans 14 ans après le carton du premier volet, Brad Bird reprend les mains de son univers en démarrant là ou son premier film s'était achevé et en reprenant le déroulé narratif du premier tout en y apportant assez de retouche et de nuance pour ne pas tomber dans la redite insignifiante. Brad Bird reprend adroitement les questionnements du premier film en s'intéressant cette fois-ci à la communauté globale super-héroïque au lieu d'un seul homme et se montre toujours aussi habile dans la mise en image de l'action comme dans la vie quotidienne de Bob et des enfants Parr bien qu'on n'ait peu de mal à deviner les événements qui font la sève de cette suite, l'audace était moins évidente à trouver et le drame remplacé par la comédie. Mais à son crédit, ce qui constitue sa comédie regorge de détail et de fou rires tous plus savoureux les uns que les autres grâce à Jack Jack et bien sur l'indémodable Edna Mode (toujours superbement doublé par Amanda Lear en VF). Je pardonne son manque de surprise et de fraîcheur évidente ainsi que certains occasions manquées, le plaisir et la joie ayant bel et bien été présents tout le temps de ma replongée dans l'univers que Brad Bird chérit très nettement.

8.5/10

Hôtel Transylvanie 3 - Des vacances monstrueuses
5.6

Hôtel Transylvanie 3 - Des vacances monstrueuses (2018)

Hotel Transylvania 3: Summer Vacation

1 h 37 min. Sortie : 25 juillet 2018 (France). Animation, Comédie, Fantastique

Long-métrage d'animation de Genndy Tartakovsky

Maximemaxf Valentine a mis 5/10.

Annotation :

Studio d'animation : Sony Picture Animation
Réalisateur : Genndy Tartakovsky
Box-office : 523 168 555 $

Le cas typique du gros film des vacances d'été ! Je partais sans attente à part à la vue des BA mais de l'autre je partais aussi sans l'intention d'être méchant vu que la saga parrainé par Tartakovsky a le mérite d'avoir une identité plus appréciable que l'ensemble des étrons pondus par SONY et surtout d'être exécuté avec un minimum de cœur. Mais ce troisième film atteint clairement les limites de ce qui peut être raconté et souffre davantage des défauts déjà attribuable au deuxième volet de la saga. Même si on retrouve l'énergie ds précédents volets et l'aspect graphique à la sauce cartoon qui fait la force des gags de l'univers, ce troisième volet est largement moins inspiré et bien plus limité par le simplisme de l'histoire qui évolue à pas d'escargot et devient bien plus inégal en terme d'humour (parfois très drôle comme lors du mariage à l'hôtel ou des enfants de Wayne laissé à l'orphelinat, parfois moisi et digne hélas de la réputation de SONY comme le nom du chien géant). Sans compter les rôles secondaires sous-exploité ou délaissé (Vladimir, Johnny qui est presque transparent jusqu'au climax), et surtout la relation entre Dracula et Ericka qui est surfait et tombe dans un esprit presque artificiel et pompeux lorsque revient le message sur l'égalité montre/humain en terme de relation. Il subsiste toujours cette énergie cartoon et j'avoue ne pas m'être fait chier pendant le climax, mais on n'en reste pas moins avec un film d'animation calibré avec les défauts inhérent au genre à l'époque actuel et pas aidé par sa conclusion forcé. Cela dit, par rapport aux bousins habituels du studio, ça n'est pas offensant ou insultant pour autant, donc allez : ça passe !

5/10

Silent Voice
7.4

Silent Voice (2016)

Koe no Katachi

2 h 09 min. Sortie : 22 août 2018 (France). Animation, Drame, Romance

Long-métrage d'animation de Naoko Yamada

Maximemaxf Valentine a mis 8/10.

Annotation :

Studio d'animation : Kyoto Animation
Réalisateur : Naoko Yamada
Box-office : 33 millions de $

L'animation japonaise n'en est pas à son premier film traitant de maltraitance scolaire mais Naoko Yamada se distingue en prenant comme personnage une adolescente atteinte de surdité et fragile mentalement et physiquement ainsi qu'un jeune adolescent à la fois premier harceleur avant d'être désigné comme bouc émissaire. Il y a beaucoup de qualité qui ressortent, à commencer par son style visuel conférant beaucoup de tendresse au rapport d'amitié et de rédemption que tente de construire Ishida avec Nishiyama, son entourage (Yuzuru la petite sœur de la sourde, Nakatsuka le premier ami d'Ishida au lycée) et d'amertume lié la barrière que s'est imposé Ishida en pénitence (même si les croix sur le visage des gens est un choix assez grossier). On sent une profonde amertume qui sévit sur ses épaules, les répercussions de ses brimades qui le concernent aussi bien lui que les gens qui l'entourent et avec qui il tente de renouer petit à petit en dépit de ses problèmes de communication. Mais ça lorgne parfois près du tire-larme, a du mal à alléger son récit au travers son humour à demi-teinte et délivre une galerie de protagoniste large qu'il n'arrive pas à tous mettre sur un même pied d'égalité en terme de traitement. Cependant, la connexion qui se tisse entre Ishida avec Nishiyama est des plus belles et le sujet reste traité avec suffisamment de finesse pour tenir sur ces deux heures et n'hésite pas à rester frontale avec les retombées du harcèlement scolaire au sein de la société nippone. En dépit de son ton assez monocorde, Silent Voice demeure aussi tendre envers ses deux héros qu'il se montre dur et percutant avec son sujet.

