le black metal dissonant et avant gardiste

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un très grand album de black metal industriel et electronique, qui a vraiment une patte assez unique surtout pour l'époque (on commençait a peine a sortir peu a peu de la 2nd wave)

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Mayhem, après avoir forgé le son si caractéristique de la second wave black metal, décide de changer radicalement de direction en incorporant des éléments de musique progressive et electronique a son répertoire. En sort un black metal ambitieux et très messy, qui a le mérite d'ouvrir la voix avec des riffs plus dissonants dans des signatures rythmiques peu commune. Les changement de tempo sont omniprésent et l'album est plutôt imprévisible. Ce n'est pas un album cher a mon coeur (bien que j'aime beaucoup Mayhem) mais il a mérite d'avoir ouvert la voie et d'avoir inspiré les grands groupes du black metal dissonant. Cet album est peut être en quelque sorte le passage vers l'âge "moderne" du black metal (c'est a dire l'émancipation du son générique de la 2nd wave pour expérimenter de nouvelles choses)

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Jusqu'alors les couplages entre musique indus et black metal se soldait surtout pas des incorporations de riffs plus mécaniques et des palm mutes (samael, thorns) mais ici, blut aus nord va prendre la nature même de l'indus pour l'insuffler a l'atmosphère de son album. Les riffs sont d'une froideur jamais vue dans le bm, mais on est très loin d'une esthétique hivernale comme c'était le cas pour "ultima thulée" : ici la froideur est celle d'une machine dont le fonctionnement dépasserait l'entendement humain. Les riffs se muent en drones dissonants créant cette atmosphère complètement léthargique et oppressante. Il est clair qu'il y a ici une influence de godflesh et son goût pour la dissonance, mais sans doute aussi d'obscura de gorguts.
Avec cet album, blut aus nord pond son plus grand chef d'oeuvre qui va encore plus loin que l'album précédent (qui proposait déjà un son similaire mais clairement plus proche du black atmo plus classique) en proposant un album fondamentalement avant-gardiste expérimentant sur la texture même des riffs au sein du bm.

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DSO avait déjà sorti un album plus avant gardiste en 2004, et on en sent ici l'influence. Pourtant il va encore plus loin que ce dernier 1 an avant le game shifter que sera Fas - Ite ! Il a sûrement du influencé ce dernier, ce qui serait amusant et touchant : un groupe s'inspire d'un autre et ce dernier lui rend la pareille en prenant en compte ce qu'il a apporté
Ce n'est pas aussi atonal que Fas-Ite, mais on a l'idée d'un album infernal avec des accords plus noisy et des signatures rythmiques plus syncopé et qui ne laisse respirer qu'a de rares occasions pour mieux nous écraser avec des riffs mid tempo !

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Blut aus nord va encore plus loin et propose un album encore plus atmosphérique mais de loin le plus dérangeant de leur discographie. La léthargie roide de ses riffs si peu humains repoussent les limites du black metal et se rapprochant encore plus de la musique industrielle.

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un album d'une importance capitale ! Il s'inspire grandement du second album de mayhem tout en allant beaucoup plus loin : les polyrythmes s'enchaînent et donnent une impression de chaos continue interminable. C'est un album dont il faudra au moins plusieurs écoutes pour en saisir le contenu tant il est dense et complexe. Il joue également sur la surprise avec des passages plus atmosphériques, s'inspirant ouvertement du "the drift" de scott walker (il est cité comme influence dans cette interview : http://www.bardomethodology.com/articles/2019/06/23/deathspell-omega-interview/) avec des drop aux allures de screamer. Il y a clairement une grande influence de la musique contemporaine

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Léviathan sort de son black metal depressif certes efficace mais innovant rien et s'inspire de DSO pour devenir plus dissonant et désolé.

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Gnaw their tongues est un groupe complétement a part. Si il a débuté dans un black metal noisy et industriel, il devient ici l'inverse : un groupe de noise et d'indus avec des influs black metal. Il n'y a même plus de riffs si ce n'est une basse vrombissante et atonale, la batterie est off key la plupart du temps, des shrieks plus dérangés que jamais et les samples oppressants ce mélange avec des piano et des violons très peu mélodiques. La prod joue beaucoup : tout est raw et chaque élément participe a créer un chaos infernal qui étouffe l'auditeur et lui font vivre un vrai cauchemar. L'album de 2011 ira encore plus loin selon moi.

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un album si unique qu'on douterait même qu'il s'agisse d'un album de black metal. Les influences de musique électronique et ambient sont omni présente, on notera surtout l'influence de coil avec des synthés texturés et surréaliste rappelant les meilleurs œuvres du groupe. Ce qui fait de l'album du black metal et ce côté si raw et lo-fi, ces riffs de guitare imprévisible qui sont en fait une improvisation réalisée en seulement une heure et un shriek quasi noyé dans le mix. Les samples de Stravinski se mélangent a des textures abrasives post indus, des ambiances si surréel et mystique qu'elles donnent l'impression de faire une expérience de sortie de corps... a la fin de la journée on se demandera ce qu'il en est vraiment de la nature de cet album tant il est a des années lumière de tout ce qui existe dans le black metal. Mais laissons les étiquettes de côté pour cette fois, le génie n'a pas besoin d'être nommé pour exister.

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le metal "orthodoxe" a son paroxysme

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une tournure plus avant gardiste que les albums précédents, une tournure plus rock et une influence certaine de Swans.

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Des influences de la musique micro tonales, du totalisme et même du dodécaphonisme de schoenberg. L'album suivant ira encore plus loin dans cette direction et fait de Jute Gyte l'un des groupes de black metal moderne les plus expérimentaux.

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souvent méprisé pour son aspect "hipster", H.A.Q.Q est une bouffée d'air frais. Un black metal parfois electronique avec des glitchs et des compositions avant gardiste proche de la musique contemporaine et du totalisme de branca ! (encore lui, en fait ce mec a quasi posé toute les bases de la musique rock "savante"). One woman band d'une femme trans en plus, merci a elle pour les travaux.

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Un album qui s'émancipe complétement du BM en en gardant les vocaux et quelques tremolo picking pour expérimenter dans d'autres territoires : le rock psyché/space rock ainsi que le minimalisme du krautrock ou encore de Swans qui est clairement une grosse influence du groupe (le premier morceau ressemble beaucoup a screen shot et le dernier ressemble a beaucoup de sons du groupe en live).

Un album d'une très grande ambition mais qui empile surtout les idées de songwriting et les moments marquants.

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un album de black metal complétement influencé par le drone et le totalism de Branca. L'emphase est mise sur les textures des riffs et les expérimentations micro tonales. Très influencé par Jute Gyte.