8/10

Le Grinch
5.7

Le Grinch (2018)

The Grinch

1 h 26 min. Sortie : 28 novembre 2018 (France). Animation, Comédie, Fantastique

Long-métrage d'animation de Yarrow Cheney et Scott Mosier

Maximemaxf Valentine a mis 2/10 et a écrit une critique.

Annotation :

Studio d'animation : Illumination Entertainement
Réalisateurs : Yarror Cheney et Scott Mosier
Star du doublage : Laurent Lafitte (VF) et Benedict Cumberbatch (VO)
Box-office : 511 millions de $

Je suis aberré de voir à quel point Illumination parvient encore, après avoir déjà trahit les travaux de Dr. Seuss avec le Lorax, à maltraiter la substance d'un produit pourtant simple à comprendre et qui n'a pas la matière requise pour un film d'1h30. Mais même avec une morale et une histoire pré-construite simple comme bonjour, Illumination échoue à rendre le Grinch crédible en tant que "méchant" car n'étant jamais vraiment vu comme une sale race au final (on le voit même faire preuve de scrupule en relâchant son renne après avoir vu qu'il avait une famille), et l'intrigue tenant sur un petit bout de ficelle. 30 minutes pour le voir décider de voler Noël, 30 autres avant qu'il ne cambriolent enfin Chouville (ou il peut venir et aller sans problème maintenant... parce que bien sur) et une fin correcte mais tellement noyé par l'ennui ambiant et le je m'en foutisme de l'équipe qu'elle n'a aucun impact émotionnel. De la sous-intrigue insignifiante sur une enfant lambda de Chouville à l'humour, comme toujours, sans effet car soit absurde dans un univers déjà absurde (l'arsenal du Grinch) ou prévisible/étiré (les gamelles du Grinch, le chien qui s'enfonce dans la neige avant d'en sortir) et dénué de toute recherche de mise en scène, Le Grinch témoigne une nouvelle fois de la fainéantise et de la bassesse de qualité des studios de Moi, Moche et Méchant tant l'impact émotionnel est inexistante et les quelques rarissimes bons gags transparent en comparaison du remplissage gargantuesque de ce produit facilement consommable.

2/10

Astérix - Le Secret de la potion magique
6.8

Astérix - Le Secret de la potion magique (2018)

1 h 25 min. Sortie : 5 décembre 2018. Animation, Aventure, Comédie

Long-métrage d'animation de Louis Clichy et Alexandre Astier

Maximemaxf Valentine a mis 6/10, l'a mis en envie et a écrit une critique.

Annotation :

Studio d'animation/Société de production : M6 Studio
Réalisateurs : Alexandre Astier et Louis Clichy
Stars au doublage : Christian Clavier, Alexandre Astier, Elie Semoun, etc...
Box-office : 37,4 millions de $

Fort du succès de sa première expérience avec les irréductibles gaulois, Alexandre Astier et Louis Clichy remettent le couvercle en se lançant dans une aventure inédite (la deuxième depuis "Les douze travaux d'Astérix") en prenant une base pleine de promesse mais qui trouve malheureusement ses limites dans son exécution. La volonté de questionner Panoramix sur sa responsabilité en tant que détenteur du secret de la potion magique est appréciable et la patte graphique est toujours aussi travaillé que pour le précédent film, mais le duo sacrifie trop souvent les questions soulevées par cette quête et le sérieux de certaines situations au profit d'un rythme unique et trop vif, d'un humour inégal car trop souvent parasité par des références modernes (les noms des druides, le parler des personnages) et ne laissant jamais suffisamment de temps aux nouvelles têtes comme Sulfurix (correcte et prometteur en tant qu'antagoniste mais jamais exploité à son summum) ou Pectiline (creuse alors qu'elle doit servir de symbolique par la suite). Il y a moyen de se rassasier sur l'aspect cartoon qui fait mouche par moment et parfois une allusion et une scène qui arrivent à sortir du lot mais, sans compter qu'au doublage il y a toujours un excellent boulot (Clavier en Astérix ça passe plutôt bien finalement) mais ça ne suffit pas à combler un film qui représente bien bon nombre de problème du cinéma moderne actuel. Et comble de l'ironie, Astérix et Obélix sont quasi-transparent dans ce récit au profit de Panoramix, peut être à juste titre quelque part mais quand un titre porte le nom d'un héros qui n'apporte presque rien dans son propre film, c'est quand même un comble.

6/10

Spider-Man : New Generation
8

Spider-Man : New Generation (2018)

Spider-Man: Into the Spider-Verse

1 h 57 min. Sortie : 12 décembre 2018 (France). Action, Aventure, Science-fiction

Long-métrage d'animation de Bob Persichetti, Peter Ramsey et Rodney Rothman

Maximemaxf Valentine a mis 9/10, l'a mis dans ses coups de cœur et a écrit une critique.

Annotation :

Studio d'animation : SONY Pictures Animation
Réalisateur : Peter Ramsey, Bob Persichetti et Rodney Rothman
Stars au doublage : Camélia Jordana, Olivier Giroud et Presnel Kimpembe
Box-office : 375,5 millions de $

Impensable mais pourtant vrai, un film du studio aux horreurs modernes SONY Picture Animation a eu le droit à une équipe compétente pour exploiter l'univers de Spiderman en animation et démonte près de 10 ans de production mercantile et imbécile du studio avec une ambition de forme comme de fond en près de 2 heures. Si il montre des failles et s'avère brouillon dans sa première demi-heure (rythme mal géré, humour parfois lourdaud, premiers instants de Miles Morales avec ses super-pouvoirs pas suffisamment posé), il gagne largement en valeur lors d'une scène clé du premier tiers qui lance le héros sur le passage de flambeau ainsi que l'exploitation du concept sur le visuel comme sur le fond. L'équipe fait étalage de leur expérience (Phil Lord en tant que scénariste et Peter Ramsey ayant déjà œuvré avec brio sur Les cinq Légendes) et nous livre aussi bien des dialogues et échanges savoureux avec les différentes araignées que des moments d'émotions maîtrisés au cœur du parcours de Miles Morales sur la voie super-héroïque (aussi bien du côté des Spider que du père de Miles). Et surtout un spectacle graphique au-delà de nos espérances ou chaque action et chaque combat débordent d'idée, nous fait oublier les rares fausses notes au tableau (le design du caïd, l'identité du Rôdeur), et nous livre l'une des plus grosses surprises du cinéma de 2018. Seul grosse ombre au tableau : le choix honteux de Giroud et Kimpembe à la VF pour des rôles insignifiants !

9/10

Miraï, ma petite soeur
6.6

Miraï, ma petite soeur (2018)

Mirai no Mirai

1 h 38 min. Sortie : 26 décembre 2018 (France). Animation, Drame, Fantastique

Long-métrage d'animation de Mamoru Hosoda

Maximemaxf Valentine a mis 8/10.

Annotation :

Studio d'animation : Studio Chizu
Réalisateur : Mamoru Hosoda
Stars au doublage : Pauline Clément et Suliane Brahim de la Comédie-Française
Box-office : 28,1 millions de $

Je dois admettre avoir un léger problème qui diffère à chaque fois avec chacun des films de Mamoru Hosoda, si on excepte son chef d'oeuvre "Ame et Yuki, les enfants loups". Tout ses films sont pensés et racontés avec beaucoup de cœur et un engagement intime qui fait plaisir à voir dans l'horizon du cinéma d'animation moderne, et Mirai n'échappe pas à la règle. Mettant de côté les aventures rebondissantes pour un conte familial ou le fantastique n'est pas délaissé pour autant, Hosoda signe probablement le plus intime de ses films en mettant en avant un petit garçon devenu grand frère et devant faire face à l'arrivée de sa petite sœur bouleversant aussi bien son train train quotidien que celui de ses parents. Doté d'une légèreté bon enfant mais jamais infantilisant, Hosoda aborde avec doigté et pertinence l'évolution d'un enfant devant accepter son rôle de grand frère et mûrir à travers des leçons toutes bien choisies et accessible qui parle au plus grand nombre, trouvant un équilibre entre l'amour voulu de sa famille et les caprices d'enfant ainsi que les évasions surnaturelles confrontant Kun à une version du passé ou du future de sa famille (ou même son chien version humain). L'enjeu est réduit mais humain et touchante, doté de l'excellent mise en scène d'Hosoda, à petite échelle au sein de la maison et à plus grande perspective lors des grandes envolés fantastiques. Mais cette bonne volonté et tout ce travail n'atteignent pas la perfection voulue en raison de sa construction schématique répétitive qui rend par conséquence sa narration moins fluide et moins riche que dans ses précédents films, même pour une tranche de vie familial. Mais ne soyons pas mauvaise langue, ça n'est toujours que le cinquième film de Mamoru Hosoda et Mirai, ma petite soeur reste très fidèle à la qualité constante de sa filmographie et enrichit positivement le parcours du cinéaste japonais.

8/10

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